Lisez! icon: Search engine
Adieu la liberté
Essai sur la société disciplinaire
Collection : La Cité
Date de parution : 20/01/2022
Éditeurs :
Presses de la cité

Adieu la liberté

Essai sur la société disciplinaire

Collection : La Cité
Date de parution : 20/01/2022
La crise du Covid-19 a révélé un nouveau totalitarisme « soft » fondé sur une idéologie du « safe ». Dans cet essai incisif, Mathieu Slama analyse les faits et les mots qui ont fait croître l'acceptation de la servitude chez un peuple pourtant réputé rebelle depuis la Révolution.
Avec l'assentiment d'une majorité de Français, une société de l'ordre et de la surveillance s'est installée ; la démocratie est devenue management, le politique s'est effacé devant la sicence et... Avec l'assentiment d'une majorité de Français, une société de l'ordre et de la surveillance s'est installée ; la démocratie est devenue management, le politique s'est effacé devant la sicence et les citoyens libres se sont transformés en population docile à discipliner. 
Une éclipse de la liberté préparée de longue date par...
Avec l'assentiment d'une majorité de Français, une société de l'ordre et de la surveillance s'est installée ; la démocratie est devenue management, le politique s'est effacé devant la sicence et les citoyens libres se sont transformés en population docile à discipliner. 
Une éclipse de la liberté préparée de longue date par des renoncements successifs, rendant inéluctable l'avènement, comme l'écrivait en 1977 Gilles Deleuze, de "ce néofascisme, qui est une entente mondiale pour la sécurité, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d'étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma".
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782258197770
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 272
Format : 120 x 210 mm
EAN : 9782258197770
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 272
Format : 120 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Granna21 30/11/2022
    Tout d'abord un livre qui fait du bien parce qu'il met en mots ressentis et pensées qui me tiennent depuis mars 2020. Ensuite un livre bien écrit qui s'appuie sur une analyse documentée. Au final, un livre pour rester éveillé et vivant contre, je cite : "un nouveau totalitarisme soft fondé sur une idéologie du safe.
  • LeTNKdesbois 21/07/2022
    Attention, livre essentiel ! Essentiel pour comprendre l'âme d'une époque, celle où, à l'occasion d'une pandémie, la société dans son ensemble - et bien souvent davantage la base que les élites - a voulu fermer la parenthèse libertaire ouverte en mai 1968. Assez de la chienlit, maintenant, on obéit ! Finie la déconstruction, l'esprit critique, voire même la nuance : maintenant, l'heure de l'ordre a sonné. Enfin. Au point où l'on arrive légitimement à se demander si pour certains - dans les élites comme à la base - cette pandémie ne s'est pas révélée être une divine surprise... ...divine surprise que Mathieu Slama analyse à merveille dans cet essai qui fait froid dans le dos, un livre qui jette un éclairage cru sur une époque révélatrice de la noirceur de l'âme de nos peuples, qui n'attendaient qu'une occasion comme cette pandémie pour se débarrasser de ce fardeau qu'est la liberté, et de ses dévots que sont les libertaires. Il dresse un constat terrible d'une société qui, pour préserver "la vie", s'interdit... de vivre, en explicitant à merveille le concept de "vie nue", c'est-à-dire de vie biologique dénuée de tout ce qui fait "le sel de la vie". Un concept glaçant, pourtant au coeur de ce que nous avons vécu lors de cette pandémie. Il expose également très bien la faillite de nombreux intellectuels, pourtant d'habitude en pointe sur les combats progressistes, qui cette fois ont clairement choisi le mauvais camp, davantage par méconnaissance du fait scientifique en ce qui les concerne, mais qu'importe : le mal est fait. Si bien entendu certaines mesures étaient nécessaires en début de pandémie, rien ne peut justifier l'avalanche d'absurdités qui se sont multipliées en France mais ailleurs aussi, à l'exception notable de quelques pays scandinaves. Que ce livre salutaire soit le vaccin nécessaire à nos civilisations, pour ne plus jamais revivre cette époque terrible. Un livre qui devrait être au programme des cours de philosophie !Attention, livre essentiel ! Essentiel pour comprendre l'âme d'une époque, celle où, à l'occasion d'une pandémie, la société dans son ensemble - et bien souvent davantage la base que les élites - a voulu fermer la parenthèse libertaire ouverte en mai 1968. Assez de la chienlit, maintenant, on obéit ! Finie la déconstruction, l'esprit critique, voire même la nuance : maintenant, l'heure de l'ordre a sonné. Enfin. Au point où l'on arrive légitimement à se demander si pour certains - dans les élites comme à la base - cette pandémie ne s'est pas révélée être une divine surprise... ...divine surprise que Mathieu Slama analyse à merveille dans cet essai qui fait froid dans le dos, un livre qui jette un éclairage cru sur une époque révélatrice de la noirceur de l'âme de nos peuples, qui n'attendaient qu'une occasion comme cette pandémie pour se débarrasser de ce fardeau qu'est la liberté, et de ses dévots que sont les libertaires. Il dresse un constat terrible d'une société qui, pour préserver "la vie", s'interdit... de vivre, en explicitant à merveille le concept de "vie nue", c'est-à-dire de vie biologique dénuée de tout ce qui fait "le sel de la vie". Un concept glaçant, pourtant au coeur...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Yaena 30/04/2022
