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Dans la gueule de la bête
Date de parution : 06/02/2014
Éditeurs :
Robert Laffont

Dans la gueule de la bête

Date de parution : 06/02/2014

« Il n’est nullement nécessaire d’avoir un cœur mauvais pour causer de grands maux. »
 Hannah Arendt

Qu’est-ce qu’elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l’abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes soeurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être... Qu’est-ce qu’elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l’abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes soeurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si elle ne s’appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n’était pas juive, la fillette pourrait voir... Qu’est-ce qu’elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l’abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes soeurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si elle ne s’appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n’était pas juive, la fillette pourrait voir ses parents autrement qu’en catimini…
Le peuple de Liège a beau renâcler devant la rigueur des lois antijuives, les rues de la ville, hérissées de chausse-trapes, n’en demeurent pas moins dangereuses. Un homme, en particulier, informateur zélé de l’occupant allemand hantant les bas-fonds de la cité, exilerait volontiers les parents d’Hanna vers des cieux moins cléments. Mais la trahison ne vient pas toujours du camp que l’on croit.

Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Inspiré de faits réels, Dans la gueule de la bête saisit toutes les nuances de l’âme humaine, tour à tour sombre et généreuse, et invite chaque lecteur à se demander : « Et moi, qu’aurais-je fait pendant la guerre ? »
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EAN : 9782221140918
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 312
Format : 1 x 215 mm
EAN : 9782221140918
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 312
Format : 1 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • vero95270 18/11/2021
    Un très beau roman sur la résistance, la collaboration tournant autour de deux femmes juives. Un descriptif du meilleur et du pire de l’humain, sans concession. L’auteur dénonce avec une plume acérée , les chapitres se succèdent sans temps mort et d’un seul coup : c’est la fin sans épilogue, lapidaire le laissant sur la faim. Bien joué
  • Papou64 09/06/2021
    À Liège, pendant la dernière guerre. Il y a les juifs qui se cachent, les collabos qui dénoncent, et surtout une foule de gens tout simples mais qui peuvent poser de petits gestes héroïques qui sauvent, ou du moins qui rendent foi en l'humanité. Mais personne n'est tout noir ou tout blanc, chaque personnage est nuancé. Pas de manichéisme, donc. J'ai trouvé cependant les personnages un peu minces, malgré leurs nuances. Ceci dit, c'est très bien écrit, très bien construit.
  • saigneurdeguerre 30/07/2020
    Liège pendant l’occupation nazie. Orphelinat des Sœurs de la Miséricorde. Printemps 1943. Annette, 4 ou 5 ans est dans la cour où jouent une dizaine d’enfants du même âge. Annette ne joue pas. Annette pleure contre la poitrine de sœur Thérèse. Sœur Thérèse la sœur jeune, douce et tellement gentille ! La mère supérieure vient la chercher pour qu’elle se fasse belle. Elle a de la visite. Une femme l’attend. L’enfant se précipite dans ses bras en criant « Maman ! ». Un homme entre dans la pièce à son tour. « Papa ! » Pourtant, nous sommes bien dans un orphelinat… La religieuse qui tient le rôle de portière s’étonne. Le jour des visites, c’est le dimanche dans l’après-midi. Il y a toujours des gens qui viennent rendre visite aux orphelins et qui parfois les emmènent en balade… Mais nous ne sommes pas dimanche ! Nous sommes mercredi… Critique : Armel Job s’intéresse dans ce roman à un sujet déjà mille fois traité, le sort des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Il ne bâtit pas son récit sur du sable ! Il part d’une histoire vraie qu’il situe à Liège. La rudesse de l’époque n’empêche pas certaines personnes de faire preuve de bonté, là où d’autres révèlent des penchants bien plus sombres de leur personnalité. Entre ceux qui prennent des risques et les collabos, il y a la foule de tous ceux qui ne tiennent à s’impliquer ni d’un côté ni de l’autre… On n’est jamais trop prudent ! Armel Job a le sens de la formule : « Qu’est-ce que ce monde où des gens s’acharnent à exterminer des êtres dont ils ne savent rien, que d’autres, qui n’en savent pas davantage, sont