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Paris sans le peuple
La gentrification de la capitale
Date de parution : 22/09/2016
Éditeurs :
La Découverte

Paris sans le peuple

La gentrification de la capitale

Date de parution : 22/09/2016
Où est passé le peuple parisien ? Depuis plusieurs décennies, la capitale connaît un processus de gentrification, un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires qui passe par la transformation matérielle de... Où est passé le peuple parisien ? Depuis plusieurs décennies, la capitale connaît un processus de gentrification, un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires qui passe par la transformation matérielle de la ville (réhabilitation de l’habitat, renouvellement des commerces, embellissement de l’espace public). Que se passe-t-il vraiment et qu’y a-t-il en... Où est passé le peuple parisien ? Depuis plusieurs décennies, la capitale connaît un processus de gentrification, un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires qui passe par la transformation matérielle de la ville (réhabilitation de l’habitat, renouvellement des commerces, embellissement de l’espace public). Que se passe-t-il vraiment et qu’y a-t-il en jeu dans ces mutations urbaines et sociales ? Voilà qui est le plus souvent laissé dans le flou et présenté comme une évolution « naturelle » des villes.
Ce livre éclaire ce processus et approfondit la connaissance de Paris et de son évolution récente. Il montre que cette transformation n’est pas une simple amélioration du bâti, de l’espace public ou des commerces, et révèle à qui elle profite et qui elle dépossède.
Un livre essentiel pour permettre aux lecteurs, parisiens ou non, de s’approprier les enjeux sociaux et politiques de l’évolution des villes.
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EAN : 9782707191021
Code sériel : 452
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 256
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707191021
Code sériel : 452
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 256
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Le "bobo", fameux bourgeois bohème, a provoqué une telle avalanche de discours, du plus flatteur au plus moqueur, qu'on sait gré à la géographe Anne Clerval de renvoyer l'expression à une note de bas de page. Dans son Paris sans le peuple. La gentrification de la capitale, il ne sera question que du "gentrifieur" parisien : cet individu de la "bonne société" (gentry, en anglais), qui s'installe dans un quartier populaire, au nord ou à l'est de la capitale (Belleville, Ménilmontant, la Goutte-d'Or...), et en change, par là même, sa morphologie. Pas question de s'attabler à la table d'un bistrot branché avec le "gentrifieur" : l'ouvrage, issu d'une thèse, adopte une approche globale et quantitative qui assure à l'analyse une rigueur bienvenue. De quoi déjouer les jugements à l'emporte-pièce dans un sens ("Le bobo a d'ores et déjà gagné") comme dans l'autre ("Paris reste une ville populaire"). L'embourgeoisement de la capitale est une vieille histoire, qui commence avec les travaux d'Haussmann, se poursuit avec la désindustrialisation progressive de la capitale puis avec la grande vague de rénovation des années 1960 dénoncée déjà par le Groupe de Nanterre sous l'expression "rénovation-déportation", pour souligner le processus à l'oeuvre d'éviction des familles populaires. Du tableau très complet que, à l'aide de cartes et de statistiques, Anne Clerval brosse de la situation actuelle, aucun fait ne se détache qui viendrait contredire ce mouvement de gentrification de la capitale. Tout au contraire. Mais la manière qu'a la géographe de soigner les détails produit quelques effets de révélation sur l'ampleur du phénomène et ses mécanismes précis.

C'est surtout son analyse politique, celle qu'elle développe en fin d'ouvrage, qui retient l'attention. Car tout ce travail pour collecter les données, dessiner le profil le plus net possible du nouveau Paris, lui permet une critique sévère de la politique menée par la municipalité de gauche. Certes, la construction des logements sociaux est en hausse, mais une philosophie, contestable aux yeux de la géographe, préside à cette politique.
Julie Clarini / Le Monde des livres

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Vermeer 17/10/2018
    Le peuple a été presque progressivement exclu de Paris depuis cinquante ans sous les effets de la désindustrialisation de la ville qui a longtemps été formée du moins dans certains quartiers d'imbrications d'ateliers, d'usines et d'habitations, de la métropolitisation, choix en partie politique, de la modification de la structure des emplois et enfin de la spéculation immobilière. Ce phénomène se retrouve dans toutes les grandes métropoles mondiales et dans une moindre mesure dans toutes les grandes villes françaises. Paris n'est pas du tout représentatif de la France dans la structure de ses emplois. Première partie historique très intéressante : Perte d'influence du Marais aristocratique, Barricades du XIXeme siècle, travaux d'Haussmann, Commune, apogée du Paris populaire et ouvrier dans l'entre-deux guerres, tertiarisation de la ville à partir de 1958. L'auteur étudie ensuite de façon plus fine la gentrification des quartiers populaires de l'Est de la capitale qui s'étale dans le temps d'où une difficulté à la percevoir pour les classes populaires qui subsistent : Français ou Européens âgés et immigrés. La mixité sociale est survalorisée mais peu pratiquée par les nouvelles populations : entre soi, évitement scolaire. Elle est plus un décor, une ambiance. Cette gentrification progresse surtout depuis que la rénovation a été abandonnée au profit de la réhabilitation qui conserve la bâti. Analyse du rôle des pouvoirs publics, des municipalités. Un essai très fouillé et documenté. Quelques réserves : l'auteur ne cache pas ses orientations politiques anarchistes ou de gauche et elle peut manquer d'objectivité sur l'analyse mais non sur les faits. Il s'agit d'une thèse rendue accessible au public. Si l'écriture est claire, elle n'est pas toujours agréable, un peu trop universitaire. Enfin mieux vaut être Parisien ou bien connaître Paris car elle prend des exemples très précis dans des micro-quartiers ou petites rues de quartiers peu touristiques notamment dans la deuxième partie de l'ouvrage. C'est vrai que l'essai a Paris pour objet d'étude. Le peuple a été presque progressivement exclu de Paris depuis cinquante ans sous les effets de la désindustrialisation de la ville qui a longtemps été formée du moins dans certains quartiers d'imbrications d'ateliers, d'usines et d'habitations, de la métropolitisation, choix en partie politique, de la modification de la structure des emplois et enfin de la spéculation immobilière. Ce phénomène se retrouve dans toutes les grandes métropoles mondiales et dans une moindre mesure dans toutes les grandes villes françaises. Paris n'est pas du tout représentatif de la France dans la structure de ses emplois. Première partie historique très intéressante : Perte d'influence du Marais aristocratique, Barricades du XIXeme siècle, travaux d'Haussmann, Commune, apogée du Paris populaire et ouvrier dans l'entre-deux guerres, tertiarisation de la ville à partir de 1958. L'auteur étudie ensuite de façon plus fine la gentrification des quartiers populaires de l'Est de la capitale qui s'étale dans le temps d'où une difficulté à la percevoir pour les classes populaires qui subsistent : Français ou Européens âgés et immigrés. La mixité sociale est survalorisée mais peu pratiquée par les nouvelles populations : entre soi, évitement scolaire. Elle est plus un décor, une ambiance. Cette gentrification progresse surtout depuis que la rénovation a...
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