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De la Haine du Juif
Date de parution : 21/10/2021
Éditeurs :
Bouquins

De la Haine du Juif

Date de parution : 21/10/2021
Pascal Ory s’interroge en historien sur les origines et la persistance de l’antisémitisme, dans un essai utile et percutant appelé à faire débat face à la montée de l’islamo-gauchisme. 
C’est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l’ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on...
C’est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l’ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n’y fait pas l’objet d’une attention particulière.
Acte 1 : Si le monothéisme juif n’était pas un...
C’est une tragédie en trois actes, avec un prologue.
Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l’ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n’y fait pas l’objet d’une attention particulière.
Acte 1 : Si le monothéisme juif n’était pas un problème pour les polythéistes, le judaïsme, lui, est un problème pour les chrétiens – donc, dans la foulée, pour les musulmans – : le peuple élu refuse obstinément de reconnaître ici son sauveur, là son prophète. Mauvais exemple.
Acte 2 : Lorsque l’Occident va commencer à s’éloigner de l’hégémonie chrétienne, cela fait déjà mille cinq cents ans qu’il y a une supposée « question juive ». Ça laisse des traces, que le monde moderne ne pourra jamais effacer, surtout quand une certaine science invente la « race », quand un certain athéisme invente l’« antisémitisme ».
Acte 3 : À peine, avec la défaite d’Hitler, cette haine-là a-t-elle été anéantie que la naissance de l’État d’Israël en allume une troisième, « antisioniste », géopolitique, qu’on peut instrumentaliser à loisir, et qui n’a aucune (dé)raison de s’éteindre.
Et voilà pourquoi la judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps, mais prend date pour être éternelle.
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EAN : 9782382920589
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 162
Format : 130 x 200 mm
EAN : 9782382920589
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 162
Format : 130 x 200 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • jmarcio 03/05/2022
    Pascal Ory n'est pas juif, il est un "goy", comme moi. Ce livre fait partie des exceptions (un peu quand même) : la plupart des livres traitant ce sujet ont été écrits par des juifs, comme s'ils étaient les seuls concernés et vraiment intéressés. Cela nous concerne tous. C'est très bien que ce sujet soit traité aussi par des goys. Si j'ai bien compris, le fils aîné de Pascal Ory est juif. Donc, il est, ou a été, marié à une juive. Mais ça ne suffit probablement pas. Il peut s'intéresser en tant qu'historien mais il y a peut-être plus. J'ai un certain nombre d'amis juifs, au travail et dans ma vie privée et j'ai une sympathie certaine envers eux et envers les juifs en général. Donc, j'essaye de comprendre ceci, un sujet de société dont on parle beaucoup mais beaucoup ne connaissent pas tout. A noter que Pascal Ory a été le directeur de thèse de Laurent Joly, un historien spécialiste de l'antisémitisme, qui a publié plusieurs livres sur le régime de Vichy et les Juifs. L'auteur nous rappelle la différence entre antijudaisme et antisémitisme, le premier a une raison religieuse (de droite) et l'autre une raison raciste (de gauche). Si j'essaye de résumer en peu de lignes le contenu du livre, dont l'auteur le classe comme un "essai"... En fait, la haine du juif a commencé depuis très très longtemps. Et pendant longtemps, la raison était surtout religieuse : les religions monothéistes : le christianisme et l'Islam. Pascal Ory n'en parle pas, mais il est curieux de voir que pendant une certaine période tout au début de l'Islam, il y a eu une cohabitation pacifique entre les juifs et musulmans. Patrick Boucheron en parle dans un des épisodes de la série "Quand l'histoire fait dates", sur Arte. Ce qui est à retenir est que les raisons de la haine du juif évolue avec le temps : si elle était au départ surtout liée à la religion, dans nos jours elle est d'une part raciste et d'autre part beaucoup, et surtout, entretenue par les antisionistes - le problème israélo-palestinien. Ce problème est très complexe, et traité avec une extrême naïveté par ceux qui défendent les palestiniens et qui considèrent Israël comme des méchants. Cette haine commence par Hassan el-Bannah (grand oncle de Tariq Ramadan), fondateur des Frêres Musulmans, puis avec le grand mufti palestinien Hadj Amin al-Husseini, qui a soutenu l'action de Hitler dans la Shoah (Yasser Arafat revendique être son petit-neveu). Pascal Ory parle de al-Husseini mais pas de el-Bannah dans son livre. Des organisations comme le Hamas, entre autres, ne cherchent pas la paix avec Israël mais la destruction de ce pays : c'est dans leurs statuts. Du coup, j'ai appris que la thèse de doctorat (1982) de Mahmoud Abbas (The Connection between the Nazis and the Leaders of the Zionist Movement 1933–1945) soutenait l'idée comme quoi, pendant la deuxième guerre, les juifs ne cherchaient pas sauver les juifs assassinées puisque, selon lui, plus grand serait le nombre de morts, plus grande serait la compensation après la guerre (p. 129). Cette information ainsi que le négationnisme de la Shoah et ses déclarations antisémites sont aussi détaillées dans sa page Wikipédia. Pascal est, finalement, assez pessimiste sur la haine du juif. Pour lui, il y en a qui trouveront toujours des excuses pour haïr les juifs : "Pour qu'il en fût autrement, il eût fallu une autre histoire, autrement dit une autre humanité." (p. 144). Sur le conflit israélo-palestinien, Amos Oz, dans Chers fanatiques : Trois réflexions, estime que ce conflit ne pourra être réglé que si chacune des parties cède partiellement. Il n'y a pas que des fanatiques, mais il en voit des deux côtés. Il ne faut pas être ni naïf ni fanatique. Une autre discussion intéressante sur la haine du juif est le livre de Pierre Birnbaum, Les larmes de l'histoire, où il commente et conteste les thèses de Salo Baron comme quoi les juifs ont eu des périodes plus calmes. Ce livre parle un peu des périodes plus lointaines et se concentre surtout sur la vingtième siècle aux États Unis, après la migration des juifs des pays de l'Est fuyant les pogromes, démontrant qu'il y a toujours eu des tensions plus ou moins fortes. Pascal Ory n'est pas juif, il est un "goy", comme moi. Ce livre fait partie des exceptions (un peu quand même) : la plupart des livres traitant ce sujet ont été écrits par des juifs, comme s'ils étaient les seuls concernés et vraiment intéressés. Cela nous concerne tous. C'est très bien que ce sujet soit traité aussi par des goys. Si j'ai bien compris, le fils aîné de Pascal Ory est juif. Donc, il est, ou a été, marié à une juive. Mais ça ne suffit probablement pas. Il peut s'intéresser en tant qu'historien mais il y a peut-être plus. J'ai un certain nombre d'amis juifs, au travail et dans ma vie privée et j'ai une sympathie certaine envers eux et envers les juifs en général. Donc, j'essaye de comprendre ceci, un sujet de société dont on parle beaucoup mais beaucoup ne connaissent pas tout. A noter que Pascal Ory a été le directeur de thèse de Laurent Joly, un historien spécialiste de l'antisémitisme, qui a publié plusieurs livres sur le régime de Vichy et les Juifs. L'auteur nous rappelle la différence entre antijudaisme et antisémitisme, le premier a une raison religieuse (de droite) et l'autre une raison raciste (de gauche). Si j'essaye de...
