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Petite histoire de la voiture piégée
Marc Saint-Upéry (traduit par)
Date de parution : 07/06/2012
Éditeurs :
La Découverte

Petite histoire de la voiture piégée

Marc Saint-Upéry (traduit par)
Date de parution : 07/06/2012

Un matin de septembre 1920, à New York, un anarchiste italien du nom de Mario Buda gare à l’angle de Wall Street un véhicule bourré d’explosifs. Il a inventé la...

Un matin de septembre 1920, à New York, un anarchiste italien du nom de Mario Buda gare à l’angle de Wall Street un véhicule bourré d’explosifs. Il a inventé la première voiture piégée. Cet événement fondateur est le point de départ d’un récit qui nous mène jusqu’à l’Irak contemporain, en...

Un matin de septembre 1920, à New York, un anarchiste italien du nom de Mario Buda gare à l’angle de Wall Street un véhicule bourré d’explosifs. Il a inventé la première voiture piégée. Cet événement fondateur est le point de départ d’un récit qui nous mène jusqu’à l’Irak contemporain, en passant par les attentats sionistes contre les Britanniques en Palestine en 1947, les attentats de l’IRA en Grande-Bretagne et ceux des Tigres tamouls au Sri Lanka.
Arme furtive, spectaculaire, bon marché, simple d’utilisation, aveuglément meurtrière, sûre et anonyme, la voiture piégée s’impose notamment comme l’arme idéale pour des groupuscules marginaux auxquels elle fournit une force de frappe sans rapport avec leur poids politique. Autant de caractéristiques qui font de ce « bombardier du pauvre » la base fondamentale du terrorisme moderne, une « arme intrinsèquement fasciste qui assure à ceux qui l’emploient un bain de sang de victimes innocentes ».

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EAN : 9782707173881
Code sériel : 368
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 248
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782707173881
Code sériel : 368
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 248
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

« Si l'ouvrage de Mike Davis est convaincant, c'est dans la mesure où il montre et démontre par l'histoire la réalité virale et plastique de la voiture piégée. [...] Ce que nous montre Mike Davis, c'est que le monde est devenu une matière dangereuse, quelque chose de plastique. Dès lors que le moyen de destruction massive, c'est le monde lui-même, on a moins à redouter une attaque terroriste nucléaire qu'une attaque sur les centrales nucléaires existantes. À ce titre tout activisme ou toute pensée profondément réformiste, voire d'allure révolutionnaire, devrait avoir le livre de Mike Davis sur sa table de chevet. »
LA REVUE INTERNATIONALE DES LIVRES ET DES IDÉES

« Dans Crash !,roman futuriste de Ballard, la voiture incarnait la fusion orgasmique de la technologie et de l'apocalypse, "le mariage de la raison et du cauchemar", selon son auteur. Avec une approche nettement moins érotique mais toute aussi passionnante, Mike Davis reprend la même problématique sous l'angle géopolitique et historique de la voiture piégée Petite histoire de la voiture piégée. Constat radical: l'humanité ne va pas dans le mur, elle y est déjà. Bienvenue dans Le pire des mondes possibles,titre de son précédent opus. »
TECHNIKART

« Il y a bien sûr quelque chose de terrifiant dans la litanie des attentats recensés par le sociologue. Notant que Nelson Mandela "avait eu la sagesse de s'opposer à l'emploi de telles méthodes par le mouvement antiapartheid", Davis rappelle que la voiture piégée "est une arme fondamentalement fasciste". Mais, là où le moralisme dominant voit "le Mal", "l'impensable", "l'inhumain", lui choisit de faire oeuvre d'historien. Puisqu'elle est devenue "un phénomène mondial presque aussi banal que les iPods et le sida", la voiture piégée mérite "sa propre historiographie, qui devra prêter une attention spécifique aux innovations techniques et tactiques fondamentales". Nous voilà donc invités à en suivre les évolutions, depuis le chariot bourré de plastic qu'un anarchiste fit exploser sur Wall Street en septembre 1920, tuant 40 personnes, jusqu'aux 578 attentats à la voiture piégée qui ont secoué l'Irak entre juin 2003 et juillet 2006. »
LIBÉRATION

« En septembre 1920, un chariot tiré par un cheval explosa dans Manhattan. Bilan: 40 morts et 200 blessés. Son propriétaire, un anarchiste italien du nom de Buda, venait de commettre le premier attentat à la voiture piégée. L'historien américain Mike Davis raconte jusqu'à nos jours la postérité d'une méthode épouvantable qui continue de tuer aveuglément et à laquelle il prévoit, faute de "désarmements des esprits", un avenir prometteur. Instructif et terrifiant. »
LE NOUVEL OBSERVATEUR

« Le sociologue américain Mike Davis propose une lecture technique du terrorisme en s'attachant à cette nouvelle arme et à ces "nouveaux cavaliers d'une apocalypse motorisée". [...] Une analyse fouillée des différents visages du terrorisme. »
PHILOSOPHIE MAGAZINE

