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Devenir révolutionnaire
Sociologie de l'engagement autonome
Collection : Sciences humaines
Date de parution : 07/04/2022
Éditeurs :
La Découverte

Devenir révolutionnaire

Sociologie de l'engagement autonome

Collection : Sciences humaines
Date de parution : 07/04/2022
Composé de quelques milliers de personnes en France, le milieu autonome rassemble des groupes aux pratiques diverses et aux influences idéologiques hétérogènes, dont les « zadistes » et le «... Composé de quelques milliers de personnes en France, le milieu autonome rassemble des groupes aux pratiques diverses et aux influences idéologiques hétérogènes, dont les « zadistes » et le « black-bloc » ne sont que les fractions les plus médiatisées. Parfois désigné sous les catégories d’« ultragauche » ou de... Composé de quelques milliers de personnes en France, le milieu autonome rassemble des groupes aux pratiques diverses et aux influences idéologiques hétérogènes, dont les « zadistes » et le « black-bloc » ne sont que les fractions les plus médiatisées. Parfois désigné sous les catégories d’« ultragauche » ou de « mouvance anarcho-autonome », fédéré autour d’une critique anticapitaliste et antiétatique, ce microcosme politique reste, en dépit d’une visibilité accrue dans les mouvements sociaux, difficilement accessible. Qui sont ces activistes ? Que pensent-ils ? Comment se sont constituées leurs dispositions à l’action contestataire ? Quels sont leurs parcours et leurs motivations ?
À partir d’une vingtaine de récits de vie, cet ouvrage invite le lecteur à se plonger dans un jeu de piste qui, depuis la petite enfance des militants jusqu’à aujourd’hui, cherche à comprendre la genèse de leurs révoltes, les formes de leur socialisation politique et les ressorts de leurs engagements, pour répondre à une question à la fois simple et ambitieuse : comment devient-on révolutionnaire ?
Se dessinent ainsi, au fil des pages, des propriétés, des expériences et des trajectoires communes qui donnent à voir, loin des fantasmes que suscite le lexique de la radicalité, la fabrique des militants autonomes. Car on ne conteste l’ordre social ni par hasard ni sous le coup d’une illumination politique. Ici comme ailleurs, les individus agissent autant qu’ils sont agis. Et c’est précisément ce qui les pousse à agir dont ce livre entend rendre compte.
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EAN : 9782348066719
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782348066719
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 224
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

Dans une enquête ethnographique, Colin Robineau rend compte des trajectoires biographiques d’un groupe d’autonomes. Loin des clichés, il porte un regard nuancé sur cette «bohème politique» aux idéaux libertaires, mais ultra-codifiée.
Mathieu Dejan / Mediapart
Le travail de Colin Robineau permet donc de préciser avec clarté des modalités de socialisation politique radicale peu explorées des sciences sociales, grâce à une étude fine de cas singuliers, mettant au jour le caractère ambivalent du milieu autonome qui alimente sa propre critique interne en fournissant aux individus des outils réflexifs et intellectuels.
Julie Adams / Revue Lectures
Devenir révolutionnaire offre un portrait de groupe de militants vivant et réussi ainsi qu’une perspective plus large sur l’entrée dans l’engagement politique.
Benjamin Caraco / Nonfiction