    Depuis le 16 mars 2020 jusqu’à aujourd’hui nos libertés fondamentales chèrement acquises par nos ancêtres ont été malmenées comme personne ne l’aurait imaginé à part peut-être un auteur de SF. Certes il y avait une explication à cela : un virus mettait (met toujours d‘ailleurs) en danger la vie de la population et saturait nos hôpitaux. Pourtant à voir les français dénoncer leurs voisins qui ne respectaient pas à la lettre le confinement ou le couvre-feu un sentiment de malaise s’est emparé de moi, il a atteint son apogée quand l’égalité de traitement entre les citoyens a volé en éclats et que la liberté de circulation a été soumise à un passe sanitaire. Est-ce qu’en faisant primer la santé publique sur les autres droits fondamentaux inscrits dans le bloc de constitutionalité, alors même que juridiquement rien ne le justifie, le gouvernement n’a pas ouvert la boîte de Pandore et mis à mal les fondements de la démocratie ? « Quand le droit ne veut plus rien dire, alors l’arbitraire n’est jamais loin. » Pour Mathieu SLAMA la question ne se pose pas, nous avons vécu sous le joug d’une dictature disciplinaire intégralement tournée vers des politiques de santé et d’hygiène puisque ces dernières ont primé sur tout le reste. Avant de hurler à l’évocation du mot dictature je précise que le mot doit être entendu ici au sens de la définition de Carl SCHMITT, un juriste allemand, à savoir : Si la constitution d’un Etat est démocratique, toute suspension exceptionnelle des principes démocratiques […] peut s’appeler dictature » Dans Adieu la liberté Mathieu SLAMA développe et étaye cette prise de position sur la base des faits auxquels il applique les textes de juristes et de philosophes et évidemment sa propre réflexion. Il constate que durant la crise du Covid, assez rapidement, le Parlement est réduit à une chambre d’enregistrement ce qui met à mal l’équilibre des pouvoirs qui n’est plus dès lors qu’une façade, tout étant désormais concentré entre les mains du gouvernement. Pire le conseil scientifique et le conseil de défenses, 2 organes non élus dictent leurs lois. Une aberration ! Le citoyen devient alors passif. Il est infantilisé et culpabilisé et le débat démocratique n’est plus possible : si on ne se plie pas aux décisions c’est que l’on est un être égoïste et irresponsable, si on tente de proposer une autre alternative, impossible d’argumenter. Le choix et la réflexion ne sont pas à l’ordre du jour seule demeure l’obéissance : « Une scène a priori classique, banale, qui met en scène le ministre de la Santé s’adressant aux députés à l’Assemblée nationale le 4 novembre 2020 dans le contexte général de l’état d’urgence sanitaire […] Face à une opposition qui gronde, le ministre prend la parole et relate une visite qu’il a organisé dans un service de réanimation de Corbeil-Essonnes auprès de plusieurs patients gravement atteints du Covid. Le ton monte tout du long de son intervention jusqu’à conclure dans une rage non contenue, le ministre s’écriant une fois son témoignage terminé : « C’est ça la réalité ! SI vous ne voulez pas l’entendre sortez d’ici ! » » Impossible donc d’exprimer son désaccord. Toute idée contraire se voit réduit au silence dans un lieu normalement dédié à l’échange. Mais vivre enfermés, masqués, avec un couvre-feu, des règles qui ne cessent de changer (parfois incohérentes) a –t-il un sens ? Peut-on vivre en « liberté conditionnelle » constamment ? Les règles ont même été jusqu’à envahir l’espace privé : interdiction des réunions au domicile, puis nombre de personne maximum imposé ! On bascule vers une société policière et d’une liberté inaliénable à une liberté sous conditions. Le passe sanitaire instaure alors une discrimination entre les citoyens vaccinés et les non-vaccinés le tout basé sur une logique coercitive et punitive. Peu à peu le pays est dirigé non plus sur la base de choix politiques mais selon une logique de management basée sur l’efficacité. Un monde où on a des tas de raisons de reléguer la liberté au second plan. « Renoncer à sa liberté c’est renoncer à sa qualité d’Homme, aux droits de l’humanité et même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l’Homme » (ROUSSEAU, Le contrat social). Même si l’auteur manque selon moi parfois un peu de nuance, sur le fond il est indéniable que cette crise sanitaire est aussi autre chose. Elle a mis à mal les fondations de nos institutions et ses fondements idéologiques. Aujourd’hui la question que je me pose c’est : Si ce virus