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  • Bigmammy 13/12/2021
    Dernier des livres de l'historien Pascal Ory, le premier qui paraît avec sa nouvelle dignité de membre de l'Académie française. Dans le prolongement de son ouvrage « Qu'est-ce qu'une Nation ? », voici une démonstration dense des origines et des principales motivations de la haine persistante contre les Juifs. N'en déplaise à Jean-Paul Sartre, il n'y a pas de question juive, mais une question antijuive. Et c'est une question qui se pose aux non-juifs, les goys, comme l'auteur, comme moi. Pourquoi l'Homme a posé la question dans l'Histoire, depuis quand et pourquoi, et surtout pourquoi encore aujourd'hui, et pourquoi elle se posera à jamais. La démonstration est aussi cruelle qu'éclairante. Le mot antisémitisme est né sous la plume d'un philologue autrichien en 1860 puis repris en 1879 par Wilhelm Marr, un Allemand. Il convient de souligner que la philologie est une spécialité germanique, dont l'une des catégories est le langage « sémitique ». En découle une perspective culturelle visant la bipolarité Aryens / Sémites. L'auteur préfère user du terme de judéophobie. Il en retrace l'histoire, celle des exclusions entre communautés : Grecs, Egyptiens, Romains, Chrétiens. Un panorama des haines : monothéiste, athée, mondialisée … Après le choc de la Shoah, la situation des Juifs ne fut jamais aussi favorable que pendant les trente années qui la suivirent. Pour la première fois depuis la chute du Second Temple, un Etat put se revendiquer du peuple juif. Un consensus s'impose alors parmi les instances intellectuelles et politiques d'Occident autour de la délégitimation de toutes les formes de judéophobie. Sauf en Union Soviétique Si la judéophobie est née avec le christianisme, elle est donc « de droite », mais l'antisémitisme d'aujourd'hui vient de « la gauche », parmi ceux qui se considèrent comme exploités, humiliés, menacés : du ressentiment naît la xénophobie – un sondage de 2019 révèle que 44% des sympathisants des Gilets jaunes adhéraient à la thèse d'un complot sioniste mondial, contre 22% (quand même !) dans la population française. Le phénomène se développe avec l'essor des idéologies et mythologies marginales et complotistes. L'effondrement du modèle marxiste et la droitisation continue de la société israélienne, substitue pour certains intellectuels de gauche militants le concept de « classe » à celui de « race ». le prolétaire est devenu l'immigré, et une partie de la gauche radicale est accueillante à la problématique de la traditionnelle judéophobie du XIXème siècle, sous couvert désormais d'antisionisme. La conclusion de cet essai historique est tragique. La judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps mais prend date pour être éternelle.Dernier des livres de l'historien Pascal Ory, le premier qui paraît avec sa nouvelle dignité de membre de l'Académie française. Dans le prolongement de son ouvrage « Qu'est-ce qu'une Nation ? », voici une démonstration dense des origines et des principales motivations de la haine persistante contre les Juifs. N'en déplaise à Jean-Paul Sartre, il n'y a pas de question juive, mais une question antijuive. Et c'est une question qui se pose aux non-juifs, les goys, comme l'auteur, comme moi. Pourquoi l'Homme a posé la question dans l'Histoire, depuis quand et pourquoi, et surtout pourquoi encore aujourd'hui, et pourquoi elle se posera à jamais. La démonstration est aussi cruelle qu'éclairante. Le mot antisémitisme est né sous la plume d'un philologue autrichien en 1860 puis repris en 1879 par Wilhelm Marr, un Allemand. Il convient de souligner que la philologie est une spécialité germanique, dont l'une des catégories est le langage « sémitique ». En découle une perspective culturelle visant la bipolarité Aryens / Sémites. L'auteur préfère user du terme de judéophobie. Il en retrace l'histoire, celle des exclusions entre communautés : Grecs, Egyptiens, Romains, Chrétiens. Un panorama des haines : monothéiste, athée, mondialisée … Après le choc de la Shoah, la situation des...
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