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Combattre en dictature. 1944
La Wehrmacht face au débarquement
Date de parution : 18/08/2022
Éditeurs :
Perrin

Combattre en dictature. 1944

La Wehrmacht face au débarquement

,

Date de parution : 18/08/2022
 Un nouveau regard porté sur la Wehrmacht à son crépuscule.
 
Jean-Luc Leleu entend explorer le fonctionnement global de la Wehrmacht face au spectre de la défaite. Il s’agit de comprendre les acteurs plutôt que raconter les événements. Pour ce faire,... Jean-Luc Leleu entend explorer le fonctionnement global de la Wehrmacht face au spectre de la défaite. Il s’agit de comprendre les acteurs plutôt que raconter les événements. Pour ce faire, les forces armées allemandes sont étudiées au prisme de la bataille de Normandie à l’été 1944 : une confrontation qui a... Jean-Luc Leleu entend explorer le fonctionnement global de la Wehrmacht face au spectre de la défaite. Il s’agit de comprendre les acteurs plutôt que raconter les événements. Pour ce faire, les forces armées allemandes sont étudiées au prisme de la bataille de Normandie à l’été 1944 : une confrontation qui a vu quelque 640 000 soldats du Reich s’opposer pendant douze semaines à près de 2 millions de combattants alliés.  Deux volets structurent le livre. Le premier consiste à appréhender la manière dont les stratèges allemands ont anticipé l’offensive alliée et y ont préparé leurs troupes. A cet égard, le Débarquement est analysé en fonction des réactions dans une situation d’extrême urgence. Comment réagissent les acteurs d’une chaîne de commandement face à un événement majeur aux contours mal définis, sur la base d’informations parfois erronées, souvent imprécises, toujours parcellaires ? Ceux qui commandent prennent-ils (ou ne prennent-ils pas) les bonnes décisions en temps et en heure ? Il apparaît ainsi que les premières contre-mesures allemandes furent loin d’être efficaces, faute de pouvoir localiser le point d’effort exact des Alliés.
Le second grand volet concerne les attitudes rencontrées au combat au sein d’une institution militaire évoluant ici dans le cadre de la dictature nazie. L’analyse des pertes (tués, blessés, malades et prisonniers de guerre) permet tout d’abord de déterminer le degré de consentement au sacrifice et de mesurer quelles sont les catégories de personnels qui, selon l’âge, le grade, la fonction et l’unité, portèrent le fardeau du combat. Ensuite elle permet de toucher du doigt l’intensité des combats au fil des semaines et de déterminer les points de rupture dans la combativité des troupes.
Sous couvert d'un sujet - la Wehrmacht - maint fois exploré, c'est donc une étude riche et originale que nous livre cet éminent specialiste de la Seconde Guerre mondiale. 
 


 
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EAN : 9782262097004
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 784
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782262097004
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 784
Format : 154 x 240 mm

Ils en parlent

"Un livre formidable"
Guillaume Malaurie / Paris Normandie
"C'est la grande réussite de Combattre en dictature que de renouveler notre perception de la Wehrmacht et d'une bataille moins "décisive" sur l'issue de guerre que sur le sort de l'Europe d'après-guerre"
Emmanuel Hecht / Le Figaro Magazine

