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Requiem pour un empire défunt
Préface de Maurizio Serra
Collection : Tempus
Date de parution : 12/06/2014
Éditeurs :
Perrin

Requiem pour un empire défunt

Préface de Maurizio Serra

Collection : Tempus
Date de parution : 12/06/2014
Le maître-livre pour comprendre le suicide de l’Europe.
François Fejtö analyse et raconte la chute de l’Autriche-Hongrie dont la disparition en 1918 a, selon lui, entraîné l’Europe centrale dans la longue nuit des totalitarismes. Pour ce faire, il... François Fejtö analyse et raconte la chute de l’Autriche-Hongrie dont la disparition en 1918 a, selon lui, entraîné l’Europe centrale dans la longue nuit des totalitarismes. Pour ce faire, il dresse une histoire à rebours des idées reçues de la « double monarchie », pointant du doigt l’alliance entre un républicanisme austrophobe... François Fejtö analyse et raconte la chute de l’Autriche-Hongrie dont la disparition en 1918 a, selon lui, entraîné l’Europe centrale dans la longue nuit des totalitarismes. Pour ce faire, il dresse une histoire à rebours des idées reçues de la « double monarchie », pointant du doigt l’alliance entre un républicanisme austrophobe et les chefs de file des exilés tchèques. Cette grande leçon d’histoire, qui se lit comme un roman, est préfacée par Maurizio Serra, diplomate et écrivain.
François Fejtö (1909-2008), fils d’un libraire hongrois établi à Paris en 1938, a écrit une œuvre considérable qui compte notamment une histoire des démocraties populaires et une biographie de Joseph II.
« François Fejtö récuse le terme de "désagrégation", qui implique que l’Empire est mort de maladie, et lui préfère le terme de "destruction", qui implique que l’Empire a été assassiné. » Alain Finkielkraut

