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L'oubli est la ruse du diable
Les mémoires d'un immortel
Date de parution : 03/11/2016
Éditeurs :
Pocket

L'oubli est la ruse du diable

Les mémoires d'un immortel

Date de parution : 03/11/2016
« Ma machine à écrire était posée sur une caisse. Je m’asseyais à même le sol, jambes écartées, serrant la caisse entre mes cuisses. Je ne voyais plus que le... « Ma machine à écrire était posée sur une caisse. Je m’asseyais à même le sol, jambes écartées, serrant la caisse entre mes cuisses. Je ne voyais plus que le clavier, mes doigts et ces phrases qui, alignées, régulières, me semblaient dictées par une voix qui naissait dans ma poitrine... « Ma machine à écrire était posée sur une caisse. Je m’asseyais à même le sol, jambes écartées, serrant la caisse entre mes cuisses. Je ne voyais plus que le clavier, mes doigts et ces phrases qui, alignées, régulières, me semblaient dictées par une voix qui naissait dans ma poitrine et emplissait ma bouche d’une salive âcre. Ces mots, collés l’un à l’autre, allaient devenir des essais, des livres. Je le savais, je le voulais, c’était ça mon vrai destin.
Ma “première vie” n’était qu’une apparence. Un jour, je n’aurais plus à donner le change, à apprendre à faire fonctionner une fraiseuse, à ajuster une queue d’aronde, à subir les sarcasmes d’un professeur d’atelier qui m’accusait de n’être qu’un “bon à rien”.
Je serais libre. »
MAX GALLO

« C’est beau, c’est fort, c’est déchirant. Ces Mémoires de Max Gallo sont sans doute son plus beau livre. » Nice-Matin

 
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EAN : 9782266246040
Code sériel : 15855
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266246040
Code sériel : 15855
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« C’est le livre que l’on n’attendait plus et qui, pourtant, explique tous les autres. » L’Express
« Confession bouleversante d’un homme qui sait ce qu’ascenseur social veut dire. Ses mémoires sont une leçon de lucidité et de vie, le témoignage fort d’un destin constamment porté par cette certitude que "ne meurt et ne vont en enfer que ceux dont on ne se souvient plus". » La Vie
« Max Gallo se souvient de tous les siens et puise la force de ce récit dans l’amour donné et reçu, mêlant petite et grande histoire d’une plume fraternelle qui nous transporte. » Catherine Lalanne, Le Pélerin
« Il ne s’agit pas forcément d’évoquer les grands moments de sa carrière, mais de parler de lui, des siens, de son enfance de fils d’immigrés italiens, des humiliations, des revanches. » Culturebox

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • solelio 22/01/2021
    Max Gallo, quelle belle découverte à travers ce roman ! Si j'écarte quelque long passages qui traînaient en longueur, j'ai été satisfait de ce roman, pris aux tripes par moments. La dureté des mots de Gallo m'en a retourné, ce n'est aucunement un roman à lire si vous cherchez du réconfort, effectivement, je l'ai trouvé très sombre, avec très peu de lumière mais j'ai été captivé par tout ce que j'ai pu en apprendre. Je n'ose imaginer ce que c'est de vivre, de voir, ce que Gallo a pu voit et traverser. La relation qu'il a avec son père ainsi sa mère m'a tout autant remué. Malgré ses petits inconvénients pour ma part, j'ai vraiment apprécié cette lecture mais à moins d'un coup de coeur, je ne pense pas renouveler un deuxième roman de cet auteur.
  • Bill 02/01/2018
    Le titre de cette autobiographie est issu de la citation de Rigord, moine de l'Abbaye de saint Denis en 1207 : "Ne meurent et ne vont en enfer que ceux dont on ne se souvient plus. L'oubli est la ruse du diable" Max Gallo nous raconte sa vie, insistant sur ses années d'apprentissage niçoises, fils de Jé, homme-à-tou-faire d'une banque italienne et de Mafalda mère au foyer. Enfance, entre une mère et une grand-mère couvant ce fils unique, marquée par les sorties avec son père et ses amis émigrés comme lui, communistes ou sympathisants dans ces années de montée des fascismes, préludes à la seconde guerre mondiale (il est né en 1932). Adolescent, préparant le CAP d'ajusteur mais rêvant du lycée ... et réussissant un bac technique, mais devant travailler il poursuivra seul des études d'histoire ... Une vie multiple, professeur, éditeur, député, ministre mais une vie à jamais marquée par le suicide de Mathilde, sa fille adolescente ...  Une autobiographie qui donne à lire des pans plus secrets de la vie d'un auteur qui a marqué ma vie ... 
