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Voyager au Moyen Age
Date de parution : 07/06/2007
Éditeurs :
Perrin

Voyager au Moyen Age

Date de parution : 07/06/2007

Un ouvrage mettant à mal l'idée que l'on se fait d'un Moyen Age immobile, toules les classes de la société se déplaçant sans cesse, par les moyens les plus divers.

Entre l'Antiquité d'Ulysse et la Renaissance des grands explorateurs, le Moyen Age, malgré des difficultés de tous ordres, fut une période où l'on se déplaçait beaucoup. Comment voyageait-on? Jean Verdon...

Entre l'Antiquité d'Ulysse et la Renaissance des grands explorateurs, le Moyen Age, malgré des difficultés de tous ordres, fut une période où l'on se déplaçait beaucoup. Comment voyageait-on? Jean Verdon passe en revue les voies de transport (routes, fleuves), les moyens de locomotion (marche, cheval, chariots, bateaux), l'intendance (haltes, auberges), les...

Entre l'Antiquité d'Ulysse et la Renaissance des grands explorateurs, le Moyen Age, malgré des difficultés de tous ordres, fut une période où l'on se déplaçait beaucoup. Comment voyageait-on? Jean Verdon passe en revue les voies de transport (routes, fleuves), les moyens de locomotion (marche, cheval, chariots, bateaux), l'intendance (haltes, auberges), les connaissances géographiques du temps. Qui voyageait et pourquoi? Souverains, diplomates, courriers, officiers de justice et de finances, marchands, étudiants, pélerins, paysans en quête de meilleures conditions de vie..., c'est une foule de voyageurs, du plus modeste à l'aventurier, que présente Jean Verdon dans ce vaste tableau d'un monde dont la mobilité est loin de se limiter aux pèlerinages et  aux croisades.

Spécialiste d'histoire médiévale, Jean Verdon a publié notamment Les Françaises pendant la guerre de Cent Ans (ouvrage couronné par l'Académie Française), La nuit au Moyen Age, le PLaisir au Moyen Age.

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EAN : 9782262026806
Code sériel : 43
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782262026806
Code sériel : 43
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 416
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Marie987654321 18/07/2022
    Voici le recueil quelque peu érudit d'un éminent médiéviste sur le voyage au Moyen Age. Il introduit d'abord son propos en indiquant bien que parler de voyage au Moyen au Moyen Age n'a aucun rapport culturel avec le voyage tel qu'on l'entend aujourd'hui. Le voyage n'est pas une distraction mais correspond, pour ceux qui le pratique, à une nécessité : pour faire du commerce, que ce soit dans quelque foire à quelques jours de marche ou à l'autre bout de monde connu comme Marco Polo. Il est parfois voulu pour remplir ses devoirs de chrétiens : aller en pèlerinage ou partir en croisade. L'idéologie chrétienne imprègne aussi les représentations du voyage : le Christ et ses apôtres ne sont pas restés en place. La mission d'évangélisation pousse des moines sur les routes. En outre, n'oublions pas que le chrétien est un simple pèlerin de passage sur terre donc toujours en voyage. Les rois et les diplomates voyagent. Durant le Haut Moyen Age, le roi se doit se déplacer en permanence dans ses possessions, sa présence physique étant essentielle. Les rois doivent aussi se rencontrer et parlementer : de telles rencontres peuvent prendre des semaines voire des mois. Enfin, la volonté d'apprendre pousse aussi au voyage : pour aller étudier dans une université ou, pour une minorité, partir explorer le vaste monde. La première partie du livre s'intéresse à comment on voyage : à pied, à cheval, en bateau.. Ensuite l'auteur centre son attention sur qui voyage et pourquoi : les rois, les commerçants, les paysans, les étudiants avec soulignant l'évolution entre le début et la fin de la période. Ce choix conduit à réutiliser les mêmes exemples et illustrations et donc à des redites, un peu pesantes. Sans prétendre remettre en cause la différence "philosophique" évoquée par l'auteur entre le voyage aujourd'hui et le voyage alors, je n'en ai pas été totalement convaincue; en me basant sur les exemples même donnés par Jean Verdon. J'ai trouvé plus de points communs que de différences.. une question de regard ! Les voyageurs du Moyen Age n'était pas insensibles à la beauté des lieux visités et à la découvert des peuples comme peut être le voyageur d'aujourd'hui, même s'ils ne partaient pas pour cela. La littérature médiévale est envahie par l'idée du voyage initiatique. C'est la figure du chevalier qui part pour se forger et affronter des dangers. Le voyage aujourd'hui n'est pas toujours si différent : on voyage aussi pour le commerce, le travail, les études, la découverte. Des jeunes gens bien lotis ont la chance de pouvoir partir une année ou plus dans un pays étranger pour y rencontrer qui ils sont et se forger une expérience. Certains autres partent même faire la guerre sainte. Les puissants se rencontrent à Davos ou au G 20. Le voyage n'a parfois d'autre but que lui même, qu'échapper à son quotidien, se fuir soi-même, comme le dit l'auteur. Mais là on commence à parler de vacances, de tourisme. Et il me semble que si on va se dorer sur une plage dans un club à l'autre bout du monde (ce qui est très agréable) on se déplace, on quitte son quotidien, mais on ne voyage pas nécessairement. Le tourisme est bien lui une forme de "voyage" inventée récemment. Le monde est peut être connu en ce sens qu'il n'y a pu de territoires à découvrir mais les sociétés humaines restent en perpétuelle évolution et méritent qu'on les re-découvrent régulièrement. En même temps, le voyage, plus facile, n'est pas aussi nécessaire grâce aux moyens de communications. Pour autant, l'envie de rencontrer le monde, et non pas seulement de le voir de loin par la médiation d'un écran, reste. Les modalités ont bien sûr drastiquement changé. Le temps, élément essentiel, s'est rétréci. La difficulté et les dangers encourus sont sans rapport avec les dangers courus par les voyageurs médiévaux. Le voyageur d'aujourd'hui est à peu près assuré de revenir chez lui, sauf catastrophe particulière et il peut, même depuis peu, donner chaque jour des nouvelles à ses proches. Je crois que le désir de voir au-delà de l'horizon est une composante essentielle de l'histoire humaine, un de ces moteurs.Voici le recueil quelque peu érudit d'un éminent médiéviste sur le voyage au Moyen Age. Il introduit d'abord son propos en indiquant bien que parler de voyage au Moyen au Moyen Age n'a aucun rapport culturel avec le voyage tel qu'on l'entend aujourd'hui. Le voyage n'est pas une distraction mais correspond, pour ceux qui le pratique, à une nécessité : pour faire du commerce, que ce soit dans quelque foire à quelques jours de marche ou à l'autre bout de monde connu comme Marco Polo. Il est parfois voulu pour remplir ses devoirs de chrétiens : aller en pèlerinage ou partir en croisade. L'idéologie chrétienne imprègne aussi les représentations du voyage : le Christ et ses apôtres ne sont pas restés en place. La mission d'évangélisation pousse des moines sur les routes. En outre, n'oublions pas que le chrétien est un simple pèlerin de passage sur terre donc toujours en voyage. Les rois et les diplomates voyagent. Durant le Haut Moyen Age, le roi se doit se déplacer en permanence dans ses possessions, sa présence physique étant essentielle. Les rois doivent aussi se rencontrer et parlementer : de telles...
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  • ALDAMO21 15/03/2021
    Le professeur d’Université Jean Verdon fait partie de ces rares grands historiens médiévistes français qui travaillent directement aux sources. Parmi ses nombreux livres, celui très documenté ; « Voyager au Moyen Age », où l’historien passe en revue les voies de transport et les moyens de locomotion qui existaient à cette époque. On apprend que l’Homme médiéval, contrairement à certaines idées reçues, se déplaçait beaucoup. Non pas par plaisir mais par nécessité, car il fallait avoir tout de même de l’argent. Il avait hérité d’un réseau conséquent de routes depuis l’époque gallo-romaine. Et chaque village et ville depuis le Haut Moyen Age (époque carolingienne) devait entretenir sans cesse, l’état de ses routes et de ses ponts. Car il y avait du passage ! On y avait même instauré, déjà des droits de passage et des péages pour accéder à certaines villes ou endroits de pèlerinage A la différence de l’Homme du monde moderne, l’Homme médiéval n’avait pas la même notion du temps. Il lui fallait plusieurs jours ou plusieurs mois pour traverser la France ou pour aller par exemple, en pèlerinage à Rome ou à Jérusalem. Les voyages au Moyen Age étaient périlleux. Et le voyageur médiéval y rencontrait toutes sortes de dangers : Les bandits de grand chemin, les détrousseurs, les soldats errants sans solde, les pirates de mer et les trafiquants d’exclave, les maladies contactées dans des régions infectées par la peste, en exemple. C’est en mer, les traversées étant faites dans des conditions d’hygiènes souvent déplorables, que le voyageur attrapait toutes sortes de maladies et au pire mourrait avant d’arriver à destination. Mais l’ennemi premier, était bien sûr le climat et les intempéries. Le voyageur, souvent mal informé et mal préparé, était alors confronté à des traversées de déserts arides et à leurs nuits glaciales, à des passages de montagne sous la neige et dans le froid. Ce qui provoquait parfois la mort de beaucoup d’hommes et la perte aussi des animaux de convois. Mais malgré tous ces dangers, cela n’empêchait pas ces hommes et ces femmes de toutes conditions sociales de se déplacer. Les voyages étaient donc longs, dangereux et se faisaient, suivent la richesse de chacun soit à pied, soit à cheval, soit en charrette, ou en bateaux, pour les longues distances. C’est pour cette raison que les voyageurs les plus fortunés, ne se déplaçaient jamais seuls. Les rois, les princes, les prélats et même le pape, ne se déplaçaient souvent avec pas moins de 100 à 200 personnes. Un vrai village ambulant. Les marchands se regroupaient entre eux, payaient le service de traducteurs pour faire du commerce en Orient et s’entouraient d’hommes en armes pour les défendre des dangers. La mobilité du monde médiéval ne se limitait pas non plus aux très nombreux pèlerins pour Jérusalem, pour Saint Jacques de Compostelle ou aux croisés pour la Terre Sainte. Sur les routes, il y avait un flot incessant de diplomates, d’écoliers qui venaient d’autres pays pour étudier, d’officiers de justice, de procureurs, de receveurs d’impôts, qui parcouraient la France entière. Les armées d’un roi étaient aussi de passage pour aller livrer une bataille contre un autre roi ou un empereur. Il y avait aussi des messagers et service de poste, très structuré parfois comme en Chine. Des messagers qui parcouraient toute l’Europe du Moyen Age, pour apporter un décret d’un roi, ou d’un prince ou une bulle du pape. D’ailleurs l’époque carolingienne s’était dotée de tout un réseau de courrier avec des relais, des auberges et des écuries pour les chevaux. Pour ces longs voyages, tout était codifié et légiféré. Les rois qui se déplaçaient dans leur royaume, faisaient étapes dans les villes et au frais de celles-ci. Les riches marchands et princes, faisaient étapes chez l’habitant ou dans des bonnes