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Paria
Charles Recoursé (traduit par)
Date de parution : 19/08/2021
Éditeurs :
10/18

Paria

Charles Recoursé (traduit par)
Date de parution : 19/08/2021
« Âpre, tendre, généreux et désespéré. Je parle de cet auteur à tous ceux que je croise. »
Hervé Le Corre
Maire d'une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu'il n'était encore que le jeune Stewie, timide... Maire d'une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu'il n'était encore que le jeune Stewie, timide et empoté. En 1967, on retrouvait Masha, la fille dont il était fou amoureux, sauvagement agressée dans le sous-sol de... Maire d'une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu'il n'était encore que le jeune Stewie, timide et empoté. En 1967, on retrouvait Masha, la fille dont il était fou amoureux, sauvagement agressée dans le sous-sol de son lycée. Un adolescent noir était rapidement arrêté. Était-il coupable ? De quoi se souvient réellement Stewart, narrateur trouble et manipulateur ?

Paria parle de l'adolescence, de ses émotions incandescentes et des choix draconiens qu'elle
implique. Loin du flower power et des luttes sociales que l'on associe ordinairement aux années
1960, c'est une autre Amérique qui se dévoile : celle de la famille ouvrière, du racisme, de
l'addiction, qui punit les femmes tentées de s'émanciper. Une société minée par la peur, qui se
nourrit de ses parias pour tâcher de survivre.

PRESSE : 
« Richard Krawiec écrit avec une énergie qui embrase la page, et qui semble pourtant couler de source. » (Elmore Leonard)

À PROPOS DE SON PRÉCÉDENT ROMAN :
« L’essence du roman noir, le vrai, celui qui, loin des profilers géniaux et des pervers machiavéliques, fidèle à la leçon des Hammett, Mc Coy, Collins et Burke, empoigne la vie, la vraie, à-bras-le-corps et nous raconte le monde tel qu’il ne va pas. » (L'Humanité)

« Un très grand roman noir. » (Rolling Stone)

« Le désarroi des oubliés du rêve américain, brisés par la récession, explose dans ce roman furieux, implacable et touchant. » (L'Obs)

« L’art magistral de Krawiec, son souffle, son urgence, emportent le lecteur tout au long des quelque deux cents pages du roman. » (Le Matricule des anges)

« Richard Krawiec, c’est une plongée désespérante et vertigineuse dans une Amérique peuplée de gens qui ont cessé de s’appartenir. Désespérante, car elle est dénuée de tout pathos, vertigineuse, car on doute même qu’elle ait un fond. Indispensable. » (Siné Mensuel)

« Tusitala poursuit sa mission en nous mettant entre les mains le meilleur de la littérature américaine. (…) Un livre qui égratigne le coeur du lecteur. » (Librairie Livre aux trésors, Liège)

« Vulnérables, c’est la fragilité et la violence, l’amour et la haine, c’est un livre poignant qui interroge et interpelle sur la part d’humanité qu’il reste à l’Homme. Un grand livre. » (Librairie Page et Plume, Limoges)

« Vous sortirez vidé de cette lecture, mais plus riche encore. » (Librairie Gibert Barbès, Paris)

« Vulnérables est taillé dans cet humour féroce, cette intimité douloureuse et sans concession
caractéristique de la grande littérature américaine. Une tragédie sous haute tension, noire et
terriblement humaine. » (Librairie L'Atelier 9, Paris)

