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L'éléphant s'évapore
Corinne Atlan (traduit par)
Date de parution : 02/04/2009
Éditeurs :
10/18

L'éléphant s'évapore

Corinne Atlan (traduit par)
Date de parution : 02/04/2009

Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou encore une jeune fille « cent pour cent parfaite »… Merveilleuses trouvailles, ces...

Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou encore une jeune fille « cent pour cent parfaite »… Merveilleuses trouvailles, ces dix-sept contes renouvellent le quotidien d’un éclat enchanteur et déploient, entre poésie et humour, tout l’art magistral de Murakami.

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Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou encore une jeune fille « cent pour cent parfaite »… Merveilleuses trouvailles, ces dix-sept contes renouvellent le quotidien d’un éclat enchanteur et déploient, entre poésie et humour, tout l’art magistral de Murakami.

« Murakami passe du réalisme domestique à l'absurde, l'air de rien, en sautant une ligne. Ici encore, les noirs sont profonds. Les personnages attendent – parfois vainement – un événement quel qu'il soit. Un accident. C'est tout le contraire de la littérature de Murakami qui, elle, ne doit rien au hasard. »
Nils C. Ahl, Le Monde des livres

Traduit du japonais
par Corinne Atlan et Véronique Brindeau

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EAN : 9782264047724
Code sériel : 4213
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 432
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264047724
Code sériel : 4213
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 432
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • BurjBabil 03/12/2022
    Lu après que la critique d'une amie m'en aie donné l'envie (elle se reconnaîtra) en shuntant ma P.A.L ce qui ne constitue pas encore une infraction passible de sanctions par une nouvelle police crée spécialement à cet effet. Pas de regret, c'est du Murakami pur jus. En refermant ce livre, je me suis laissé aller à comparer l'auteur à Stephen King. Il y a des points communs chez ces deux auteurs dans la montée en tension, la suggestion du fantastique. Là où l'étasunien pur jus en fait un bon gros hamburger bien savoureux et bien gras, le nipporiginaire (belle invention non ?) reste sur du sushi. C'est brut, fin et subtil. Une lecture vraiment très agréable. Ma nouvelle préférée ? Difficile... Les "Lederhosen" peut être...
  • Sachka 03/11/2022
    Une relecture "plaisir" avec ce recueil qui compte 17 nouvelles et autant de personnages insolites et comme toujours avec l'auteur nous nous retrouvons en prise avec ce sentiment délicieux qui est celui de vivre une expérience hors-norme presque mystique. Dès lors que nous pénétrons dans son univers insaisissable et qui pourtant nous semble si familier, tout ce qui nous apparaît habituellement banal et sous le sens devient étonnamment curieux sous sa plume. J'ai choisi aujourd'hui de vous parler plus longuement de cinq nouvelles. Mon amie Mh17 a chroniqué tout récemment "L'éléphant s'évapore" qui donne son titre au recueil et "Le nain qui danse", je vous invite à consulter sa chronique, ces deux nouvelles sont formidables. "L'oiseau à ressort et les femmes du mardi." Ceux et celles qui ont déjà lu les ouvrages de l'auteur reconnaîtront les premières pages de l'énigmatique "Chroniques de l'oiseau à ressort" (dans mon île déserte jusqu'à la fin des temps). "A-t-on sans le savoir un angle mort fatal dans un coin de notre tête ?", un monde englouti au plus profond de notre âme qui ne demanderait qu'à resurgir par une belle journée chaude et ensoleillée du mois de mai ? Telle est la question qui s'impose au narrateur de cette nouvelle à l'issue de la très étrange journée qu'il vient de passer. Retour en arrière sur un mardi qui s'annonçait des plus ordinaires dans la vie de Toru Okada. Comme tous les matins il vaque à ses occupations habituelles d'homme au foyer puisqu'il a démissionné sans raison valable du poste qu'il occupait au sein d'un cabinet juridique, il s'apprête à déjeuner de spaghettis quand soudainement il reçoit un appel téléphonique (le premier d'une longue série), au bout de la ligne la voix suave d'une femme qu'il ne connaît pas mais qui elle semble bien le connaître, du moins certains détails de sa vie privée, s'en suit une conversation déroutante et un jeu de séduction auquel Toru parvient à se soustraire non sans ressentir un certain trouble