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White
Pierre Guglielmina (traduit par)
Date de parution : 17/09/2020
Éditeurs :
10/18
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White

Pierre Guglielmina (traduit par)
Date de parution : 17/09/2020
Le retour de l’enfant terrible de la littérature américaine !
Que raconte White, première expérience de « non-fiction » pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. « Tout dire sur rien et ne rien dire surtout » pourrait être la... Que raconte White, première expérience de « non-fiction » pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. « Tout dire sur rien et ne rien dire surtout » pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d’en exprimer les contradictions, d’en camoufler les intentions. White est aussi ironique... Que raconte White, première expérience de « non-fiction » pour Bret Easton Ellis ? Tout et rien. « Tout dire sur rien et ne rien dire surtout » pourrait être la formule impossible, à la Warhol, susceptible de condenser ce livre, d’en exprimer les contradictions, d’en camoufler les intentions. White est aussi ironique que Moins que zéro, aussi glaçant qu’American Psycho, aussi menaçant que Glamorama, aussi labyrinthique que Lunar Park, aussi implacable que Suite(s) impériale(s). Loin des clichés toujours mieux partagés, plus masqué que jamais, Bret Easton Ellis poursuit son analyse décapante des États-Unis d’Amérique, d’une façon, comme il le dit lui-même, « ludique et provocatrice, réelle et fausse, facile à lire et difficile à déchiffrer, et, chose tout à fait importante, à ne pas prendre trop au sérieux ».
Que raconte White en ayant l’air à la fois de toucher à tout et de ne rien dire ? Peut-être que le fil à suivre est celui du curieux destin d’American Psycho, roman d’horreur en 1991 métamorphosé en comédie musicale à Broadway vingt-cinq ans plus tard. Ellis a dit autrefois : « Patrick Bateman, c’est moi. » Il ne le dit plus. Et si Patrick Bateman était devenu président ?
P.G.
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EAN : 9782264076144
Code sériel : 5542
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm
10/18
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EAN : 9782264076144
Code sériel : 5542
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • JulieL44 24/02/2024
    Bret Easton Ellis produit un essai dont les références cinématographiques sont étourdissantes. Son avis sur les réseaux sociaux et la limitation de la liberté d’expression (et l’autocensure permanente) est parfois exprimé avec beaucoup de mauvaise foi, mais de façon très convaincante. Il me manquait de nombreuses références mais cela n’a pas gêné ma lecture.
  • Variation6 01/07/2023
    White, c'est du Frédéric Beigbeder, le côté narcissique en moins (enfin, je crois). Et beaucoup plus analytique. L'auteur parvient à détailler les curiosités de la société (sous-entendu les phénomènes idéologiques) grâce à une distanciation qui peut colorer le texte d'une certaine froideur, voire d'un manque d'empathie envers la race humaine. Or, je pense que c'est le contraire en fin de compte. Car cette distanciation permet, à mon sens, de garder une objectivité que le trop-plein d'émotions oblitère. Finalement, Ellis parle sans jugement de valeur, et devient en cela empathique. Il se met "à la place" de l'autre, de celui qui ne pense pas comme lui, et s'il dénonce une chose, c'est cette incapacité chez les autres. C'est en cela que je ne partage pas l'idée exprimée sur la jaquette et la couverture du livre nous expliquant que White serait "une charge au vitriol contre la bien-pensance", ou "un commentaire au vitriol d'un temps présent rongé par le politiquement correct." L'argument chimique ne tient pas parce que Bret Easton Ellis s'exprime au contraire avec une certaine précaution et cette distanciation dont je parle plus haut. Je le trouve plutôt mesuré et surtout rationnel. Au passage, Ellis nous explique qu'il s'est identifié à Patrick Bateman pendant la rédaction d'American Psycho; si j'étais son voisin, je m'en soucierais et envisagerais un déménagement ! Le texte est parfois un peu brouillon; peut-être est-ce dû à la traduction, mais la pensée de l'auteur paraît quand même confuse par moment. Par exemple, page 221 (chapitre intitulé "tweeting") pour dénoncer l'intolérance de la néo-gauche wokiste, il écrit: "Ce qui était troublant à propos de ces réactions, c'était qu'elles étaient dirigées, une fois de plus, contre une opinion." C'est une explication maladroite, car si c'était le cas, cela ne poserait pas de problème. Or, ce n'est pas la teneur du paragraphe. En effet, il reproche aux détracteurs de Tarantino de s'en prendre à sa personne À CAUSE d'une opinion. Ce qui n'est pas la même chose. Un des propos de Bret Easton Ellis est de mettre en évidence les contradictions, la rage et l'intolérance stupéfiante de la gauche américaine au lendemain de l'élection de Trump. C'est bien documenté et pertinent. Des lecteurs de Babelio reprochent à l'auteur de parler de personnes et d'événements propre aux USA et dont nous n'avons jamais entendu parlé. C'est vrai, cela rend la lecture fastidieuse mais Ellis donne quand même pas mal d'explications qui permettent de situer le contexte. White est typiquement le livre que j'ai plaisir à lire, d'abord parce que le personnage de Bret Easton Ellis m'est sympathique, mais sur lequel je ne reviendrai pas. Ce n'est pas de la littérature, et je préfère me plonger dans ses romans. White, c'est du Frédéric Beigbeder, le côté narcissique en moins (enfin, je crois). Et beaucoup plus analytique. L'auteur