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Fariña
Enquête sur le trafic de cocaïne en Galice
Eric Reyes Roher (traduit par)
Date de parution : 03/02/2022
Éditeurs :
le cherche midi

Fariña

Enquête sur le trafic de cocaïne en Galice

Eric Reyes Roher (traduit par)
Date de parution : 03/02/2022
Fariña est à l’Espagne ce que Gomorra est à l’Italie !
Fariña, « farine » en galicien, est un terme qui désigne la cocaïne. Durant les années 1980 et 1990, 80 % de cette drogue destinée à l’Europe transitait par les côtes de Galice, au nord-ouest... Fariña, « farine » en galicien, est un terme qui désigne la cocaïne. Durant les années 1980 et 1990, 80 % de cette drogue destinée à l’Europe transitait par les côtes de Galice, au nord-ouest de l’Espagne. Jamais cette région n’a commercialisé un produit avec autant de succès.

Nacho Carretero a mené une enquête exceptionnelle sur...
Fariña, « farine » en galicien, est un terme qui désigne la cocaïne. Durant les années 1980 et 1990, 80 % de cette drogue destinée à l’Europe transitait par les côtes de Galice, au nord-ouest de l’Espagne. Jamais cette région n’a commercialisé un produit avec autant de succès.

Nacho Carretero a mené une enquête exceptionnelle sur ce trafic hors du commun, s’attachant à décrire minutieusement les réseaux et les logiques mafieuses à l’œuvre dans ce qui est devenu la porte d’entrée de la drogue en Europe. Au-delà du fabuleux exercice d’investigation, Fariña nous offre un portrait sans équivalent de l’effondrement d’une société et de sa culture devant la mondialisation du trafic de drogue.

L’interdiction de publication (au moment de sa sortie, ce livre a été retiré des librairies espagnoles pendant plusieurs mois), ainsi que les nombreuses actions en justice intentées contre l’auteur et l’éditeur viennent confirmer la portée d’une publication qui fait déjà date. Une lecture passionnante et essentielle, qui se dévore comme un roman.
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EAN : 9782749171920
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 432
Format : 140 x 220 mm
EAN : 9782749171920
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 432
Format : 140 x 220 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • viou1108_aka_voyagesaufildespages 31/03/2022
    Fariña, farine en galicien, l'autre nom donné à la cocaïne dans ce bout d'Espagne collé à la frontière nord du Portugal. Ce n'est pas un hasard si cette région est devenue, à partir des années 80, la porte d'entrée privilégiée de la drogue en Europe. D'abord, il y a ses côtes sauvages, accidentées, dangereuses mais pleines de recoins, sur lesquelles il est relativement aisé de débarquer de la marchandise sans se faire remarquer. Ensuite, il y a la situation économique de la région après la guerre civile : sur ces terres miséreuses oubliées par Madrid, on manque de tout, en particulier de pénicilline. Enfin, il y a la situation géographique, à un jet de pierre du Portugal qui lui, à cette époque riche de ses colonies, mangeait à sa faim. Quoi de plus propice au développement de la contrebande qu'une frontière poreuse avec un voisin qui possède ce dont vous manquez et accepte en échange ce que vous avez à lui offrir ? Et donc, à l'origine, dans les années 40, la contrebande répondait à une nécessité (pénicilline et biens de consommation de base), avant de devenir un moyen d'arrondir les fins de mois, ou carrément de gagner sa vie : ferraille, métaux, pièces automobiles. Mais c'est avec les cigarettes (le « fume ») que la petite contrebande devint grande et s'organisa peu à peu en réseaux mafieux. L'impunité aidant, l'appât du gain ne faisait que croître parmi les trafiquants, dont l'efficacité finit par arriver aux oreilles des cartels colombiens, qui cherchaient des débouchés en Europe. C'est ainsi qu'à partir des années 80, les déferlantes de « farine » se succèdent sur les côtes galiciennes, pour aller inonder tout un continent de cette peste blanche. le trafic était aux mains de quelques clans locaux, qui brassaient des quantités d'argent phénoménales, dont ils arrosaient toute la région en l'investissant dans des commerces ou des entreprises, en le blanchissant dans des paradis fiscaux, en sponsorisant des clubs de foot, en payant les opérations chirurgicales ou les frais scolaires des démunis, en corrompant la police, en finançant les partis politiques, en frimant avec montres, voitures, yachts et manoirs ultra-luxueux. Et en empoisonnant la jeunesse locale. Il faut bien comprendre que, jusqu'à un certain point, le trafic de drogue était relativement admis, voire culturellement ancré en Galice, dès lors qu'il donnait du travail et de l'argent à une région en retard économique, et palliait en quelque sorte la carence des autorités. Si l'Etat central commença à se préoccuper du narcotrafic, c'est à cause du manque à gagner fiscal de toutes ces opérations, mais aussi parce que les mères des jeunes toxicomanes galiciens montèrent au créneau. Dans « Fariña », le journaliste Nacho Carretero raconte la genèse de la contrebande et la généalogie de ces criminels, les opérations d'envergure lancées par des juges d'instruction obstinés et courageux, les déboires judiciaires des trafiquants (capos), plus souvent coincés pour blanchiment et fraude fiscale que pour trafic de drogue. Il donne la parole à des policiers, des magistrats, des journalistes, des repentis, de simples citoyens et, le plus bouleversant, à des parents de toxicos. Ce qui est aussi très frappant, c'est le comportement des capos, qui finissent presque tous par récidiver, accros à l'argent, au luxe et au trafic en tant que tel (« je ne sais rien faire d'autre »), et/ou qui continuent de clamer leur innocence envers et contre tout. « Fariña » est par moments fastidieux à lire, parce qu'on se perd dans un dédale de noms, dates, chiffres et dans les allers-retours dans le temps, mais il est instructif et effarant. Paru en Espagne en 2015, le livre fut brièvement interdit de publication en 2018 après une action judiciaire intentée par un édile local qui y était mis en cause. Cela montre l'épaisseur de la fange remuée par le bouquin, qui aurait pu être sous-titré « une histoire du trafic de drogue en Galice, des origines à nos jours ». Une histoire qui malheureusement semble loin d'être terminée. En partenariat avec les Editions du Cherche Midi via Netgalley. #Fariña #NetGalleyFranceFariña, farine en galicien, l'autre nom donné à la cocaïne dans ce bout d'Espagne collé à la frontière nord du Portugal. Ce n'est pas un hasard si cette région est devenue, à partir des années 80, la porte d'entrée privilégiée de la drogue en Europe. D'abord, il y a ses côtes sauvages, accidentées, dangereuses mais pleines de recoins, sur lesquelles il est relativement aisé de débarquer de la marchandise sans se faire remarquer. Ensuite, il y a la situation économique de la région après la guerre civile : sur ces terres miséreuses oubliées par Madrid, on manque de tout, en particulier de pénicilline. Enfin, il y a la situation géographique, à un jet de pierre du Portugal qui lui, à cette époque riche de ses colonies, mangeait à sa faim. Quoi de plus propice au développement de la contrebande qu'une frontière poreuse avec un voisin qui possède ce dont vous manquez et accepte en échange ce que vous avez à lui offrir ? Et donc, à l'origine, dans les années 40, la contrebande répondait à une nécessité (pénicilline et biens de consommation de base), avant de devenir un moyen d'arrondir les fins de mois, ou carrément de gagner sa vie : ferraille, métaux, pièces automobiles. Mais...
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  • Pecosa 15/04/2019
    Galice, route de la cocaïne. Avec Extra pure, Roberto Saviano enquêtait sur l'économie de la cocaïne à travers le monde. Avec Fariña (farine en galicien), le journaliste d'investigation Nacho Carretero lance un pavé dans la mare en publiant dans une petite maison d'édition une brillante enquête sur le trafic de drogue en Galice. L'écho est considérable, le succès également. L'ouvrage éclabousse des noms biens connus de la Xunta. Car dans les années 80 et 90, la Galice, avec ses milliers de kilomètres de côtes sauvages, était la porte d'entrée de la cocaïne en Europe. Comment des Galiciens spécialisés dans la contrebande de cigarettes (activité tolérée dans cette région reculée et en friche économiquement) se sont-ils mis à traiter avec les Colombiens, bâtissant des fortunes colossales, blanchissant l'argent via des entreprises écran, gangrénant l'économie régionale, empoisonnant sa jeunesse, frayant avec le pouvoir alors que ces contrebandiers ignoraient tout de la cocaïne, qui ressemblait pour eux à Fariña, de la farine? C'est ce cheminement que va décortiquer Nacho Carretero, à ses risques et périls. Dans les Rias Baixas, personne ne veut parler de la Fariña, qui a accru la puissance des clans qui jusque là traficotaient les Winston® depuis le Portugal, a transformé ces pêcheurs habiles marins en millionnaires conduisant des Porsche et vivant dans de somptueuses villas. Fariña se lit comme un roman, et fait la part belle aux faits, aux témoignages de trafiquants (los capos), de repentis, de juges, de policiers, de mères de familles désespérées … Des figures politiques ont tenté de faire interdire la publication de l'ouvrage. L'ancien maire de O Grove, Alfredo Bea Gondar, s'est justifié dans la presse: « La única fariña que conozco es la que uso para hacer ricas empanadas gallegas" Le roman n'est pas encore traduit, mais ceux qui voudraient découvrir un autre visage de la Galice peuvent visionner la série issue de cette enquête, Fariña ou Cocaine Coast, très réussie, et le générique qui ouvre chaque épisode résume à lui seul, l'attrait du trafic de drogue en Galice: « "O que teño que facer para non ter que ir ao mar, sobra peixe que vender e fariña para amasar ».Galice, route de la cocaïne. Avec Extra pure, Roberto Saviano enquêtait sur l'économie de la cocaïne à travers le monde. Avec Fariña (farine en galicien), le journaliste d'investigation Nacho Carretero lance un pavé dans la mare en publiant dans une petite maison d'édition une brillante enquête sur le trafic de drogue en Galice. L'écho est considérable, le succès également. L'ouvrage éclabousse des noms biens connus de la Xunta. Car dans les années 80 et 90, la Galice, avec ses milliers de kilomètres de côtes sauvages, était la porte d'entrée de la cocaïne en Europe. Comment des Galiciens spécialisés dans la contrebande de cigarettes (activité tolérée dans cette région reculée et en friche économiquement) se sont-ils mis à traiter avec les Colombiens, bâtissant des fortunes colossales, blanchissant l'argent via des entreprises écran, gangrénant l'économie régionale, empoisonnant sa jeunesse, frayant avec le pouvoir alors que ces contrebandiers ignoraient tout de la cocaïne, qui ressemblait pour eux à Fariña, de la farine? C'est ce cheminement que va décortiquer Nacho Carretero, à ses risques et périls. Dans les Rias Baixas, personne ne veut parler de la Fariña, qui a accru la puissance des clans qui jusque là traficotaient les Winston® depuis le Portugal, a transformé...
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  • Focus
    le cherche midi éditeur

    Fariña: une enquête trépidante sur le trafic de drogue en Galice

    Enquête aussi minutieuse que captivante, Fariña opère une plongée terrifiante dans les réseaux de la drogue en Galice. Une investigation journalistique qui trouve dans sa narration une remarquable valeur littéraire et qui donne à ce titre le goût délicieux du Gomorra de Roberto Saviano. Immanquable.

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