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Bonjour tristesse
Date de parution : 03/04/2008
Éditeurs :
Julliard

Bonjour tristesse

Date de parution : 03/04/2008

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en...

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le...

« Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. C’est un sentiment si complet, si égoïste que j’en ai presque honte alors que la tristesse m’a toujours paru honorable. Je ne la connaissais pas, elle, mais l’ennui, le regret, plus rarement le remords. Aujourd’hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres. »

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EAN : 9782260017486
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 162
Format : 130 x 205 mm
EAN : 9782260017486
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 162
Format : 130 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • etiennebp7 08/05/2023
    Pourquoi n’ai-je jamais lu Bonjour Tristesse avant ? Un nouveau mystère de la vie. Ce livre est dingue. J’en ai lu des livres estivaux, mais celui-ci ravage totalement le genre (qui hélas n’a pas évolué depuis Bonjour Tristesse, au contraire). Il raconte l’histoire de cette fille et de son père sur les côtes françaises pour un été de vacances. Depuis la mort de la mère, elle vit avec son père, queutard invétéré qui vit avec celle qui semble être une prostituée qui a la moitié de son âge. Elle, à 17 ans, boit, fume, sort en boîte avec son père et découvre l’amour (ou le sexe) avec Cyril. Cet équilibre convient à Cécile. Jusqu’au jour où celle qui est amoureuse du père depuis des décennies débarque dans cet écosystème bien (dés)équilibré. C’est totalement transgressif, il respecte parfaitement la mentalité d’une gamine de 17 ans. Le style est plaisant, simple et pourtant Françoise Sagan fait passer tellement de messages à travers cette histoire qui paraît frivole. Ce livre est génial, de la première à la dernière page. Si vous ne l’avez pas lu, n’attendez pas aussi longtemps que moi ! Ruez-vous chez votre dealer de livres au plus vite !
  • Luaki 29/04/2023
    Je n’avais jamais lu Françoise Sagan jusqu’ici et j’ai décidé de lui laisser une chance avec « Bonjour Tristesse », sans doute son roman le plus connu. De ce que j’ai cru lire, c’est aussi son premier, écrit entre ses dix-sept et dix-huit ans… soit le même âge que la protagoniste, Cécile. Celle-ci passe l’été dans un décor pour le moins paradisiaque avec son père, Raymond, riche séducteur, et sa nouvelle amante, Elsa; au bord de la mer elle fait la rencontre de Cyril, vingt-six ans, avec qui elle va rapidement entamer une relation. Ils s’amusent tous beaucoup… au début. Cécile profite de sa nouvelle vie (son père l’a sortie du couvent quelques années avant le commencement de l’histoire pour lui faire une place dans son quotidien et s’amuser ensemble) dont les vacances dans cette villa de la Côte-d’Azur constituent le point culminant, l’acmé. Elle ne se préoccupe pas le moins du monde de ses révisions pour le rattrapage du bac. Mais son quotidien va être bouleversé par l’arrivée d’Anne, que son père invite et qui accepte, à la surprise de tous. En effet, bien loin de l’insouciance qui caractérise le trio initial, Anne est une femme de principes, posée, mature, responsable,... Je n’avais jamais lu Françoise Sagan jusqu’ici et j’ai décidé de lui laisser une chance avec « Bonjour Tristesse », sans doute son roman le plus connu. De ce que j’ai cru lire, c’est aussi son premier, écrit entre ses dix-sept et dix-huit ans… soit le même âge que la protagoniste, Cécile. Celle-ci passe l’été dans un décor pour le moins paradisiaque avec son père, Raymond, riche séducteur, et sa nouvelle amante, Elsa; au bord de la mer elle fait la rencontre de Cyril, vingt-six ans, avec qui elle va rapidement entamer une relation. Ils s’amusent tous beaucoup… au début. Cécile profite de sa nouvelle vie (son père l’a sortie du couvent quelques années avant le commencement de l’histoire pour lui faire une place dans son quotidien et s’amuser ensemble) dont les vacances dans cette villa de la Côte-d’Azur constituent le point culminant, l’acmé. Elle ne se préoccupe pas le moins du monde de ses révisions pour le rattrapage du bac. Mais son quotidien va être bouleversé par l’arrivée d’Anne, que son père invite et qui accepte, à la surprise de tous. En effet, bien loin de l’insouciance qui caractérise le trio initial, Anne est une femme de principes, posée, mature, responsable, qui sait exactement ce qu’elle fait et ce qu’elle veut. Elle se tient habituellement à l’écart de la vie mondaine de Raymond et de Cécile. Cécile admire Anne sans réserve, mais supporte difficilement la fin de cette vie nonchalante de plaisirs. Elle craint pour son quotidien, pour son père et, Elsa éclipsée, elle décide d’orchestrer son