prêts à sauver au prix de leur vie ? » L’auteur pénètre dans toutes les têtes, y compris les plus nauséabondes : « En fait, ils s’entre-haïssent tous. Ce qui leur permet de supporter leur propre crapulerie, c’est qu’ils la trouvent encore pire chez les autres. » Mais Armel Job est très fort pour brouiller les pistes ! Il pourrait même nous amener à compatir sur le sort de certaines crapules à qui dame nature n’a pas fait de cadeau. Et les gentils dans tout ça ? Même si le fond est bon, face à des choix cornéliens, il arrive qu’ils prennent la mauvaise décision… Mais quel qu’eut été leur choix, il eut été mauvais… Liège pendant l’occupation nazie. Orphelinat des Sœurs de la Miséricorde. Printemps 1943. Annette, 4 ou 5 ans est dans la cour où jouent une dizaine d’enfants du même âge. Annette ne joue pas. Annette pleure contre la poitrine de sœur Thérèse. Sœur Thérèse la sœur jeune, douce et tellement gentille ! La mère supérieure vient la chercher pour qu’elle se fasse belle. Elle a de la visite. Une femme l’attend. L’enfant se précipite dans ses bras en criant « Maman ! ». Un homme entre dans la pièce à son tour. « Papa ! » Pourtant, nous sommes bien dans un orphelinat… La religieuse qui tient le rôle de portière s’étonne. Le jour des visites, c’est le dimanche dans l’après-midi. Il y a toujours des gens qui viennent rendre visite aux orphelins et qui parfois les emmènent en balade… Mais nous ne sommes pas dimanche ! Nous sommes mercredi… Critique : Armel Job s’intéresse dans ce roman à un sujet déjà mille fois traité, le sort des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Il ne bâtit pas son récit sur du sable ! Il part d’une histoire vraie qu’il situe à Liège. La rudesse de l’époque n’empêche pas certaines personnes de faire preuve de bonté,...
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  • SergeTailler 07/06/2020
    Magnifique récit. Du Armel Job pur jus.
  • Apikrus 17/05/2020
    En 1943, dans un orphelinat belge, la petite Annette reçoit la visite de son parrain et de sa marraine. Le lecteur découvre rapidement que la fillette s'appelle en réalité Hannah, et que ses visiteurs sont ses parents, juifs eux-aussi. A cette époque, les SS offraient des primes à ceux qui permettaient la capture de Juifs. Pour certains la tentation est forte, d'autant qu'avec un peu de mauvaise foi ("qualité" fort répandue dans le genre humain), il restait possible de croire que les Juifs étaient simplement expédiés vers d'autres contrées où ils pourraient vivre entre eux. Le mutisme du Vatican concernant la Shoah n'empêcha pas quelques catholiques de pays occupés par les nazis de protéger des Juifs d'une mort certaine, au péril de leur propre vie. C'est ce que met remarquablement bien en scène Armel Job dans ce roman historique. Il le fait sans manichéisme outrancier ; il y a certes des héros et de parfait salauds dans ce livre, mais les motivations des premiers ne sont pas toujours exceptionnellement désintéressées, et nous rencontrons aussi des personnes 'ordinaires' amenées à choisir entre deux maux ou manquant simplement de courage. Parmi les nombreux romans sur la Shoah, celui-ci se distingue par un savant dosage entre une contextualisation historique réussie et des analyses psychologiques fines. J'en recommande vivement la lecture. En 1943, dans un orphelinat belge, la petite Annette reçoit la visite de son parrain et de sa marraine. Le lecteur découvre rapidement que la fillette s'appelle en réalité Hannah, et que ses visiteurs sont ses parents, juifs eux-aussi. A cette époque, les SS offraient des primes à ceux qui permettaient la capture de Juifs. Pour certains la tentation est forte, d'autant qu'avec un peu de mauvaise foi ("qualité" fort répandue dans le genre humain), il restait possible de croire que les Juifs étaient simplement expédiés vers d'autres contrées où ils pourraient vivre entre eux. Le mutisme du Vatican concernant la Shoah n'empêcha pas quelques catholiques de pays occupés par les nazis de protéger des Juifs d'une mort certaine, au péril de leur propre vie. C'est ce que met remarquablement bien en scène Armel Job dans ce roman historique. Il le fait sans manichéisme outrancier ; il y a certes des héros et de parfait salauds dans ce livre, mais les motivations des premiers ne sont pas toujours exceptionnellement désintéressées, et nous rencontrons aussi des personnes 'ordinaires' amenées à choisir entre deux maux ou manquant simplement de courage. Parmi les nombreux romans sur la Shoah, celui-ci se distingue par un...
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