Lisez! icon: Search engine
L'extase totale
Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue
Vincent Platini (traduit par), Hans Mommsen (postface de)
Date de parution : 30/08/2018
Éditeurs :
La Découverte

L'extase totale

Le IIIe Reich, les Allemands et la drogue

Vincent Platini (traduit par), Hans Mommsen (postface de)
Date de parution : 30/08/2018
La drogue est la continuation de la politique par d’autres moyens : telle est sans doute l’une des leçons les plus méconnues du IIIe Reich… Découverte au milieu des années... La drogue est la continuation de la politique par d’autres moyens : telle est sans doute l’une des leçons les plus méconnues du IIIe Reich… Découverte au milieu des années 1930 et commercialisée sous le nom de pervitine, la méthamphétamine s’est bientôt imposée à toute la société allemande. Des étudiants... La drogue est la continuation de la politique par d’autres moyens : telle est sans doute l’une des leçons les plus méconnues du IIIe Reich… Découverte au milieu des années 1930 et commercialisée sous le nom de pervitine, la méthamphétamine s’est bientôt imposée à toute la société allemande. Des étudiants aux ouvriers, des intellectuels aux dirigeants politiques et aux femmes au foyer, les petites pilules ont rapidement fait partie du quotidien, pour le plus grand bénéfice du régime : tout allait plus vite, on travaillait mieux, l’enthousiasme était de retour, un nouvel élan s’emparait de l’Allemagne.
Quand la guerre a éclaté, trente-cinq millions de doses de pervitine ont été commandées pour la Wehrmacht : le Blitzkrieg fut littéralement une guerre du « speed ». Mais si la drogue peut expliquer les premières victoires allemandes, elle a aussi accompagné les désastres militaires. La témérité de Rommel, l’aveuglement d’un Göring morphinomane et surtout l’entêtement de l’état-major sur le front de l’Est ont des causes moins idéologiques que chimiques.
Se fondant sur des documents inédits, Norman Ohler explore cette intoxication aux conséquences mondiales. Il met notamment en lumière la relation de dépendance réciproque qui a lié le Dr Morell à son fameux « Patient A », Adolf Hitler, qu’il a artificiellement maintenu dans ses rêves de grandeur par des injections quotidiennes de stéroïdes, d’opiacés et de cocaïne. Au-delà de cette histoire, c’est toute celle du IIIe Reich que Ohler invite à relire à la lumière de ses découvertes.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782348037412
Code sériel : 492
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782348037412
Code sériel : 492
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 288
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Dope et violence extrême : le tandem infernal n’est pas nouveau dans l’Histoire, comme le raconte « L’extase totale », du journaliste Norman Ohler. En avril 1940, la Wehrmacht passa commande de 35 millions de doses d’une pilule miracle qui fut distribuée aux soldats prêts à se ruer sur les Ardennes. L’objectif ? Conquérir Sedan en soixante-douze heures. Boucler l’opération sans dormir pour prendre les Français de vitesse. Ce fut l’apogée du Blitzkrieg. Cette pilule était bien connue des civils allemands, qui la consommaient depuis 1937 : la pervitine. Une méthamphétamine que les usines Temmler, au sud-est de Berlin, avaient synthétisée grâce au Dr Haushild – qui mit en place, après guerre, un programme de dopage pour les sportifs de la RDA. La thèse d’Ohler est simple mais efficace : l’adhésion du peuple allemand au nazisme ne fut pas seulement idéologique, mais chimique. La population en croqua pour tenir le pari des défis productivistes auquel elle était soumise. Les militaires aussi, pour mener des offensives foudroyantes qui nécessitaient éveil, concentration, désinhibition et perte du sens du danger. Et, enfin, le sommet de la hiérarchie, à commencer par Hitler, que son médecin très particulier, le Dr Theodor Morell, bourra à sa demande d’Eukodal et de cocktails vitaminés afin  qu’il tienne la barre jusqu'au bout.
François-Guillaume Lorrain / Le Point

