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Charge
J'ouvre le huis clos psychiatrique
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 02/02/2023
Éditeurs :
La Découverte

Charge

J'ouvre le huis clos psychiatrique

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 02/02/2023
J’ai passé dix ans au pays psychiatrique, ma vingtaine. Années pendant lesquelles  j’ai le corps bourré de chimie, la tête écrasée dans l’emprise des discours des psychiatres, une peur XXL... J’ai passé dix ans au pays psychiatrique, ma vingtaine. Années pendant lesquelles  j’ai le corps bourré de chimie, la tête écrasée dans l’emprise des discours des psychiatres, une peur XXL verrouillée dans le ventre. Dans ce récit j’ouvre une fenêtre sur un espace qui est tout le temps clos :... J’ai passé dix ans au pays psychiatrique, ma vingtaine. Années pendant lesquelles  j’ai le corps bourré de chimie, la tête écrasée dans l’emprise des discours des psychiatres, une peur XXL verrouillée dans le ventre. Dans ce récit j’ouvre une fenêtre sur un espace qui est tout le temps clos : celui de l’hôpital psychiatrique et des violences qu’on y croise et subit, celui des consultations qui dissocient deux mondes bien distincts. D’un côté, les psychiatrisés, de l’autre, ceux qui possèdent les droits de dominer. Un espace dans lequel l’abus de pouvoir bat son plein. C’est cette histoire-là que je raconte.
J’ai des soucis de santé mentale, j’en avais avant la psychiatrie, j’en ai encore aujourd’hui et je surveille ma tête comme on veille le lait sur le feu. Pour me sentir plus forte j’ai eu besoin de trouver comment dire avec justesse ma propre histoire, et j’ai eu envie d’un récit collé au plus près de l’intime pour que d’autres s’y retrouvent. Ce livre vient  d’un désir de mise en commun : pour une fois, les transmissions d’informations utiles se font de notre côté à nous. J’ai écrit pour que nous nous sentions moins seuls, j’ai écrit dans la crudité des événements, sans lisser les faits, sans tenter de minimiser leur cruelle portée.
Un récit chargé qui fait pourtant comme une bouffée d’air.
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EAN : 9782348075131
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 128
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782348075131
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 128
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

C’est un texte, impressionnant, travaillé aux mots près, entremêlé de poèmes de slam. Avec un objectif simple : casser l’emprise.
Eric Favereau / VIF

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • CherryBooks 05/04/2024
    Dans ce livre, c'est le point de vue que l'on ne voit jamais qui est exposé. Celui des patients, dans le circuit de soins psychiatriques. Ici, pas de détails, les mots sont clairs, durs et directs. On soulève le tabou qui entoure la santé mentale, l'autrice met en lumière les violences, les abus de pouvoir et surtout la déshumanisation des patients. Le terme le plus frappant reste le "bateau mouche" qui exprime à merveille la déambulation du personnel soignant dans les différentes chambres. C'est un texte libérateur, qui lève le voile sur les troubles psychiatriques, et qui finalement malgré sa dureté fait un bien fou ! Parce qu'enfin, quelqu'un l'a écrit, une version de l'autre "camp".