parvient à détailler les curiosités de la société (sous-entendu les phénomènes idéologiques) grâce à une distanciation qui peut colorer le texte d'une certaine froideur, voire d'un manque d'empathie envers la race humaine. Or, je pense que c'est le contraire en fin de compte. Car cette distanciation permet, à mon sens, de garder une objectivité que le trop-plein d'émotions oblitère. Finalement, Ellis parle sans jugement de valeur, et devient en cela empathique. Il se met "à la place" de l'autre, de celui qui ne pense pas comme lui, et s'il dénonce une chose, c'est cette incapacité chez les autres. C'est en cela que je ne partage pas l'idée exprimée sur la jaquette et la couverture du livre nous expliquant que White serait "une charge au vitriol contre la bien-pensance", ou "un commentaire au vitriol d'un temps présent rongé par le politiquement correct." L'argument chimique ne tient pas parce que Bret Easton Ellis s'exprime au contraire avec une certaine précaution et cette distanciation dont je parle plus haut. Je le trouve plutôt mesuré et surtout rationnel. Au passage, Ellis nous explique qu'il s'est identifié à...
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  • puchkina 20/04/2023
    Dans White, Bret Easton Ellis revient sur la genèse de ses deux romans iconiques, Moins que zéro et American Psycho. Il se remémore l’état d’esprit des années 1980, ses rencontres avec des acteurs et des écrivains, ses projets avortés, ses fantasmes sur Richard Gere dont il suit l’évolution dans ses films, l’ambiance à Los Angeles ou à New York les deux villes principales où il vécut, les adaptations plus ou moins réussies de ses films sur grand écran, les repas arrosés, l’alcool, la drogue, le sexe. Il analyse longuement le film Moonlight pour exposer sa théorie sur la représentation gay au cinéma. L’auteur culte, longtemps adepte de Twitter, critique vertement les réseaux sociaux qui permettent à tout un chacun de s’ériger en censeur et décideur de ce qu’il faut dire et ne pas dire. Il fustige les démocrates qui ne se remettent pas de l’élection de Trump (l’essai est sorti en 2019). Ellis ne pratique pas la langue de bois, son écriture est brillante et acérée. Il n’hésite pas à faire tomber David Foster Wallace de son piédestal d’écrivain culte après son suicide. White brasse bien d’autres choses avec comme guest-stars Charlie Sheen, Tom Cruise ou encore Kanye West. C’est passionnant et instructif, intelligent et rafraichissant.Dans White, Bret Easton Ellis revient sur la genèse de ses deux romans iconiques, Moins que zéro et American Psycho. Il se remémore l’état d’esprit des années 1980, ses rencontres avec des acteurs et des écrivains, ses projets avortés, ses fantasmes sur Richard Gere dont il suit l’évolution dans ses films, l’ambiance à Los Angeles ou à New York les deux villes principales où il vécut, les adaptations plus ou moins réussies de ses films sur grand écran, les repas arrosés, l’alcool, la drogue, le sexe. Il analyse longuement le film Moonlight pour exposer sa théorie sur la représentation gay au cinéma. L’auteur culte, longtemps adepte de Twitter, critique vertement les réseaux sociaux qui permettent à tout un chacun de s’ériger en censeur et décideur de ce qu’il faut dire et ne pas dire. Il fustige les démocrates qui ne se remettent pas de l’élection de Trump (l’essai est sorti en 2019). Ellis ne pratique pas la langue de bois, son écriture est brillante et acérée. Il n’hésite pas à faire tomber David Foster Wallace de son piédestal d’écrivain culte après son suicide. White brasse bien d’autres choses avec comme guest-stars Charlie Sheen, Tom Cruise ou encore Kanye West. C’est...
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  • TristanPichard 03/04/2023
    C'est un truc très amerloque qui ne nous parle pas beaucoup. Quelque part, c'est rassurant, nous ne sommes pas complètement acculturés. Mais Ellis est drôle, provocateur, intelligent et cash. C'est agréable, il parle très bien de l'hystérisation du débat politique, dépeint d'une plume sarcastique les milieux bourgeois progressistes américains. Plein de personnages, visiblement très populaire outre-Atlantique, ne nous évoquent pas grand chose, si ce n'est Trump dont il avait déjà fait un personnage secondaire dans American Psycho.
  • stock_49 31/12/2022
    — Rien n’a vraiment changé depuis "American Psycho". La culture d'entreprise a renforcé la superficialité et l’anxiété d’une société américaine en manque de repères. L’arbitrage des réseaux sociaux et l’hystérisation généralisée engluent les individus dans une esthétique factice ; chacun cherche sa bulle de confort, fidèle à ses valeurs. D’où une dégradation du débat d’idées où aucunes opinions contradictoires ne sont tolérées, paralysant la diversification de la pensée critique. Sans doute le psychopathe Patrick Bateman ne pourrait-il plus se cacher aujourd’hui dans notre culture pleinement exhibitionniste : ce serait la seule différence entre son monde des années 1980 et le nôtre.
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  • News
    10/18

    "White" : un bilan corrosif signé Bret Easton Ellis

    Premier ouvrage ouvertement non-fictionnel signé de l'un des papes de la littérature américaine d'après Reagan, White (Robert Laffont) a su l'an dernier impressionner, ébahir, remuer voire scandaliser aficionados, simple amateurs et critiques acerbes de Bret Easton Ellis. A l'heure de sa parution au format poche, chez 10/18, retour sur un phénomène éditorial qui n'a sans doute pas encore livré tous ses secrets.

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