retour et de s’engager dans une lutte larvée, mais non moins sans merci, contre Anne et le nouveau mode de vie qu’elle tente de lui imposer (fin des escapades estivales, révisions de philosophie, tête à tête avec Bergson et non plus plus Cyril, qu’Anne lui ordonne de quitter). On passe de la villa édénique (je n’exagère pas, on est vraiment imprégné de la beauté idéalisée du cadre) au huis-clos infernal. Cécile enclenche férocement et éperdument, comme elle le dit elle-même, un engrenage dont elle ne saisit pas toute la portée, à la mécanique tragique, aux conséquences funestes. Cécile, c’est un peu Gatsby quand la fête est finie; la Côte d’Azur, les remords, on sent que Fitzgerald est passé par là. J’ai beaucoup apprécié ma lecture. Le roman avait quelque chose d’assez envoûtant qui tient peut-être au style mais aussi au fait qu’un « drame », selon les mots mêmes de la protagoniste, se construit à partir de rien, d’une situation très banale - le remariage d’un veuf qui désire une vie plus rangée. Et sa fille gâtée ne l’acceptant pas. La narratrice parvient à faire monter la tension, alors même que les stratégies employées (sans rentrer dans le détail, elle use du désir mimétique, entre autre) sont tellement simples qu’on se demande comment on a pu ne pas y penser avant. Toute l’action est prévisible et aurait pu être évitée, y compris son dénouement, mais loin de constituer un défaut, cela nous implique d’autant plus en tant que lecteur; on a le même sentiment de frustration, de résolution manquée de justesse, que dans une tragédie. Cécile se présente constamment comme une metteuse en scène, dont le lecteur voit en temps réel le travail et les rouages; les plus belles expressions du roman, les aphorismes, l’analyse psychologique soignée, vient de ce qu’elle l’exprime avec acuité au moment même où elle s’exécute. Il y a chez elle une sorte de lucidité impossible, elle sait ce qu’elle fait, elle sait qu’elle ne devrait pas le faire, mais elle n’arrive pas à s’arrêter, à agir autrement. Le retour en arrière est toujours empêché, elle ne parvient jamais à défaire ses mauvaises actions; c’est là qu’on voit que Sagan a beaucoup lu Musset. Le roman fait beaucoup appel à la culture littéraire du lecteur, mais alors Musset… c’est lui qui est le plus présent. Elle lui emprunte la sensation de dédoublement, où le personnage est tiraillé entre le bon et le mauvais, se sent bon et se comporte pourtant ostensiblement comme le mauvais. La scène où elle dîne avec Anne et la traite intérieurement de serpent puis se ravise et se raisonne est particulièrement représentative de cette technique. Cécile maîtrise tous les personnages à l’exception d’elle-même; ironique pour une metteuse en scène. Cet équilibre parfait entre action et réflexion est très prenant, très efficace. Le seul bémol, avec ce jeu des décalages, c’est avec Anne. Celui-là ne paraît pas volontaire. Au début de l’histoire, quand elle fascine Cécile, on ne peut pas en dire de même pour nous. Je la trouve à ce moment-là insupportable, imbue d’elle-même, le personnage n’a pas ma sympathie. Au contraire, vers le milieu jusqu’à la fin de l’histoire, quand Cécile la dépeint sous les traits d’une cible et d’une ennemie, elle se montre très humaine et sensible, j’ai envie de la voir rester, je l’aime. C’est perturbant. Cette mascarade montée de toute pièce par Cécile explore ce qu’est la tristesse, et tend à nous la communiquer et à nous en dévoiler ses facettes les plus glaçantes, tâchant de voir si on peut la dépasser (comme la fin, ambiguë, pourrait le laisser penser, encore que…). Cécile manipule à la fois le concept et le sentiment de tristesse, elle y goûte et s’y habitue, tout du long. La référence au poème « À peine défigurée » de Paul Éluard (tiré du très beau recueil « La vie immédiate ») en épigraphe qui donne son titre au roman explique très bien que, quelque part, l’initiation de Cécile continue, venant d’Anne cette fois et non de son père, à qui ce rôle revient d’habitude : le roman retrace comment elle a fait l’apprentissage de la tristesse à son contact. Sentiment qui jusqu’ici lui était presque inconnu, parfois dilué sous d’autres. La « tristesse » va et vient; c’est peut-être pour cette raison que le père a fait venir Anne dans la villa. On ne saura jamais pourquoi il l’a fait, ce ne sera jamais dit. Que les motivations du père restent opaques, c’est d’ailleurs un point positif. Le personnage de Raymond demeure, pour le lecteur, un mystère. Cécile ne cesse de répéter qu’elle connaît son père comme sa poche - et elle le montre, car elle est capable de composer en fonction de ses faits et gestes, voire de les anticiper. Mais vient un éclair de lucidité, où elle plaide auprès du lecteur qu’elle sait que son père est un personnage aux contours flous mais qu’il ne peut en être autrement et que, quelque part, il y a une part de lui qu’elle ne connait pas, celle qui participe au désastre selon ses désirs propres. C’est donc, pour moi, une lecture qui vaut vraiment le détour bien que difficile par moment, aussi bien dans les thèmes abordés qu’en raison de la « tristesse »que procure l’inexorable poursuite des événements. C’est une très belle entrée dans l’oeuvre de Sagan à mon sens, et je ne peux que avoir envie de continuer sur cette lancée. Je conseille vivement « Bonjour Tristesse », d’autant qu’il est court et qu’on se laisse très facilement porté par son écriture.