  • Herve-Lionel 01/06/2014
    N°650– Juin 2013. L'OUBLI EST LA RUSE DU DIABLE – Max Gallo- XO Éditions. En cette trente troisième année d’existence de « La Feuille Volante », j'écris ici avec plaisir, puisqu'il s'agit d'un ouvrage de Max Gallo, ce qui en sera probablement un des derniers articles. Cette autobiographie, puisque c'en est une, dédiée comme il se doit à la mémoire des siens, s'ouvre sur la citation de Rigord, un moine de l'abbaye de St Denis en 1207 qui nous rappelle que seuls meurent et vont en enfer ceux que les vivants oublient. C'est une tentation bien grande, surtout quand on a réussi, de retracer son itinéraire intime pour sa famille ; son cas a évidemment valeur d'exemple pour la communauté. Que Max Gallo s'attelle à ce travail a au moins l'avantage d'offrir au lecteur un témoignage sans fard puisqu'il prend la peine de nous parler de lui-même, enfin ! Il nous avait habitués aux vastes fresques historiques, à l'évocation des grands hommes et même à des fictions remarquables mais il se cachait habilement derrière sa plume alerte. Ici, à plus de 80 ans, après une impressionnante bibliographie, il accepte de se livrer simplement et son écriture devient pour lui catharsis. Fils d'ouvrier immigré italien, il ne pouvait qu'être promis à un métier manuel ; il sera agrégé d'histoire, député de Nice, sa ville natale, ministre de François Mitterrand, éditeur, écrivain à succès, académicien... Une véritable ascension sociale, un authentique destin, un pur produit de la République qu'on aime donner en exemple, une vraie volonté de s'affranchir d'un certain déterminisme social [« Et pourquoi pas d'Académie française? » lui avait répondu un Haut-fonctionnaire à qui il venait d'avouer son ambition pour l'agrégation et pour l'écriture, lui le modeste salarié, fils d'un immigré italien]. Un beau parcours en tout cas ! Cela autoriserait sans doute que l'auteur fît son propre panégyrique, sculptât sa propre statue, devînt son propre thuriféraire ! Eh bien pas du tout et même au contraire. Ce fut une enfance heureuse dans une famille prolétaire où on parlait encore l'italien, entre une mère attentive et parfois un peu abusive et un père animé d'idées révolutionnaires, au milieu d'un racisme ordinaire, mais marquée par une extraordinaire volonté d'être français. Il mêle à son quotidien des moments de la grande histoire, la guerre, l'occupation, la Libération, fait vivre dans son récit des quidams qui jettent à leur tour un regard critique sur leur temps. Fils d'ouvrier, on le destinait naturellement au cambouis et à la sueur mais il y préféra l'odeur des livres et l'amour de l'étude. Avec une écriture simple, sans fioriture, fluide et agréable à lire, Max Gallo déroule sa vie pour son lecteur devenu confident, raconte ses illusions, ses échecs, ses envies, ses éveils, ses prises de conscience, ses convictions, son parcours politique loin du dogmatisme et de l'ambition calculatrice, sa volonté de ne jamais rien tenir pour acquis. Son mariage fut un échec et se termina par une séparation dont il se remit mal. Il n'oublie pas ses fêlures et ses failles, les événements qui bouleversèrent sa vie... Quand pour lui le succès commençait à se manifester, qu'il se construisait peut-être des châteaux en Espagne, qu'il était tout disposé à se laisser griser par le succès, aveugler par la réussite, dévorer par l’égoïsme, sa fille Mathilde se suicide. Elle avait 17 ans ! Il est impossible de vraiment survivre à un tel événement, on y perd souvent sa vie, sa raison, sa foi et pas mal de ses certitudes. Il trouva sans doute dans cette mort qui aurait pu l’anéantir et au-delà de cette culpabilisation judéo-chrétienne, une raison supplémentaire de poursuivre une vie prometteuse. L'abondance et la richesse de ses œuvres sont sans doute un hommage à cette jeune fille morte, l'écriture, une thérapie dans ce qui devenait de jour en jour un mal de vivre de plus en plus prégnant. J'ai souvent dit dans cette chronique combien j'aime lire les biographies. Celle-ci, peut-être plus intime que les autres m'a passionné. J'ai découvert un homme qui, malgré sa réussite, ne cache rien de ses fragilités ni de ses contradictions et le fait simplement, mène son chemin en gardant à l'esprit autant l'exemple de sa parentèle modeste que les maximes de grands penseurs, avec cette belle et émouvante écriture que j'ai toujours appréciée. J'aime aussi qu'il ne soit pas naïf et porte sur la politique, sur la gauche en particulier et même sur l'espèce humaine, un regard critique et sans indulgence. Max Gallo qui, avec ses mots rend hommages à ses morts, sa fille, sa mère, son père, craint peut-être qu'on l'oublie après sa disparition. Homme de lettres