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L'imaginaire national
Réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme
Pierre-Emmanuel Dauzat (traduit par)
Date de parution : 11/09/2006
Éditeurs :
La Découverte

L'imaginaire national

Réflexions sur l'origine et l'essor du nationalisme

Pierre-Emmanuel Dauzat (traduit par)
Date de parution : 11/09/2006

Qu’est-ce qu’une nation, et qu’est-ce que le sentiment national qui fait que des individus s’identifient corps et âme à d’autres individus qu’ils ne connaissent pas et ne connaîtront jamais ?...

Qu’est-ce qu’une nation, et qu’est-ce que le sentiment national qui fait que des individus s’identifient corps et âme à d’autres individus qu’ils ne connaissent pas et ne connaîtront jamais ? Dans cet ouvrage désormais classique, Benedict Anderson montre que l’adhésion à l’idée de souveraineté nationale n’a rien de naturel. Il...

Qu’est-ce qu’une nation, et qu’est-ce que le sentiment national qui fait que des individus s’identifient corps et âme à d’autres individus qu’ils ne connaissent pas et ne connaîtront jamais ? Dans cet ouvrage désormais classique, Benedict Anderson montre que l’adhésion à l’idée de souveraineté nationale n’a rien de naturel. Il analyse ainsi les facteurs historiques dont la conjonction – comme celle de l’émergence du capitalisme marchand et de l’invention de l’imprimerie – a permis la naissance de ces singulières « communautés imaginées » que sont les nations.
Convoquant une riche gamme d’exemples, du Brésil à la Thaïlande en passant par l’Europe centrale et l’Amérique latine, l’auteur étudie l’interaction complexe entre la logique populiste et démocratique du nationalisme et les stratégies des régimes impériaux et dynastiques à la fin du XIXe siècle. Écrit dans un style élégant teinté d’une ironie typiquement britannique, l’ouvrage d’Anderson – traduit dans toutes les grandes langues européennes – offre à la fois le plaisir d’un certain raffinement intellectuel et l’utilité d’une introduction originale à un thème trop souvent traité de façon superficielle.