« D’une subtilité incroyable, Vulnérables est bien plus qu’une satire sociale. Si Krawiec y dépeint avec beaucoup d’intelligence la volonté d’une classe de s’accrocher à ses acquis et ses possessions matérielles ou d’apparence, c’est aussi le portrait tragique des générations post sixties qui ‘vieillissent sans grandir’. » (Librairie Mollat, Bordeaux.)
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EAN : 9782264077530
Code sériel : 5696
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 240
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264077530
Code sériel : 5696
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 240
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Wyoming 16/11/2023
    Ce roman noir, magistralement préfacé par Hervé Le Corre, débute comme un policier, avec dès les premières pages, une jeune adolescente d'origine polonaise, Masha, lardée d'une trentaine de coups de couteaux, laissée pour morte, et l'arrestation dans les deux heures d'un jeune noir Emmett, qui sera condamné. A partir de là, la partie policière est quasiment terminée, même si elle réapparaîtra brièvement à la toute fin, avec le contenu du rapport du légiste. Stewie, adolescent amoureux transi de Masha, est le narrateur choisi par Richard Krawiec pour relater l'histoire dramatique de Masha. Stewie n'est qu'un anti-héros, lucide sur sa lâcheté viscérale, il revient sur le drame des années plus tard, alors qu'il est devenu on ne sait comment maire de la ville, ce qui lui permettra d'avoir accès aux documents policiers. Emmett est-il le coupable? En tout cas, il est dénoncé, abandonné par Stewie, mais ils sont tous coupables, Emmet ayant surtout choisi de fréquenter, au mauvais moment, les mauvaises personnes, en l'occurrence Murphy et Doyle, deux jeunes qui finiront comme de vrais délinquants et qui sont probablement les auteurs des coups de couteaux portés à Masha, tout comme Stewie, qui s'est détourné d'elle alors qu'il affirmait l'aimer et qui a pu atteindre les sommets de la lâcheté en l'abandonnant dans son sang, même si peu après il prévient la police. A travers Stewie, Richard Kraviec dépeint cette Amérique raciste des sixties, où les jeunes commencent à toucher à la drogue, où les immigrés sont ciblés, les femmes battues (elles l'ont mérité), les filles violées et assassinées (elles l'ont cherché), les noirs tous décriés. Masha est présentée comme une allumeuse, une traînée alors qu'elle n'était que beauté et sincérité, à côté de laquelle est tristement passé le malheureux Stewie. Richard Krawiec s'adresse nommément à son lecteur comme s'il avait besoin de son aval dans son analyse sociologique de l'Amérique de l'époque. Elle n'a pas vraiment changé cette Amérique où les pauvres sont écrasés, les minorités oubliées, est-elle d'ailleurs si loin d'une France où le racisme réapparaît sans cesse, ce racisme qu'elle a illustré si dramatiquement au cours de la guerre en dénonçant les gens, en prenant leurs logements, leurs richesses laissées, mais on ne savait pas, on ne croyait pas que... tout comme Stewie qui vit avec ses remords éternels. Masha n'aurait-elle pas survécu à ses blessures? Stewie dit qu'elle est partie avec sa famille et, à la dernière page, il lui demande, où qu'elle soit de ne jamais lui pardonner... Richard Kraviec, par la beauté de son écriture, la finesse de ses dialogue, les images parlantes qu'il donne de cette jeunesse déboussolée, a écrit un très beau roman noir, dur, qui porte avec une efficacité absolue, les pires sentiments. Ce roman noir, magistralement préfacé par Hervé Le Corre, débute comme un policier, avec dès les premières pages, une jeune adolescente d'origine polonaise, Masha, lardée d'une trentaine de coups de couteaux, laissée pour morte, et l'arrestation dans les deux heures d'un jeune noir Emmett, qui sera condamné. A partir de là, la partie policière est quasiment terminée, même si elle réapparaîtra brièvement à la toute fin, avec le contenu du rapport du légiste. Stewie, adolescent amoureux transi de Masha, est le narrateur choisi par Richard Krawiec pour relater l'histoire dramatique de Masha. Stewie n'est qu'un anti-héros, lucide sur sa lâcheté viscérale, il revient sur le drame des années plus tard, alors qu'il est devenu on ne sait comment maire de la ville, ce qui lui permettra d'avoir accès aux documents policiers. Emmett est-il le coupable? En tout cas, il est dénoncé, abandonné par Stewie, mais ils sont tous coupables, Emmet ayant surtout choisi de fréquenter, au mauvais moment, les mauvaises personnes, en l'occurrence Murphy et Doyle, deux jeunes qui finiront comme de vrais délinquants et qui sont probablement les auteurs des coups de couteaux portés à Masha, tout comme Stewie, qui s'est détourné d'elle alors qu'il affirmait l'aimer et qui...