  • afleurdemots10 05/03/2024
    Le livre "Charge. J'ouvre le huis clos psychiatrique" de Treize est un récit puissant et percutant qui aborde de manière franche et brutale les réalités de la vie en institut psychiatrique. L'auteur partage son expérience de dix ans passés dans cet environnement, où il a dû apprendre à surveiller sa santé mentale comme on surveille un feu afin d'éviter de sombrer dans la folie. L'ouvrage offre un regard sans concession sur les hospitalisations psychiatriques et les violences qui peuvent s'y produire, ainsi que sur les consultations médicales qui semblent parfois déconnectées de la réalité vécue par les patients. L'auteur met en lumière l'abus de pouvoir qui sévit dans ces institutions et dénonce les injustices et les maltraitances dont il a été témoin ou victime. À travers ce récit, Treize cherche à briser le tabou entourant la santé mentale et à offrir un témoignage cru et sincère pour que d'autres personnes se sentent moins seules dans leur combat. Il refuse de minimiser la gravité des événements qu'il relate, préférant les exposer avec toute leur cruauté et c'est bouleversant, j'ai été particulièrement touché durant ma lecture. Malgré la lourdeur des thèmes abordés, le récit de Treize agit comme une bouffée d'air pour ceux qui se sentent incompris ou marginalisés en raison de leurs troubles mentaux. L'auteur offre une perspective unique sur le quotidien en institution psychiatrique, soulignant l'importance de la solidarité et de la compréhension entre les individus souffrant de problèmes psychiques. "Charge. J'ouvre le huis clos psychiatrique" est un livre poignant et nécessaire qui brise les clichés et les préjugés entourant la santé mentale. Treize livre un récit bouleversant et marquant, qui invite à la réflexion et à l'empathie envers ceux qui luttent contre des troubles psychiques.Le livre "Charge. J'ouvre le huis clos psychiatrique" de Treize est un récit puissant et percutant qui aborde de manière franche et brutale les réalités de la vie en institut psychiatrique. L'auteur partage son expérience de dix ans passés dans cet environnement, où il a dû apprendre à surveiller sa santé mentale comme on surveille un feu afin d'éviter de sombrer dans la folie. L'ouvrage offre un regard sans concession sur les hospitalisations psychiatriques et les violences qui peuvent s'y produire, ainsi que sur les consultations médicales qui semblent parfois déconnectées de la réalité vécue par les patients. L'auteur met en lumière l'abus de pouvoir qui sévit dans ces institutions et dénonce les injustices et les maltraitances dont il a été témoin ou victime. À travers ce récit, Treize cherche à briser le tabou entourant la santé mentale et à offrir un témoignage cru et sincère pour que d'autres personnes se sentent moins seules dans leur combat. Il refuse de minimiser la gravité des événements qu'il relate, préférant les exposer avec toute leur cruauté et c'est bouleversant, j'ai été particulièrement touché durant ma lecture. Malgré la lourdeur des thèmes abordés, le récit de Treize agit comme une bouffée d'air pour ceux...
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  • Paulette2 13/02/2024
    La qualité de "Charge" est sa valeur de témoignage de l’intérieur sur le « huis clos psychiatrique ». Un témoignage à charge, bien sûr. L'autrice, Treize, raconte l’enfer qu’elle a vécu pendant les dix ans de sa prise en charge, puis comment elle s'est libérée de toute médication en apprenant à contrôler sa santé mentale fragile, qu’elle « doit surveiller comme du lait sur le feu ». De son ton sincère, rageur, qui emporte immédiatement notre sympathie, elle nous explique les posologies auxquelles elle a été soumise par les psychiatres (mélange d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et d’antipsychotiques auxquels s’ajoutent les « si besoin »). Elle ne comprend pas l’utilité de ces médicaments, les prend