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Une trop bruyante solitude
Anne-Marie Ducreux-Palenicek (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 01/12/2015
Éditeurs :
Robert Laffont

Une trop bruyante solitude

Anne-Marie Ducreux-Palenicek (traduit par)
Collection : Pavillons Poche
Date de parution : 01/12/2015
« Si je suis venu pour quelque chose au monde, c’est pour écrire Une trop bruyante solitude. » Bohumil Hrabal.

Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il...

Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il s’est lui-même investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors injustement condamnés. Instruit presque malgré lui...

Hanta, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine de papiers destinés au recyclage, boit de la bière, déambule dans les rues de Prague, lit et ressasse la mission dont il s’est lui-même investi : sauver la culture en arrachant à la mort des trésors injustement condamnés. Instruit presque malgré lui par la lecture des ouvrages interdits destinés au pilon, il va faire renaître ces chefs-d’oeuvre sous la forme d’une autre oeuvre : les pages broyées sont transformées en balles de papier décoratives et décorées. Bientôt, il se retrouve seul, entouré de ses créations.
Divers incidents et personnages tragi-comiques viennent émailler cette fable sensible et émouvante qui est aussi un cri de révolte lancé à l’assaut des sociétés totalitaires.
Publié en 1976 à Prague, Une trop bruyante solitude est le chef-d’oeuvre d’un des plus grands écrivains tchèques. Il a été adapté au cinéma par Vera Caïs en 2011 avec Philippe Noiret dans le rôle principal.

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EAN : 9782221188743
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 128
Format : 122 x 182 mm
EAN : 9782221188743
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 128
Format : 122 x 182 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • ClajaB 09/01/2024
    « Une trop bruyante solitude », un des chefs-d’œuvre de Bohumil Hrabal, est une œuvre tragi-comique et une parabole qui dénonce les régimes totalitaires. « Tous les inquisiteurs du monde brûlent vainement les livres : quand ces livres ont consigné quelque chose de valable, on entend encore leur rire silencieux au milieu des flammes, parce qu’un vrai livre renvoie toujours ailleurs, hors de lui-même ». Le roman, sous la forme d’un monologue, nous raconte l’histoire d’Hanta, un presseur de papier alcoolique qui vit seul et qui travaille dans une usine de recyclage de papiers. Depuis 35 ans, il pilonne et détruit des livres et papiers divers à l'aide d'une presse mécanique dans une cave humide infestée de souris. Mais il sauve régulièrement de nombreux chefs-d'œuvres de la littérature ou de la philosophie qu’il refile sous le manteau à des passionnés ou qu’il ramène chez lui en si grand nombre qu’ils forment des tours prêtes à s'effondrer à chaque instant, dans chaque pièce, jusqu’au-dessus de son lit, où il risque d’être écrasé et enseveli. Quand il ne peut sauver du pilon les trésors de notre culture mondiale, il pense longuement aux éléments qui vont constituer ses ballots car il veut offrir une sépulture unique et digne aux œuvres qu’il chérit. Il n’est donc guère productif ou du moins pas suffisamment ce qui lui attire les foudres de son supérieur. « … lorsque je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et je la suce comme un bonbon, comme un petit verre de liqueur jusqu'à ce que l'idée se dissolve en moi comme l'alcool; elle s'infiltre si lentement qu'elle n'imbibe pas seulement mon cerveau et mon cœur, elle pulse cahin-caha jusqu'aux racines de mes veines (…) ». Hanta, féru de littérature, à la fois sauveur mais aussi bourreau des livres, rompt sa solitude grâce à la lecture. Il vit avec ses souvenirs et avec les auteurs des livres, fantômes avec qui il échange. La critique du régime communiste est implicite. Hanta ne se plaint jamais mais Hrabal nous fait ressentir l’atmosphère oppressante d’un régime qui méprise l’art et broie les individus comme les livres. La guerre est d’ailleurs présente (son absurdité particulièrement) via celle que se livre les rats dans les égouts de Podbaba. « Une trop bruyante solitude » (d'abord diffusé en 1976 à Prague sous forme de publication clandestine) est une critique virulente des sociétés totalitaires. C’est le livre qui a valu au grand écrivain tchèque le plus de notoriété. Il a été adapté au cinéma et au théâtre. C’est le deuxième livre de Hrabal que je lis (après « Trains étroitement surveillés ») et sa réputation de chef-d’œuvre n’est absolument pas usurpée. On y retrouve grotesque et humour noir. Ce texte est très fort, j’ai encore une fois adoré. Prochaine lecture de Hrabal : « Moi qui ai servi le roi d’Angleterre ».« Une trop bruyante solitude », un des chefs-d’œuvre de Bohumil Hrabal, est une œuvre tragi-comique et une parabole qui dénonce les régimes totalitaires. « Tous les inquisiteurs du monde brûlent vainement les livres : quand ces livres ont consigné quelque chose de valable, on entend encore leur rire silencieux au milieu des flammes, parce qu’un vrai livre renvoie toujours ailleurs, hors de lui-même ». Le roman, sous la forme d’un monologue, nous raconte l’histoire d’Hanta, un presseur de papier alcoolique qui vit seul et qui travaille dans une usine de recyclage de papiers. Depuis 35 ans, il pilonne et détruit des livres et papiers divers à l'aide d'une presse mécanique dans une cave humide infestée de souris. Mais il sauve régulièrement de nombreux chefs-d'œuvres de la littérature ou de la philosophie qu’il refile sous le manteau à des passionnés ou qu’il ramène chez lui en si grand nombre qu’ils forment des tours prêtes à s'effondrer à chaque instant, dans chaque pièce, jusqu’au-dessus de son lit, où il risque d’être écrasé et enseveli. Quand il ne peut sauver du pilon les trésors de notre culture mondiale, il pense longuement aux éléments qui vont constituer ses ballots car il veut offrir une sépulture unique et digne aux œuvres...
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  • msoubeyrand43 02/12/2023
    Un personnage qui considère que mettre des livres au pilon est un crime contre l'humanité et qui a du mal à se frayer un chemin dans son appartement envahi par les livres sauvés, ça peut déjà éveiller votre intérêt. Si j'ajoute sa déploration du manque de curiosité de ses contemporains pour la culture classique, c'est sans doute un plus. Mais attention ! Ce livre n'est pas un Farenheit 451 tchèque : il n'y a pas de gitanes délurées ni de scatologie chez Bradbury. Et puis les personnes qui tentent de sauver les livres ici sont des doux dingues dont l'entreprise est vouée à l'échec, quand ce n'est pas carrément pour mettre les livres au tombeau. PS : aucune des fins alternatives présentées dans la collection Pavillons chez Robert Laffont n'arrive à la cheville de la fin stupéfiante de beauté et de cruauté retenue dans toutes les éditions.
  • g964tyjn2j_1698040434131 23/10/2023
    Aussi court que puissant. Une lecture sous pression, tendue, on avance presque en sueur. Pour qui aime les livres ce petit bijou de lucidité amère est à lire de toute urgence. Un héros inqualifiable que l’on observe dans sa métamorphose et dont on voit très vite la destinée : cela ne gâche rien au contraire, le final n’en est que plus beau. Superbe !
  • Nicolosette 24/07/2023
    Un livre qui interpelle ne serait ce que par son titre ! une fable existentielle qui m'a fait penser à Kafka ,avec moins de talent à mon humble avis. C'est un livre difficile ,dont les inteprétations peuvent être diverses ... court heureusement! teinté d'humour parfois, comme pour adoucirou tourner en dérision les difficultés de la vie .Un livre qui parle de littérature ,à quel point cell-çi est essentielle ,justement pour continuer à vivre .
  • gerardmuller 27/06/2023
    Une trop bruyante solitude/Bohumil Hrabal Il est dit que ce petit livre est un cri de révolte lancé à l’assaut des sociétés totalitaires. Soit ! Cependant l’histoire ahurissante de cet homme, le narrateur, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine qui détruit les livres, les gravures et les tableaux pour les recycler en papier d’emballage ou d’autres livres, est assez hermétique. Bien sûr c’est un déchirement au propre et au figuré de devoir passer à la découpe la Bible, le Talmud, Lao-Tseu, Hegel et Nietzsche entre autres. Mais d’une humeur égale notre homme tel Sisyphe poussant son rocher détruit des montagnes de livres…, soliloque, boit de la bière pour oublier qu’il détruit la culture…etc, jusqu’à n’en plus pouvoir ! Cette fable est relativement bien écrite mais reste assez difficile d’interprétation. Certes c’est une réflexion profonde sur une société barbare et absurde, un peu comme le monde de Kafka mais en moins prenant. Mais enfin, heureusement que l’ouvrage ne fait pas 500 pages sinon je ne serais pas allé au bout. ! L’ambiance est nauséeuse et sordide et l’ennui vous guette si vous n’y prêté garde. Quelques jolies phrases cependant : « Moi, quand je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du bec une belle phrase et je la suce comme un bonbon, je la sirote comme un petit verre de liqueur jusqu’à ce que l’idée se dissolve en moi comme l’alcool. » « Ma tête dont les cheveux se sont tous consumés, c’est la caverne d’Ali Baba, et je sais qu’ils devaient être encore plus beaux, les temps où la pensée n’était inscrite que dans la mémoire des hommes. En ces temps là, pour compresser des livres, il aurait fallu presser des têtes humaines. » Notre narrateur n’hésite pas à sauver des monceaux de livres à l’insu de son supérieur qui lui reproche son manque d’ardeur et de rendement, ceux de Kant notamment dont il cite sa phrase fétiche : « Deux objets emplissent ma pensée d’une admiration sans cesse nouvelle et croissante…le firmament étoilé au dessus de moi et la loi morale qui est en moi. » Il fait chaque jour son choix et épargne Camus et Leibniz, Confucius etGoethe, Gauguin et Erasme de Rotterdam. Pour son amour évident des livres, je respecterai l’écrivain Hrabal et mettrai trois étoiles. Mais si vous voulez lire ce livre, prenez votre courage à deux mains durant trois heures. Une trop bruyante solitude/Bohumil Hrabal Il est dit que ce petit livre est un cri de révolte lancé à l’assaut des sociétés totalitaires. Soit ! Cependant l’histoire ahurissante de cet homme, le narrateur, ouvrier depuis trente-cinq ans dans une usine qui détruit les livres, les gravures et les tableaux pour les recycler en papier d’emballage ou d’autres livres, est assez hermétique. Bien sûr c’est un déchirement au propre et au figuré de devoir passer à la découpe la Bible, le Talmud, Lao-Tseu, Hegel et Nietzsche entre autres. Mais d’une humeur égale notre homme tel Sisyphe poussant son rocher détruit des montagnes de livres…, soliloque, boit de la bière pour oublier qu’il détruit la culture…etc, jusqu’à n’en plus pouvoir ! Cette fable est relativement bien écrite mais reste assez difficile d’interprétation. Certes c’est une réflexion profonde sur une société barbare et absurde, un peu comme le monde de Kafka mais en moins prenant. Mais enfin, heureusement que l’ouvrage ne fait pas 500 pages sinon je ne serais pas allé au bout. ! L’ambiance est nauséeuse et sordide et l’ennui vous guette si vous n’y prêté garde. Quelques jolies phrases cependant : « Moi, quand je lis, je ne lis pas vraiment, je ramasse du...
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