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  • JIEMDE 10/01/2023
    La vérité ? Quelle vérité… Je ne sais plus qui m’avait conseillé de lire Richard Krawiec, mais comme d’habitude en pareil cas, je me suis précipité. Et j’ai bien fait. Car cette autopsie d’un fait divers dans l’Amérique des années 60 servant de support à une réflexion sur la vérité est d’une grande puissance. Quand la jeune Masha Kucinzki, ado immigrée d’origine polonaise, est retrouvée quasi-morte au lycée après avoir été sexuellement agressée et lardée de coups de couteaux, les soupçons se portent rapidement sur Emmett, un jeune black qui sera arrêté et condamné. Tout le monde est satisfait, sauf Stewie, qui fut le petit ami de Masha et qui traîne son mal-être d’ado entre parents violents et absents, fréquentations douteuses de Doyle et Murphy, et questionnements incessants sur le chemin de vie qu’il devrait tracer. Car Stewie sait ce qu’il s’est passé, conjonction de facteurs défavorables issus des liaisons faussées du quintet improbable formé entre Masha, Emmett, Doyle, Murphy et lui. Il sait, ou se souvient. Ou tente de se souvenir, des années plus tard, rongé par le remords, le flou de l’oubli, la mémoire volontairement sélective. Déployant ses réflexions sur la violence, le racisme et les luttes qui opposent Américains de classes modestes et immigrés qui le sont tout autant, Paria - traduit par Charles Recoursé – n’est pas seulement un roman noir de plus. C’est aussi un habile exercice de style sur l’écriture et sa vérité (qui n’est pas sans rappeler le dernier livre du regretté Russell Banks), sur le lien qui réunit le lecteur et l’auteur le temps d’un livre, sur la façon dont le second influence le premier et sur le libre arbitre que celui-ci peut toujours conserver. D’où les nombreuses adresses directes de l’auteur à son lecteur, « comme s’ils étaient amis. Comme s’ils n’étaient pas seuls, chacun de leur côté, l’un qui écrit et l’autre qui lit. Isolés tous les deux (…) Est-ce mon histoire ? Est-ce la vôtre ? ». Un livre sur la conscience, où celle des protagonistes est tout aussi importante que celle du lecteur : « Vous voudriez que cet acte de violence soit la conséquence “logique“ de la dépravation d’une personne, l’aboutissement dramatique mais logique d’une vie dérangée ». Mais la vérité n’est-elle pas ailleurs que là où l’auteur semble nous emmener ? Krawiec tourne autour de son fait divers, à 360° pour en explorer toutes les facettes, en questionner toutes les dimensions et n’en laisser aucun angle dans l’ombre. Libre à chacun ensuite de trancher les responsabilités et culpabilités. Suivant les conseils d’un auteur entendu dans sa jeunesse - « On ne se souviendra pas de nous, il a dit (…) Ce que nous pouvons espérer de mieux, c’est de laisser une blessure dans le monde » - le jeune Stewie étale au grand jour la blessure qu’il a laissé au monde, avec une conclusion froidement réaliste : « Et si, au fond, c’était moi le problème ? » À celle ou celui qui me l’avait conseillé, un grand merci pour la découverte ! La vérité ? Quelle vérité… Je ne sais plus qui m’avait conseillé de lire Richard Krawiec, mais comme d’habitude en pareil cas, je me suis précipité. Et j’ai bien fait. Car cette autopsie d’un fait divers dans l’Amérique des années 60 servant de support à une réflexion sur la vérité est d’une grande puissance. Quand la jeune Masha Kucinzki, ado immigrée d’origine polonaise, est retrouvée quasi-morte au lycée après avoir été sexuellement agressée et lardée de coups de couteaux, les soupçons se portent rapidement sur Emmett, un jeune black qui sera arrêté et condamné. Tout le monde est satisfait, sauf Stewie, qui fut le petit ami de Masha et qui traîne son mal-être d’ado entre parents violents et absents, fréquentations douteuses de Doyle et Murphy, et questionnements incessants sur le chemin de vie qu’il devrait tracer. Car Stewie sait ce qu’il s’est passé, conjonction de facteurs défavorables issus des liaisons faussées du quintet improbable formé entre Masha, Emmett, Doyle, Murphy et lui. Il sait, ou se souvient. Ou tente de se souvenir, des années plus tard, rongé par le remords, le flou de l’oubli, la mémoire volontairement sélective. Déployant ses réflexions sur la violence, le racisme et les luttes qui opposent Américains de classes modestes...