à son corps défendant, en sortant d'elle, ce qui accentue les crises de dépersonnalisation qu'ils sont censés combattre. Pourtant il faut les prendre, il faut ruser avec les psys qui ont un pouvoir immense sur leurs patients, qui peuvent les empêcher de travailler ou leur infliger une « sismothérapie » (c'est-à-dire des électrochocs qui diminueront "la résistance au traitement"). Cet ouvrage dit très bien le rapport de pouvoir qui s'instaure entre le psy et son patient, placé en-dessous, toujours, sa parole confisquée, son sentiment d'être mal ou pas écouté, l'expansion du sentiment de solitude inhérent à la maladie mentale, le diagnostic humiliant... Mais il nous montre aussi, et c'est l'aspect touchant de cette lecture, comment l'écriture devient une arme contre la folie. En écrivant, Treize trouve sa voix. Elle développe une langue inventive, forte, dérangeante, que l'expérience du slam a nourrie et qui trouve son expression la plus forte dans cinq poèmes qui enrichissent son essai. Cette "écriture pulsionnelle" permet de dépasser le simple témoignage : elle ne se contente pas d'observer en criant sa colère, elle crée quelque chose d'autre, un univers où on la sent bien, forte, joyeuse et créative, libre enfin d'être elle-même. Cet aspect nous ouvre la porte d'un monde autre, plus fort, plus intense, plus brûlant, auquel le sain d'esprit n'a pas accès : "les yeux que j'ai fermés sur l'ici se sont ouverts en grand ailleurs". "Charge" est donc une excellente introduction au thème de la psychiatrie vécue de l'intérieur. Une seule chose m'a cependant gênée à cet égard : l'absence du point de vue adverse. J'aurais aimé lire ce que pense un psychiatre intelligent et humain de l'expérience de Treize, de la médication infligée aux psychotiques et de la possibilité de s'en passer. Peuvent-ils vivre sans traitement ? A quelles conditions ? N'est-ce pas dangereux, malgré tout ? Lu dans le cadre du Grand Prix des lecteurs Pocket 2024La qualité de "Charge" est sa valeur de témoignage de l’intérieur sur le « huis clos psychiatrique ». Un témoignage à charge, bien sûr. L'autrice, Treize, raconte l’enfer qu’elle a vécu pendant les dix ans de sa prise en charge, puis comment elle s'est libérée de toute médication en apprenant à contrôler sa santé mentale fragile, qu’elle « doit surveiller comme du lait sur le feu ». De son ton sincère, rageur, qui emporte immédiatement notre sympathie, elle nous explique les posologies auxquelles elle a été soumise par les psychiatres (mélange d’antidépresseurs, d’anxiolytiques et d’antipsychotiques auxquels s’ajoutent les « si besoin »). Elle ne comprend pas l’utilité de ces médicaments, les prend à son corps défendant, en sortant d'elle, ce qui accentue les crises de dépersonnalisation qu'ils sont censés combattre. Pourtant il faut les prendre, il faut ruser avec les psys qui ont un pouvoir immense sur leurs patients, qui peuvent les empêcher de travailler ou leur infliger une « sismothérapie » (c'est-à-dire des électrochocs qui diminueront "la résistance au traitement"). Cet ouvrage dit très bien le rapport de pouvoir qui s'instaure entre le psy et son patient, placé en-dessous, toujours, sa parole confisquée, son sentiment d'être mal ou pas écouté, l'expansion du sentiment de solitude inhérent à...
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  • Didjmix 07/04/2023
    Voilà un livre pas commun, entre prose et poésie, entre mots tendres et pensées crues. C'est une lecture pas facile pour ce qui y est dit : parce qu'on entre immédiatement dans un milieu ferme, celui de la psychiatrie. Notre autrice nous livre ce qu'elle a vécu de l'intérieur. Je ne sais pas si elle a fait la paix avec les psy. mais elle est ici sans concession. Elle écrit pour casser l'omerta, pour dénoncer le pouvoir peu contrôlé de ces médecins, la drogue (les médicaments) qu'ils font ingurgiter aux patients. C'est un livre coup de poing.