qui va s'accentuer au fil de la journée. Dans cette nouvelle ce sont les bizarreries qui surviennent soudainement dans la vie du narrateur qui nous ouvrent les portes d'un imaginaire que nous ne parvenons pas à saisir tant ce dernier s'accroche à chaque élément tangible de son quotidien (cuisine, ménage, repassage). Une mystérieuse inconnue au téléphone, le chant hypnotique de l'oiseau à ressort, la disparition du chat de la maison, la rencontre improbable avec une jeune fille de 16 ans, le comportement étrange de sa femme... Des faits inhabituels qui semblent vouloir écarter notre narrateur d'une vie monotone et sans surprises. *Avec mon premier je dévale les pentes enneigées et comme Toru je veille à ne pas basculer. "La seconde attaque de boulangerie." Comme pour la précédente nouvelle les lecteurs de Murakami feront le rapprochement avec son recueil illustré "Les attaques de la boulangerie". Ici nous retrouvons le même narrateur, avec quelques années de plus, dans le modeste appartement qu'il partage avec sa femme à Tokyo quand au moment du coucher tous deux sont pris d'une faim insatiable et obsédante qui les empêche de trouver le sommeil, hormis quelques bières dans le réfrigérateur, les placards sont complètement vides, nos jeunes mariés vivent d'amour et d'eau fraîche. Le narrateur raconte alors à sa femme comment quelques années plus tôt il a braqué une boulangerie avec un ami et comment le boulanger leur a cédé son stock de pain avec une facilité déconcertante. Une histoire complètement absurde qui ne va pas manquer d'inspirer sa femme puisque nous retrouvons notre jeune couple quelques heures plus tard sillonnant les rues de Tokyo à bord d'une Corolla et sur le point de braquer un Mac'Do faute de pouvoir trouver une boulangerie ouverte à 2h30 du matin. Une nouvelle à l'atmosphère décalée et saugrenue qui m'a aussitôt remis en mémoire un slogan bien connu : "Chez Mac'Do venez comme vous êtes !" dans laquelle toute la poésie de Murakami est condensée dans trente petits hamburgers tout chauds qui ne demandent qu'à être goulûment avalés pour combler le vide des estomacs ou peut-être bien le vide de l'existence. * Dans mon deuxième on enferme les animaux y compris éléphants et kangourous. "Sommeil" Qui n'a pas un jour souffert d'insomnie passagère ? Ce fut mon cas en 2008 puisque comme la narratrice de cette nouvelle, je ne dormais pas ou peu durant deux semaines mais contrairement à elle je me retrouvais bien incapable d'ouvrir un roman fut ce même le chef d'oeuvre de Tolstoï : "Anna Karénine", il me fut donc impossible de mettre à profit tout ce temps durant lequel je ne dormais plus. Nous le savons tous, pour leur bon fonctionnement notre corps et notre cerveau ont besoin d'être mis en veille durant un minimum de temps au risque d'y laisser notre santé physique et mentale et pourtant la narratrice de ce récit cesse soudainement de dormir durant 17 jours consécutifs sans subir le moindre effet secondaire inhérent au manque de sommeil et surtout sans qu'il n'y ait de raison à cela. Mariée à un dentiste réputé, maman d'un petit garçon, elle mène une vie agréable et bien rangée loin de tous soucis matériels, une vie que bien des japonaises pourraient lui envier. Une nouvelle onirique et envoûtante sur le temps qui passe, le temps qu'on ne prend pas pour soi et qui nous dit que les plaisirs réprimés finissent toujours par resurgir un beau jour. Ce que l'on aurait dû faire, ce que l'on n'a pas fait, les regrets qui finissent par nous rattraper... * Quand je sens mon troisième venir, je m'enveloppe d'une petite laine douillette. "La chute de l'Empire romain, la révolte indienne de 1881, l'invasion de la Pologne par Hitler, et le monde des vents violents." Un dimanche comme tous les autres dans la vie parfaitement réglée et sous contrôle du narrateur qui ici est pour le moins un original puisqu'il a pour habitude de consigner quantité de faits anodins dans son journal intime à des heures précises et régulières en écoutant de la musique inoffensive, il aime aussi convertir les différents évènements et éléments de son quotidien en pourcentage, seule petite excentricité dans cette vie hyper organisée : sa petite amie, avec laquelle il accepte de se livrer à quelques jeux érotiques, la demoiselle aime qu'on lui bande les yeux durant l'acte. 10 h 48 : le ciel est dégagé, notre narrateur étend son linge à l'extérieur de la véranda ; 14 h 07 : le vent se lève ce qui l'interpelle car à 10 h 48 il faisait un temps superbe ; 14 h 36 : le téléphone sonne, personne au bout du fil hormis le sifflement lugubre du vent qui lui rappelle les indiens sur le sentier de la guerre en 1881. Il raccroche, retourne à son journal intime, confus, puis se remémore l'invasion de la Pologne par Hitler au même temps que sa séance de cinéma du samedi tandis que la tempête fait rage dehors (le monde des vents violents). 