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  • SabrinaTrublet 29/11/2022
    Paria. Richard KRAWIEC Masha est morte. Lacerée d’une trentaine de coups de couteau. Puis laissée baignant dans son sang dans un placard du lycée. Qui est le coupable ? Son ex petit ami « de couleur » Emmet ? Son petit ami actuel et narrateur, Stewie ? Les copains ultra violents du petit copain ? Ou bien plusieurs d’entre eux ? Nous n’aurons pas le fin mot de l’histoire car le narrateur se plaît à nous raconter le passé en expliquant avoir des amnésies concernant les événements survenus quarante ans plus tôt. Un roman agréable à lire même si je n’aime pas les fins ouvertes. Le côté narratif à la première personne du singulier m’a beaucoup plu même si Stewie est manipulateur. La descente aux enfers avec l’alcool, la drogue et les trahisons met bien en lumière le mécanisme du meurtre. Un roman qui traite également du racisme anti noirs et polonais,de la classe ouvrière, de la perte de l’amitié et de la peur de s’affranchir de ses mauvaises fréquentations ainsi que la difficulté pour les femmes de s’émanciper des hommes. Pauvre Masha…
  • RomansNoirsEtPlus 15/07/2022
    C’est une lecture pendant laquelle un malaise permanent plane. Même si la tragédie est annoncée dès le départ , la narration sème le doute. Car celui qui nous conte cette dramatique histoire bien des années plus tard après les faits joue un rôle trouble et ambigu. On est en 1967 aux États Unis, Stewart Rome, un lycéen de quinze ans rencontre Masha, jeune fille d’origine polonaise dont les parents viennent d’immigrer aux USA. C’est le coup de foudre immédiat pour Stewie qui ressent pour la première fois un émoi pour le sexe opposé. Quelques semaines plus tard, on devait retrouver le corps de Masha inerte dans un placard du sous-sol. Un jeune noir, Emmett, qu’elle côtoyait est rapidement arrêté. Est-il vraiment le coupable ou celui désigné par défaut par une justice raciste ? Avec ce roman, on nage en permanence entre deux eaux et l’auteur va volontairement nous laisser dans le flou jusqu’au terme du récit. Car l’histoire que nous raconte Stewart Rome, ici le narrateur , laisse dès les premières lignes planer le doute. On a en effet du mal à dresser un portrait du lycéen d’alors qui se rapproche de la vérité . Comme si son personnage possédait plusieurs facettes : un amoureux timide et innocent ou un adolescent jaloux , manipulateur qui à fait le choix de fréquenter les deux pires voyous du lycée . Page après page, son vrai visage se dévoile pourtant sur fond de racisme ordinaire. Car là tient sans doute une des clés de la réussite de ce roman : à travers le prisme d’un roman policier, la découverte de la société américaine des années soixante. Une société qui semble avoir oublié ses racines : celles d’immigrés venus du Vieux Continent, tenter l’aventure ou fuyant la famine. Bien des années plus tard, les descendants des pionniers semblent avoir du mal à accepter d’accueillir de nouveaux immigrés pourtant blancs comme eux. Et pour ceux qui ont la malchance d’être né avec une autre couleur de peau, il n'y a aucun répit pour eux comme peut en témoigner ici le jeune Emmett. C’est rude et poignant à la fois comme un roman qui marque les esprits. C’est une lecture pendant laquelle un malaise permanent plane. Même si la tragédie est annoncée dès le départ , la narration sème le doute. Car celui qui nous conte cette dramatique histoire bien des années plus tard après les faits joue un rôle trouble et ambigu. On est en 1967 aux États Unis, Stewart Rome, un lycéen de quinze ans rencontre Masha, jeune fille d’origine polonaise dont les parents viennent