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Un été à Cold Spring - Pavillons poche NE
Aline Azoulay-Pacvoñ (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 29/11/2016
Éditeurs :
Robert Laffont

Un été à Cold Spring - Pavillons poche NE

Aline Azoulay-Pacvoñ (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 29/11/2016

Peu d’écrivains ont su, à l’instar de Richard Yates, décrire les vies des couples de l’Amérique moyenne ; il le fait ici dans une prose dépouillée : on se croirait...

Peu d’écrivains ont su, à l’instar de Richard Yates, décrire les vies des couples de l’Amérique moyenne ; il le fait ici dans une prose dépouillée : on se croirait dans un tableau de Hopper, où le vide l’emporte sur les personnages. Yates nous entraîne sur les pas d’Evan Shepard,...

Peu d’écrivains ont su, à l’instar de Richard Yates, décrire les vies des couples de l’Amérique moyenne ; il le fait ici dans une prose dépouillée : on se croirait dans un tableau de Hopper, où le vide l’emporte sur les personnages. Yates nous entraîne sur les pas d’Evan Shepard, fils d’un officier de marine en retraite et d’une mère neurasthénique. Beau mais faible, Evan se marie trop jeune avec une fille de sa classe qu’il a mise enceinte. Quand le couple se sépare, le père d’Evan croit nécessaire d’intervenir dans la vie de son fils et le jette dans les bras de la douce Rachel, fille de l’épuisante Gloria. Mal d’amour, alcool, déclarations de guerre réelle et symbolique… les désillusions collectives vont s’inviter dans une maison délabrée de Cold Spring où, lors de l’été 1942, les deux familles sont contraintes de cohabiter.