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bobo1001 14/09/2023
    J'ai beaucoup aimé ce livre d'histoire très fouillé, qui analyse précisément la façon dont une armée comme la Wehrmacht a pu combattre les Alliés après le Débarquement. Qu'en était-il de son mental ? En quoi le fait de se battre au nom d'un régime totalitaire a-t-il joué ou pas ? Tout est ici passé au crible et l'on peut lire dans le livre des passages très fouillés sur le rôle des primes ou des décorations, sur la façon dont les soldats étaient soignés, sur la pression qu'ils subissaient. Combien par exemple d'exécutions, de désertions ? Les aspects essentiels du combat ne sont pas oubliés et le livre témoigne d'une manière forte du l'importance du caractère totalitaire pour les soldats, qui virent dans leur majorité jusqu'au bout Hitler comme un grand homme infaillible. Les bataillons les plus jeunes combattants à la fin de la guerre étaient aussi particulièrement endoctrinés. L'auteur témoigne de manière passionnante des faiblesses de cette armée sur le plan du renseignement, sur le plan aéronaval... S'il y eut duel sur terre, il n'y en eut guère en mer ou dans le ciel. Le livre rend justice aussi à une frange minoritaire de l'armée allemande qui eut le mérite et souvent le courage d'aller contre son camp en refusant le combat à mort ou en traitant correctement les prisonniers. Cela demeura un cas d'espère, car l'auteur montre bien que le combat entre dictature et démocratie oppose deux armées bien différentes. Une leçon qui vaut sans doute largement pour aujourd'hui... Pour ceux à qui ce pavé pourrait faire peur, je peux vraiment témoigner du fait qu'il est clair, accessible et toujours passionnant. Un historien (du CNRS quand même) que je suivrai avec intérêt. J'ai beaucoup aimé ce livre d'histoire très fouillé, qui analyse précisément la façon dont une armée comme la Wehrmacht a pu combattre les Alliés après le Débarquement. Qu'en était-il de son mental ? En quoi le fait de se battre au nom d'un régime totalitaire a-t-il joué ou pas ? Tout est ici passé au crible et l'on peut lire dans le livre des passages très fouillés sur le rôle des primes ou des décorations, sur la façon dont les soldats étaient soignés, sur la pression qu'ils subissaient. Combien par exemple d'exécutions, de désertions ? Les aspects essentiels du combat ne sont pas oubliés et le livre témoigne d'une manière forte du l'importance du caractère totalitaire pour les soldats, qui virent dans leur majorité jusqu'au bout Hitler comme un grand homme infaillible. Les bataillons les plus jeunes combattants à la fin de la guerre étaient aussi particulièrement endoctrinés. L'auteur témoigne de manière passionnante des faiblesses de cette armée sur le plan du renseignement, sur le plan aéronaval... S'il y eut duel sur terre, il n'y en eut guère en mer ou dans le ciel. Le livre rend justice aussi à une frange minoritaire de l'armée allemande qui eut...
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  • Frederic524 15/10/2022
    Un livre qui fait douloureusement écho à l’actualité avec le conflit russo-ukrainien. En effet, comment ne pas songer au mépris de la vie humaine, aux offensives vaines, aux échecs qui se multipliant fragilisent le dictateur. La radicalisation du régime nazi, suite à l’attentat du 20 juillet 1944, avec cette dérive de plus en plus mortifère, la psychose autodestructrice et totalement paranoïaque d’un Hitler sous l’emprise de psychotropes puissants, de cocaïne et autres substances, qui va sacrifier son armée, son peuple. La moitié des soldats allemands morts, durant la Seconde guerre mondiale, le seront lors des neuf derniers mois du conflit. Perdue depuis la cinglante défaite à Stalingrad de la VIème armée de Von Paulus entre fin 1942 et début 1943, la réponse du régime hitlérien est celle d’un Goebbels appelant à « la guerre totale » en février 1943, face à une salle pleine de nazis convaincu que le sort de la guerre peut encore évoluer dans le sens de l’Allemagne. A l’Est, les troupes allemandes subissent défaite sur défaite face au rouleau compresseur russe. L’offensive de la dernière chance au niveau du saillant de Koursk à l’été 1943, une opération totalement folle où l’adversaire soviétique connaissait les plans allemands et avait donc préparé ses différentes lignes de défense. Plus nombreux, mieux armés, bénéficiant de la puissance sans limite de leur artillerie et de leur aviation, les russes écrasent la Wehrmacht qui ne fera plus que subir, en mettant en place une défense élastique. En février 1944, c’est le chaudron de Tcherkassy, un autre Stalingrad avant l’assaut final déclenché à l’été 1944, l’opération Bagration qui consume les derniers carrés de soldats allemands. C’est à l’Est que l’Allemagne perdit la guerre. Néanmoins, nos mémoires ont retenu l’importance du débarquement alliées le 6 juin 1944 et de la bataille d’attrition qui en suivit dans le bocage normand durant douze semaines. « Combattre en dictature » n’est pas un énième livre sur la bataille de Normandie. Le but ici est de comprendre ce qui conditionna les soldats allemands à lutter de façon féroce face aux alliées. La bataille était perdu d’avance. 