« Charles de Gaulle s'est toujours méfié des élites. En même temps, il en
était. Issu par son père de la petite noblesse de robe, saint-cyrien, tôt mêlé à
la politique, il les connaît par coeur. Il les connaît si bien qu'il les tient à
distance quand il ne les méprise pas. Quitte à faire appel à elles, à leurs
compétences, quand c'est nécessaire, au service de la France, son seul dessein.
C'est ce rapport complexe, dialectique, du grand homme aux corps intermédiaires
qu'explore De Gaulle et les élites. Fruit d'un colloque organisé en novembre
2007 à l'Assemblée nationale par la Fondation Charles-de-Gaulle, l'ouvrage cerne
intelligemment le sujet. L'intransigeance altière de l'homme d'un côté. Son
empreinte de l'autre, sur les années 1940 et les "trente glorieuses".
»
LE MONDE
« Le grand intérêt de ce livre, composé
des contributions de vingt et un universitaires, sous la houlette de Serge
Berstein, Pierre Birnbaum et Jean-Pierre Rioux, est de faire le point sur les
rapports difficiles, parfois utopiques, souvent conflictuels que De Gaulle a
entretenus avec les élites - militaires, administratives, politiques,
intellectuelles, économiques - tout au long de son parcours. De Gaulle, souvent
suspecté, et pas forcement à tort, d'avoir eu une vision un peu trop
verticale du fonctionnement de l'Etat, avait néanmoins une conception cohérente
de la primauté à accorder à l'intérêt général. À l'heure où les questions
économiques semblent tout régenter, où la crise rappelle combien l'économie
financière tient peu compte de l'économie réelle, on lira avec grand intérêt, et
même le sourire aux lèvres, les chapitres consacrés à la façon dont l'homme du
18 juin fustigeait les "intérêts particuliers" - expression qui dans sa bouche,
traduisait une méfiance instinctive. »
TÉLÉRAMA
«
L'étude plurielle, nuancée et parfaitement étayée que présente ce très solide
ouvrage, offre, il faut le souligner, toutes les garanties de l'objectivité.
Elle décrit fort bien la complexité de la relation difficile, faite de rancoeurs
et de bouderies mais aussi d'accommodements raisonnables, qui durant un quart de
siècle marqua, en arrière-plan du combat politique, le fonctionnement de
l'appareil institutionnel français. »
LE BULLETIN DES
LETTRES
« L'intérêt des textes rassemblés est d'éclairer et
approfondir deux questions. La première tient à de Gaulle lui-même et aux
rapports qu'il a voulu (et pu) entretenir avec la société française. La seconde
porte sur la nature et le rôle de l'État sous la V° République gaullienne et,
par différence, sur les évolutions intervenus depuis.
»
L'OURS