Un essai dynamique, qui dynamite, comme l'héroïne...
Antoine Oury / Actualitte.com
Quand le punk balayait les conventions, le spunk pourrait bien rendre au féminisme un peu de la subversion que sa dilution dans un certain discours néolibéral lui a fait perdre. C’est du moins l’espoir de Christine Aventin.
Victorine de Oliveira / Philosophie Magazine
Un essai atomique et stimulant à souhait de la romancière Christine Aventin qui voit en la fauteuse de trouble un emblème féministe, punk et révolutionnaire. […] Voir en Fifi, plus qu'un personnage, une ombre qui traverse avec désinvolture des décennies de luttes et de littératures, c'est là l'une des forces de FéminiSpunk, essai insolite dont l'écriture truculente épouse non sans admiration les pas de son principal sujet. Une lecture mouvante, drôle et acidulée. Fifi spirit.
Clément Arbrun / Terrafemina
Et nous voilà partis pour un bon tour de piste, à toute blinde, en compagnie de « la fille la plus forte du monde », selon sa créatrice, ou une anti-Alice au pays des merveilles, selon Christine Aventin : « non pas une incarnation de la norme au milieu d’un monde fou, mais l’élément fou qui vient déboîter la norme, en faire grincer la machine ». Une embardée pour dézinguer l’adaptation des aventures de Pippi/ Fifi en français, qui s’acharnait à écarter tout ce qui faisait tache, autant dire à mettre « une anarchiste en camisole de force » ; une cabriole pour éclater la notion même d’héroïne, dénoncée comme une arnaque de la « mascarade postféministe » au service de la récupération capitaliste ; des moulinets qui militent pour la contagion par le rire contre les donneurs.ses de leçon [...] ; sans oublier de faire un sort à l’incontournable racisme d’une des aventures de Fifi [...]. Le livre, joyeux et combatif, parvient à tricoter ensemble, en de magnifiques chaussettes pour tous.tes, l’énergie d’une réflexion théorique sur les filles pirates [...]. Le tout porté par une conviction, Fifi peut chambouler nos vies, être une figure habitable [...].
Lise Wajeman / Mediapart
La truculente Fifi Brindacier, née en 1945 sous la plume de la Suédoise Astrid Lindgren, a immédiatement bousculé les conventions du roman jeunesse. Indifférente aux résistances et aux traductions aseptisées qu’elle a subies, Fifi a marqué les esprits de plusieurs générations. Mais elle a bousculé en réalité bien plus que des conventions littéraires – et c’est précisément ce qui intéresse Christine Aventin, qui choisit de la prendre au sérieux comme inventrice du punk et antihéroïne radicale, émancipée des carcans de l’enfance et de la féminité. Fifi devient alors un personnage à l’imaginaire si ample qu’il se met à dire la puissance politique de la fiction. FéminiSpunk est un texte aussi renversant que son objet. Son érudition et sa richesse conceptuelle n’ont d’égale que la facilité qu’éprouve le lecteur à se laisser porter par cet essai irrévérencieux.
Sophie Benard / Le Monde
Spunk ! C’est subversif, ça permet de penser autrement, c’est radical. […] Elle caracole, Christine Aventin, sur la crête de la langue, elle invente, elle rend la prose médicale poétique, elle pratique l’humour. Et si on souffre avec elle, on sourit aussi avec elle, et on est heureux de la lire.
Jean-Claude Vantroyen / Le Soir
Partant de la Bibliothèque rose, l'essayiste propose une « fabulation nouvelle du monde », dans laquelle les filles, « émues en meute » (l'étymologie d'« émeutières »), investissent le terrain de jeu et chassent d'un pied de nez toutes les injonctions. De sa plume vibrionnante, elle dynamite le genre de l'essai, fondant récit personnel, réflexion théorique et commentaires de ses relectrices. Ça décape, ça ravigote, ça rend invincible.
Amandine Schmitt / L'Obs