Philippe Roch est né en 1961 à Nantes. Il enseigne la littérature à Paris. «Blés bleus» est son premier roman.
Dans un monde détruit par le feu et l'acier, des voix timidement humaines s'exercent à la conscience…
La grande guerre… Dans la géhenne d'un monde détruit par le feu et l'acier, des voix timidement humaines s'exercent à la conscience. Ce sont ces bribes de «vies minuscules» qui se mêlent et se répondent pour former un choeur qui «chante» la grande absurdité de la guerre.Ils n'ont plus de...
La grande guerre… Dans la géhenne d'un monde détruit par le feu et l'acier, des voix timidement humaines s'exercent à la conscience. Ce sont ces bribes de «vies minuscules» qui se mêlent et se répondent pour former un choeur qui «chante» la grande absurdité de la guerre.Ils n'ont plus de noms, mais des grades, des fonctions… Des surnoms pour ceux qui n'ont plus rien; c'est le feu qui les a baptisés. Ils suivent un chemin perdu sous la terre, long, incohérent, et qu'on appelle le Front. C'est une ligne finement stratégique pour les fins stratèges. C'est un labyrinthe infini pour ceux qui y grouillent, passent et repassent aux toujours mêmes carrefours… pendant que la guerre joue aux morts croisés.Mélangeant les genres dans un chaos de textes portés par une poésie noire mais non dénuée de l'humour du «nonsense», «Blés bleus» rappelle «Les Sentiers de la gloire» et nous donne un «aperçu panoramique» de la dilution des personnalités dans le conflit armé. Ou comment le poilu est soluble dans la tranchée!
Philippe Roch est né en 1961 à Nantes. Il enseigne la littérature à Paris. «Blés bleus» est son premier roman.
- Au rapport de la vie, y en aura des imbéciles debout, au garde-à-vous et fiers de leurs citations. Et ce sera pas du Homère, crois-moi...Y farfouille dans son fouillis de barbe pour trouver encore une giclée de mots. Vient pas. Mais des marmites, ça pleut. Y en a partout. Ça barbaque dans tous les coins.- Une vue de l'esprit, quand même, qu'y dit. Les trous d'obus, ça n'a pas de coins!- Peste! T'y comprends moufte. Le coin d'obus, c'est dans le cerveau. Y a des guerres où qu'on meurt dans l'éclat de sa gloire, et celles où qu'on crève dans des éclats plein la boîte crâneuse.