auberges réputées comme telles. Quand au moins riches et aux pauvres pèlerins, des auberges malfamées étaient à leur disposition. Mais bien souvent ces gens du peuple trouvaient un gîte dans les hôpitaux, les monastères et les églises, qui se devaient les accueillir Le professeur d’Université Jean Verdon fait partie de ces rares grands historiens médiévistes français qui travaillent directement aux sources. Parmi ses nombreux livres, celui très documenté ; « Voyager au Moyen Age », où l’historien passe en revue les voies de transport et les moyens de locomotion qui existaient à cette époque. On apprend que l’Homme médiéval, contrairement à certaines idées reçues, se déplaçait beaucoup. Non pas par plaisir mais par nécessité, car il fallait avoir tout de même de l’argent. Il avait hérité d’un réseau conséquent de routes depuis l’époque gallo-romaine. Et chaque village et ville depuis le Haut Moyen Age (époque carolingienne) devait entretenir sans cesse, l’état de ses routes et de ses ponts. Car il y avait du passage ! On y avait même instauré, déjà des droits de passage et des péages pour accéder à certaines villes ou endroits de pèlerinage A la différence de l’Homme du monde moderne, l’Homme médiéval n’avait pas la même notion du temps. Il lui fallait plusieurs jours ou plusieurs mois pour traverser la France ou pour aller par exemple, en pèlerinage à Rome ou à Jérusalem. Les voyages au Moyen Age étaient périlleux. Et le voyageur médiéval y rencontrait toutes sortes de dangers :...
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  • Sarindar 09/06/2019
    Du bas en haut de l'échelle sociale et des hiérarchies, on se déplace et l'on voyage énormément au Moyen Âge. La société est moins statique qu'on ne le dit ou le croit, et si le paysan est attaché à sa terre, il est des journaliers qui s'en vont louer leurs services là où veut bien les employer ; des rois vont visiter leurs pareils à l'étranger pour signer des traités, contracter des alliances matrimoniales et politiques ; leurs envoyés, des diplomates, essayent de nouer des contacts avec les dirigeants d'autres pays, ou bien des hérauts vont au contraire signifier à des puissances rivales ou ennemies que des conflits s'annoncent ; des étudiants se déplacent pour parfaire et enrichir leur savoir dans des universités de renom, qui les attirent parce qu'un enseignant, un maître ou un enseignement y rayonne ; des architectes, des ouvriers vont de chantier en chantier perfectionner leur art de bâtir et de sculpter et contribuer ainsi à ce qui fait la fierté des villes opulentes capables de se doter d'une cathédrale, orgueil d'une ville ou d'un évêché. Et des soldats et des mercenaires vont vendre leur bras armé pour soutenir un prince qui a de l'argent pour les attacher à son service quand les moyens militaires lui font défaut. Des commerçants et des marchands sillonnent routes, cours d'eau et mers pour faire négoce et pour exporter et importer divers produits. Certains font le récit de leurs voyages, tel Marco Polo, et il est loin d'être le seul, même s'il est le plus connu. Et l'on se représente mieux qu'on ne le croit les paysages terrestres et maritimes que l'on voit et traverse et les côtes que l'on longe. Tout un monde en déplacement, et qui ne se contente pas d'aller en pèlerinage ou à la Croisade. Jean Verdon nous invite avec eux au voyage. François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée et de Charles V le Sage Dauphin, duc et régent (1338-1358)Du bas en haut de l'échelle sociale et des hiérarchies, on se déplace et l'on voyage énormément au Moyen Âge. La société est moins statique qu'on ne le dit ou le croit, et si le paysan est attaché à sa terre, il est des journaliers qui s'en vont louer leurs services là où veut bien les employer ; des rois vont visiter leurs pareils à l'étranger pour signer des traités, contracter des alliances matrimoniales et politiques ; leurs envoyés, des diplomates, essayent de nouer des contacts avec les dirigeants d'autres pays, ou bien des hérauts vont au contraire signifier à des puissances rivales ou ennemies que des conflits s'annoncent ; des étudiants se déplacent pour parfaire et enrichir leur savoir dans des universités de renom, qui les attirent parce qu'un enseignant, un maître ou un enseignement y rayonne ; des architectes, des ouvriers vont de chantier en chantier perfectionner leur art de bâtir et de sculpter et contribuer ainsi à ce qui fait la fierté des villes opulentes capables de se doter d'une cathédrale, orgueil d'une ville ou d'un évêché. Et des soldats et des mercenaires vont vendre leur bras armé pour soutenir un prince qui a de l'argent pour les...
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