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Upsilonn 28/04/2022
    C’est en novice que j’ai abordé Devenir révolutionnaire. Mes bases en sociologie sont fragiles, je n’ai toujours pas lu Bourdieu et beaucoup de concepts me sont mal connus. Malgré ces lacunes, cet essai m’a semblé accessible et ne m'a pas posé de grosse difficulté de compréhension. Le propos de l’auteur y est clair, rarement jargonneux, et les concepts convoqués le sont de telle sorte qu’on s’y retrouve sans souci. J’avais un intérêt pour le sujet, pour avoir entendu parler du mouvement autonome sans bien savoir ce que ça recouvrait, et j’étais aussi curieuse voire perplexe devant la couverture médiatique de certaines expressions de ce mouvement. Merci à NetGalley et aux éditions La Découverte de m’avoir donné l’opportunité de me pencher sur les origines de cette forme d’engagement politique. Pour remonter à ces origines, le sociologue part des récits de militant-e-s rencontré-e-s à la Kuizine, un squat autonome de l’est parisien. A travers les entretiens menés, l’essai retrace leur trajectoire, de leur enfance jusqu’à leur vie actuelle. L’étude de leur « sociogenèse » tend à relever dans l’enfance, la famille, la scolarité et le début de la vie d’adulte de ces différents individus ce qui a pu déterminer les formes de leur engagement. Avant d’aborder le parcours des militant-e-s à proprement parler, C. Robineau offre une définition du mouvement autonome en rappelant son historique en France, en Italie et en Allemagne. Cet historique m’a permis de rentrer plus facilement dans la lecture, en me donnant les bases qui me manquaient. La progression de l’essai est ensuite logique et facile à suivre, puisqu’elle suit les militant-e-s depuis le cadre familial jusqu’à l’heure aujourd’hui. Par moments, je me suis laissée porter en lisant les témoignages, le sociologue s’effaçant au profit du discours des enquêté-e-s. Dans ces récits de vie rapportés, on suit le cheminement et les déductions sans peine et sans qu’ils semblent forcés pour coller à une hypothèse de départ. J’ai terminé cette lecture en ayant le sentiment d’avoir appris pas mal de choses sans pour autant avoir la tête farcie d’informations. Apprendre à connaître les enquêté-e-s et leurs parcours m’a permis de démystifier l’image des militant-e-s autonomes que les média en donnent. Ce qui m’a semblé intéressant aussi, c’est la façon dont le sociologue s’est visiblement fait une place parmi les militant-e-s autonomes pour recueillir une parole authentique. En s’y intégrant, et sans pour autant le dépeindre comme idéal, C. Robineau suscite la curiosité pour ce milieu et cette forme d’enragement total. Je recommande cet essai pour les personnes qui, comme moi, auraient un intérêt un peu timide pour la question. J’ai conscience que je manque d’outils pour en avoir une lecture aussi riche que des féru-e-s de sociologie pourraient en avoir, mais à mon échelle, c’était une lecture enrichissante. Je compte bien sur les sources très documentées de cet essai pour creuser davantage le sujet à l’avenir.C’est en novice que j’ai abordé Devenir révolutionnaire. Mes bases en sociologie sont fragiles, je n’ai toujours pas lu Bourdieu et beaucoup de concepts me sont mal connus. Malgré ces lacunes, cet essai m’a semblé accessible et ne m'a pas posé de grosse difficulté de compréhension. Le propos de l’auteur y est clair, rarement jargonneux, et les concepts convoqués le sont de telle sorte qu’on s’y retrouve sans souci. J’avais un intérêt pour le sujet, pour avoir entendu parler du mouvement autonome sans bien savoir ce que ça recouvrait, et j’étais aussi curieuse voire perplexe devant la couverture médiatique de certaines expressions de ce mouvement. Merci à NetGalley et aux éditions La Découverte de m’avoir donné l’opportunité de me pencher sur les origines de cette forme d’engagement politique. Pour remonter à ces origines, le sociologue part des récits de militant-e-s rencontré-e-s à la Kuizine, un squat autonome de l’est parisien. A travers les entretiens menés, l’essai retrace leur trajectoire, de leur enfance jusqu’à leur vie actuelle. L’étude de leur « sociogenèse » tend à relever dans l’enfance, la famille, la scolarité et le début de la vie d’adulte de ces différents individus ce qui a pu déterminer les formes de leur engagement....
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  • marcbali 27/04/2022
