Widowland

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

• AnneNY 23/10/2023

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  L’Angleterre a fait alliance avec l’Allemagne durant la 2nd guerre. On se retrouve dans une société en plein lavage de cerveaux où il est interdit de parler du passé, où les femmes sont catégorisées selon leur physique, où elles n’ont pas droit de lire, où le ministère de la culture s’octroie le droit de réécrire les classiques de la littérature ... Flippant ! Il n'y a pas beaucoup d'action dans ce récit, ce roman décrit avec subtilité comment une société arrive à oublier, à se soumettre en douceur dans une durée relativement courte. Il s'agit aussi d'une prise de conscience, Rose notre héroïne fait partie de l'élite, elle n'a pas vraiment de raison de se plaindre mais pourtant elle commence à ressentir doucement mais sûrement qu'elle n'est plus à sa place. Un très bon roman, et j'ai adoré la fin.
• Geojide 27/08/2023

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  Windowland a un synopsis qui accroche: Une uchronie dystopique, basée sur une victoire de l’Allemagne nazie, la capitulation de la Grande Bretagne et la collaboration de ses élites au Régime. Il est malheureusement difficile de trouver l’originalité entre 1984 et le Meilleurs des Mondes, et l’on peine à s’extraire de ces deux pôles. Alors oui, imaginer la visite d’un Leader nazi à Londres en 1953 permet de tirer quelques ficelles intéressantes, mais l’histoire souffre de nombreuses facilités narratives et le style est très classique.
• Blaidd_darllen_llyfrau 19/06/2023

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  Le pitch de départ explore un monde possible si la Grande-Bretagne avait poursuivi sur la voie des accords de Munich après l'invasion de la Pologne plutôt que de déclarer la guerre à l'Allemagne nazie. Le résultat est un livre palpitant qui donne à réfléchir sur notre société contemporaine. Il y a deux phrases sur la couverture avant: "Pour contrôler le passé, ils ont réécrit l'histoire. Pour contrôler le futur, ils réécrivent la littérature." Cela fait plusieurs siècle que l'histoire (telle qu'enseignée dans les écoles) est écrite du seul point de vue du vainqueur/occupant (homme blanc chrétien la majeure partie du temps). Cela fait quelques années que les ouvrages de fiction sont réécrits afin de "coller" à la mentalité contemporaine. (Dix petits nègres d'Agatha Christie est l'un des premiers exemples qui vient à l'esprit.) Notre société est encore relativement démocratique (les voix dissonantes sont encore relativement tolérées) mais nous ne sommes pas si éloignés que ça de la dystopie décrite dans l'ouvrage. En particulier dans les pays qui ont élu des dirigeants "populistes"... Le livre s'achève sur un fin ouverte (au cinéma, on appele ça un cliffhanger annonciateur d'une suite) qui d'un côté laisse sur sa faim mais d'un autre laisse au cerveau une myriade de possibilités à envisager.Le pitch de départ explore un monde possible si la Grande-Bretagne avait poursuivi sur la voie des accords de Munich après l'invasion de la Pologne plutôt que de déclarer la guerre à l'Allemagne nazie. Le résultat est un livre palpitant qui donne à réfléchir sur notre société contemporaine. Il y a deux phrases sur la couverture avant: "Pour contrôler le passé, ils ont réécrit l'histoire. Pour contrôler le futur, ils réécrivent la littérature." Cela fait plusieurs siècle que l'histoire (telle qu'enseignée dans les écoles) est écrite du seul point de vue du vainqueur/occupant (homme blanc chrétien la majeure partie du temps). Cela fait quelques années que les ouvrages de fiction sont réécrits afin de "coller" à la mentalité contemporaine. (Dix petits nègres d'Agatha Christie est l'un des premiers exemples qui vient à l'esprit.) Notre société est encore relativement démocratique (les voix dissonantes sont encore relativement tolérées) mais nous ne sommes pas si éloignés que ça de la dystopie décrite dans l'ouvrage. En particulier dans les pays qui ont élu des dirigeants "populistes"... Le livre s'achève sur un fin ouverte (au cinéma, on appele ça un cliffhanger annonciateur d'une suite) qui d'un côté laisse sur sa faim mais d'un autre laisse au cerveau une...

