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Brutalisme
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 06/02/2020
Éditeurs :
La Découverte

Brutalisme

Collection : Sciences humaines
Date de parution : 06/02/2020
Toutes les sphères de l’existence sont désormais pénétrées par le capital, et la mise en ordre des sociétés humaines s’effectue dorénavant selon une seule et même directive, celle de la... Toutes les sphères de l’existence sont désormais pénétrées par le capital, et la mise en ordre des sociétés humaines s’effectue dorénavant selon une seule et même directive, celle de la computation numérique. Mais alors que tout pousse vers une unification sans précédent de la planète, le vieux monde des corps... Toutes les sphères de l’existence sont désormais pénétrées par le capital, et la mise en ordre des sociétés humaines s’effectue dorénavant selon une seule et même directive, celle de la computation numérique. Mais alors que tout pousse vers une unification sans précédent de la planète, le vieux monde des corps et des distances, de la matière et des étendues, des espaces et des frontières, persiste en se métamorphosant. Cette transformation de l’horizon du calcul se conjugue paradoxalement avec un retour spectaculaire de l’animisme, qui s’exprime non sur le modèle du culte des ancêtres, mais du culte de soi et de nos multiples doubles que sont les objets.
Avec le devenir-artificiel de l’humanité et son pendant, le devenir-humain des machines, une sorte d’épreuve existentielle est donc engagée. L’être ne s’éprouve plus désormais qu’en tant qu’assemblage indissociablement humain et non humain. La transformation de la force en dernier mot de la vérité de l’être signe l’entrée dans le dernier âge de l’homme, celui de l’être fabricable dans un monde fabriqué. À cet âge, Achille Mbembe donne ici le nom de brutalisme, le grand fardeau de fer de notre époque, le poids des matières brutes.
La transformation de l’humanité en matière et énergie est le projet ultime du brutalisme. En détaillant la monumentalité et le gigantisme d’un tel projet, cet essai plaide en faveur d’une refondation de la communauté des humains en solidarité avec l’ensemble du vivant, qui n’adviendra cependant qu’à condition de réparer ce qui a été brisé.
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EAN : 9782348057496
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 246
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782348057496
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 246
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

Voilà un titre qui a le mérite de ne pas faire de publicité mensongère. Dans Brutalisme (La Découverte), Achille Mbembe dépeint ce qu'il estime être une « combustion du monde », mêlant critique du néolibéralisme, de « l'escalade technologique », du virilisme « patriarco-colonial », du « retour des camps » en Europe et, globalement, d'une époque, selon lui, de plus en violente. Ce tableau cataclysmique pourrait prêter à sourire tant il semble caricatural. Mais, professeur d'histoire et de sciences politiques à Johannesburg, le Camerounais Achille Mbembe est, avec son ami Felwine Sarr, l'influent fondateur des Ateliers de la pensée de Dakar et la figure de proue du postcolonialisme. 
Thomas Mahler / Le Point

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Jipe75 23/06/2022
    Cet ouvrage offre un point de vue africain, donc hors du centre du capitalisme. Il est en cela tout à fait complémentaire à des auteurs comme Gunther Anders ou avec la critique marxienne de la valeur (auteurs comme Anselm Jappe). Une critique radicale de la modernité capitaliste est effectuée, plutôt sur un plan viscéral que cartésien, il y a très peu de données chiffrées d'ailleurs (mais c'est sans doute en contraste avec la numérisation du monde). L'avantage est que ça se lit assez facilement, pas besoin de bagage théorique. Il y a souvent amalgame entre capitalisme, occident, Europe, ce qui semble un peu simpliste. La critique est moins "fine" que peut l'être la critique de la valeur, mais elle a l'avantage d'être (partiellement) extérieure au système et de donner quelques pistes (ténues) pour sortir de ce brutalisme qui est en train de tuer notre Terre. A lire pour élargir son point de vue "centré sur l'Europe".
  • Scriptio 22/04/2021
    Pénétrant tout autant que déconcertant voire rageant. L’auteur tient des propos et une réflexion qui interpellent et provoquent notre propre réflexion. Et pour cela, le livre vaut la peine d’être terminé. Cependant, le style et le vocabulaire sont parfois d’une complexité qui ne semble pas justifiée, loin de là. Cela peut engendrer une forme de frustration, même de colère, tant cela donne l’impression de passer à côté d’éléments ou d’idées qui auraient été précieux s’ils avaient été présentés simplement. Fichtre !
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