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Lorenzaccio
Emmanuel Martin (préface de)
Date de parution : 05/01/2010
Éditeurs :
Pocket

Lorenzaccio

Emmanuel Martin (préface de)
Date de parution : 05/01/2010

Édition présentée et commentée par Gérard Gengembre (université de Caen) et Emmanuel Martin (université de Paris XIII).

 

« Le vice a été pour moi un vêtement ; maintenant il me...

Édition présentée et commentée par Gérard Gengembre (université de Caen) et Emmanuel Martin (université de Paris XIII).

 

« Le vice a été pour moi un vêtement ; maintenant il me colle à la peau. » Ce Lorenzo de Médicis, jeune noble florentin, le peuple le nomme Lorenzaccio, par mépris pour...

Édition présentée et commentée par Gérard Gengembre (université de Caen) et Emmanuel Martin (université de Paris XIII).

 

« Le vice a été pour moi un vêtement ; maintenant il me colle à la peau. » Ce Lorenzo de Médicis, jeune noble florentin, le peuple le nomme Lorenzaccio, par mépris pour sa faiblesse et sa lâcheté. Par calcul, il est devenu l'âme damnée de son cousin Alexandre, qui règne sur la ville par la terreur. Corrompu lui-même mais clairvoyant dans son ignominie, Lorenzo entend se racheter par un acte dont il devine à l'avance l'inutilité : assassiner ce tyran.

Les contemporains de Musset ignoraient son théâtre, qu'ils jugeaient frivole ou injouable. Aujourd'hui, Lorenzaccio a presque rejoint Hamlet sur toutes les scènes du monde.

 

Lire avec le texte intégral et la préface présentant l'œuvre et son auteur.

Comprendre avec « Les clés de l'œuvre » : 26 pages pour aller à l'essentiel ; 62 pages pour approfondir.

