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Les veines ouvertes de l'Amérique latine
Claude Couffon (traduit par)
Collection : Terre Humaine Poche
Date de parution : 13/11/2001
Éditeurs :
Pocket

Les veines ouvertes de l'Amérique latine

Claude Couffon (traduit par)
Collection : Terre Humaine Poche
Date de parution : 13/11/2001

Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations...

Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers.
On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent...

Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers.
On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d'îles solitaires qu'est l'Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de ses armées, de ses polices qui l'enfoncent dans l'échec politico-économique et une plus profonde misère.
Des forces nouvelles se lèvent. Phénomène de grande conséquence, l'Église, longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique des premiers âges et devient porteuse d'espérance : elle est résolument aux côtés des pauvres et des persécutés.
Cet ouvrage essentiel sur l'exploitation de l'homme par l'homme est à l'échelle d'un continent. Ce livre, un grand classique, est lu et commenté dans les universités nord-américaines ; il dénonce le talon d'Achille des États-Unis : l'Amérique centrale et du Sud.

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EAN : 9782266120883
Code sériel : 3022
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 480
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266120883
Code sériel : 3022
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 480
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • mehdiminidou 05/09/2023
    Une masterclass pour quiconque s'intéresse un tant soit peu au sous-continent latino-américain ! Alors certes, Eduardo Galeano adopte une grille de lecture purement marxiste, mais son ouvrage écrit dans les années 1970 éclaire parfaitement l'exploitation totale subie par l'Amérique latine depuis la "découverte" du continent jusqu'à l'hégémonie étasunienne. Les leçons apprises y sont fortes, l'analyse est sourcée et les nombreuses exemples illustrent parfaitement la thèse de Galeano. Un ouvrage incontournable pour appréhender la question du sous-développement (qui est, thèse centrale du livre, non pas une étape précédant le développement mais sa conséquence ), mais également d'autres thèmes pour lesquels Galeano adoptait en fait une vision avant-gardiste. La question des désastres écologiques et de leur croisement avec les inégalités sociales était déjà traitée par Galeano par exemple. Ce long essai est clairement à ranger dans la catégorie des livres qui altéreront votre vision du monde.
  • diablotin0 14/06/2023
    "Les veines ouvertes de l'Amérique latine" est un ouvrage d'une grande richesse. S'il est impossible de tout retenir étant donné la multitude de détails, il est une chose que l'on ne peut que retenir, c'est la honte pour tous ces pays européens et l'Amérique du Nord qui sont devenus ce qu'ils sont en pillant les richesses naturelles des pays d'Amérique Latine et en massacrant, en torturant, en humiliant les populations. À chaque page, j'avais envie de m'arrêter de lire pour noter les faits mais cela n'a aucun sens de recopier le livre il faut le lire. Mon exemplaire est dorénavant truffé de post-it. Je pensais, vu la densité des informations que je mettrais beaucoup de temps pour le lire mais en fait c'est tellement intéressant que la lecture se fait rapidement et puis l'écriture n'est pas alambiquée, elle est factuelle et donc très accessible pour tous. Il est toutefois difficile psychologiquement car il n'est pas simple de lire noir sur blanc que nous sommes ce que nous sommes car nous avons méprisé, dans son sens le plus fort, des peuples entiers. Je reprendrai une déclaration (une fois n'est pas coutume) faite par des évêques de France à Lourdes en 76 " Nous, qui appartenons aux nations qui prétendent être les plus avancées du monde, nous faisons partie de ceux qui bénéficient de l'exploitation des pays en voie de développement. Nous ne voyons pas les souffrances que cela provoque dans la chair et dans l'esprit de peuples entiers. Nous contribuons à renforcer la division du monde actuel, dans lequel ressort la domination des pauvres par les riches, des faibles par les puissants. Savons-nous que notre gaspillage des ressources et des matières premières ne serait pas possible sans le contrôle des échanges commerciaux par les pays occidentaux ? Ne voyons-nous pas qui profite du trafic d'armes dont notre pays a donné de tristes exemples ? Comprenons-nous donc que la militarisation des régimes des pays pauvres est une des conséquences de la domination économique et culturelle exercée par les pays industrialisés, où la vie est régie par l'appât du gain et les pouvoirs de l'argent ?" Ce livre nous donne une leçon d'humilité et devrait être lu par tous, ce qui nous rendrait peut-être moins hautains, moins fiers, réputation, que nous Français, avons souvent à l'étranger. "Les veines ouvertes de l'Amérique latine" est un ouvrage d'une grande richesse. S'il est impossible de tout retenir étant donné la multitude de détails, il est une chose que l'on ne peut que