d’immigrer aux USA. C’est le coup de foudre immédiat pour Stewie qui ressent pour la première fois un émoi pour le sexe opposé. Quelques semaines plus tard, on devait retrouver le corps de Masha inerte dans un placard du sous-sol. Un jeune noir, Emmett, qu’elle côtoyait est rapidement arrêté. Est-il vraiment le coupable ou celui désigné par défaut par une justice raciste ? Avec ce roman, on nage en permanence entre deux eaux et l’auteur va volontairement nous laisser dans le flou jusqu’au terme du récit. Car l’histoire que nous raconte Stewart Rome, ici le narrateur , laisse dès les premières lignes planer le doute. On a en effet du mal à dresser un portrait du lycéen d’alors qui se rapproche de la vérité . Comme si son personnage possédait plusieurs...
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  • Angelic_Sword 02/10/2021
    Paria raconte l’histoire de Stewart, maire d’une petite ville des Etats-Unis qui a été le théâtre d’un violent événement en 1967 alors qu’il avait 15 ans. Masha, la fille dont il était amoureux, a été violemment agressée et un adolescent noir arrêté pour ce crime. Mais Stewie le connaissait bien... Paria ou vrai coupable ? Le narrateur est un jeune garçon timide et obéissant, entre un père raciste et jaloux et une mère confrontée à la violence et cherchant à s’émanciper. On y suit sa rencontre avec ce fameux adolescent, avec deux autres garçons sur la voie de la délinquance puis avec la jeune fille en question, jusqu’à ce terrible jour. Doit-on se fier aux paroles de Stewie qui lui-même n’a que peu de souvenirs précis du drame ? Sait-il réellement qui est le coupable ? Reparler de cette époque lui permettra-il de faire éclater des vérités ? Il s’adresse parfois directement au lecteur et nous questionne, j’ai aimé ces passages qui amènent à se poser encore plus de questions. Ce livre n’est finalement pas une enquête pour découvrir le coupable, ce n’est pas le plus important. On y retrouve de nombreux thèmes comme la haine raciale mais surtout sa « normalité » à cette époque et parfois encore aujourd’hui malheureusement. Sans oublier la violence, la drogue, l’injustice et la trahison. Paria porte bien son nom et engendre beaucoup de réflexions. Les différentes temporalités apportent des bribes de réponse, chacune leur tour. On suit donc le personnage principal dans ses décisions, étouffé par cette violence quotidienne. Dans la partie passé, on aimerait pouvoir lui dire que ses agissements vont avoir des conséquences, sur lui, ses amis et même la ville toute entière. Il a bien un rôle à jouer et finira d’ailleurs maire de la ville. De nombreuses scènes sont difficiles mais on est tellement emporté par cette histoire et cette escalade de la violence qu’on ne peut s’en défaire avant la fin. La fin est d’ailleurs particulière mais à l’image du livre et m’a finalement satisfaite. Le coupable n’est pas uniquement celui qui porte les coups ! Une bonne lecture avec un fond historique intéressant mais sombre. #Paria #NetGalleyFranceParia raconte l’histoire de Stewart, maire d’une petite ville des Etats-Unis qui a été le théâtre d’un violent événement en 1967 alors qu’il avait 15 ans. Masha, la fille dont il était amoureux, a été violemment agressée et un adolescent noir arrêté pour ce crime. Mais Stewie le connaissait bien... Paria ou vrai coupable ? Le narrateur est un jeune garçon timide et obéissant, entre un père raciste et jaloux et une mère confrontée à la violence et cherchant à s’émanciper. On y suit sa rencontre avec ce fameux adolescent, avec deux autres garçons sur la voie de la délinquance puis avec la jeune fille en question, jusqu’à ce terrible jour. Doit-on se fier aux paroles de Stewie qui lui-même n’a que peu de souvenirs précis du drame ? Sait-il réellement qui est le coupable ? Reparler de cette époque lui permettra-il de faire éclater des vérités ? Il s’adresse parfois directement au lecteur et nous questionne, j’ai aimé ces passages qui amènent à se poser encore plus de questions. Ce livre n’est finalement pas une enquête pour découvrir le coupable, ce n’est pas le plus important. On y retrouve de nombreux thèmes comme la haine raciale mais surtout sa « normalité » à cette époque...
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