qui la pratique si heureusement et qui a si bien servi notre belle langue, il sait mieux que personne que l'écriture est un extraordinaire support de la mémoire, plus sûr en tout cas que l'habit vert d'Immortel qu'il porte désormais. Dans son cas, il n'y a donc aucun danger. © Hervé GAUTIER - Juin 2013 - http://hervegautier.e-monsite.com N°650– Juin 2013. L'OUBLI EST LA RUSE DU DIABLE – Max Gallo- XO Éditions. En cette trente troisième année d’existence de « La Feuille Volante », j'écris ici avec plaisir, puisqu'il s'agit d'un ouvrage de Max Gallo, ce qui en sera probablement un des derniers articles. Cette autobiographie, puisque c'en est une, dédiée comme il se doit à la mémoire des siens, s'ouvre sur la citation de Rigord, un moine de l'abbaye de St Denis en 1207 qui nous rappelle que seuls meurent et vont en enfer ceux que les vivants oublient. C'est une tentation bien grande, surtout quand on a réussi, de retracer son itinéraire intime pour sa famille ; son cas a évidemment valeur d'exemple pour la communauté. Que Max Gallo s'attelle à ce travail a au moins l'avantage d'offrir au lecteur un témoignage sans fard puisqu'il prend la peine de nous parler de lui-même, enfin ! Il nous avait habitués aux vastes fresques historiques, à l'évocation des grands hommes et même à des fictions remarquables mais il se cachait habilement derrière sa plume alerte. Ici, à plus de 80 ans, après une impressionnante bibliographie, il accepte de se livrer simplement et son écriture devient pour lui catharsis. Fils d'ouvrier immigré...
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  • isalune 19/05/2013
    Max Gallo est un auteur dont j'ai lu avec beaucoup de plaisir une dizaine de livres retraçant des périodes de l'histoire ou des biographies. J'avais aimé le style de ses romans-Histoire. Je m'apprêtais donc à retrouver sa plume d'ordinaire un peu détachée, plus imprégnée de sentiments puisqu'il s'agisssait de sa biographie. Ce ne fut pas le cas au début, au contraire ; le style était haché, un peu décousu, plein de 'je'. Le fond quant à lui, n'arrivait pas non plus à m'accrocher : je ne ressentais pas de sympathie pour ce jeune garçon, humilié orgueilleux, tel qu'il se définit lui-même, dans la Nice encore très italienne des années 40. Ensuite, le style évolue, suivant la propre formation de plus en plus littéraire de Gallo, nous livrant des phrases plus sophistiquées. Mais le livre ne devient réellement intéressant qu'à la naissance de sa fille, dès laquelle on sent poindre un drame qui ne peut laisser indifférent. Puis vient la vie politique de Gallo, qui est passionnante. Il est très dur envers Mitterand, qu'il appelle "le Roi" (donc les Guignols n'avaient pas tort de l'appeler Dieu :) Il écrit par exemple : "Je me remémorais le cynisme du Roi, favorisant Le Pen, humiliant Savary, et célébrant le quarantième anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 sans mentionner la France Libre, sans rendre hommage à De Gaulle." … Et dans le même ordre d'idées, l'auteur revient au moins trois fois sur le fait que quand De Gaulle était dans la résistance, Mitterand était à Vichy. C'est une dernière chose qui m'a déplu dans le livre, des répétitions de ce genre, même parfois de certaines phrases célèbres. Gallo a-t-il oublié qu'il en a déjà parlé ou veut-il être tout à fait sûr que le lecteur l'a bien intégré? Dans les deux cas c'est désagréable. En conclusion je dirais que c'est un livre intéressant, mais pas peaufiné.Max Gallo est un auteur dont j'ai lu avec beaucoup de plaisir une dizaine de livres retraçant des périodes de l'histoire ou des biographies. J'avais aimé le style de ses romans-Histoire. Je m'apprêtais donc à retrouver sa plume d'ordinaire un peu détachée, plus imprégnée de sentiments puisqu'il s'agisssait de sa biographie. Ce ne fut pas le cas au début, au contraire ; le style était haché, un peu décousu, plein de 'je'. Le fond quant à lui, n'arrivait pas non plus à m'accrocher : je ne ressentais pas de sympathie pour ce jeune garçon, humilié orgueilleux, tel qu'il se définit lui-même, dans la Nice encore très italienne des années 40. Ensuite, le style évolue, suivant la propre formation de plus en plus littéraire de Gallo, nous livrant des phrases plus sophistiquées. Mais le livre ne devient réellement intéressant qu'à la naissance de sa fille, dès laquelle on sent poindre un drame qui ne peut laisser indifférent. Puis vient la vie politique de Gallo, qui est passionnante. Il est très dur envers Mitterand, qu'il appelle "le Roi" (donc les Guignols n'avaient pas tort de l'appeler Dieu :) Il écrit par exemple : "Je me remémorais le cynisme du Roi, favorisant Le Pen, humiliant Savary, et célébrant...
