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Confession d'un porte-drapeau déchu
Date de parution : 07/03/1996
Éditeurs :
Belfond

Confession d'un porte-drapeau déchu

Date de parution : 07/03/1996
Emigré à Paris, Kim s'adresse à son ami d'enfance, Arkadi.
Avant d'être séparés à l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de...
Emigré à Paris, Kim s'adresse à son ami d'enfance, Arkadi.
Avant d'être séparés à l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de Leningrad. Kim et Arkadi vivent des années heureuses. Tous deux pionniers dans un mouvement de jeunesse, ils marchent fièrement vers...
Emigré à Paris, Kim s'adresse à son ami d'enfance, Arkadi.
Avant d'être séparés à l'âge de quatorze ans, les deux garçons ont grandi ensemble dans un hameau communautaire, non loin de Leningrad. Kim et Arkadi vivent des années heureuses. Tous deux pionniers dans un mouvement de jeunesse, ils marchent fièrement vers l'horizon radieux que leur promettent les films de propagande, au rythme des chants qui célèbrent les héros de la guerre et la figure mythique du Travailleur.
Mais certains silences des parents sont lourds de sous-entendus. Peu à peu émerge en eux le sentiment qu'on les dupe. Et pour l'adulte aux yeux depuis longtemps dessillés, la nostalgie est double : à celle des scènes de l'enfance que la mémoire baigne d'une lumière neigeuse, vient s'ajouter celle, plus inattendue, de l'époque du mensonge et de l'aveuglement.
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EAN : 9782714434197
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 156
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782714434197
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 156
Format : 140 x 205 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lara000000000 23/02/2024
    un peu mitigée sur ce livre il donne tout de même un très bon aperçu de la vie à cette époque et à cet endroit, avec une enfance rythmée par le régime et les conditions de vie. Mais l'écriture destinée au meilleur ami d'enfance du narrateur instaure une distance que je n'ai pas réussie à dépasser totalement.
  • Biblioroz 18/01/2024
    Kim vit désormais à Paris et aujourd’hui, lui reviennent en mémoire les sons qu’il lançait de son clairon, la résonance des baguettes que son ami Arkadi faisait crépiter sur son tambour. Il se souvient de leurs marches d’été vers un « horizon radieux », ce qu’on leur promettait en tant que pionniers dans leur pays, la Russie. Il s’adresse alors à son ami, par delà le temps et la distance qui les ont séparés depuis l’âge de quatorze ans. À la périphérie de Leningrad, ils vivaient en communauté dans trois bâtisses formant un triangle et abritant en son centre une cour où, lors des soirées chaudes d’été, les travailleurs jouaient aux dominos. Les babouchkas jacassaient sur le banc tandis que des odeurs de cuisine, des chocs de vaisselle, filtraient des fenêtres grandes ouvertes. Il revient souvent sur les marches exaltées qui les occupaient chaque été, les chansons patriotiques aux pas cadencés proclamant le triomphe de leur nation. L’enfance filtrait les réalités et l’endoctrinement clarifiait l’horizon. Dans les souvenirs de Kim, l’auteur mêlent admirablement nostalgie heureuse d’instants partagés dans cette vie communautaire, moments d’amitié et de complicité et, le recul aidant, la vérité qui se cachait derrière cette « folie heureuse ». À cette époque, les deux enfants ne savaient pas. « Dans le bruissement du cuivre et le grognement doux du tambour nous crûmes discerner quelques vérités neuves qui n’avaient jamais visité nos jeunes têtes bien remplies de chansons sonores et de films héroïques. » Du passé des parents, il ne savait pas grand-chose, ses questions étaient gentiment esquivées. Pourtant il aurait aimé que son père parle de son passé, de ses moments au front pour le confronter aux récits et chansons pleines d’héroïsmes. Mais la réalité était tout autre, en témoigne son père ayant perdu ses jambes à la frontière germano-polonaise. Iacha, le père d’Arkadi, est un rescapé d’un camp de Pologne. Dans cette habitation communautaire, il se charge de transporter sur son dos le père de Kim, tous deux ne formant plus qu’un seul homme. Une fois, alors que Kim joue à la guerre avec ses camarades, il surprend un récit des deux rescapés de la guerre, glaçant d’horreur. Il voulait aussi connaître l’enfance de sa mère mais elle en disait si peu, des petites anecdotes étaient lâchées les soirs d’hiver alors que ses mains s’activaient à repasser un tas de linge glacé par l’air de la cour. Lorsque finalement, tardivement, les mères se livrent en évoquant un village sibérien et le siège de Leningrad, l’horreur glace de nouveau. Une très belle écriture, aux doux accents poétiques, donne à ce petit texte d’Andreï Makine toute l’émotion que l’on peut ressentir en songeant à son enfance, un temps que l’on pourrait qualifier d’insouciant. Puis viennent des évènements de la vie qui signent la fin de cette enfance et le regard adulte montre alors des vérités plus cruelles sur son pays. C’est une lecture douce et amère, laissant une empreinte mélancolique intense avec le regret d’avoir perdu cette joie enfantine. En grandissant, les deux jeunes garçons ne sont plus dupes de la ferveur idéologique et l’interrogation de Kim « Pourquoi ces marches et ces chants ?» obtient ici des réponses vibrantes. Le lien les unissant, ainsi que celui reliant leurs pères, m’ont également profondément émue. Kim vit désormais à Paris et aujourd’hui, lui reviennent en mémoire les sons qu’il lançait de son clairon, la résonance des baguettes que son ami Arkadi faisait crépiter sur son tambour. Il se souvient de leurs marches d’été vers un « horizon radieux », ce qu’on leur promettait en tant que pionniers dans leur pays, la Russie. Il s’adresse alors à son ami, par delà le temps et la distance qui les ont séparés depuis l’âge de quatorze ans. À la périphérie de Leningrad, ils vivaient en communauté dans trois bâtisses formant un triangle et abritant en son centre une cour où, lors des soirées chaudes d’été, les travailleurs jouaient aux dominos. Les babouchkas jacassaient sur le banc tandis que des odeurs de cuisine, des chocs de vaisselle, filtraient des fenêtres grandes ouvertes. Il revient souvent sur les marches exaltées qui les occupaient chaque été, les chansons patriotiques aux pas cadencés proclamant le triomphe de leur nation. L’enfance filtrait les réalités et l’endoctrinement clarifiait l’horizon. Dans les souvenirs de Kim, l’auteur mêlent admirablement nostalgie heureuse d’instants partagés dans cette vie communautaire, moments d’amitié et de complicité et, le recul aidant, la vérité qui se cachait derrière cette « folie heureuse ». À cette...