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EAN : 9782266199841
Code sériel : 6081
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 352
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266199841
Code sériel : 6081
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 352
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Zehisus 01/04/2023
    Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, c'est une merveille d'ingéniosité
  • JBLM 18/02/2023
    Une pièce qui envoie valser quasiment toutes les règles du genre pour produire un drame assez shakespearien, en plus embrouillé. Pendant un long moment, on se demande un peu où le texte veut en venir, d'autant plus que Lorenzo ne se démarque pas particulièrement des autres personnages. Il faut attendre le milieu de l'oeuvre pour qu'il révèle brusquement ses intentions au détour d'un dialogue disproportionné alors qu'il n'a été qu'un vaurien fourbe jusque-là, et clame le crime qu'il va commettre sur tous les toits après avoir acquis de longue haleine la confiance de sa victime, au risque de le faire rater. le personnage en lui-même est intéressant : il s'est tellement imbibé du vice pour éteindre la méfiance d'Alexandre que le vice est devenu une sorte de réflexe du quotidien, cohabitant de manière assez schizophrénique avec le jeune idéaliste, patriote et épris de justice qu'il est en réalité, comme si le costume de circonstance était parfois sur le point de supplanter l'identité véritable de Lorenzo en dépit de lui-même. On comprend que le nombre très important de personnages et d'intrigues secondaires (intrigues amoureuses, conjurations) sert principalement à illustrer l'ambiance politique explosive dans laquelle se déroule l'histoire, qui trouve un écho... Une pièce qui envoie valser quasiment toutes les règles du genre pour produire un drame assez shakespearien, en plus embrouillé. Pendant un long moment, on se demande un peu où le texte veut en venir, d'autant plus que Lorenzo ne se démarque pas particulièrement des autres personnages. Il faut attendre le milieu de l'oeuvre pour qu'il révèle brusquement ses intentions au détour d'un dialogue disproportionné alors qu'il n'a été qu'un vaurien fourbe jusque-là, et clame le crime qu'il va commettre sur tous les toits après avoir acquis de longue haleine la confiance de sa victime, au risque de le faire rater. le personnage en lui-même est intéressant : il s'est tellement imbibé du vice pour éteindre la méfiance d'Alexandre que le vice est devenu une sorte de réflexe du quotidien, cohabitant de manière assez schizophrénique avec le jeune idéaliste, patriote et épris de justice qu'il est en réalité, comme si le costume de circonstance était parfois sur le point de supplanter l'identité véritable de Lorenzo en dépit de lui-même. On comprend que le nombre très important de personnages et d'intrigues secondaires (intrigues amoureuses, conjurations) sert principalement à illustrer l'ambiance politique explosive dans laquelle se déroule l'histoire, qui trouve un écho non seulement chez les nobles mais aussi dans les catégories populaires. Seule la haine du duc fait consensus, duc qu'il s'agit dès lors d'influencer ou de supprimer. Mais les grands élans s'effondrent face à la vanité du duc, ou à l'instant de mettre à exécution les belles entreprises ruminées, symptôme d'une faiblesse de volonté incarnée par les Strozzi. Les Florentins sont incapables de se mettre d'accord sur le régime qu'il faut pour sauver leur ville ; versatiles et défiants les uns envers les autres, ils ne sont que des pions dans l'affrontement de l'empereur, du pape et du roi de France, des rêveurs exaltés qui aspirent à la république parfaite alors qu'ils n'ont pas, en réalité, leur mot à dire, que seules quelques familles puissantes décident, avec d'ailleurs une faible hauteur de vue, qui doit incarner le pouvoir à leur place. "Pour que rien ne change, il faut que tout change", comme dira plus tard un autre Italien. Ces manoeuvres en marge du complot de Lorenzo alourdissent considérablement l'oeuvre pour ne déboucher sur rien, ce qui, loin d'attirer le reproche d'inutilité de ma part, illustre de façon terrible le néant consubstantiel au jeu politique, contraint de s'adapter pour ramener le compromis peu satisfaisant pour tout le monde mais suffisamment pour décourager les exaltés de tenter quoi que ce soit, après qu'il eut été troublé par le geste d'un homme qui agit. Il y a des scènes assez savoureuses, au premier rang desquelles la rencontre des deux précepteurs et de leurs élèves de familles ennemies (on comprend que l'unité face au tyran, ce n'est pas pour tout de suite). La pièce se lit quand même facilement même si on aimerait que la transition des registres soit moins brusque entre les scènes voire les répliques. Il y a en effet une tendance stylistique bizarre qui consiste à passer du coq à l'âne tout au long de l'oeuvre, parfois compréhensible (le personnage veut noyer le poisson), parfois pas. Certains ressorts sont parfaitement invraisemblables, comme le vol de la cotte de maille du duc, qui disparaît "mystérieusement" quelques secondes après avoir été examinée par Lorenzo devant tout le monde... Un pièce pas exempte de longueurs ou, au contraire, d'ellipses, mais qui s'inscrit dans une réflexion politique intéressante et une langue très élégante.
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  • Zoette1 27/11/2022