15 h 55 : le vent s'arrête, retour au calme. Et puis ? Et puis rien ! Le narrateur retrouve sa petite amie pour une soirée coquine. Une courte nouvelle très drôle et complètement incongrue. En quelques pages seulement on saisit l'état d'esprit du narrateur, un homme en proie à des petites manies, des lubies inoffensives qui s'angoisse si tout n'est pas sous contrôle dans sa vie et qui, pour pouvoir se souvenir des évènement ordinaires qui la traversent, les assimile tout simplement à des évènements historiques. *Dans les feuillages et les branchages de mon quatrième l'oiseau à ressort y pose délicatement ses petits. "La dernière pelouse de l'après-midi." J'ai aimé le côté nostalgique et empreint d'une belle poésie de cette nouvelle, le fait qu'il n'y ait pas de chute ne m'a pas aucunement dérangée. Le narrateur se souvient l'été de ses 19 ans et plus précisément la journée du 14 juillet alors qu'il travaille pour une entreprise spécialisée dans l'entretien des espaces verts, un job dans lequel il est très investi malgré son jeune âge, chaque jour il tond les pelouses des particuliers avec passion et non sans une certaine rigueur pour pouvoir offrir un voyage à sa fiancée qui vit dans une ville éloignée. Malheureusement cette dernière décide de rompre subitement laissant notre jeune narrateur dans une sorte de vide existentiel. C'est donc sa dernière journée de travail qu'il nous raconte : il doit se rendre dans une maison à l'extérieur de la ville, une charmante petite maison située à mi-pente d'une colline dont le terrain est bordé d'hortensias et comporte un beau carré de pelouse à tondre de 200 mètres carrés. Sur place il est accueilli par la maîtresse de maison, une veuve quinquagénaire au premier abord austère qui sirote du White Horse sous un soleil de plomb. Les heures passant et l'alcool aidant cette femme va se révéler sous un jour différent et invitera notre narrateur à partager un verre en sa compagnie une fois son travail accompli... Une nouvelle que chacun interprètera avec sa propre sensibilité. Le hasard d'une rencontre, deux vies qui se croisent et ne se croiseront certainement jamais plus. le narrateur se retourne avec beaucoup de sensibilité sur le souvenir de cette femme qui ce jour là ne demandait rien d'autre qu'un peu de réconfort. Parfois il est plus facile de partager ses peines avec un inconnu. * Mon quatrième se termine en tire-bouchon comme celle du petit cochon. Pour conclure je vous invite à découvrir ce beau recueil dans lequel Murakami excelle à explorer la normalité (si tant que la normalité existe) dans tout ce qu'elle peut comporter d'anormal. Dans chacune de ces 17 histoires l'impossible devient possible, l'insolite se mélange à la banalité du quotidien des personnages pour venir créer ce petit déséquilibre, cette faille subtile qui donne aux histoires de Murakami cette teinte si spéciale et indéfinissable. Et puis Murakami c'est aussi un certain regard sur la société japonaise bien moins lisse et disciplinée qu'elle n'y paraît. * Mon tout qualifie ce roman sans que le terme ne soit péjoratif bien au contraire ... Une relecture "plaisir" avec ce recueil qui compte 17 nouvelles et autant de personnages insolites et comme toujours avec l'auteur nous nous retrouvons en prise avec ce sentiment délicieux qui est celui de vivre une expérience hors-norme presque mystique. Dès lors que nous pénétrons dans son univers insaisissable et qui pourtant nous semble si familier, tout ce qui nous apparaît habituellement banal et sous le sens devient étonnamment curieux sous sa plume. J'ai choisi aujourd'hui de vous parler plus longuement de cinq nouvelles. Mon amie Mh17 a chroniqué tout récemment "L'éléphant s'évapore" qui donne son titre au recueil et "Le nain qui danse", je vous invite à consulter sa chronique, ces deux nouvelles sont formidables. "L'oiseau à ressort et les femmes du mardi." Ceux et celles qui ont déjà lu les ouvrages de l'auteur reconnaîtront les premières pages de l'énigmatique "Chroniques de l'oiseau à ressort" (dans mon île déserte jusqu'à la fin des temps). "A-t-on sans le savoir un angle mort fatal dans un coin de notre tête ?", un monde englouti au plus profond de notre âme qui ne demanderait qu'à resurgir par une belle journée chaude et ensoleillée du mois de mai ? Telle est la question qui s'impose...
