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Former pour réformer
Retour sur la formation permanente (1945-2004)
Collection : Recherches
Date de parution : 25/10/2007
Éditeurs :
La Découverte

Former pour réformer

Retour sur la formation permanente (1945-2004)

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Collection : Recherches
Date de parution : 25/10/2007

Promue dès les années 1950 par des élites réformatrices de tous horizons, la formation professionnelle a désormais une longue histoire, très contrastée et méconnue.

La formation tout au long de la vie est devenue un mot d'ordre mobilisateur de la politique économique et sociale européenne. En France, elle fait l'objet d'une loi qui la...

La formation tout au long de la vie est devenue un mot d'ordre mobilisateur de la politique économique et sociale européenne. En France, elle fait l'objet d'une loi qui la consacre comme un droit individuel des salariés. Elle est présentée comme une conquête sociale et un bien universel, dont seuls...

La formation tout au long de la vie est devenue un mot d'ordre mobilisateur de la politique économique et sociale européenne. En France, elle fait l'objet d'une loi qui la consacre comme un droit individuel des salariés. Elle est présentée comme une conquête sociale et un bien universel, dont seuls l'accès et les modes de réalisation feraient problème. Cet ouvrage s'attache à déconstruire ce mythe. À partir de perspectives historiques, juridiques et sociologiques, ses auteurs montrent comment elle fut promue, dès les années 1950, par des élites réformatrices œuvrant dans différents lieux de la société, comme un instrument de modernisation de la France pour accroître la productivité, pacifier les relations de travail au sein des entreprises, et favoriser l'intégration politique. Conçue à l'origine comme une obligation nationale relevant de l'autorité de l'État, la formation professionnelle continue est progressivement entrée dans le champ des relations professionnelles et a transformé les syndicats en « partenaires sociaux ». Initiative de cadres, elle n'a pas rencontré l'adhésion immédiate des salariés, ni celle de leurs organisations syndicales. Elle s'est imposée au terme d'un long travail de persuasion. Les représentations dont la formation continue est l'objet ont occulté la pérennité de faits inhérents à sa construction originelle : elle n'est pas la voie de la « seconde chance », susceptible de réparer les inégalités scolaires, ni celle de la « promotion sociale ». Initialement pensée par Jacques Delors comme la « clef de voûte d'une politique contractuelle », parce qu'elle était « un domaine de convergence possible entre le patronat et les syndicats », la formation tout au long de la vie est aujourd'hui associée à l'institutionnalisation du « dialogue social » dans la loi de 2004, laissant voir la continuité des réformes impulsées trois décennies plus tôt.

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EAN : 9782707153227
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 272
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782707153227
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 272
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

« Produit de la collaboration entre un juriste, un historien et deux sociologues, cet ouvrage interroge le destin d'un projet - la formation tout au long de la vie - dont les racines datent des années 1950. Aujourd'hui, un droit individuel pour tous les salariés, la formation permanente est volontiers présentée comme un instrument de la seconde chance, comme un acquis majeur au service de la promotion sociale. Après avoir été l'affaire de l'État, la formation professionnelle continue est devenue celle des syndicats et des organisations d'employeurs. De la loi Delors de 1971 jusqu'à la toute récente loi de mai 2004 sur le dialogue social, la formation professionnelle continue s'est effectivement imposée au rang de pièce majeure au service de la politique contractuelle. En rester, comme souvent, à ces simples constats est cependant aller un peu vite en besogne. Ainsi que le montrent en détail les auteurs de l'ouvrage, c'est oublier en effet que la formation tout au long de la vie a d'abord été une réponse à un ensemble de défis propres à la période d'après-guerre. Il s'agissait alors d'inventer des moyens de favoriser l'intégration politique, de reconstruire l'économie à l'aide d'une main d'oeuvre qualifiée et productive et, enfin, d'apaiser un monde ouvrier toujours tenté par les grèves insurrectionnelles. Loin d'être le produit d'un dessein généreux qui assigne à la formation le statut de bien universel, le développement de la formation permanente doit être donc compris avant tout comme la résultante de l'action d'une élite réformatrice aux intérêts bien spécifiques. »
SCIENCES HUMAINES

« La "formation professionnelle tout au long de la vie" est représentée comme une conquête sociale. Quatre chercheurs du CNRS montrent à partir d'éléments historiques, juridiques et sociologiques comment elle a été utilisée dans les années 1950 comme un instrument de modernisation pour accroître la productivité, pacifier les relations sociales dans l'entreprise et favoriser l'intégration politique contractuelle, la formation redevient un instrument du dialogue social. »
INFFO FLASH

PRESSE
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