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• clottedcreamlover 07/06/2023

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  Je suis une grande amatrice de dystopies imaginant une issue différente à la Seconde guerre mondiale. Le fait que la littérature anglaise joue une place importante dans l'intrigue de Widowland était un autre argument très tentant et sans surprise, j'ai beaucoup aimé ce roman. La dystopie en elle-même est vraiment très bien écrite : c'est assez fascinant à la lecture de découvrir ce monde imaginé par C.J. Carey et comment elle transforme certains évènements (par exemple, l'intrigue se déroule pendant les préparatifs du couronnement d'Edward VIII et de Wallis Simpson au lieu de celui d'Elizabeth II). On est également saisi par la description de cette société où chacun est amené à ne plus lire ni réfléchir mais à obéir sans poser de questions, mais surtout par le sort réservé aux femmes, avec cette classification qui conditionne tous les aspects de leurs vies (loisirs, vêtements, nourriture, vie familiale...) Le roman est surtout un très bel hommage à la littérature anglaise : on a de nombreuses évocations de chefs-d'œuvre anglais (dommage d'ailleurs que les citations extraites de ces romans ne soient pas explicitées en note de bas de page car je ne les ai pas toutes identifiées) et surtout d'autrices des XVIIIe et XIXe siècles. Tout le propos sur la réécriture de romans du passé à l'aune d'un mode de pensée actuel rappelle fortement le débat qui agite à notre société depuis un an ou deux sur la nécessité ou non de censurer ou de réécrire certains romans, c'est très intéressant et cela fait réfléchir... L'intrigue policière est tout aussi bien écrite, peut-être victime par moments d'un manque de rythme mais le roman reste quand même très prenant. Et les dernières pages sont à la fois brillantes et assez frustrantes !!! Si vous cherchez une bonne dystopie mais aussi un roman rendant hommage à la littérature anglaise, Widowland est fait pour vous ;)Je suis une grande amatrice de dystopies imaginant une issue différente à la Seconde guerre mondiale. Le fait que la littérature anglaise joue une place importante dans l'intrigue de Widowland était un autre argument très tentant et sans surprise, j'ai beaucoup aimé ce roman. La dystopie en elle-même est vraiment très bien écrite : c'est assez fascinant à la lecture de découvrir ce monde imaginé par C.J. Carey et comment elle transforme certains évènements (par exemple, l'intrigue se déroule pendant les préparatifs du couronnement d'Edward VIII et de Wallis Simpson au lieu de celui d'Elizabeth II). On est également saisi par la description de cette société où chacun est amené à ne plus lire ni réfléchir mais à obéir sans poser de questions, mais surtout par le sort réservé aux femmes, avec cette classification qui conditionne tous les aspects de leurs vies (loisirs, vêtements, nourriture, vie familiale...) Le roman est surtout un très bel hommage à la littérature anglaise : on a de nombreuses évocations de chefs-d'œuvre anglais (dommage d'ailleurs que les citations extraites de ces romans ne soient pas explicitées en note de bas de page car je ne les ai pas toutes identifiées) et surtout d'autrices des XVIIIe et XIXe...

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• Nini8484 01/05/2023

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  Une dystopie. Et si l’Allemagne avait gagné la guerre en 1940 et si la Grande Bretagne avait signé une alliance avec la puissance allemande ? 1953, le Royaume Uni vit sous protectorat allemand. La société est organisée en castes, les droits des femmes sont limités, les loisirs et pensées de chacun sont contrôlés. Dés lors que nous tentons de remanier l’histoire et la littérature, la liberté individuelle est perdue. L’auteur décrit une société où l’Etat contrôle tout et nous montre le puissant pouvoir de la lecture. Je pensais lire une enquête, ce n’était absolument pas le cas, c’est une description, une critique d’une société totalitaire. A travers l’aventure de Rose, l’auteur décrit chaque élément de la société dans laquelle nous aurions pu vivre si l’histoire avait été différente. La fin est ouverte. Ce qui m’a surprise mais on peut tout imaginer …