 
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EAN : 9782262043797
Code sériel : 553
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 656
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262043797
Code sériel : 553
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 656
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ABEDFranck 22/01/2020
    Alors que l’Europe civilisationnelle meurt jour après jour devant nous, sous les coups de boutoir conjugués du modernisme, du mondialisme et du consumérisme, il demeure fondamental de comprendre l’histoire de notre continent, si nous voulons encore croire à un avenir digne de ce nom… A ce titre j’ai récemment découvert, au gré de mes recherches, une petite merveille intellectuelle qui décrypte avec faits, objectifs et arguments circonstanciés, la mort programmée de l’Autriche-Hongrie. Cette dernière reste couramment mais improprement appelée Empire austro-hongrois, alors que son nom exact devrait être Double monarchie austro-hongroise. François Fetjö fut un journaliste et historien français d’origine hongroise, spécialiste de l'Europe de l'Est et de l'histoire du communisme. Dans cet ouvrage solidement documenté, il présente sa thèse à rebrousse poil de l’histoire officielle : la Double monarchie n’implosa pas suites aux attaques des minorités ethniques qui la composaient, pas plus qu’elle ne mourut à cause de ses contradictions internes dues à un système politique archaïque et décadent. Non ! Elle fut littéralement assassinée par la volonté politique des pays de l’Entente, animés par le désir de républicaniser l’Europe. Même si François Fetjö évoque, parfois avec une nostalgie certaine, que nous pouvons comprendre et partager le passé des Habsbourg, il ne tombe jamais dans l’hagiographie et le prosélytisme. Ainsi, avant d’entrer dans les considérations stratégiques et politiques du début du XXème siècle, l’écrivain rappelle comment cette famille de petite noblesse a su, par une lucide stratégie matrimoniale et une sagesse diplomatique, s’imposer comme l’une des dynasties les plus illustres d’Europe. Evoquant sa lutte contre la Maison de France, les Turcs musulmans, les Russes, l’auteur analyse également, point par point, les réussites et les échecs des descendants de Rodolphe de Habsbourg. Précisons que l’histoire telle qu’elle est actuellement enseignée, reste malheureusement sous contrôle de la plus virulente extrême gauche. Les communistes et autres marxistes-léninistes dépeignent donc la chute de la Double monarchie comme une fatalité qui relèverait en quelque sorte d’un sens de l’histoire cher à Hegel. Pourtant ce meurtre fut voulu et encouragé par les dominants d’alors. En effet, tout en évoquant le destin particulier de cette lignée habsbourgeoise, François Fejtö, à partir d'archives inédites ou trop peu connues, démontre que la monarchie austro-hongroise aurait pu continuer à exister après guerre, si les Alliés n'avaient pris la décision de la rayer de la carte. Nous pouvons lire cette analyse brillante : « il est indéniable que le fait de démolir l’Autriche correspondait aux idées des maçons, en France et aux Etats-Unis (1). Leur vision de l’Europe républicaine et démocratique, dans le cadre de la Société des Nations qu’ils lui avaient prévue, ne s‘est point accomplie. En fin de compte, des dirigeants nationalistes, diplomates et militaires, se sont servis de leur appoint psychologique et moral pour établir l’hégémonie, encore précaire, de la France sur les petits Etats successeurs de la monarchie détruite, et qui étaient beaucoup moins viables et beaucoup plus dangereux pour l’équilibre de l’Europe, beaucoup moins utiles comme barrière à l’expansionnisme allemand que n’aurait été une monarchie réorganisée » Effectivement avant la Grande Guerre, l’Empire jouait un rôle stabilisateur en Europe Centrale, comme nous l’avons malheureusement appris à nos dépends depuis son homicide : Deuxième Guerre Mondiale, agitations et instabilités politiques chroniques dans cette zone géographique, guerres ethnico-religieuses dans les années 90 etc… Nous citons également le texte introductif de Joseph Roth qui figure dans l’avant-propos, démontrant la cohésion des peuples derrière leur souverain légitime : « Dans cette Europe insensée des Etats-nations et des nationalismes, les choses les plus naturelles apparaissent comme extravagantes. Par exemple, le fait que des Slovaques, des Polonais et des Ruthènes de Galicie, des juifs encafetanés de Boryslaw, des maquignons de la Bácska, des musulmans de Sarajevo, des vendeurs de marrons grillés de Mostar se mettent à chanter à l’unisson le Gott erhalte (2) le 18 août, jour anniversaire de François-Joseph, à cela, pour nous, il n’y a rien de singulier » (3). Il n’est guère étonnant que les babéliens d’hier et d’aujourd’hui, pourfendeurs des frontières et des identités, ne comprennent pas la nature réelle et profonde de ce cosmopolitisme chrétien et monarchique qui heurte leurs convictions maçonniques… Sur la dépouille de la vieille et auguste monarchie naquirent de nombreux états libres et indépendants qui ne purent guère profiter longtemps de cette chimère révolutionnaire du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ». Des historiens sérieux comme Jacques Bainville (4) avait vu dans le traité de Paix de Versailles la trame historique des prochaines décennies et les désastres qu’il engendrerait. François Fetjö conclut de manière admirable : « La victoire totale de 1918 et les traités de paix qui en découlèrent engendrèrent le néo-impérialisme monstrueux de l’Allemagne, incarné par Hitler, puis l’expansionnisme de l’Union soviétique, qui a pu prendre en charge comme prix de sa contribution à la victoire sur Hitler, la quasi-totalité de l’Europe centrale ». Concrètement nous pouvons dire que les grands principes démocratiques sont la mère de tous les totalitarismes. Malheureusement, au mépris de l’histoire nos adversaires enseignent que la Double monarchie a implosé, alors qu’elle fut suicidée à l’insu de son plein gré… Franck ABED (1) Il est notoire que le Wilson et Clémenceau furent membres de la maçonnerie. (2) Que Dieu garde notre Empereur et Roi, hymne de l’Empire, composé par Joseph Hayden. (3) La Crypte des Capucins (4) Les conséquences politiques de la paix, ouvrage dans lequel est dénoncé le traité de Versailles de 1919 en ces termes célèbres : « Une paix trop douce pour ce qu'elle a de dur, et trop dure pour ce qu'elle a de doux ».Alors que l’Europe civilisationnelle meurt jour après jour devant nous, sous les coups de boutoir conjugués du modernisme, du mondialisme et du consumérisme, il demeure fondamental de comprendre l’histoire de notre continent, si nous voulons encore croire à un avenir digne de ce nom… A ce titre j’ai récemment découvert, au gré de mes recherches, une petite merveille intellectuelle qui décrypte avec faits, objectifs et arguments circonstanciés, la mort programmée de l’Autriche-Hongrie. Cette dernière reste couramment mais improprement appelée Empire austro-hongrois, alors que son nom exact devrait être Double monarchie austro-hongroise. François Fetjö fut un journaliste et historien français d’origine hongroise, spécialiste de l'Europe de l'Est et de l'histoire du communisme. Dans cet ouvrage solidement documenté, il présente sa thèse à rebrousse poil de l’histoire officielle : la Double monarchie n’implosa pas suites aux attaques des minorités ethniques qui la composaient, pas plus qu’elle ne mourut à cause de ses contradictions internes dues à un système politique archaïque et décadent. Non ! Elle fut littéralement assassinée par la volonté politique des pays de l’Entente, animés par le désir de républicaniser l’Europe. Même si François Fetjö évoque, parfois avec une nostalgie certaine, que nous pouvons comprendre et partager le passé des Habsbourg,...
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