    Aujourd’hui je vais évoquer Devenir révolutionnaire essai sociologique de Colin Robineau. Le sous-titre est Sociologie de l’engagement autonome. L’auteur a exploré le milieu autonome français qui regroupe quelques milliers de personnes. Devenir révolutionnaire ce sont une vingtaine d’histoires de vie rassemblées, des parcours individuels qui par le truchement de la sociologie deviennent paradigmatiques. L’auteur a mené son enquête principalement de 2013 à 2015 au sein de La Kuizine, un groupement associatif aux marges du milieu autonome d’ultra-gauche sis dans le vingtième arrondissement de Paris. Le sociologue explique sa méthode d’enquête et indique que le temps long est nécessaire pour établir une certaine confiance et pénétrer ces milieux assez fermés et hostiles aux recherches sociologiques. Son travail est passionnant, les entretiens réalisés permettent de recomposer des parcours de vie et de mettre en exergue des sortes d’invariants explicatifs. L’ouvrage est divisé en deux parties : les origines de la révolte et l’engagement. Cette approche bio-chronologique est très pertinente. Colin Robineau s’intéresse d’abord à l’histoire familiale de ses sujets et met l’accent sur les processus de socialisation, d’abord au sein de la famille proche et élargie puis à l’école et au collège. Il est très intéressant de constater les ressemblances sociologiques de la plupart de ces militants d’âge différents mais aux origines assez proches dans l’ensemble. L’importance de l’imprégnation familiale est incontestable, on pourrait dire que n’importe qui ne devient pas révolutionnaire, un terreau favorable doit être présent. Le rôle de la petite enfance et de l’entourage familial scolaire et amical est indéniable. Sur ces bases et au gré de rencontres et d’événements sociaux (grèves, manifestations contre certains projets emblématiques) l’amorce se développe et les protagonistes s’engagent. C’est souvent au lycée ou à la fac que le processus s’enclenche attisé par un fait provoquant l’indignation. Devenir révolutionnaire est une immersion dans un monde de militance, de lutte, de squat et de marginalité. Les convictions politiques portent les engagements moraux et étayent la volonté de s’écarter de la norme et d’abandonner les études ou le travail au profit de luttes extrêmes où la communauté et le petit groupe priment sur les valeurs normées. Les témoignages recueillis sont très éclairants, ces parcours sont mis en résonnance les uns avec les autres et permettent de comprendre ce qui peut conduire à ce type d’engagement. Les portraits sont sensibles, la confiance avec le sociologue est établie et permet de se livrer sans trop de censure. Il appert que l’appartenance aux autonomes est souvent une étape dans un parcours, l’âge aidant la vie au sein de ces groupuscules dans les squats est moins dominante, les intéressés tout en gardant leurs convictions adoptent des modes d’expression et de lutte différents. L’approche revendicative et agonistique est plutôt une caractéristique des éléments les plus jeunes de la mouvance. Devenir révolutionnaire est un ouvrage très intéressant ; il ne s’agit pas pour l’auteur de porter de jugement sur ces engagements politiques à l’extrême-gauche (il précise d’ailleurs être assez proche des idées défendues par les mouvements autonomes) mais d’analyser les fondements sociologiques de cette adhésion politique fortement ancrée chez les enquêtés. Voilà, je vous ai donc parlé de Devenir révolutionnaire de Colin Robineau paru aux éditions de la Découverte. Aujourd’hui je vais évoquer Devenir révolutionnaire essai sociologique de Colin Robineau. Le sous-titre est Sociologie de l’engagement autonome. L’auteur a exploré le milieu autonome français qui regroupe quelques milliers de personnes. Devenir révolutionnaire ce sont une vingtaine d’histoires de vie rassemblées, des parcours individuels qui par le truchement de la sociologie deviennent paradigmatiques. L’auteur a mené son enquête principalement de 2013 à 2015 au sein de La Kuizine, un groupement associatif aux marges du milieu autonome d’ultra-gauche sis dans le vingtième arrondissement de Paris. Le sociologue explique sa méthode d’enquête et indique que le temps long est nécessaire pour établir une certaine confiance et pénétrer ces milieux assez fermés et hostiles aux recherches sociologiques. Son travail est passionnant, les entretiens réalisés permettent de recomposer des parcours de vie et de mettre en exergue des sortes d’invariants explicatifs. L’ouvrage est divisé en deux parties : les origines de la révolte et l’engagement. Cette approche bio-chronologique est très pertinente. Colin Robineau s’intéresse d’abord à l’histoire familiale de ses sujets et met l’accent sur les processus de socialisation, d’abord au sein de la famille proche et élargie puis à l’école et au collège. Il est très intéressant de constater les ressemblances sociologiques de...
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