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Ce qui fait une vie
Essai sur la violence, la guerre et le deuil
Collection : ZONES
Date de parution : 12/05/2010
Éditeurs :
La Découverte

Ce qui fait une vie

Essai sur la violence, la guerre et le deuil

Collection : ZONES
Date de parution : 12/05/2010

Une analyse philosophique d'une décennies de guerres américaines et de leur profonde influence sur notre appréhension et notre perception de la violence, des coprs, du concept même de vie humaine.

Alors que la page Bush a été tournée aux États-Unis, la décennie qui s'achève restera comme celle des nouvelles guerres américaines. Judith Butler choisit de revenir sur cette période décisive...

Alors que la page Bush a été tournée aux États-Unis, la décennie qui s'achève restera comme celle des nouvelles guerres américaines. Judith Butler choisit de revenir sur cette période décisive en l'analysant d'un point de vue philosophique. Sa thèse est que les guerres en Afghanistan et en Irak ont profondément...

Alors que la page Bush a été tournée aux États-Unis, la décennie qui s'achève restera comme celle des nouvelles guerres américaines. Judith Butler choisit de revenir sur cette période décisive en l'analysant d'un point de vue philosophique. Sa thèse est que les guerres en Afghanistan et en Irak ont profondément changé non seulement l'état géopolitique du monde mais aussi et peut-être surtout les cadres perceptifs dont nous disposons pour l'appréhender, le saisir ou le comprendre. Croisant perspectives psychanalytique et philosophique, elle interroge la rhétorique déshumanisante de la guerre contemporaine et se demande dans quelles conditions certains sentiments et dispositions morales peuvent à présent être éprouvés. À l'ère de la guerre télévisée, les vies des nouveaux damnés de la terre nous sont présentées comme en quelque sorte déjà perdues, dispensables, des vies dont le deuil n'a pas droit de cité.

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EAN : 9782355220289
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 180
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782355220289
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 180
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Judith Butler analyse les lois et pratiques d’exception mises en place par les Etats-Unis dans la foulée du 11 Septembre (Guantánamo, Abou Ghraib) à la lumière de concepts que le récent intérêt pour le «care» est en train de familiariser en France : la vulnérabilité, la dépendance ou encore la «blessabilité». «Il est impossible que l’autre soit destructible sans que je le sois aussi, et l’inverse est également vrai.» La violence de l’Etat américain «non seulement nie sa propre blessabilité constitutive, mais tente de relocaliser la blessabilité dans l’autre en le blessant et en le faisant apparaître comme blessable par définition».
Éric Aeschimann / Libération
La philosophe américaine est sur­tout connue en France pour sa réflexion sur la théorie des genres et le pouvoir des normes dans la construction du sujet. J. Butler poursuit le développe­ment de sa pensée à partir d’une appré­hension de la vie humaine comme « vie précaire ». Ses interrogations portent sur les cadres normatifs à l’intérieur desquels nous considérons les êtres humains comme humains et sur les usages que nous faisons de l’huma­nisme : « Quelles vies sont considérées comme dignes d’êtres sauvées et défen­dues et quelles vies ne le sont pas ? », « Quelles vies sont considérées comme dignes d’être pleurées ? » J. Butler ana­lyse avec finesse la portée politique de la reconnaissance publique du deuil au-delà de la sphère privée : en temps de guerre, des pertes suscitent l’indigna­tion, d’autres l’indifférence. La décennie Bush ne manque pas d’exemples de contrôle et de manipulation du deuil public. La philosophe appuie sa réflexion sur la diffusion de poèmes des prison­niers de Guantanamo et de photogra­phies des torturés du camp d’Abou Ghraïb pour montrer que si certains cadrages politiques et montages média­tiques donnent à voir la précarité de l’humain, d’autres, au contraire, ont pour effet de « forclore la sensibilité affective et morale ». Ce travail critique original sur la rhétorique déshumani­sante des guerres contemporaines vise à un élargissement de l’humanisme plus qu’à sa déconstruction. Ceci par la prise en compte d’une dimension politique de la précarité comme condition sociale partagée. Une réflexion très stimulante.
Nathalie Sarthou-Lajus / Études
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