    Postulat de base : lire du théâtre ça demande un effort supplémentaire à un simple roman. Voilà. Maintenant, imaginez lire deux actes qui ne sont pas fait pour être joués. Vous voyez où je veux en venir? Trop de personnages, trop d'enjeux, trop de lieux en si peu de temps. La lecture des deux premiers actes donnait ça : lire 2 lignes, chercher dans le lexique la présentation des persos, relire 2 lignes, re-checker les persos etc... Donc un début de lecture plutôt complexe. Et là, tu sens que quelque chose se prépare. Tu sais pas vraiment quoi, et comme il se passe pas grand chose, le supsense est intense. Sans aucune ironie, les deux premiers actes ont été tout autant pénibles que fascinants. La suite de la pièce ? Grandiose. Plutôt par le style d'écriture que pour l'intrigue, puisque Musset est un maître du discours. C'est ça que j'ai préféré : les tirades romantiques de certains personnages, purement drama hein. Mais quel punch! Bref, lisez-le, soyez patients, mais il en vaut la peine.
  • Lamifranz 03/07/2022
    Il est des auteurs pour lesquels le qualificatif le plus adapté semble être "déroutant" : rien a à voir avec le génie ou le talent, simplement on a l'impression que ces écrivains, tout en étant eux-mêmes à travers leur personnalité et leur œuvre, portent un masque, et que derrière ce masque, il y a quelqu'un d'autre, pas forcément meilleur ni pire, mais différent. C'est le cas d'Aragon (ce fait a souvent été rapporté), mais bien avant lui, il y a le cas Musset. Quand on parle des poètes romantiques on évoque automatiquement le quatuor : Lamartine, Vigny, Hugo et Musset, auxquels on rajoute parfois Nerval. Chacun a sa personnalité propre, mais de tous, le plus insaisissable reste Musset. Il fait partie des plus doués pour la poésie, virtuose de la versification comme Hugo (et bien plus que Lamartine ou Vigny), et donne dès le début l'impression de gâcher son talent (qui est manifeste) par un dilettantisme insolent et une attitude provocante, voire débauchée. C'est que Musset est un être double, et cette dualité que l'on retrouvera tout au long de son œuvre fait partie de sa personnalité : il est le poète et en même temps "cet inconnu vêtu de... Il est des auteurs pour lesquels le qualificatif le plus adapté semble être "déroutant" : rien a à voir avec le génie ou le talent, simplement on a l'impression que ces écrivains, tout en étant eux-mêmes à travers leur personnalité et leur œuvre, portent un masque, et que derrière ce masque, il y a quelqu'un d'autre, pas forcément meilleur ni pire, mais différent. C'est le cas d'Aragon (ce fait a souvent été rapporté), mais bien avant lui, il y a le cas Musset. Quand on parle des poètes romantiques on évoque automatiquement le quatuor : Lamartine, Vigny, Hugo et Musset, auxquels on rajoute parfois Nerval. Chacun a sa personnalité propre, mais de tous, le plus insaisissable reste Musset. Il fait partie des plus doués pour la poésie, virtuose de la versification comme Hugo (et bien plus que Lamartine ou Vigny), et donne dès le début l'impression de gâcher son talent (qui est manifeste) par un dilettantisme insolent et une attitude provocante, voire débauchée. C'est que Musset est un être double, et cette dualité que l'on retrouvera tout au long de son œuvre fait partie de sa personnalité : il est le poète et en même temps "cet inconnu vêtu de noir qui lui ressemble comme un frère". C'est ici qu'on en vient à Lorenzaccio : Lorenzaccio est un être double ; il est lui-même et un autre, mais l'autre (qu'au départ il joue) s'insinue dans sa personnalité première et le déchire, le déboussole et lui fait perdre ses repères Nous sommes à Florence en 1537, à la cour du duc Alexandre de Médicis, despote tyrannique. Son neveu Lorenzo (Lorenzino), pur jeune homme qui souhaite rétablir une république juste et équitable, décide de le tuer. Il se glisse dans l'intimité du duc, en prenant modèle sur les vices de ce dernier. Il devient Lorenzaccio (avec suffixe péjoratif). Il finit par tuer le duc, mais, dans la lutte interne (et intime) entre Lorenzino et Lorenzaccio, il n'y aura pas de vainqueur. C'est là le fil conducteur de la pièce, mais il en est d'autres, privées, comme les intrigues de la marquise Cibo, et derrière elles, celles du Cardinal, ou politiques, comme les atermoiements des Strozzi, opposés au duc. Il convient également de rappeler une chose capitale concernant le théâtre de Musset : après l'échec retentissant de "La nuit vénitienne" (1er décembre 1830), Musset tourne le dos aux représentations : il continuera à écrire des pièces, et les fera éditer, mais elles ne seront pas représentées sur scène : c'est ce qu'il appelle "Un théâtre dans un fauteuil". C'est ainsi que "Lorenzaccio" ne sera monté pour la première fois qu'en 1896, au Théâtre de la Renaissance, avec Sarah Bernhardt dans le rôle-titre. Cette façon d'écrire le théâtre, donne à Musset l'occasion d'écrire de façon plus libre, plus "décontractée", et au bout du compte, de faire passer plus de choses. Bien plus que Hernani, Ruy Blas (de Hugo) ou Chatterton (de Vigny), Lorenzaccio est le chef-d'œuvre du théâtre romantique. C'est de loin celui qui répond le mieux à la préface d'Hernani qui posait les bases du théâtre romantique. Celle-ci faisait entre autre référence à Shakespeare. "Lorenzaccio" est la plus shakespearienne des pièces françaises. Faute de trouver en video l'interprétation légendaire de Gérard Philipe (on peut trouver des extraits audio sur internet), on se reportera avec profit à la captation extraordinaire de 1977 par la Comédie-Française, réalisation de Franco Zeffirelli, avec Francis Huster dans le rôle-titre (disponible en DVD sur le site de la boutique de la Comédie-Française.
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  • cegeglyx 30/01/2022
    Excellente pièce de théâtre qui traite de la question de savoir jusqu'où on peut aller pour renverser un tyran. Peut-on aller jusqu'à se damner soi-même? Quelqu'un qui suivrait le tyran dans sa folie pour pouvoir le renverser serait-il un traitre ou bien un héros?
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