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Ericpct 06/04/2024
    Troisième Reich et schnouffe, le thème ne semble pas nouveau. On pense en effet au gros Goering accro à la coke (une assuétude née en fait du besoin de soulager les douleurs consécutives à une blessure que l'as de l'aviation qu'il était avait subie lors du premier conflit mondial). On pense aussi aux cocktails quotidiens de médicaments que le médecin personnel de Hitler prescrivait à son patient. Ce qu'on ne sait pas, en tout cas, je l'ignorais, c'est que dès 1933, un grand nombre d'Allemands, réalisant probablement dès l'origine la catastrophe que représentait l'arrivée du psychopathe à la Chancellerie, ont usé immodérément de méthamphétamines... Et en vérité, le fameux surhomme, l'Aryen, l'homme nouveau, n'était rien de plus qu'un accro à la drogue! Ce livre court mais passionnant démontre en effet, avec une rigueur toute médicale, en particulier comment les avancées fulgurantes de la Wehrmacht durant la guerre éclair n'étaient possibles qu'en dynamisant par des substances qui le privaient de sommeil l'organisme du soldat. C'est limpide lorsque l'on épluche, comme l'a fait l'auteur, les journaux de campagne des unités de l'armée allemande. Tout cela relève d'une politique délibérée menée par les dirigeants et l'état-major. Les surhommes de Hitler carburaient aux substances dopantes, comme aujourd'hui ces sportifs qui affichent des résultats inouïs et qui, sitôt l'exploit accompli, montent sur le podium sans la moindre goutte de sueur ni le moindre essoufflement, tout sourire. Mais je digresse. Pour en revenir au sujet du moment, ce livre aborde l'histoire sous un angle inédit et je le recommande avec enthousiasme. J' imagine aussi ensuite avec effroi comment la quincaillerie d'aujourd'hui , puces électroniques et autres senseurs au service de "l'homme augmenté" si cher à un autre psychopathe , ajoutée aux "progrès" de la chimie, peut transformer l' être humain en infatigable machine à tuer toujours plus efficace. "L'extase totale" n'a pas cessé le 8 mai 1945!... A l'heure où l'on nous prédit une imminente troisième guerre mondiale, il n'est peut-être pas vain d'y réfléchir. Troisième Reich et schnouffe, le thème ne semble pas nouveau. On pense en effet au gros Goering accro à la coke (une assuétude née en fait du besoin de soulager les douleurs consécutives à une blessure que l'as de l'aviation qu'il était avait subie lors du premier conflit mondial). On pense aussi aux cocktails quotidiens de médicaments que le médecin personnel de Hitler prescrivait à son patient. Ce qu'on ne sait pas, en tout cas, je l'ignorais, c'est que dès 1933, un grand nombre d'Allemands, réalisant probablement dès l'origine la catastrophe que représentait l'arrivée du psychopathe à la Chancellerie, ont usé immodérément de méthamphétamines... Et en vérité, le fameux surhomme, l'Aryen, l'homme nouveau, n'était rien de plus qu'un accro à la drogue! Ce livre court mais passionnant démontre en effet, avec une rigueur toute médicale, en particulier comment les avancées fulgurantes de la Wehrmacht durant la guerre éclair n'étaient possibles qu'en dynamisant par des substances qui le privaient de sommeil l'organisme du soldat. C'est limpide lorsque l'on épluche, comme l'a fait l'auteur, les journaux de campagne des unités de l'armée allemande. Tout cela relève d'une politique délibérée menée par les dirigeants et l'état-major. Les surhommes de Hitler carburaient aux substances dopantes, comme...
    Lire la suite
    En lire moins
  • akhesa 10/02/2024
    Très belle découverte que cet ouvrage sur toutes les drogues qui ont été conçues et ingurgitees par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale. Il s agit ici de cocaïne,péritoine,hormones,opioides, morphine,eucodal,héroïne...et toutes substances illicites et dangereuses. Cet ouvrage ,pour moi,se subdivise en deux thèmes principaux. Le premier concerne la fabrication et l emploi de la pervitine parmi les soldats et leurs conséquences sur le déroulement de la guerre et la seconde partie concerne la relation fusionnelle entre Hitler et le Dr Morell et leurs dépendances l un à l autre,à travers tous les traitements administrés. Cet ouvrage donne une nouvelle lecture au déroulement de la guerre et nous explique au mieux les avancées et réussites des usines pharmaceutiques. Bonne lecture.
  • nicokykkoduq 03/09/2021
    Je n'avais pas idée de l'ampleur de la démocratisation et de l’institutionnalisation de la méthamphétamine sous l’Allemagne nazie. Véritable succès commerciale des années 30, la Pervitine s'est imposée dans la société allemande, donnant à ce peuple l'impression éphémère d'un nouvel élan. La frénésie du travail, le fanatisme idéologique et un sentiment de toute-puissance qui bouleverseront l’Allemagne. Ces psychostimulants ont d'ailleurs favorisés les premières victoires expéditives du IIIème Reich (Blitzkrieg en Pologne et en France). Un soldat qui dort peu, mange peu, donne un avantage stratégique immédiat indéniable à l'armée. Toutefois, les effets secondaires considérables d'une prise de ces substances sur le long terme ont été ignorés au profit du désir de victoires constantes. L'auteur s'attarde longuement sur le premier toxicomane de la nation, Adolf Hitler, à travers les archives de son médecin personnel. Le travail de recherche et de documentation impressionnant de cet ouvrage ont contribué à enrichir ma vision de cette période de l'histoire qui me passionne. Une extase totale qui ne pouvait aboutir qu'à l'overdose.
  • Meritaton 21/02/2021
    Le but de ce livre est de montrer comment la drogue a réussi à accentuer les idées déjà présentes en Allemagne et comment elle a influencé les événements survenus pendant la guerre. L’ouvrage est complet et chronologique. Il permet de s’informer sur le deuxième conflit mondial grâce à un angle d’attaque plutôt original et trop méconnu. Pour cela, je le conseille vraiment.
  • Gabrielle1301 23/11/2020
    Passionnant ! Cette recherche très documentée dévoile la consommation excessive et systématique de la drogue sous le régime nazi. Ohler commence par expliquer comment l’Allemagne devient le premier producteur et exportateur de drogue au monde au début du XXème siècle, puis comment celle-ci est instrumentalisée par les nationaux-socialistes qui arrivent au pouvoir en 1933. La pervitine permet ensuite à la Wehrmacht de ne pas dormir pendant trois jours et trois nuits et donc d’envahir la Pologne et la France. Puis, pendant toute la guerre la drogue est une véritable arme. On en apprend aussi d’avantages sur le médecin de Führer qui fut un véritable dealer pour le « patient a ». Norman Ohler ne fournit aucune excuse aux Nazis mais apporte un point de vue chimique complet aux événements de la seconde guerre mondiale.
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés