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Être forêts
Habiter des territoires en lutte
Collection : ZONES
Date de parution : 26/10/2017
Éditeurs :
La Découverte

Être forêts

Habiter des territoires en lutte

Collection : ZONES
Date de parution : 26/10/2017
Du bois du Tronçay à celui de Sivens, de Notre-Dame-des-Landes aux Cévennes, au Mexique ou au Canada, les expériences d'habitat en milieu forestier se multiplient. Les auteurs de ce livre sont allés à la rencontre de ces forêts et de celles et ceux qui les défendent. Ils y ont découvert des continents innombrables, des sentiers inédits, des êtres ingouvernables : toute une géographie depuis laquelle il était enfin possible de respirer.
Depuis une dizaine d’années, que ce soit dans les bois de Sivens, à Notre-Dame-des-Landes, à Bure ou dans les Cévennes, il est évident qu’il se passe quelque chose du côté... Depuis une dizaine d’années, que ce soit dans les bois de Sivens, à Notre-Dame-des-Landes, à Bure ou dans les Cévennes, il est évident qu’il se passe quelque chose du côté de la forêt. Certains ont commencé à habiter ces espaces, avec la détermination de sortir du monde mortifère de l’économie.... Depuis une dizaine d’années, que ce soit dans les bois de Sivens, à Notre-Dame-des-Landes, à Bure ou dans les Cévennes, il est évident qu’il se passe quelque chose du côté de la forêt. Certains ont commencé à habiter ces espaces, avec la détermination de sortir du monde mortifère de l’économie. Un tout autre rapport au monde s’y bâtit, à l’opposé de cette science militaire qu’est l’aménagement du territoire – ici contre un barrage, là contre un aéroport, ou une extraction de biomasse.
Ce n’est pas qu’une affaire locale : les paysans du Guerrero au Mexique se battent depuis plus de dix ans pour libérer leurs forêts des exploitants, les trappeurs du peuple cri du Canada défendent la forêt boréale de Broadback contre la déforestation, les Penan de Bornéo s’arment de sarbacanes contre les compagnies de plantation de palmiers à huile… Partout des luttes résonnent de cette même idée : la forêt n’est pas une réserve de biosphère ou un puits de carbone.
La forêt, c’est un peuple qui s’insurge. Nous sommes allés à la rencontre de ces forêts et de celles et ceux qui les défendent. Nous y avons découvert des continents innombrables, des sentiers inédits, des êtres ingouvernables. Toute une géographie depuis laquelle il était possible, enfin, de respirer. 
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EAN : 9782355221170
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 144
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782355221170
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 144
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Dans Être forêts – Habiter des territoires en lutte (Zones, 2017), Jean-Baptiste Vidalou livre une vision revigorante de toutes ces luttes qui ont la « détermination de sortir du monde mortifère de l’économie ». Pour tenter d’habiter cette Terre meurtrie, pour l’habiter vraiment, avec ses tripes et sa sensibilité.
 
CQFD

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Notos 27/10/2019
    Un ouvrage qui parle de luttes plus que de forêts, et l'on peut s'attendre à être un peu déçus par le titre si l'on s'y fie trop. Plaidoyer vibrant pour les territoires de résistance, ce livre offre des réflexions intéressantes sur les zones à la marge, les bordures, ce "dehors rejoignable" qui échappe à une société reposant sur la gestion, l'administration et le contrôle de plus en plus d'espaces, qu'ils soient physiques ou mentaux. Dans cet argumentaire où l'anarchisme et la géographie se tutoient, la forêt tient lieu de métaphore plutôt que de matière première : elle représente ce lieu foisonnant, habité, indéchiffré, qui agace les esprits planificateurs et galvanise les êtres (humains ou non) qui refusent d'être mesurés, comptabilisés, administrés puis finalement parqués en zones bien définies, parcs naturels ou zones exploitées "durablement". Le développement partisan prend cela dit largement le pas sur les évocations de scènes forestières, fussent-elles de lutte : quelques lignes par chapitre, tout au plus, servent de base ou d'illustration à une pensée qui s'éloigne vite des frondaisons arborées. Critique d'une idéologie ambiante qui se construit de nos jours sans trop susciter de questionnements, où le "durable", le "protégé" et le "stockage carbone" sonnent comme des incantations providentielles, Être Forêts a le mérite de remettre en cause un statu quo confortable sur un sujet plus que jamais d'actualité, le territoire et ses usages. À l'heure où le gaspillage des ressources est devenu patent, où l'attention se reporte sur les problématiques "locales", questionner l'habitat, les forces de vie qui l'habitent et leurs valeurs intrinsèques semble une démarche aussi évidente qu'absente des débats publics. On pourrait dire en conclusion que ce livre est un peu comme une forêt : vous n'y trouverez peut-être pas ce que vous chercherez, mais ce qui s'y cache ne manque pas d'intérêt. Un ouvrage qui parle de luttes plus que de forêts, et l'on peut s'attendre à être un peu déçus par le titre si l'on s'y fie trop. Plaidoyer vibrant pour les territoires de résistance, ce livre offre des réflexions intéressantes sur les zones à la marge, les bordures, ce "dehors rejoignable" qui échappe à une société reposant sur la gestion, l'administration et le contrôle de plus en plus d'espaces, qu'ils soient physiques ou mentaux. Dans cet argumentaire où l'anarchisme et la géographie se tutoient, la forêt tient lieu de métaphore plutôt que de matière première : elle représente ce lieu foisonnant, habité, indéchiffré, qui agace les esprits planificateurs et galvanise les êtres (humains ou non) qui refusent d'être mesurés, comptabilisés, administrés puis finalement parqués en zones bien définies, parcs naturels ou zones exploitées "durablement". Le développement partisan prend cela dit largement le pas sur les évocations de scènes forestières, fussent-elles de lutte : quelques lignes par chapitre, tout au plus, servent de base ou d'illustration à une pensée qui s'éloigne vite des frondaisons arborées. Critique d'une idéologie ambiante qui se construit de nos jours sans trop susciter de questionnements, où le "durable", le "protégé" et le "stockage carbone"...
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  • Charybde2 27/02/2019
    Un très impressionnant détour par la forêt ancienne ou contemporaine pour mieux saisir ce qui se joue dans certaines luttes d’aujourd’hui et dans la mise en économie poursuivie de la nature. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2019/02/27/note-de-lecture-etre-forets-habiter-des-territoires-en-lutte-jean-baptiste-vidalou/
  • Bequelune 20/12/2017
    Est-ce que c'est le texte de 4e de couverture qui a produit un malentendu ? Ou peut-être le sous titre ? Je termine la lecture d' Être forêts avec un important sentiment de déception. Pourtant voilà un ouvrage qui ne manque pas de qualités. Je crois que ma déception vient simplement du fait que je croyais lire un bouquin explorant de nouvelles formes-de-vie (pour reprendre une expression tiqqunienne, dont Jean-Baptiste Vidalou semble partager plusieurs points d'analyse) dans les ZAD et autres lieux où le politique, les collectifs, se réinventent par l'expérimentation et la lutte. C'est ce que semble introduire ce sous titre, « habiter des territoires en lutte », mais aussi le texte de présentation : « La forêt, c'est un peuple qui s'insurge. Nous sommes allés à la rencontre de ces forêts et de ceux qui les défendent. Nous y avons découvert des continents innombrables, des sentiers inédits, des êtres ingouvernables ». Mais finalement, ce livre ne fait « que » s'attaquer à une certaine vision du monde, aujourd'hui dominante (chez nos élites en tout cas), une vision qu'on pourrait dire d'ingénieurs. Celle qui résume les forêts, mais la nature et la vie en général, à des chiffres, des flux à contrôler, des ressources à exploiter, de l'argent à se faire, un territoire à aplanir, rendre lisible, bref : gouvernable. Cette critique, Jean-Baptiste Vidalou le fait au demeurant extrêmement bien. Avec de nombreuses exemples puisés dans l'histoire, notamment celle des Cévennes qu'il approfondit souvent. La conceptualisation théorique est pointue tout en restant largement compréhensible. La critique est stimulante, et on a autant envie de réfléchir avec lui que de prendre le maquis pour résister tout en vivant dans ces pays où le libéralisme n'a pas encore détruit tout les liens aux terres, aux coutumes, aux objets, aux gens, aux moments. Ça m'a souvent donné l'impression de lire le prolongement des thèses développées dans les écrits du Comité Invisible. Une sorte d'étude par un exemple précis (les Cévennes) de ce que peut être l'absence au monde, le désastre qui est déjà qui est celui de l'Economie. Les lieux cités de résistance sont tous de montagne : Cévennes, Ariège, certains coins du Massif Central. On pense alors à Zomia, l'essai d'anthropologie libertaire de James c. Scott sur la violence de la civilisation qui est toujours un phénomène de plaines. Un livre assez anarchiste donc, même s'il ne se revendique pas comme tel. Seulement cette critique, aussi passionnante qu'elle soit, ne mérite pas de prendre toute la place par rapport à la rencontre de ces « sentiers inédits » promis par le texte de présentation. Il faut attendre le dernier chapitre, « La forêt déborde », pour en voir quelques esquisses un peu sérieuses.Est-ce que c'est le texte de 4e de couverture qui a produit un malentendu ? Ou peut-être le sous titre ? Je termine la lecture d' Être forêts avec un important sentiment de déception. Pourtant voilà un ouvrage qui ne manque pas de qualités. Je crois que ma déception vient simplement du fait que je croyais lire un bouquin explorant de nouvelles formes-de-vie (pour reprendre une expression tiqqunienne, dont Jean-Baptiste Vidalou semble partager plusieurs points d'analyse) dans les ZAD et autres lieux où le politique, les collectifs, se réinventent par l'expérimentation et la lutte. C'est ce que semble introduire ce sous titre, « habiter des territoires en lutte », mais aussi le texte de présentation : « La forêt, c'est un peuple qui s'insurge. Nous sommes allés à la rencontre de ces forêts et de ceux qui les défendent. Nous y avons découvert des continents innombrables, des sentiers inédits, des êtres ingouvernables ». Mais finalement, ce livre ne fait « que » s'attaquer à une certaine vision du monde, aujourd'hui dominante (chez nos élites en tout cas), une vision qu'on pourrait dire d'ingénieurs. Celle qui résume les forêts, mais la nature et la vie en général, à des chiffres, des flux à contrôler, des ressources à exploiter, de...
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