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  • Allantvers 25/12/2023
    Qu'ils étaient beaux les rêves de ces gamins soviétiques, innocents leur jeux et fières leurs certitudes... Avec son amertume et sa lucidité légendaire, Makine peint ici de nouveau les désillusions de citoyens nés ans la Grande Idée, biberonnés à ses mensonges et tombés dans l'envers du décor, violent et glauque. Du rouge flamboyant, l'étendard porté par le jeune narrateur vire au rouge sang, puis au gris.
  • alain15 23/01/2023
    J'ai toujours quelques difficultés sur les 4 ou 5 premières pages des romans d'Andréï MAKINE, mais passées ces quelques pages, quel plaisir. L'écriture est agréable, limpide et lumineuse. Le vocabulaire de MAKINE est à la fois simple et riche. C'est l'un de mes auteurs préféré.
  • christinebeausson 30/04/2020
    Entendre, comprendre de quoi on parle ... "si l'on pouvait gagner encore cinq petits degrés en hauteur, je suis sûr que la cargaison glisserait toute seule... oui, il a employé précisément ce mot, "cargaison". Il n'y avait aucune haine dans sa voix. Et c'était ça le plus terrifiant !" .... quand des corps entassés ne deviennent qu'une cargaison ! Entendre, découvrir de quoi on parle .... "cela, ce n'est qu'une première étincelle. L'Amérique va s'embraser toute entière ! Tu imagines, bientôt ça va s'appeler la république soviétique socialiste d'Amérique !" .... l'île pour l'instant n'était nommée que l'île de la liberté ! Entendre, comprendre ce qu'est une bagarre ... "c'était la haine de celui qui soudain voit dans l'autre, comme dans un miroir, l'impasse de sa propre vie." .... le mécanisme de la haine ! Quitter son ami, son compagnon quand on a quatorze ans ... et ne jamais le revoir alors peut être lui écrire une lettre qui devient alors un livre, ce livre que nous découvrons ensemble, le roman de l'apprentissage, de la construction de sa personnalité au travers de ce qu'ils ont vécu ensemble. Entendre, et enfin comprendre ces non dits, l'histoire que les parents ont voulu oublier, n'ont pas voulu se souvenir, n'ont pas voulu raconter à leurs enfants sur ce qu'ils ont vécu, le combat des pères, la confession des mères et enfin réussir et vouloir partager. Avec son ami, ce qu'ils ont fait de leur vie, et ne jamais oublier de dire, de raconter ... ne jamais se taire !Entendre, comprendre de quoi on parle ... "si l'on pouvait gagner encore cinq petits degrés en hauteur, je suis sûr que la cargaison glisserait toute seule... oui, il a employé précisément ce mot, "cargaison". Il n'y avait aucune haine dans sa voix. Et c'était ça le plus terrifiant !" .... quand des corps entassés ne deviennent qu'une cargaison ! Entendre, découvrir de quoi on parle .... "cela, ce n'est qu'une première étincelle. L'Amérique va s'embraser toute entière ! Tu imagines, bientôt ça va s'appeler la république soviétique socialiste d'Amérique !" .... l'île pour l'instant n'était nommée que l'île de la liberté ! Entendre, comprendre ce qu'est une bagarre ... "c'était la haine de celui qui soudain voit dans l'autre, comme dans un miroir, l'impasse de sa propre vie." .... le mécanisme de la haine ! Quitter son ami, son compagnon quand on a quatorze ans ... et ne jamais le revoir alors peut être lui écrire une lettre qui devient alors un livre, ce livre que nous découvrons ensemble, le roman de l'apprentissage, de la construction de sa personnalité au travers de ce qu'ils ont vécu ensemble. Entendre, et enfin comprendre ces non dits, l'histoire que les parents ont voulu oublier, n'ont pas voulu...
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