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  • ma_rg_au_x 27/04/2023
    Sur la fin il n'y a que quelques mots qui peuvent venir à l'esprit: douleur, certes, mais aussi vide. Comme le titre l'indique, le lecteur est bel et bien averti du cheminement du récit vers le début d'une histoire malheureuse. Néanmoins, cette histoire concerne une famille monoparentale mondaine, incapable de se débrouiller, fuyant toute responsabilité. On ne peux ou pas avoir d'empathie hormis que les sentiments partagés soient communs à tous : l'amour-la jalousie-la colère ou bien l'angoisse et la tristesse. Nous sommes plongés dans une histoire d'Apparences, qui nous apprend qu'il ne suffit pas d'avoir fait de grandes études pour comprendre les enjeux de la vie. D'autant plus que la parole est parfois préférable au silence.
  • Lilylit18 24/04/2023
    Court et mélancolique, ce roman m’a beaucoup plu. Le style d’écriture de Françoise Sagan est très agréable, poétique parfois, et le vocabulaire utilisé est riche et précis. Les personnages, en particulier Cécile, sont très bien développés et très réalistes. Ce livre est rempli de paradoxes et d’ambiguïtés, ce qui rend la lecture encore plus prenante et intéressante. On peut ressentir la confusion des sentiments et des pensées de Cécile avec elle. Épatant!
  • catherineCM 23/04/2023
    Bonjour tristesse, le premier roman d’une adolescente de 17 ans fit scandale lors de sa parution en 1954. Cette inconnue, Françoise Quoirez, est devenue l’auteur à succès souvent décriée, Françoise Sagan. D’après Wikipédia, l'écrivaine est mineure à l'époque et son père, par peur de voir la famille harcelée après recherche de son nom, qui n'a qu'une occurrence dans l'annuaire, lui conseille de prendre un pseudonyme. Françoise, qui adore Proust, choisit celui du prince de Sagan dans « À la recherche du temps perdu ». Raconter les frasques d’une vie dissolue d’un père veuf et sa fille, cela ne se fait pas. Qu’un père emmène sa fille dans des soirées et lui fasse des confidences au sujet de ses conquêtes, cela ne se fait pas… C’est pourtant ce que vit Cécile avec son père Raymond. Alors quand une femme « bien comme il faut », entre dans la vie du père et tente de redonner des repères à l’homme comme à la fille, rien ne va plus ! Il va falloir trouver une solution pour que Cécile garde cette liberté d’agir et de vivre… Adolescente, j’avais déjà lu ce roman. Je savais que tout cela finissait mal mais je ne me souvenais... Bonjour tristesse, le premier roman d’une adolescente de 17 ans fit scandale lors de sa parution en 1954. Cette inconnue, Françoise Quoirez, est devenue l’auteur à succès souvent décriée, Françoise Sagan. D’après Wikipédia, l'écrivaine est mineure à l'époque et son père, par peur de voir la famille harcelée après recherche de son nom, qui n'a qu'une occurrence dans l'annuaire, lui conseille de prendre un pseudonyme. Françoise, qui adore Proust, choisit celui du prince de Sagan dans « À la recherche du temps perdu ». Raconter les frasques d’une vie dissolue d’un père veuf et sa fille, cela ne se fait pas. Qu’un père emmène sa fille dans des soirées et lui fasse des confidences au sujet de ses conquêtes, cela ne se fait pas… C’est pourtant ce que vit Cécile avec son père Raymond. Alors quand une femme « bien comme il faut », entre dans la vie du père et tente de redonner des repères à l’homme comme à la fille, rien ne va plus ! Il va falloir trouver une solution pour que Cécile garde cette liberté d’agir et de vivre… Adolescente, j’avais déjà lu ce roman. Je savais que tout cela finissait mal mais je ne me souvenais plus exactement comment. Si bien que j’ai été tenue en haleine tout au long de ces 188 pages. L’ambiance vacances d’un été au bord de la méditerranée était trop idyllique pour en faire un roman. Les premiers frissons amoureux et l’ambivalence des sentiments de l’adolescente vis-à-vis des adultes donnent le rythme. Le texte retranscrit l’idéal et la fougue adolescente : les contradictions, l’inconstance et l’inconscience de cette tranche d’âge. La trouvaille machiavélique pour éviter un retour à la norme en est la force. Merci aux organisatrices du challenge « Solidarité » de m’avoir permis de relire Sagan.
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