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EAN : 9782221197608
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 272
Format : 122 x 182 mm
EAN : 9782221197608
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 272
Format : 122 x 182 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • pasiondelalectura 17/03/2024
    Un été à Cold Spring est un roman épatant dans la plus pure veine de Yates : il est vraiment l'écrivain des désillusions au sein de la classe moyenne américaine, bien loin du "rêve américain". Mais il est vrai aussi que ce roman se situe en 1942 au début de l'engagement des USA dans le conflit européen, et que le pays a connu un rebond économique colossal après cette guerre, disons à partir de 1950. Yates nous sert le portrait de deux familles unies par un mariage, celui d'Evan Shepard, fils d'un officier de la marine à la retraite marié avec Grace, une ancienne beauté. Evan épousera Rachel Drake, jeune fille assez oie blanche, fille de parents divorcés. Evan Shepard avait déjà été marié avec Mary, une lycéenne qui s'est retrouvée enceinte; ils auront une petite fille, mais ils divorceront au bout de 18 mois et la petite fille sera élevée par la grand mère maternelle car Mary voudra reprendre des études. Evan est une caricature d'anti héros, faible, nonchalant, sans ambitions. Après son premier divorce, Evan était décidé à suivre des études d'ingénieur en mécanique car il est plus que doué en la matière. Le fait qu'il se remarie assez vite lui fait abandonner toute possibilité de rentrer à l'université. Il devra se contenter d'un emploi d'ouvrier dans une usine et subvenir aux frais du ménage. Cet été à Cold Spring n'aura rien de chaleureux, mais plutôt un été noir avec un Evan immergé dans la médiocrité d'un deuxième mariage, ayant commis deux fois la même erreur. Evan est un bellâtre qui ne résiste pas aux jolies filles. Rachel Drake a une mère, Gloria, très perturbée, alcoolo, envahissante, excessive, en manque d'affection et négligée physiquement, mais surtout en manque de reconnaissance sociale. Pour cette raison elle se met en tête de partager une maison avec les jeunes mariés à Cold Spring, banlieue chic de New York, car Gloria rêve de côtoyer des gens intéressants et aisés. Elle va ainsi entraîner le jeune couple et ils loueront, en partageant les frais, une maison bien située mais plutôt pourrie (humide) qui sera partagé aussi par le frère plus jeune de Rachel, Philip Drake. L'état de désenchantement touche tous les personnages de ce roman : les parents d'Evan avec Charles, le père mis à la retraite trop tôt pour raison médicale (vision déficiente) et la mère déboussolée après une vie passée à déménager, rongée par l'ennui et consolée par l'alcool. La mère de Rachel, Gloria, est une femme épouvantable à vivre, tellement revenue de ses illusions. Le frère de Rachel, Phil, sera le seul personnage qui a décidé de mener ses rêves jusqu'au bout et avec une bourse, il entamera un pré-universitaire. Il est très conscient de sa condition sociale d'américain pauvre, ce qui laisse présager des moments difficiles à venir. La plume de Richard Yates est incroyablement efficace, hyperréaliste, minutieuse, directe. Il a su nous décrire des hommes qui voient leur destin s'échapper et des femmes qui s'engluent dans leur condition de femmes au foyer. Le constat sans appel d'une Amérique morne et désenchantée.Un été à Cold Spring est un roman épatant dans la plus pure veine de Yates : il est vraiment l'écrivain des désillusions au sein de la classe moyenne américaine, bien loin du "rêve américain". Mais il est vrai aussi que ce roman se situe en 1942 au début de l'engagement des USA dans le conflit européen, et que le pays a connu un rebond économique colossal après cette guerre, disons à partir de 1950. Yates nous sert le portrait de deux familles unies par un mariage, celui d'Evan Shepard, fils d'un officier de la marine à la retraite marié avec Grace, une ancienne beauté. Evan épousera Rachel Drake, jeune fille assez oie blanche, fille de parents divorcés. Evan Shepard avait déjà été marié avec Mary, une lycéenne qui s'est retrouvée enceinte; ils auront une petite fille, mais ils divorceront au bout de 18 mois et la petite fille sera élevée par la grand mère maternelle car Mary voudra reprendre des études. Evan est une caricature d'anti héros, faible, nonchalant, sans ambitions. Après son premier divorce, Evan était décidé à suivre des études d'ingénieur en mécanique car il est plus que doué en la matière. Le fait qu'il se remarie assez vite...
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  • viperevulgaire 26/01/2024
    Cet « été à Cold Spring » à été pour moi, malgré la chaleur ambiante, un moment empli de désespoir et de morosité. Nous suivons la vie de Evan Shepard, jeune homme à qui tout sourit, passionné de mécanique, qui, après avoir mis sa camarade de classe enceinte, se retrouve obligé de se marier et de renoncer à ses rêves. S'ensuit alors une grande perte d'ambitions. Divorcé, il retrouvera une jeune femme, charmante de prime abord si l'on oublie sa famille névrosée, notamment sa mère, une vieille neurasthénique en manque d'amour et de reconnaissance. En rajoutant à tout ça, la promiscuité avec sa belle-famille dans une maison tout juste viable, pleine d'humidité, l'incorporation pour la guerre, son mariage qui bât de l'aile, le jeune Shepard perdra ses rêves. Très beau portrait de famille d'une Amérique oscillant entre les années 30 et 40, Richard Yates, avec son style habituel nous plonge dans une histoire dont nous savons, dès le départ, que la finalité ne peut être heureuse. Un roman assez court, qui se lit d'une traite et dont nous ne sortons pas indemnes.
  • sylvaine 04/06/2023
    Je vous épargnerai le résumé de ce roman , celui qui vous est proposé sur la fiche du livre vous dit tout ou presque... C'est dans le presque qu'il vous faut aller dénicher le talent de Richard Yates. Vénéré par ses pairs, il est sans aucun doute le romancier qui a su décrire le mieux ,et dans ses moindres recoins, l'état d'esprit de la classe moyenne américaine sur la période courant des années 30 aux années 80. S'attachant à ses personnages, à ces couples mal assortis, à ces hommes en quête d'ascension sociale, de patriotisme viril ,et de la place qui leur revient face à un monde féminin qui sort de l'ombre, Richard Yates fort habilement donne la parole à ces hommes englués dans leurs contradictions, impuissants face à leurs épouses. A chacun d'eux il donne la parole, les seniors, le trentenaire ou l'adolescent semblent sortis du même moule. Sans fioritures, la franchise est de mise, le discours est sobre. Tout est dit, rien ne nous est caché, faut ll en rire ou se jeter sous un train? Après La Fenêtre panoramique et Easter parade que j'ai particulièrement aimés , je referme ce roman dubitative. Est-ce l'impression de lire pour la 3è fois la même histoire? Certes les évènements diffèrent un peu mais si peu. Fidèle à ses sujets de prédilection, Richard Yates semble ne pouvoir entrainer son lecteur qu' à la poursuite de personnages , hommes ou femmes, englués dans des histoires similaires.. Dommage Je vous épargnerai le résumé de ce roman , celui qui vous est proposé sur la fiche du livre vous dit tout ou presque... C'est dans le presque qu'il vous faut aller dénicher le talent de Richard Yates. Vénéré par ses pairs, il est sans aucun doute le romancier qui a su décrire le mieux ,et dans ses moindres recoins, l'état d'esprit de la classe moyenne américaine sur la période courant des années 30 aux années 80. S'attachant à ses personnages, à ces couples mal assortis, à ces hommes en quête d'ascension sociale, de patriotisme viril ,et de la place qui leur revient face à un monde féminin qui sort de l'ombre, Richard Yates fort habilement donne la parole à ces hommes englués dans leurs contradictions, impuissants face à leurs épouses. A chacun d'eux il donne la parole, les seniors, le trentenaire ou l'adolescent semblent sortis du même moule. Sans fioritures, la franchise est de mise, le discours est sobre. Tout est dit, rien ne nous est caché, faut ll en rire ou se jeter sous un train? Après La Fenêtre panoramique et Easter parade que j'ai particulièrement aimés , je referme ce roman dubitative. Est-ce l'impression de...
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  • cmpf 28/03/2019
    J’ai choisi ce livre pour le challenge ABC. Malgré la quatrième de couverture élogieuse, je n’ai pas été éblouie. C’est un bon roman sans plus pour moi. Il présente un certain nombre de personnages qui essaient de se faire une vie dans l’Amérique des années 30 et 40. Tout d’abord la famille Shepard, dont le père a dû quitter l’armée pour cause de mauvaise vue, la mère neurasthénique et leur fils Evan, assez médiocre, mais qui se découvre une passion pour l’automobile. Contraint au mariage par la grossesse de sa petite amie, il travaille dans une usine puis divorce assez vite. Il en épouse une autre, trop contente de quitter sa mère qui ne sait contrôler ni sa parole ni sa consommation de cigarettes et d’alcool. Ce couple devra pour raisons financières partager une maison avec cette femme et le frère, revenu pour l’été de son école privée où il a beaucoup de mal à s’intégrer. Le quotidien mesquin de tous ces gens nous est raconté sobrement. Pas vraiment un livre feel good. Mais il peut être intéressant à lire.
  • BartMacondo 31/08/2018
    Je suis accroché à la prose de Richard Yates en ce moment-ci. Je suis en train de lire tous ses romans et nouvelles. Il est un des plus grands auteurs comteporains grâce à deux chefs-d'oeuvre: La Fenêtre panoramique et Un destin d'exception. Un été à Cold Spring est de nouveau un roman qui dépeint la vie de gens comme vous et moi qui ratent des occasions qui auraient pu rendre leurs vies plus intéressantes. Leurs vies contrastent avec celles de gens aisés qu'ils fréquentent et qui les font rêver. Mais ce rêve restera toujours un rêve, ce qui rend la lecture mélancolique. Richard Yates raconte dans ses romans sa propre vie, ses propres expériences. Un été à Cold Spring était de nouveau une lecture irrésistible, mais ce roman était peut-être moins développée que les deux chefs-d'eoure déjà citées. Le style reste envoûtant. Ce qui relève du mystère, parce qu'au fond Yates ne nous raconte rien de bouleversant. L'intrigue me fait parfois penser à des séries télévisées comme Plus belle la vie. Et pourtant, la maîtrise stylistique de Yates élève ses romans à un niveau supérieur. Et en plus, des gens simples tâchant vainement d'échapper à la médiocrité de leur vie, n'est-ce pas le bovarysme?Je suis accroché à la prose de Richard Yates en ce moment-ci. Je suis en train de lire tous ses romans et nouvelles. Il est un des plus grands auteurs comteporains grâce à deux chefs-d'oeuvre: La Fenêtre panoramique et Un destin d'exception. Un été à Cold Spring est de nouveau un roman qui dépeint la vie de gens comme vous et moi qui ratent des occasions qui auraient pu rendre leurs vies plus intéressantes. Leurs vies contrastent avec celles de gens aisés qu'ils fréquentent et qui les font rêver. Mais ce rêve restera toujours un rêve, ce qui rend la lecture mélancolique. Richard Yates raconte dans ses romans sa propre vie, ses propres expériences. Un été à Cold Spring était de nouveau une lecture irrésistible, mais ce roman était peut-être moins développée que les deux chefs-d'eoure déjà citées. Le style reste envoûtant. Ce qui relève du mystère, parce qu'au fond Yates ne nous raconte rien de bouleversant. L'intrigue me fait parfois penser à des séries télévisées comme Plus belle la vie. Et pourtant, la maîtrise stylistique de Yates élève ses romans à un niveau supérieur. Et en plus, des gens simples tâchant vainement d'échapper à la médiocrité de leur vie,...
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