2 millions d’hommes côté allié, 640 000 hommes côté allemand, un avantage allié en matériel militaire absolument saisissant (blindés, artillerie, aviation, navires de guerre..). Jean Luc Leleu, historien au CNRS (Maison de la recherche en sciences humaines/université de Caen-Normandie) s’applique à déconstruire les légendes autour de cette bataille, le tout du côté allemand. Après la guerre, beaucoup d’officiers, de généraux ont falsifiés la réalité de la bataille en occultant leurs erreurs tactiques, leur peur d’Hitler et de ces moyens de coercition. La Wehrmacht a commis autant de crimes que la Waffen SS. Du simple soldat aux officiers, généraux, c’est tout l’organigramme nazi qui mena, en toute conscience des crimes de guerre. Une armée allemande aux unités disparates, cosmopolites, mal équipée, mal soignée, mal dirigée. Aucun soutien aérien, des renforts au compte goûte, un manque de munition et d’essence pour les blindés. Alors Jean-Luc Leleu pose la question de savoir pourquoi, malgré tous ses éléments relevés, l’armée allemande a tenté de résister durant douze semaines. Le moral, le sens du sacrifice (mythe ou réalité ?), l’impact de la propagande, le serment de fidélité à Hitler, l’obéissance forcenée cachant une réalité beaucoup plus complexe avec des unités entières se rendant, des généraux désobéissant discrètement aux ordres de tenir « jusqu’à la dernière cartouche » selon les mots du dictateur. Pour sauver ce qui pouvait encore l’être. Le rôle de la propagande, la croyance du simple soldat aux armes « magiques » comme les V1, V2, les avions à réaction, les nouveaux sous marins et blindés, qui pensaient-ils inverseraient le cours de la guerre. Des chimères, des mensonges d’un dictateur totalement coupé de la réalité, entouré d’une cours vaniteuse ne songeant qu’à être le premier « paladin » d’Hitler. « Combattre en dictature » analyse et décortique avec précision, acuité et une connaissance sans faille des archives allemandes, des interrogatoires des prisonniers allemands par les alliés. Tout ces éléments amènent à renverser les paradigmes, à revoir notre façon de penser la guerre au niveau du soldat. Loin des troupes fanatisés présentés par les actualités de la propagande de Goebbels, on retrouve énormément de combattants subissant jour après jour un conflit meurtrier, sans espoir de victoire, abandonné des hautes sphères du régime nazi. Une poignée de fanatiques nazis, souvent de très jeunes éléments entre 17 et 20 ans qui n’ont connu et vécu que sous le joug d’Hitler, se sacrifièrent, principalement dans des unités Waffen SS. Mais là encore, l’image d’Épinal du courage et du sacrifice au combat des unités blindées SS ou des unités d’élites parachutistes, des hommes ayant connu l’expérience du front de l’Est, n’est pas aussi massif et systématique que l’on a pu le penser. Les troubles psychiques, les maladies, l’hygiène, le manque de nourriture, l’absence de relève des troupes en première ligne, tous ces éléments se rajoutent à une défaite rendu inéluctable. Le lavage de cerveau, l’absurdité des consignes, la violence et la barbarie d’éléments de la Wehrmacht, de la SS à l’encontre des populations civiles, des résistants fusillés et torturés. On apprend aussi que les officiers allemands avaient pour ordre d’abattre les soldats abandonnant leurs positions. Une somme de plus de 780 pages sortie chez Perrin en août 2022. Si vous aimez l’histoire, tout particulièrement la Seconde guerre mondiale et la bataille de Normandie, ce livre de Jean-Luc Leleu vous permettra d’aborder sous un prisme différent, le vécu dans la bataille du soldat allemand. La démarche est novatrice et nécessite pour apprécier encore davantage et comprendre les nombreux éléments abordés, une connaissance plutôt consistante de la période.Un livre qui fait douloureusement écho à l’actualité avec le conflit russo-ukrainien. En effet, comment ne pas songer au mépris de la vie humaine, aux offensives vaines, aux échecs qui se multipliant fragilisent le dictateur. La radicalisation du régime nazi, suite à l’attentat du 20 juillet 1944, avec cette dérive de plus en plus mortifère, la psychose autodestructrice et totalement paranoïaque d’un Hitler sous l’emprise de psychotropes puissants, de cocaïne et autres substances, qui va sacrifier son armée, son peuple. La moitié des soldats allemands morts, durant la Seconde guerre mondiale, le seront lors des neuf derniers mois du conflit. Perdue depuis la cinglante défaite à Stalingrad de la VIème armée de Von Paulus entre fin 1942 et début 1943, la réponse du régime hitlérien est celle d’un Goebbels appelant à « la guerre totale » en février 1943, face à une salle pleine de nazis convaincu que le sort de la guerre peut encore évoluer dans le sens de l’Allemagne. A l’Est, les troupes allemandes subissent défaite sur défaite face au rouleau compresseur russe. L’offensive de la dernière chance au niveau du saillant de Koursk à l’été 1943, une opération totalement folle où l’adversaire soviétique connaissait les plans allemands...
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