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  • Bpy 15/02/2022
    Un très beau livre avec toujours cette petite touche d'étrange noyée dans une certaine normalité. Les nouvelles sont très différentes les unes des autres si bien que l'on ne peut anticiper ce qu'il y aura de fantastique dans le texte suivant. Tant mieux, Murakami nous ballade donc à sa guise dans son univers précieux.
  • Anis0206 11/05/2021
    J'ai déjà lu une nouvelle de Murakami : l'étrange bibliothèque que j'avais adoré, j’enchaîne avec ce recueil de nouvelles pour mieux découvrir la plume de ce célèbre auteur japonais. En alliant le fantastique, il nous enchante en nous plongeant dans des mondes magnifiques en passant du réalisme à l'absurde que ce soit en nous racontant l'histoire d'un nain diabolique qui apprend à danser, d'un mystérieux échange téléphonique, ou même d'un éléphant qui disparaît et se volatilise par "magie". Dix sept nouvelle très sympa et intéressantes à découvrir et qui se lisent assez rapidement. Une très belle lecture et un agréable moment passé en compagnie de ce bel ouvrage.
  • MrAZ 04/04/2021
    Excellent ! Dans chacune de ces nouvelles, il y a souvent peu de personnages (tout aux plus, trois, quatre ou cinq.), et ils sont rarement nommés. Certains personnages (ou noms de personnages) se retrouvent d'une nouvelle à l'autre (par exemple, Noboru Watanabe)... Les personnages de Murakami ont souvent la vingtaine ou la trentaine, et ils boivent de la bière... Ces nouvelles sont souvent mêlées de fantastique, ou d'imaginaire. Elles prennent place au Japon, mais sans jamais tomber dans un folklore ou des situations incompréhensibles par des occidentaux. Elles sont d'ailleurs parsemées de références musicales et littéraires occidentales. Ces nouvelles sont captivantes: L'un des points clés de la création artistique (en particulier en musique et en littérature) qui, personnellement, me séduit et me semble capital, est l'effet de surprise. On le retrouve justement dans toute l’œuvre de Murakami. L'auteur met le doigt sur des événements et des sentiments (d'importances plus ou moins grandes, et parfois déterminants, mais noyés dans le quotidien), que l'on a parfois rencontrés ou ressentis sans en prendre conscience ou bien sans les identifier ou les comprendre, ou que l'on a refoulés. C'est cette subtilité, cette clairvoyance et cette mise en lumière que j'apprécie chez l'auteur. Que les récits soient mêlés de fantastique, d'imaginaire n'a qu'une importance secondaire. Pour écrire ce commentaire, j'ai lu ce livre pour la seconde fois. Cette relecture s'est avérée plus intéressante encore que la première. le sens de ces nouvelles m'est apparu plus clairement. Murakami n'écrit par juste pour écrire... Ça n'est surtout pas lent, futile et ennuyeux, mais toujours intelligent, surprenant et parfois drôle. Excellent ! Dans chacune de ces nouvelles, il y a souvent peu de personnages (tout aux plus, trois, quatre ou cinq.), et ils sont rarement nommés. Certains personnages (ou noms de personnages) se retrouvent d'une nouvelle à l'autre (par exemple, Noboru Watanabe)... Les personnages de Murakami ont souvent la vingtaine ou la trentaine, et ils boivent de la bière... Ces nouvelles sont souvent mêlées de fantastique, ou d'imaginaire. Elles prennent place au Japon, mais sans jamais tomber dans un folklore ou des situations incompréhensibles par des occidentaux. Elles sont d'ailleurs parsemées de références musicales et littéraires occidentales. Ces nouvelles sont captivantes: L'un des points clés de la création artistique (en particulier en musique et en littérature) qui, personnellement, me séduit et me semble capital, est l'effet de surprise. On le retrouve justement dans toute l’œuvre de Murakami. L'auteur met le doigt sur des événements et des sentiments (d'importances plus ou moins grandes, et parfois déterminants, mais noyés dans le quotidien), que l'on a parfois rencontrés ou ressentis sans en prendre conscience ou bien sans les identifier ou les comprendre, ou que l'on a refoulés. C'est cette subtilité, cette clairvoyance et cette mise en lumière que j'apprécie chez l'auteur. Que les récits soient mêlés de fantastique, d'imaginaire n'a qu'une importance...
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