perdure encore et encore, allons-nous continuer à aliéner nos libertés au profit d’une sécurité sanitaire toute relative ? Au final le remède n’est-il pas pire que le mal ? « Un monde sans contact, sans visage, sans divertissement, sans liberté, sans vie ; un cataclysme civilisationnel et anthropologique. Les dépressions et autres pathologies mentales ont explosé, la jeunesse s’est retrouvée dans une situation de désarroi immense… » Depuis le 16 mars 2020 jusqu’à aujourd’hui nos libertés fondamentales chèrement acquises par nos ancêtres ont été malmenées comme personne ne l’aurait imaginé à part peut-être un auteur de SF. Certes il y avait une explication à cela : un virus mettait (met toujours d‘ailleurs) en danger la vie de la population et saturait nos hôpitaux. Pourtant à voir les français dénoncer leurs voisins qui ne respectaient pas à la lettre le confinement ou le couvre-feu un sentiment de malaise s’est emparé de moi, il a atteint son apogée quand l’égalité de traitement entre les citoyens a volé en éclats et que la liberté de circulation a été soumise à un passe sanitaire. Est-ce qu’en faisant primer la santé publique sur les autres droits fondamentaux inscrits dans le bloc de constitutionalité, alors même que juridiquement rien ne le justifie, le gouvernement n’a pas ouvert la boîte de Pandore et mis à mal les fondements de la démocratie ? « Quand le droit ne veut plus rien dire, alors l’arbitraire n’est jamais loin. » Pour Mathieu SLAMA la question ne se pose pas, nous avons vécu sous le joug d’une dictature disciplinaire intégralement tournée vers des politiques de santé et d’hygiène puisque...
    Lire la suite
    En lire moins
  • mika07 09/03/2022
    Une analyse fine, éclairée et parfaitement argumentée de la profonde crise démocratique qui accompagne depuis deux ans la crise sanitaire. Au travers de faits précis et en analysant les décisions politiques et comportements des concitoyens sous le prisme des philosophes de l'ordre et de l'obéissance (Michel Foucault en tête), l'auteur met en évidence tout ce que la démocratie, et donc chacun en tant qu'être humain, a perdu en liberté, en égalité, en tolérance et en compassion pour l'autre. Il décrypte magistralement l'avènement de cette société disciplinaire qui fait de chaque concitoyen consentant un serviteur volontaire du discours et des mesures prises par le pouvoir, y compris lorsque celles-ci sont profondément iniques et injustes. Il montre comment le management des masses et des foules par le politique, en appui avec le savant (le médecin de plateau dans cette crise), s'est imposé en jouant sur les peurs et sur un panel de dispositifs à faire pâlir les sociétés dites fascistes. Il met surtout en évidence que loin d'avoir été imposées avec la force auprès du peuple, ces décisions ne faisaient que répondre à sa profonde aspiration à l'ordre et à la surveillance systématique, faisant voler en éclats toutes les fondations républicaines établies après de hautes luttes depuis la révolution française. En demandant toujours plus de sécurité et en pointant les comportements minoritaires, l'auteur montre comment nous nous sommes menottés les mains en abandonnant les clés au pouvoir en place. Un vrai basculement qui met à mal notre démocratie et augure, si la trajectoire n'est pas rapidement modifiée (l'auteur donne quelques pistes), un avenir sombre où la liberté (de mouvement, d'expression, de pensée...) sera aux mains des censeurs, marchands de peurs et autres QR-codeurs...Une analyse fine, éclairée et parfaitement argumentée de la profonde crise démocratique qui accompagne depuis deux ans la crise sanitaire. Au travers de faits précis et en analysant les décisions politiques et comportements des concitoyens sous le prisme des philosophes de l'ordre et de l'obéissance (Michel Foucault en tête), l'auteur met en évidence tout ce que la démocratie, et donc chacun en tant qu'être humain, a perdu en liberté, en égalité, en tolérance et en compassion pour l'autre. Il décrypte magistralement l'avènement de cette société disciplinaire qui fait de chaque concitoyen consentant un serviteur volontaire du discours et des mesures prises par le pouvoir, y compris lorsque celles-ci sont profondément iniques et injustes. Il montre comment le management des masses et des foules par le politique, en appui avec le savant (le médecin de plateau dans cette crise), s'est imposé en jouant sur les peurs et sur un panel de dispositifs à faire pâlir les sociétés dites fascistes. Il met surtout en évidence que loin d'avoir été imposées avec la force auprès du peuple, ces décisions ne faisaient que répondre à sa profonde aspiration à l'ordre et à la surveillance systématique, faisant voler en éclats toutes les fondations républicaines établies...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous et recevez toute l'actualité des éditions Presses de la Cité
Des comédies hilarantes aux polars les plus noirs, découvrez chaque mois nos coups de cœur et de nouvelles idées de lecture.

Lisez maintenant, tout de suite !