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Paradis
Date de parution : 14/10/1999
Éditeurs :
10/18

Paradis

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Date de parution : 14/10/1999

Dans les années cinquante en Oklahoma, neuf familles descendantes d'esclaves, à la peau noir anthracite, ont fondé Ruby, une ville à l'écart du monde et des Blancs. Vingt-cinq ans plus...

Dans les années cinquante en Oklahoma, neuf familles descendantes d'esclaves, à la peau noir anthracite, ont fondé Ruby, une ville à l'écart du monde et des Blancs. Vingt-cinq ans plus tard, ses 650 habitants vivent en cercle fermé, sous l'autorité des Pères fondateurs qui imposent une loi puritaine. Le Paradis...

Dans les années cinquante en Oklahoma, neuf familles descendantes d'esclaves, à la peau noir anthracite, ont fondé Ruby, une ville à l'écart du monde et des Blancs. Vingt-cinq ans plus tard, ses 650 habitants vivent en cercle fermé, sous l'autorité des Pères fondateurs qui imposent une loi puritaine. Le Paradis ? On pourrait le croire, mais l'enfer n'est pas loin. 

« Paradis est une fable sur l'intolérance qui menace tous ceux qui croient détenir les clés du paradis. »
Philippe Boulet-Gercourt - Le Nouvel Observateur

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EAN : 9782264025517
Code sériel : 3013
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 368
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264025517
Code sériel : 3013
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 368
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Un paradis aux portes de l'enfer. Grand succès de l'année 98 aux États-Unis, cet habile réquisitoire de Toni Morrison contre l'intégrisme racial est servi par une atmosphère quasi magique. »
Prima

« Paradis est une fable sur l'intolérance qui menace tous ceux qui croient détenir les clés du paradis. C'est un récit âpre et superbe, en même temps que la méditation d'un écrivain qui s'est toujours demandé "pourquoi le paradis nécessitait l'exclusion". » 
Philippe Boulet-Gercourt, Le Nouvel Observateur

« Mais surtout, ce qui domine, c'est cette voix inimitable qui parfois enfle et se déploie en un chant magnifique, parfois vous chuchote une obsédante mélopée. En la sentant vibrer sur la page, on se dit que c'est peut-être là le véritable paradis. »
Marie-Claude Perrin-Chenour, La Quinzaine Littéraire