« Du premier attentat au chariot piégé, commis en 1920 à Wall Street, par un immigrant anarchiste italien, jusqu'aux explosions quasi quotidiennes qui ensanglantent aujourd'hui l'Irak, Mike Davis retrace l'histoire de ces carnages collectifs, et c'est tout un XX° siècle, barbare et fou furieux qui défile devant nous. »
LE CANARD ENCHAÎNÉ

« Une savoureuse Petite histoire de la voiture piégée du grand Mike Davis. »
POLITIS

« Mike Davis, auteur par ailleurs d'une magnifique étude sur Los Angeles, a réussi sa gageure d'écrire un livre entier sur un sujet apparemment bien mince, la voiture piégée. Mieux, il ne cède ni aux tentations de l'anecdotique ni à celles du spectaculaire. Il réussit même le tour de force de présenter une analyse politique qui se dévore comme un roman. [...] Ce livre est à recommander à tous ceux qui se sentent concernés par les conséquences tragique de l'indifférence ordinaire. »
L'HUMANITÉ

« Un livre érudit, quoique un peu répétitif, à méditer car il met en évidence une inquiétante spirale de la violence - la voiture piégée répondant aux armées régulières - frappant en définitive les populations civiles. Cette arme terrifiante rend donc illusoire toute solution militaire ou sécuritaire à des problèmes politiques ou sociaux. Il est virtuellement impossible d'empêcher ce type d'attentat conclut-il, ce qui condamne " l'énorme majorité d'entre nous à vivre dans la " zone rouge ", cible de choix des Fiat piégées homicides. Un livre informé, lucide et sombre. »
BARRICATA

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Marie987654321 12/12/2021
    Le XXeme siècle est marquée par l'invention de deux armes meurtrières qui ont "réinventé" la façon dont les hommes font la guerre depuis les débuts de l'humanité : l'arme atomique et la voiture piégée. Mike Davis s’intéresse à la seconde qui a suscité beaucoup moins de littérature. Est-ce la réponse du "pauvre" aux capacités de destruction massive des superpuissances, les rendant obsolètes ? La première expérience de voiture piégée date de 1920, était anarchiste et fit une quarantaine de morts. Mais son vrai développement est postérieur à 1945. L'armée républicaine irlandaise, les combattants sionistes de Palestine, l'O.A.S. en Algérie en ont chacun à leur façon développer l'usage. Dans cette histoire, se retrouvent tous les conflits et les guerres civiles qui ensanglantent le monde depuis cette époque du Liban à l'Afghanistan de l'Irlande au Sri Lanka. On y voit l'OLP comme l'ETA et le FNLC. Mais on y voit aussi les grandes puissances l'utiliser, la CIA au premier chef. Avant d'arriver au XXIe siècle et à la une de nos actualités récentes. La voiture piégée est une arme à la portée de tous, peut se faire à partir de fertilisants agricoles incontrôlables par les États. Elle peut viser n'importe quelle zone, rendant stériles et illusoires les mesures sécuritaires policières, militaires et technologiques qui ne parviennent qu'à contrôler des " zones vertes" de privilégiés comme à Bagdad, laissant en dehors, à la merci de la terreur des populations otages , accroissant le ressentiment. Mais comment "faire pénétrer ce type de sens commun dans le crâne des politiciens et des fonctionnaires de police fascinés par l'idée qu'on puisse " vaincre les terroristes" à coups de surveillance panoptique, de détection ionique, de barrages routiers et, comme il se doit, de suspension permanente des libertés publiques" (page 239) Alors que "deux hommes armés de simples pelles à charbon peuvent fabriquer des bombes de 500 kg dans une étable" (..) "ce sont les esprits qu'il faut désarmer" Pas sûre qu'on en prenne le chemin ... ni que cela soit si facile à obtenir.. on voit bien le chemin qui nous a conduit où nous en sommes et les erreurs commises ; le chemin de l'avenir est plus obscur. Une lecture un peu effrayante. Le XXeme siècle est marquée par l'invention de deux armes meurtrières qui ont "réinventé" la façon dont les hommes font la guerre depuis les débuts de l'humanité : l'arme atomique et la voiture piégée. Mike Davis s’intéresse à la seconde qui a suscité beaucoup moins de littérature. Est-ce la réponse du "pauvre" aux capacités de destruction massive des superpuissances, les rendant obsolètes ? La première expérience de voiture piégée date de 1920, était anarchiste et fit une quarantaine de morts. Mais son vrai développement est postérieur à 1945. L'armée républicaine irlandaise, les combattants sionistes de Palestine, l'O.A.S. en Algérie en ont chacun à leur façon développer l'usage. Dans cette histoire, se retrouvent tous les conflits et les guerres civiles qui ensanglantent le monde depuis cette époque du Liban à l'Afghanistan de l'Irlande au Sri Lanka. On y voit l'OLP comme l'ETA et le FNLC. Mais on y voit aussi les grandes puissances l'utiliser, la CIA au premier chef. Avant d'arriver au XXIe siècle et à la une de nos actualités récentes. La voiture piégée est une arme à la portée de tous, peut se faire à...
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