retenir, c'est la honte pour tous ces pays européens et l'Amérique du Nord qui sont devenus ce qu'ils sont en pillant les richesses naturelles des pays d'Amérique Latine et en massacrant, en torturant, en humiliant les populations. À chaque page, j'avais envie de m'arrêter de lire pour noter les faits mais cela n'a aucun sens de recopier le livre il faut le lire. Mon exemplaire est dorénavant truffé de post-it. Je pensais, vu la densité des informations que je mettrais beaucoup de temps pour le lire mais en fait c'est tellement intéressant que la lecture se fait rapidement et puis l'écriture n'est pas alambiquée, elle est factuelle et donc très accessible pour tous. Il est toutefois difficile psychologiquement car il n'est pas simple de lire noir sur blanc que nous sommes ce que nous sommes car nous avons méprisé, dans son sens le plus fort, des peuples entiers. Je reprendrai une déclaration (une fois n'est pas coutume) faite par des évêques de...
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  • FLRlecteur 31/01/2023
    Essai sur les causes qui ont provoqué la pauvreté et le sous-développement de l’Amérique Latine d’un point de vue historique, social et économique. Très intéressant pour découvrir le côté caché du développement économique et du capitalisme entre autres.
  • SophieChalandre 08/11/2022
    Ecrit dans le feu de l'indignation, l'essai Les veines ouvertes de l'Amérique Latine d'Eduardo Galeano, qu'Hugo Chávez a offert à Obama lors de leur première rencontre, dénonce la spoliation économique et idéologique à laquelle est soumis le continent latino-américain depuis sa découverte jusqu'à aujourd'hui, d'abord au profit de l'Europe sous l'ère coloniale puis au profit des Etats Unis, avec un fil conducteur d'analyse : la colonisation, l'exploitation, la répression, le capitalisme, le marché, la division du travail, les multinationales. Passionnant, très documenté et facilement lisible, cet essai au souffle puissant est né dans un contexte bien déterminé : alors que l'Amérique Latine tente une première transition économique libérale plus moderne (à des degrés divers selon les pays) en tentant d'évincer les vieilles structures économiques héritées du colonialisme et qui concentrent les richesses entre les mains d'une haute bourgeoisie minoritaire souvent détentrice également du pouvoir politique, un mouvement intellectuel très politisé à gauche oppose, plus ou moins fortement selon les régions, une résistance à cette transition néolibérale. C'est dans cette perspective de gauche et d'opposition à cette transition économique (Galeano est un journaliste militant socialiste depuis les années 60) que l'auteur rédige cet essai supporté par une vague idéologique qui déferle sur les milieux intellectuels latino-américains, d'où son succès. Cependant, son orientation idéologique évidente ne rend pas toutes ses analyses contestables. Le pillage en règle des ressources de ce continent qui est une chasse gardée économique et politique des USA est évident. Eduardo Galeano à la fin de sa vie a entamé un travail critique très courageux de toute son œuvre et a reconnu que le prisme d'analyse qu'il avait utilisé pour cet essai historique et socio-économique avait perdu en partie de sa validité. En effet, s'il a soutenu Castro et sa révolution communiste et qu'il a été très proche d'Hugo Chávez, force lui a été de reconnaître que Cuba est sous tente à oxygène et que le Venezuela ne se porte pas mieux. La Chine qui a connu une des colonisations les plus dures qui soient s'en sort beaucoup mieux que l'Amérique Latine avec un capitalisme d'Etat aux mains d'un régime autoritaire. Le mal développement structurel de l'Amérique Latine est beaucoup plus complexe, tout autant intérieur qu'extérieur : Galeano a fini par le reconnaître, ce continent est autant victime que responsable (et j'accorde volontiers la part du diable au capitalisme globalisateur dans ce jeu de domination/exploitation). L'analyse de ce mal développement latino-américain mérite une approche plus rationnelle et nuancée et moins idéologique, même si cet essai est un acte de courage intellectuel évident et que sa température émotionnelle le rend profondément bouleversant.Ecrit dans le feu de l'indignation, l'essai Les veines ouvertes de l'Amérique Latine d'Eduardo Galeano, qu'Hugo Chávez a offert à Obama lors de leur première rencontre, dénonce la spoliation économique et idéologique à laquelle est soumis le continent latino-américain depuis sa découverte jusqu'à aujourd'hui, d'abord au profit de l'Europe sous l'ère coloniale puis au profit des Etats Unis, avec un fil conducteur d'analyse : la colonisation, l'exploitation, la répression, le capitalisme, le marché, la division du travail, les multinationales. Passionnant, très documenté et facilement lisible, cet essai au souffle puissant est né dans un contexte bien déterminé : alors que l'Amérique Latine tente une première transition économique libérale plus moderne (à des degrés divers selon les pays) en tentant d'évincer les vieilles structures économiques héritées du colonialisme et qui concentrent les richesses entre les mains d'une haute bourgeoisie minoritaire souvent détentrice également du pouvoir politique, un mouvement intellectuel très politisé à gauche oppose, plus ou moins fortement selon les régions, une résistance à cette transition néolibérale. C'est dans cette perspective de gauche et d'opposition à cette transition économique (Galeano est un journaliste militant socialiste depuis les années 60) que l'auteur rédige cet essai supporté par une vague idéologique qui déferle...