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Fortuna 25/08/2022
    Ruby est une ville de l’état de l’Oklahoma, fondée par une communauté noire dans les années 50 sur des principes religieux très stricts, et refusant tout contact avec des Blancs ou des métis. Ils vivent en autarcie dans une société presque idéale…refusant d’admettre certaines vérités. A quelques kilomètres du village vivent une poignée de femmes seules dans un ancien couvent. Ces femmes blessées par la vie viennent trouver refuge et espoir dans cette étrange demeure dont la vocation ne fut pas toujours aussi sainte. Or les hommes du village, ayant recréé la société intolérante qu’ils fuyaient, et avides de ne rien remettre en question de leurs convictions profondes, vont reporter sur ces femmes libres toute la rancœur qui les habite, les accusant des maux qu’ils ont eux-mêmes engendrés. Une société fermée sur elle-même arrive forcément à ses limites, les jeunes ont le désir de vivre, d’aller voir ailleurs, l’amour ne suit pas forcément la bonne couleur de peau, la mort et la maladie font partie de la vie…Donc ils s’arment un beau jour de fusils et c’est le massacre. A l’opposé de ce que devrait prêcher la religion… On est happé par la puissance du texte et de l’écriture de Toni Morrisson... Ruby est une ville de l’état de l’Oklahoma, fondée par une communauté noire dans les années 50 sur des principes religieux très stricts, et refusant tout contact avec des Blancs ou des métis. Ils vivent en autarcie dans une société presque idéale…refusant d’admettre certaines vérités. A quelques kilomètres du village vivent une poignée de femmes seules dans un ancien couvent. Ces femmes blessées par la vie viennent trouver refuge et espoir dans cette étrange demeure dont la vocation ne fut pas toujours aussi sainte. Or les hommes du village, ayant recréé la société intolérante qu’ils fuyaient, et avides de ne rien remettre en question de leurs convictions profondes, vont reporter sur ces femmes libres toute la rancœur qui les habite, les accusant des maux qu’ils ont eux-mêmes engendrés. Une société fermée sur elle-même arrive forcément à ses limites, les jeunes ont le désir de vivre, d’aller voir ailleurs, l’amour ne suit pas forcément la bonne couleur de peau, la mort et la maladie font partie de la vie…Donc ils s’arment un beau jour de fusils et c’est le massacre. A l’opposé de ce que devrait prêcher la religion… On est happé par la puissance du texte et de l’écriture de Toni Morrisson et frappé par l’actualité de son récit, à l’heure où les replis minoritaires et identitaires semblent pour certains un refuge. Et alors que beaucoup d’individus en souffrent, les femmes sont souvent les premières victimes, même si certaines se font le porte-parole de leur oppression…Un très beau livre !
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  • rbreizh 01/02/2022
    Paradis de Toni Morrison démarre avec une scène de violence inouïe: des hommes armés sont venus pour délivrer leur ville des "dépravées" du Couvent, des responsables de la malédiction qui plane sur leur ville. J'ai eu du mal à entrer dans le livre car il y avait tant de détails à considérer. Et puis Toni Morrison, avec son style, son écriture poétique aux mots ciselés qui triturent l'âme humaine sans concession, commence à nous présenter les acteurs du drame. Des femmes pour la majorité. Des femmes avec des bleus au corps et à l'âme qui vont trouver refuge dans un havre de paix. le couvent. Mais ces femmes vont troubler l'ordre établi de la ville fondée par les jumeaux Steward et Deacon Morgan: une ville pour les descendants des anciens esclaves, des affranchis, une ville hors du monde blanc. Les pièces du puzzle s'imbriquent petit à petit. Pour sauver leur ville aux 3 églises, irréprochable, prospère, mais où les jeunes s'ennuient, où le malheur frappe aux portes de certains habitants, il faut trouver un bouc émissaire: les femmes du couvent. Ce livre m'a captivée, hypnotisée, tant Toni Morrison mêle le surnaturel au réel. A l'âpreté de la vie, elle oppose... Paradis de Toni Morrison démarre avec une scène de violence inouïe: des hommes armés sont venus pour délivrer leur ville des "dépravées" du Couvent, des responsables de la malédiction qui plane sur leur ville. J'ai eu du mal à entrer dans le livre car il y avait tant de détails à considérer. Et puis Toni Morrison, avec son style, son écriture poétique aux mots ciselés qui triturent l'âme humaine sans concession, commence à nous présenter les acteurs du drame. Des femmes pour la majorité. Des femmes avec des bleus au corps et à l'âme qui vont trouver refuge dans un havre de paix. le couvent. Mais ces femmes vont troubler l'ordre établi de la ville fondée par les jumeaux Steward et Deacon Morgan: une ville pour les descendants des anciens esclaves, des affranchis, une ville hors du monde blanc. Les pièces du puzzle s'imbriquent petit à petit. Pour sauver leur ville aux 3 églises, irréprochable, prospère, mais où les jeunes s'ennuient, où le malheur frappe aux portes de certains habitants, il faut trouver un bouc émissaire: les femmes du couvent. Ce livre m'a captivée, hypnotisée, tant Toni Morrison mêle le surnaturel au réel. A l'âpreté de la vie, elle oppose la richesse des relations et la solidarité entre femmes. Elle expose l'aveuglement, le goût du pouvoir, la volonté de contrôle des hommes. Comme Consolata, elle pénètre les âmes et nous en retranscrit le bon comme le mauvais. Ma lecture finie, j'ai repris le premier chapitre que j'ai mieux compris grâce à ma lecture d'ensemble. Un bijou.
