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Les salons de la IIIe République
Art, littérature, politique
Date de parution : 26/11/2009
Éditeurs :
Perrin

Les salons de la IIIe République

Art, littérature, politique

Date de parution : 26/11/2009

Le monde de Léon Blum, Marcel Proust, la princesse Mathilde, les surréalistes...entre salons, dîners, bals et concerts: un monde où s'enracine progressivement la République.

Depuis le XVIIe siècle et plus encore au XIXe siècle, la France et surtout Paris se sont fait une spécialité du "salon". En ce lieu de sociabilité particulière, où l'esprit...

Depuis le XVIIe siècle et plus encore au XIXe siècle, la France et surtout Paris se sont fait une spécialité du "salon". En ce lieu de sociabilité particulière, où l'esprit est une puissance, les écrivains, les artistes et les politiques, les étrangers aussi, se rencontrent et se confrontent selon des...

Depuis le XVIIe siècle et plus encore au XIXe siècle, la France et surtout Paris se sont fait une spécialité du "salon". En ce lieu de sociabilité particulière, où l'esprit est une puissance, les écrivains, les artistes et les politiques, les étrangers aussi, se rencontrent et se confrontent selon des codes, des liturgies, des modes. Les femmes y jouent un rôle essentiel, qui leur est refusé ailleurs.
De Napoléon III finissant jusqu'à la veille du Front populaire, c'est dans les salons que se font et se défont les réputations, que se lancent un livre, une campagne de presse, une élection politique ou académique, un mouvement artistique. De la princesse Mathilde à Léon Blum, du dîner Magny aux Potassons d'Adrienne Monnier, Anne Martin- Fugier met ici en scène le monde des Goncourt, de Marcel Proust et des surréalistes, rendu à sa vérité historique.

Docteur ès lettres, Anne Martin-Fugier a fait de la vie sociale et culturelle française au XIXe siècle et au début du XXe siècle son territoire d'historienne. Parmi les nombreux ouvrages qu'elle a publiés sur ce thème : La place des bonnes, La bourgeoise, La vie élégante ou la formation du Tout-Paris 1815-1848 ou encore La vie d'artiste au XIXe siècle.

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EAN : 9782262030759
Code sériel : 301
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 512
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262030759
Code sériel : 301
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 512
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bigmammy 09/10/2022
    Il faut se replonger dans l'ambiance de cette fin du XIXème siècle, juste après le désastre de 1871, pour comprendre et imaginer à la fois la rapidité avec laquelle la France s'est relevée de la défaite, commence à s'habituer au mécanisme de la république parlementaire, constate des écarts de fortune et de revenus colossaux, vit dans des appartements tout juste sortis des chantiers du baron Haussmann et où un grand espace est ménagé pour « recevoir » avec plus ou moins de faste. Il n'est que de se souvenir de l'immense cohorte des littérateurs, poètes, dramaturges, académiciens, romanciers, peintres, musiciens qui ont illustré cette période d'intense création artistique qui court jusqu'aux années vingt, avec deux larges coupures : l'affaire Dreyfus et la Grande Guerre. Une époque où seule la Presse – développée à l'extrême – a le quasi-monopole de l'information. Sauf pour les « mondains ». Ceux et surtout celles qui « tiennent salon », ont leur « jour », ceux qui fréquentent ces irremplaçables lieux de sociabilité – on dirait aujourd'hui ces réseaux sociaux – pour promouvoir une carrière (le leur ou celle de leurs protégés), obtenir d'être édité, trouver un engagement, se faire élire à l'Académie ou nommer au Gouvernement. Héritiers des Lumières des XVIIème et XVIIIème siècle, les salons de la IIIème République fleurissent dans les nouveaux quartiers chics : ce n'est plus tellement le faubourg Saint-Germain, mais plutôt les belles avenues rectilignes de la rive droite, où se rencontrent pratiquement chaque soir l'élite intellectuelle de la vie parisienne. On y fait et défait une réputation, on y parle des célébrités du moment, de leurs histoires, de leurs ambitions, de leurs biles rentrées, de leurs vices intimes (Julien Benda). On s'y marie, on divorce, on se brouille sur des questions politiques, on y rencontre de façon informelle des adversaires, des émissaires étrangers … Emmanuel Kant disait déjà en 1798 : « La nation française se caractérise avant tout par son goût de la conversation ». C'est là que se rassemble la bonne société, un ensemble de personnes privilégiées chez lesquelles une vie oisive et raffinée a créé un besoin de sentir. L'ouvrage est un véritable pavé, qui décrit de manière exhaustive l'ensemble des salons et dîners réguliers qui se tiennent à Paris ou dans les châteaux alentours et leur typologie : littéraires, musicaux, politiques, voués au théâtre ou à l'art lyrique. J'y ai retrouvé la trace de grandes figures féminines comme la comtesse Greffuhle, Anna de Noailles, Juliette Adam, la marquise Arconati-Visconti, la comtesse de Loynes, les inévitables frères Goncourt, Jules Lemaître et Anatole France, Emile Zola et Léon Blum, Paul Deschanel, Jean Cocteau et Alphonse Daudet, Marcel Proust … parmi tant d'autres. Une masse de découvertes de noms qui furent célèbres au point d'avoir aujourd'hui encore leur nom sur une plaque de rue de la capitale, mais totalement oubliés aujourd'hui – comme le dramaturge Edouard Pailleron dont je ne connaissais l'existence qu'à travers le dramatique incendie du collège qui portait son nom … A quoi tient la notoriété !Il faut se replonger dans l'ambiance de cette fin du XIXème siècle, juste après le désastre de 1871, pour comprendre et imaginer à la fois la rapidité avec laquelle la France s'est relevée de la défaite, commence à s'habituer au mécanisme de la république parlementaire, constate des écarts de fortune et de revenus colossaux, vit dans des appartements tout juste sortis des chantiers du baron Haussmann et où un grand espace est ménagé pour « recevoir » avec plus ou moins de faste. Il n'est que de se souvenir de l'immense cohorte des littérateurs, poètes, dramaturges, académiciens, romanciers, peintres, musiciens qui ont illustré cette période d'intense création artistique qui court jusqu'aux années vingt, avec deux larges coupures : l'affaire Dreyfus et la Grande Guerre. Une époque où seule la Presse – développée à l'extrême – a le quasi-monopole de l'information. Sauf pour les « mondains ». Ceux et surtout celles qui « tiennent salon », ont leur « jour », ceux qui fréquentent ces irremplaçables lieux de sociabilité – on dirait aujourd'hui ces réseaux sociaux – pour promouvoir une carrière (le leur ou celle de leurs protégés), obtenir d'être édité, trouver un engagement, se faire élire à l'Académie ou nommer au Gouvernement. Héritiers...
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