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Corps noirs et médecins blancs
La fabrique du préjugé racial, XIXe-XXe siècles
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 06/05/2021
Éditeurs :
La Découverte

Corps noirs et médecins blancs

La fabrique du préjugé racial, XIXe-XXe siècles

Collection : Sciences humaines
Date de parution : 06/05/2021
Pour lutter contre les stéréotypes racistes qui perdurent à l’égard des femmes et des hommes noirs dans la société française, il faut revenir à leurs origines. De la fin du... Pour lutter contre les stéréotypes racistes qui perdurent à l’égard des femmes et des hommes noirs dans la société française, il faut revenir à leurs origines. De la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe, la littérature médicale a élevé au rang de vérité scientifique les préjugés raciaux sur... Pour lutter contre les stéréotypes racistes qui perdurent à l’égard des femmes et des hommes noirs dans la société française, il faut revenir à leurs origines. De la fin du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe, la littérature médicale a élevé au rang de vérité scientifique les préjugés raciaux sur les corps noirs : infériorité intellectuelle, résistance physique, prédominance des émotions ou encore hypersexualité.
L’ouvrage de Delphine Peiretti-Courtis constitue une première enquête approfondie sur la façon dont fut traitée cette question dans les écrits spécialisés de la période : dictionnaires et traités médicaux, monographies sur les races humaines, rapports de missions coloniales. Elle documente ainsi l’apparition dans les sciences médicales françaises des théories raciales appliquées aux populations africaines, puis leur développement avant leur déclin. Elle éclaire les processus de racialisation du corps, du genre et de la sexualité des peuples d’Afrique. Dans une société où la science se substitue progressivement à la religion comme source du savoir, le schéma racialiste élaboré par les savants est ensuite conforté par le pouvoir politique pour servir le projet colonial : le corps devient un outil de la colonisation.
En mettant en lumière les mécanismes de formation des stéréotypes ainsi que leur contestation progressive, cet ouvrage permet de comprendre comment les préjugés sont devenus des « savoirs » scientifiques, ancrés durablement dans les esprits, même après leur invalidation complète.
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EAN : 9782348045011
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 354
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782348045011
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 354
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

En restant sur sa recherche, en produisant de nombreux documents, Delphine Peiretti-Courtis montre la construction du racisme médical. Elle parvient ainsi à faire comprendre comment un préjugé se banalise et quelquefois même sous la forme d’un inconscient collectif qui ressurgit parfois à la télévision, dans les réseaux sociaux et même dans les discours politiques.
Laurent Lemire / Livres Hebdo
Delphine Peiretti-Courtis s’engage, avec Corps noirs et médecins blancs, dans une archéologie minutieuse et documentée des préjugés raciaux. Elle montre comment, du XVIIIe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle, les scientifiques ont divisé l’humanité en races, les ont hiérarchisées, et ont essentialisé les populations noires. Une enquête qui permet de comprendre les ressorts de nombre de discriminations et de préjugés raciaux contemporains.
Séverine Kodjo-Grandvaux / Le Monde
C'est une somme, compilée et triée par Delphine Peiretti-Courtis, qui plonge le lecteur dans la dimension à la fois absurde et prosaïque de la raciologie française. 
Aurélia Michel / 20 & 21. Revue d'histoire

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • tristantristan 29/12/2021
    Il n'y a qu'une espèce humaine. Dans cet ouvrage, qui m'a semblé remarquable par sa qualité d'écriture et son style, l'auteur retrace l'historique de "la fabrique du préjugé racial aux XIXè et XXè siècles" (sous-titre du livre). Sans pédanterie et sans parti pris l'écrivain nous dévoile, de manière très documentée, comment, à partir de chaque élément du corps noir, les éminents médecins ont fabriqué le préjugé racial. Si je comprends qu'avec un sentiment de supériorité, le Blanc ait pu, en découvrant l'Afrique, considérer que ces corps différents, nus ou très dénudés, ces gens qui vivaient si différemment d'eux formaient une autre race, il m'est difficilement concevable que pendant près de deux siècles les médecins aient entretenu ce phantasme. Ce n'est pas pardonnable à mon sens. Et pas davantage le fait qu'ils se soient tous dressés pour servir de caution aux Gouvernements, eux-mêmes valets du Capital pour justifier de la politique voulue par ce dernier pour sortir de sa énième crise: la grande dépression post 1870). En l'occurrence, il s'agissait de servir de caution au colonialisme conçu pour exploiter le sous-sol africain et déverser le surplus de la production industrielle. Mais, qui donc a dit: "On ne change pas une équipe qui a fait ses preuves?" Il n'y a qu'une espèce humaine. Dans cet ouvrage, qui m'a semblé remarquable par sa qualité d'écriture et son style, l'auteur retrace l'historique de "la fabrique du préjugé racial aux XIXè et XXè siècles" (sous-titre du livre). Sans pédanterie et sans parti pris l'écrivain nous dévoile, de manière très documentée, comment, à partir de chaque élément du corps noir, les éminents médecins ont fabriqué le préjugé racial. Si je comprends qu'avec un sentiment de supériorité, le Blanc ait pu, en découvrant l'Afrique, considérer que ces corps différents, nus ou très dénudés, ces gens qui vivaient si différemment d'eux formaient une autre race, il m'est difficilement concevable que pendant près de deux siècles les médecins aient entretenu ce phantasme. Ce n'est pas pardonnable à mon sens. Et pas davantage le fait qu'ils se soient tous dressés pour servir de caution aux Gouvernements, eux-mêmes valets du Capital pour justifier de la politique voulue par ce dernier pour sortir de sa énième crise: la grande dépression post 1870). En l'occurrence, il s'agissait de servir de caution au colonialisme conçu pour exploiter le sous-sol africain et déverser le surplus de la production industrielle. Mais, qui donc a dit: "On ne change pas une équipe qui a fait...
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