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  • PaulMartin 14/06/2022
    Récit des crimes, asservissements et ingérences étrangères en Amérique latine depuis le XVe siècle. Il peut être comparé au Massacre des Indiens de Lucien Bodard publié trois ans plus tôt et consacré aux populations du Brésil des XIXe et XXe siècles, quoique Galeano présente bien davantage de chiffres, dates et références et fait la part belle à l'économie et à la politique depuis les indépendances jusqu'en 1978. A ce titre, il doit plutôt être considéré comme un livre d'histoire immédiate. L'auteur montre de façon intéressante – et contre-intuitive – comment l'or et l'argent prélevés en Amérique par l'Espagne ont surtout profité aux autres pays d'Europe et ont abouti, par leur mauvais usage, à la ruine de l'économie espagnole dès la fin du XVIe siècle. Même chose au Portugal dont l'or du Brésil sert à payer les tissus anglais dès 1703, ce qui détruit ses manufactures naissantes et déplace le centre de la finance européenne d'Amsterdam vers Londres, sans quoi – selon l'auteur – le Royaume-Uni n'aurait pas pu résister à Napoléon. Faute d'avoir employé leurs ressources pour constituer des industries et des armées, les Etats d'Amérique latine ont ainsi enrichi leurs voisins et leur ont permis d'amorcer un capitalisme à l'origine d'une puissance qui s'est retournée contre eux. Tels des rentiers richissimes mais inconséquents, ils ne se sont pas donné les moyens de produire et de se protéger, et se sont condamnés à devoir tout acheter et à se laisser piller… A l'inverse, les colonies nord-américaines, peu pourvues en ressources naturelles – et ayant par ailleurs des productions agricoles proches de celles de l'Europe –, n'ont pas pu s'enrichir en exportant et ont dû faire l'effort de créer précocement leur propre industrie en se préoccupant surtout de leur indépendance. le nord a su faire de sa faiblesse une force alors que le sud a employé sa force pour importer sans créer d'industries, se rendant ainsi dépendant de l'étranger. C'est la principale raison de l'ingérence des Etats-Unis dans le sous-continent du sud pour mettre la main sur certains minerais absents dans leur sol : or, argent, bauxite, tungstène, étain… Ces deux processus opposés expliquent aussi l'expansion unitaire des Etats-Unis et le morcellement de l'Amérique latine. L'économie du sucre – véritable fléau régional – est bien détaillée. C'est le sucre qui fait démarrer le commerce triangulaire et conduit à ce que « les tribus d'Afrique occidentale passaient leur temps à se battre entre elles pour augmenter leurs réserves d'esclaves. » Les plantations de cannes – comme celles de coton et de café – s'étendent au détriment de la polyculture et provoquent une sous-alimentation. Le livre évoque certains points peu connus comme l'étonnant « royaume noir de Palmares » (1605-1695) au Brésil, le plus long régime fondé par des esclaves ; ou la réussite économique et sociale exceptionnelle du Paraguay entre 1814 et 1865 mais victime d'un dépeçage par ses voisins. Il foisonne de faits et de décisions politiques et économiques, ce qui peut donner le tournis et faire perdre de vue les grandes lignes de l'évolution du sous-continent. C'est le réquisitoire virulent d'un journaliste-écrivain très engagé, loin de l'étude froide et structurée d'un universitaire. L'ouvrage a été censuré en Uruguay et au Chili dès sa première publication en 1971. Selon Mario Vargas Llosa, Eduardo Galeano « a diffusé une image de l'Amérique latine qui était une caricature, dogmatique, profondément erronée ». Récit des crimes, asservissements et ingérences étrangères en Amérique latine depuis le XVe siècle. Il peut être comparé au Massacre des Indiens de Lucien Bodard publié trois ans plus tôt et consacré aux populations du Brésil des XIXe et XXe siècles, quoique Galeano présente bien davantage de chiffres, dates et références et fait la part belle à l'économie et à la politique depuis les indépendances jusqu'en 1978. A ce titre, il doit plutôt être considéré comme un livre d'histoire immédiate. L'auteur montre de façon intéressante – et contre-intuitive – comment l'or et l'argent prélevés en Amérique par l'Espagne ont surtout profité aux autres pays d'Europe et ont abouti, par leur mauvais usage, à la ruine de l'économie espagnole dès la fin du XVIe siècle. Même chose au Portugal dont l'or du Brésil sert à payer les tissus anglais dès 1703, ce qui détruit ses manufactures naissantes et déplace le centre de la finance européenne d'Amsterdam vers Londres, sans quoi – selon l'auteur – le Royaume-Uni n'aurait pas pu résister à Napoléon. Faute d'avoir employé leurs ressources pour constituer des industries et des armées, les Etats d'Amérique latine ont ainsi enrichi leurs voisins et leur ont permis d'amorcer un capitalisme à l'origine d'une puissance qui...
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