  • Christophe_bj 03/03/2023
    L'autrice nous raconte son parcours psychiatrique sur de longues années, les traitements lourds qu'on lui a prescrits, les nombreuses hospitalisations. Quelques poèmes enrichissent ce récit. #9679; L'axe majeur du récit est le rapport de pouvoir qui s'établit, « en pays psychiatrique », comme l'appelle Treize, entre le psychiatre tout-puissant et le patient, qui doit prendre son traitement sans oublier le moindre cachet et acquiescer sans poser trop de questions. #9679; Parfois, les diagnostics des psychiatres diffèrent, donc les traitements aussi, mais il ne faut pas le faire remarquer. le « rôle » du patient est d'être doux comme un agneau s'il ne veut pas qu'un engrenage se mette en route vers encore pire, notamment les électrochocs, encore pratiqués aujourd'hui, sous le nom beaucoup plus aimable et consensuel d'« électroconvulsivothérapie » (ou encore le sigle « ECT ») . Mais à part le nom et le fait (quand même très important) que le patient est endormi, rien n'a changé en ce domaine depuis des décennies. #9679; J'avais entendu Treize sur France Culture, dans l'émission « Et maintenant ? L'invité(e) des matins du samedi » (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-et-maintenant/l-invite-e-culture-de-et-maintenant-du-samedi-11-fevrier-2023-1255394) et cela m'avait beaucoup intéressé. #9679; Son livre est le reflet des propos qu'elle a tenus dans cette émission et qui sont très critiques vis-à-vis de la psychiatrie. #9679; Il prend sa place parmi les récits qui traitent de ce problème, qui sont finalement assez nombreux, comme Elle voulait vivre dans un tableau de Chagall de Gaëlle Fonlupt, Frère de Vincent Laudet, le Fumoir de Marius Jauffret, A la folie de Joy Sorman, Encore une journée divine de Denis Michelis, Ils vont tuer vos fils de Guillaume Périlhou, A la demande d'un tiers de Mathilde Forget, pour ne citer que les plus récents. #9679; Comme je suis sensibilisé à cette thématique, je lis beaucoup de livres s'y rapportant. le point fort du récit de Treize est qu'il s'agit d'un témoignage et non d'une fiction, et que sa sincérité ne fait aucun doute. A plusieurs reprises d'ailleurs, elle admet avoir eu besoin de l'arsenal médicamenteux de la psychiatrie, même si elle aurait souhaité pouvoir au moins discuter du traitement et non se le voir imposer de haut par des psychiatres pressés et pas toujours bienveillants, comme celui qui l'autorise in extremis à entrer dans son cabinet accompagnée d'une amie, après de nombreuses supplications, qui place cette amie deux mètres derrière l'autrice-patiente, et mène l'entretien en la surplombant, les fesses posées sur son bureau au lieu de s'asseoir à son fauteuil de l'autre côté. #9679; Les rapports de force sont très bien décrits et font souvent froid dans le dos. #9679; D'un autre côté, comme dans d'autres récits du même genre, ce qui fait défaut c'est précisément le discours des psychiatres. On n'a qu'un son de cloche, l'interprétation par l'autrice de son parcours psychiatrique ; on aimerait que ce discours soit soumis à une éventuelle contradiction. #9679; A la fin du livre, une vraie lueur d’espoir apparaît. #9679; C’est un récit intense et très intéressant, fort bien écrit, que je recommande à ceux qui s'intéressent à ces questions. L'autrice nous raconte son parcours psychiatrique sur de longues années, les traitements lourds qu'on lui a prescrits, les nombreuses hospitalisations. Quelques poèmes enrichissent ce récit. #9679; L'axe majeur du récit est le rapport de pouvoir qui s'établit, « en pays psychiatrique », comme l'appelle Treize, entre le psychiatre tout-puissant et le patient, qui doit prendre son traitement sans oublier le moindre cachet et acquiescer sans poser trop de questions. #9679; Parfois, les diagnostics des psychiatres diffèrent, donc les traitements aussi, mais il ne faut pas le faire remarquer. le « rôle » du patient est d'être doux comme un agneau s'il ne veut pas qu'un engrenage se mette en route vers encore pire, notamment les électrochocs, encore pratiqués aujourd'hui, sous le nom beaucoup plus aimable et consensuel d'« électroconvulsivothérapie » (ou encore le sigle « ECT ») . Mais à part le nom et le fait (quand même très important) que le patient est endormi, rien n'a changé en ce domaine depuis des décennies. #9679; J'avais entendu Treize sur France Culture, dans l'émission « Et maintenant ? L'invité(e) des matins du samedi » (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-et-maintenant/l-invite-e-culture-de-et-maintenant-du-samedi-11-fevrier-2023-1255394) et cela m'avait beaucoup intéressé. #9679; Son livre est le reflet des propos qu'elle a tenus...
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