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  • Lilou08 07/01/2013
    C’est assez paradoxal, j’aime l’histoire et je n’avais jamais lu du Max Gallo ! Bien sur je le « connaissais », je savais que c’est un historien, qu’il a écrit de nombreux ouvrages, des biographies… mais pas beaucoup plus… Et l’occasion s’est présentée de lire sa biographie. On me l’a prêtée et une amie que j’estime beaucoup me l’a présentée d’une telle manière que cela m’a donnée envie de la lire. Mais honnêtement, je m’étais dit, je vais lire déjà un de ses ouvrages… et puis voilà j’ai fait les choses à l’envers et je suis entrée dans la biographie de Max Gallo. Et j’en suis très heureuse. Car j’ai aimé le lire, le découvrir. Déjà, et c’est plus qu’appréciable et pas toujours le cas, Max Gallo écrit bien… c’est vraiment agréable de le lire. Et puis, pour moi, c’était assez émouvant, car il est né à Nice et passe une majeure partie de sa vie dans cette ville que j’ai appris à aimer et découvrir il y a peu, mais que j’aime vraiment beaucoup ! Sa vie est ancrée dans l’histoire de la France, à partir du Front populaire, de la seconde guerre mondiale… ancrée dans l’histoire contemporaine, dans l’actualité, dans la politique de notre pays. C’est très intéressant et assez passionnant je l’avoue. J’ai appris certaines choses. Ce qui m’a fasciné dans son récit, c’est de sentir l’historien qui est en lui, qui peu à peu prend forme, l’habite, évolue… sa volonté de comprendre, d’apprendre, de dire, d’écrire les choses. Etre un témoin, agir aussi. Et puis j’ai été sensible à sa sincérité, ses failles, sa force aussi, ses hésitations, ses doutes. Cet homme m’a touché. J’ai aimé aussi son amour pour la France, lui le fils d’émigrés italiens. J’ai aussi découvert qu’il avait rencontré Martin Gray et qu’il était celui qui avait co-écrit avec lui, Au nom de tous les miens, qui est pour moi un livre très très fort, lu dans ma jeunesse et qui m’a beaucoup marqué. Je ne le savais pas. Bref, c’est le hasard qui m’a fait lire cette biographie, mais elle va rester dans mes livres marquants. Il va sans dire que je vais vite lire des ouvrages de Max Gallo. Et que je vous recommande vivement la lecture de « L'oubli est la ruse du diable ». C’est assez paradoxal, j’aime l’histoire et je n’avais jamais lu du Max Gallo ! Bien sur je le « connaissais », je savais que c’est un historien, qu’il a écrit de nombreux ouvrages, des biographies… mais pas beaucoup plus… Et l’occasion s’est présentée de lire sa biographie. On me l’a prêtée et une amie que j’estime beaucoup me l’a présentée d’une telle manière que cela m’a donnée envie de la lire. Mais honnêtement, je m’étais dit, je vais lire déjà un de ses ouvrages… et puis voilà j’ai fait les choses à l’envers et je suis entrée dans la biographie de Max Gallo. Et j’en suis très heureuse. Car j’ai aimé le lire, le découvrir. Déjà, et c’est plus qu’appréciable et pas toujours le cas, Max Gallo écrit bien… c’est vraiment agréable de le lire. Et puis, pour moi, c’était assez émouvant, car il est né à Nice et passe une majeure partie de sa vie dans cette ville que j’ai appris à aimer et découvrir il y a peu, mais que j’aime vraiment beaucoup ! Sa vie est ancrée dans l’histoire de la France, à partir du Front populaire, de la seconde guerre mondiale… ancrée dans l’histoire contemporaine, dans l’actualité,...
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