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  • OREILLYS 16/12/2018
    Ruby est une ville construite par une communauté noire afin de se préserver des vices. La ville s'articule autour de plusieurs générations vivant en autarcie et se rassemblant autour du "four". Mais la cohésion vient à s'éioler et se sont les femmes du couvent abandonné qui en sont les bouc-émissaires. A travers le récit de différentes protagonistes, on découvre une société fermée sur elle-même qui entretient tous les clichés et fini par imploser. La lecture est laborieuse, les personnages nombreux et difficilement identifiables.
  • Heval 08/08/2017
    Étouffant, asphyxiant. On manque d’air dans ce roman à la fois long et lourd. Toni Morrison ne laisse aucun répit, ne laisse pas le temps à la respiration. Son village est tout sauf un paradis. Il semble même être un enfer brûlant, un environnement bouillonnant de tristesses. Je n’ai eu qu’une envie: fuir, venir à bout de ce roman, de ce village dont je n’ai guère aimé les habitant(e)s. Je me suis perdue parmi eux. Je n’ai pas toujours tout compris, tout saisi. Qui, quoi, comment? On vacille entre le réel et le fantasque, la réalité et l’illusion. On avance dans un brouillard, la vision défaillante. L’hostilité est dans ce village qui semble être coupé du monde. La communauté formée par les anciens voulait le paradis, il semblerait que pour l’atteindre il faille emprunter les moyens employés par les plus vils…
  • bina 09/12/2012
    Le paradis, c‘est l’enfer. C’est ainsi qu’on pourrait décrire Ruby, commune à l’écart de toute civilisation blanche. Ville construite ex-nihilo par les Pères Fondateurs plus de 70 ans auparavant, elle est peuplée d’une communauté noire, refusant tout contact blanc, pour fuir la discrimination. Mais cette volonté de s’isoler implique un replis sur soi : absence de restaurants, d’hôtels, de tous loisirs (cinéma, musique) pouvant pervertir et dévoyer la jeunesse. Les jeunes, désœuvrés, se réunissent du Four, (symbole de la fondation) sont surveillés par les Anciens. Un peu comme l’arbre aux palabres, c’est là aussi que les adultes décident de l’expédition meurtrière contre le Couvent. Ce bâtiment, à l’écart de la ville, lui aussi isolé, ancienne école religieuse, laissé à l’abandon, sert de refuge à quelques femmes de passage, plus ou moins paumées, arrivées là par accident, et qui cherchent à fuir pour mieux se reconstruire. Leur vie seule, sans hommes, bohême, sans règle symbolise tous les vices pour la ville proche. Il faut éliminer le mal à la racine. A travers les chapitres se succède la vie de ses femmes, une à une, et les liens, pourtant bien réels, entre le couvent et la ville. Réel, mais niés. Destination de quelques... Le paradis, c‘est l’enfer. C’est ainsi qu’on pourrait décrire Ruby, commune à l’écart de toute civilisation blanche. Ville construite ex-nihilo par les Pères Fondateurs plus de 70 ans auparavant, elle est peuplée d’une communauté noire, refusant tout contact blanc, pour fuir la discrimination. Mais cette volonté de s’isoler implique un replis sur soi : absence de restaurants, d’hôtels, de tous loisirs (cinéma, musique) pouvant pervertir et dévoyer la jeunesse. Les jeunes, désœuvrés, se réunissent du Four, (symbole de la fondation) sont surveillés par les Anciens. Un peu comme l’arbre aux palabres, c’est là aussi que les adultes décident de l’expédition meurtrière contre le Couvent. Ce bâtiment, à l’écart de la ville, lui aussi isolé, ancienne école religieuse, laissé à l’abandon, sert de refuge à quelques femmes de passage, plus ou moins paumées, arrivées là par accident, et qui cherchent à fuir pour mieux se reconstruire. Leur vie seule, sans hommes, bohême, sans règle symbolise tous les vices pour la ville proche. Il faut éliminer le mal à la racine. A travers les chapitres se succède la vie de ses femmes, une à une, et les liens, pourtant bien réels, entre le couvent et la ville. Réel, mais niés. Destination de quelques hommes de Ruby en quête d’aventure, mais aussi de quelques femmes cherchant à avorter ou à cacher une naissance. Elles symbolisent donc le monde impur. A travers ce roman, Toni Morrisson nous montre une communauté qui se ghettoïse en voulant se fermer aux autres. Elle décrit un monde sans pitié, qui préfère respecter les Pères Fondateurs plutôt que les lois de l’Etat. Vu de l’extérieur, ce qui se veut un paradis vire au cauchemar, car cette société ‘’préservée’’ a reconstruit les mêmes défauts que la société extérieure. Intolérance, racisme, ce qui est reproché aux Blancs est ici exacerbé envers eux. Ils ont reproduit une société d’intolérance, où les honneurs sont attribués aux familles des Fondateurs.
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…