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Mots et illusions : quand la langue du management nous gouverne
Date de parution : 15/09/2022
Éditeurs :
10/18

Mots et illusions : quand la langue du management nous gouverne

Date de parution : 15/09/2022
Une invitation à retrouver la capacité d’accepter ou de refuser de « jouer le jeu » du pouvoir et de ses mots.
Les mots de l’entreprise semblent s’infiltrer partout : « objectifs »
et « compétences » dès l’école maternelle, « rentabilisation » des
établissements hospitaliers, « valorisation de son potentiel » au travail
comme...
Les mots de l’entreprise semblent s’infiltrer partout : « objectifs »
et « compétences » dès l’école maternelle, « rentabilisation » des
établissements hospitaliers, « valorisation de son potentiel » au travail
comme dans la vie privée, « gouvernance agile » des universités…
Ces expressions montrent que la logique managériale et son
vocabulaire se répandent...
Les mots de l’entreprise semblent s’infiltrer partout : « objectifs »
et « compétences » dès l’école maternelle, « rentabilisation » des
établissements hospitaliers, « valorisation de son potentiel » au travail
comme dans la vie privée, « gouvernance agile » des universités…
Ces expressions montrent que la logique managériale et son
vocabulaire se répandent bien au-delà des frontières des entreprises,
jusque dans ce que chacun peut dire de soi et de ses expériences.
Se trouverait-on aujourd’hui dans un monde à la 1984 de George Orwell ?
Le langage managérial s’est-il substitué aux autres manières de dire
et contraint-il notre manière de voir ? Cet essai explore notre rapport
à ce discours, qui formate aujourd’hui notre société, et nous invite
à retrouver la capacité d’accepter ou de refuser de jouer le jeu du
pouvoir et de ses mots.
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EAN : 9782264079879
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 112
Format : 130 x 185 mm
EAN : 9782264079879
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 112
Format : 130 x 185 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Etatcritique 03/02/2023
    Peut-être, comme moi, travaillez-vous dans une entreprise moderne et performante où l’on vous bassine avec la bienveillance, l’agilité, le leadership emphatique et ce genre de joyeusetés ? Peut-être, parfois, vous dites-vous que les entreprises font exactement le contraire de ce qu’elles disent (par exemple lorsqu’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi vise en réalité à virer des gens, lorsqu’on confond qualité et Respect des procédures ou encore lorsque des sociétés aux actions délétères se targuent de Responsabilité Sociale et Environnementale). Peut-être aimez-vous les mots et avez-vous remarqué qu’un vocabulaire particulier fleurit chez certains de vos collègues ? Peut-être vous-mêmes utilisez-vous ce sabir, sans vous en rendre compte, en y croyant à moitié (le « demi-croire », page 39) ou encore sciemment voire cyniquement. Quoi qu’il en soit, je ne saurais trop vous recommander la lecture de ce passionnant petit ouvrage rédigé par Agnès Vandevelde-Rougale (Docteure en anthropologie et sociologie), qui traite de la novlangue maniée par les managers du privé comme des administrations.
  • Aderu 24/09/2022
    Après les Tracts de Gallimard et la collection Libelle du Seuil, voici Amorce chez 10-18 sur le créneau des courts essais sortant directement en format poche. Dans ce volume, la chercheuse Agnès Vandevelde-Rougale nous propose un décryptage de la logique managériale par le prisme de la langue. L'occasion pour l'autrice de pointer les effets délétères du recours au champ lexical et théorique du développement personnel, pouvant certes donner une illusion émancipatrice mais formant plutôt un carcan et invisibilisant les logiques de dominations au profit d'une vision individuelle (et individualiste) des difficultés ou échecs professionnels. L'enfumage global à l'oeuvre dans cette langue managériale participe en même temps qu'il créé les conditions d'un écrasement de la parole et des revendications des salarié·es/stagiaires/fonctionnaires. Le tout dans une optique de maintien de "l'employabilité", d'une capacité d'adaptation à toute épreuve dans un marché du travail où la concurrence fait rage. L'autrice pointe les différences entre paroles et actes, et que les discours emplis de bonnes intentions ne résultent pas nécessairement sur du concret - les promesses n'engagent... La langue managériale est un code, un masque qu'il faut revêtir pour entrer dans le cercle. Ne pas y avoir accès équivaut à rester sur le côté. Un ouvrage accessible, très richement sourcé et qui permet de dissiper un peu du brouillard langagier néolibéral.Après les Tracts de Gallimard et la collection Libelle du Seuil, voici Amorce chez 10-18 sur le créneau des courts essais sortant directement en format poche. Dans ce volume, la chercheuse Agnès Vandevelde-Rougale nous propose un décryptage de la logique managériale par le prisme de la langue. L'occasion pour l'autrice de pointer les effets délétères du recours au champ lexical et théorique du développement personnel, pouvant certes donner une illusion émancipatrice mais formant plutôt un carcan et invisibilisant les logiques de dominations au profit d'une vision individuelle (et individualiste) des difficultés ou échecs professionnels. L'enfumage global à l'oeuvre dans cette langue managériale participe en même temps qu'il créé les conditions d'un écrasement de la parole et des revendications des salarié·es/stagiaires/fonctionnaires. Le tout dans une optique de maintien de "l'employabilité", d'une capacité d'adaptation à toute épreuve dans un marché du travail où la concurrence fait rage. L'autrice pointe les différences entre paroles et actes, et que les discours emplis de bonnes intentions ne résultent pas nécessairement sur du concret - les promesses n'engagent... La langue managériale est un code, un masque qu'il faut revêtir pour entrer dans le cercle. Ne pas y avoir accès équivaut à rester sur le côté. Un ouvrage accessible, très richement sourcé et...
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