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EAN : 9782707150073
Code sériel : 128
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 224
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707150073
Code sériel : 128
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 224
Format : 125 x 190 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Gruizzli 31/01/2023
    Un livre dense mais très intéressant, qui propose le point de vue d'un américain, marxiste qui plus est, sur la question de la création de l'idée de nation et de l'imaginaire qui s'y rattache. J'ai beaucoup aimé ma lecture, même si elle fut plus longue que j'aurais cru (et plus difficile aussi). L'auteur n'écrit pas pour être lu du grand public, ça se sent, et le tout sent plus l'exposé ou l'article précis que la démonstration grand public comme peuvent l'être d'autres livres sur le sujet (cf ceux de William Blanc ou de Nicolas Offenstadt). Mais l'ensemble est passionnant, notamment parce qu'il parle d'une façon de considérer la naissance de l'idée de nation non pas au travers du prisme d'une histoire nationale (comme on le fait très souvent en France) mais en le faisant à l'échelle du monde. C'est d'autant plus intéressant que ça donne lieu à une réflexion non dénuée d'intérêt autour de l'apparition de l'imprimerie, du langage et de la considération d'appartenance à un groupe identifiée soudainement autour de valeurs véhiculées par ces deux premiers points. L'ensemble du livre est structuré par différents chapitres décortiquant les aspects de cette idée de nation. C'est pas joli, c'est même souvent triste de découvrir comment se crée cette idée d'union d'un groupe qui n'existait pas au préalable (et n'as d'ailleurs aucune cohérence réelle). Ce livre démontre l'absurdité de la nation sous toute ses formes, quelle que soit sa naissance. Et surtout, la façon dont elle récupère et instrumentalise l'Histoire à son propre profit. J'ai bien aimé cette incursion dans un domaine différent de mon champ habituel de recherche sur la nation. Et franchement, j'ai beaucoup aimé la façon dont c'est mené, l'organisation des chapitres et ce qui en ressort. C'est un excellent complément aux livres d'Histoire sur le Roman national et la façon dont ces idées nous empoisonnent. Revenir aux sources de cette horreur nous permets aussi de généraliser : ce n'est pas un mal français, c'est un mal universel, qu'il faudra expurger de partout.Un livre dense mais très intéressant, qui propose le point de vue d'un américain, marxiste qui plus est, sur la question de la création de l'idée de nation et de l'imaginaire qui s'y rattache. J'ai beaucoup aimé ma lecture, même si elle fut plus longue que j'aurais cru (et plus difficile aussi). L'auteur n'écrit pas pour être lu du grand public, ça se sent, et le tout sent plus l'exposé ou l'article précis que la démonstration grand public comme peuvent l'être d'autres livres sur le sujet (cf ceux de William Blanc ou de Nicolas Offenstadt). Mais l'ensemble est passionnant, notamment parce qu'il parle d'une façon de considérer la naissance de l'idée de nation non pas au travers du prisme d'une histoire nationale (comme on le fait très souvent en France) mais en le faisant à l'échelle du monde. C'est d'autant plus intéressant que ça donne lieu à une réflexion non dénuée d'intérêt autour de l'apparition de l'imprimerie, du langage et de la considération d'appartenance à un groupe identifiée soudainement autour de valeurs véhiculées par ces deux premiers points. L'ensemble du livre est structuré par différents chapitres décortiquant les aspects de cette idée de nation. C'est pas joli, c'est même souvent triste de...
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  • Iansougourmer 20/05/2014
    Voilà le premier livre que j'ai lu dans le cadre de mon apprentissage des arcanes de la science politique. Du fait de la fin de mes partiels, je reviens avec plaisir sur babelio ! Le nationalisme m'apparaissait un concept intéressant à étudier, puisque la nation est toujours la matrice dans laquelle nous évoluons. L''idée principale de Anderson est de faire des nations des communautés imaginées qui sont des fictions volontairement admises pour rassembler les individus sous une entité politique cohérente. Avant d'aller plus loin, je souhaite préciser que ce que je vais développer après est ce que j'ai compris de la position d'Anderson, mais mon analyse est celle d'un néophyte, elle peut donc être erronée ! Anderson , pour développer sa thèse principale, utilise plusieurs approches de la science politique. Il utilise l'école comportementale en montrant que le nationalisme se développe par l'action d'un groupe qui s'autonomise et prend conscience de ses particularités qu'il traduit par la défense d'une entité nationale regroupant une communauté d'individus aux destins et caractéristiques similaires ( Ce qui fait la synthèse des approches conflictuelles et traditionnelles de Renan et Gellner sur la formation d'une nation ). Il le montre en prenant l'exemple du processus d'indépendance en Amérique latine, ou celui de l'Indochine qui voit peu à peu émerger la formation d'élites indigènes en faveur de l'indépendance face au constat des discriminations que le colonisateur qui a promu ces élites les refrène désormais. Le nationalisme fut aussi dans l'Europe le moyen pour la bourgeoisie de prendre le pas sur l'aristocratie en se faisant le défenseur de cette idéologie et en y ralliant les masses. Le nationalisme fut aussi utilisé par les institutions au pouvoir, pour réaffirmer leur autorité par la prise en main de ces mouvements nationalistes, comme l'ont fait les monarchies en Europe en se faisant les rois de nations( Autriche Hongrie et son système de monarchie dyarchie ) et non plus les seigneurs de droit divin, ou certains pouvoirs en Asie comme le Siam ou le Japon pour défendre leur pouvoir face à la menace coloniale. Les institutions se font ainsi le principal promoteur du nationalisme, par l'école et l'enseignement d'une antiquité de la nation qui est un artefact historique. Un dernier grand facteur retenu par Anderson est la langue : la décadence de langues civilisation qui incluaient des personnes différentes en servant de liaison entre ces peuple par la maîtrise par une élite d'une langue sacrée qui permettait de pratiquer la religion est due à l'invention de l'imprimerie qui développe les instincts capitalistes des imprimeurs, le incitant à produire des œuvres vernaculaires pour toucher un plus grand public, ce qui à terme se caractérise par l’avènement de langues d'Etat vernaculaires, futurs langages nationaux. Anderson donne ici l'exemple du déclin progressif du latin au profit des langues vernaculaires. J'espère que ces quelques mots donneront à lire ce livre captivant et assez facile d'accès du fait des nombreux développements historiques qui illustrent parfaitement les propos théoriques. PS : certains passages me semblaient plus complexes, mais le raisonnement principal de l'auteur n'est jamais perdu de vue. Voilà le premier livre que j'ai lu dans le cadre de mon apprentissage des arcanes de la science politique. Du fait de la fin de mes partiels, je reviens avec plaisir sur babelio ! Le nationalisme m'apparaissait un concept intéressant à étudier, puisque la nation est toujours la matrice dans laquelle nous évoluons. L''idée principale de Anderson est de faire des nations des communautés imaginées qui sont des fictions volontairement admises pour rassembler les individus sous une entité politique cohérente. Avant d'aller plus loin, je souhaite préciser que ce que je vais développer après est ce que j'ai compris de la position d'Anderson, mais mon analyse est celle d'un néophyte, elle peut donc être erronée ! Anderson , pour développer sa thèse principale, utilise plusieurs approches de la science politique. Il utilise l'école comportementale en montrant que le nationalisme se développe par l'action d'un groupe qui s'autonomise et prend conscience de ses particularités qu'il traduit par la défense d'une entité nationale regroupant une communauté d'individus aux destins et caractéristiques similaires ( Ce qui fait la synthèse des approches conflictuelles et traditionnelles de Renan et Gellner sur la formation d'une nation ). Il le montre en prenant l'exemple du processus d'indépendance en...
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