Lisez! icon: Search engine
Friction
Délires et faux-semblants de la globalité
Philippe Pignarre (traduit par), Isabelle Stengers (traduit par), Nastassja Martin (préface de)
Date de parution : 03/09/2020
Éditeurs :
La Découverte

Friction

Délires et faux-semblants de la globalité

Philippe Pignarre (traduit par), Isabelle Stengers (traduit par), Nastassja Martin (préface de)
Date de parution : 03/09/2020
Friction : que se passe-t-il dans les « zones-frontières » où se développe une économie sauvage, ravageant les ressources, les plantes, les animaux, les forêts et les cultures humaines ?... Friction : que se passe-t-il dans les « zones-frontières » où se développe une économie sauvage, ravageant les ressources, les plantes, les animaux, les forêts et les cultures humaines ? Où aucun droit ne limite plus la puissance de bandes armées qui constituent l’avant-garde d’un capitalisme à la fois moderne... Friction : que se passe-t-il dans les « zones-frontières » où se développe une économie sauvage, ravageant les ressources, les plantes, les animaux, les forêts et les cultures humaines ? Où aucun droit ne limite plus la puissance de bandes armées qui constituent l’avant-garde d’un capitalisme à la fois moderne et archaïque ? Anna Tsing nous emmène à Bornéo chez les Dayaks meratus, mais ce pourrait aussi bien être en Amazonie au Brésil.
Friction : comment entendre le cri de tous ceux et celles – humains et non-humains – qui disparaissent dans un maelstrom de destructions où la forêt laisse place à des plantations de palmiers à huile ? Comment apprendre à regarder une forêt que l’on croyait sauvage comme un espace social, habité ? Comment faire l’histoire de la botanique en redonnant aux peuples indigènes le rôle qui a été le leur ?
Friction : comment des lycéens et des étudiants indonésiens amoureux de la nature ont-ils appris, pas à pas, à refaire de la politique sous la dictature ? Comment les alliances les plus boiteuses peuvent-elles être fécondes ?
Friction : comment faire de l’ethnographie sans se plier aux règles de l’orthodoxie académique, sans théorie à vérifier, mais en fabulant, en rendant perceptibles des aspects de la réalité souvent considérés comme accessoires ? Avec Anna Tsing, il faut apprendre à mettre en suspens nos routines perceptives et nos jugements normatifs, apprendre à sentir et ressentir, à développer une culture de l’attention, apprendre avec ce qui la fait hésiter, avec ce qui l’oblige à multiplier les manières de raconter, les méthodes ethnographiques.
Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782359251791
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 420
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782359251791
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 420
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

Anna Tsing nous invite à voir dans les ruines la possibilité de fermentation d'un autre monde. Et avec elle l'anthropologie n’est jamais opaque et ennuyeuse. Elle est festive et poétique.
Béatrice Sutter / L'ADN

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Oscar45 25/06/2021
    Le succès du Champignon de la fin du monde (La Découverte, 2017), bénéficiant de l'intérêt croissant suscité par le questionnement sur le vivant, les plantes et l'écologie, a transformé Anna Tsing en nouvelle chouchoute des lieux de la branchitude intellectuelle: centres d'art, néo-librairies, galeries et dîners mondains. Pourtant, l'anthropologue américaine, professeure à l'université de Californie à Santa Cruz, était loin d'en être à son coup d'essai.
  • Flodopas78 06/05/2021
    Anna Lowenhaupt Tsing, ethnologue, a vécu plusieurs années chez les Dayaks meratus, peuple indigène de montagnes du Kalimatan du sud en Indonésie. A la suite des bouleversements qu’a connu cette région livrée à l’exploitation incontrôlée des ressources après l’avènement de Suharto au pouvoir, l’auteure a décidé de rendre compte des forces à l’œuvre dans cette zone-frontière, en étudiant localement ce qui advient ailleurs, pour comprendre et dénoncer les dérives du libéralisme économique et son impact sur les populations indigènes, en l’occurrence le peuple Dayak qui tire sa subsistance de la forêt tropicale. Le titre Friction traduit les différentes forces qui s’affrontent dans cette zone : les entreprises internationales, les fonctionnaires, les conversationnistes et les indigènes. Jusqu’aux années 90, les intérêts nationaux et transnationaux s’accordent à piller les ressources des forêts tropicales au profit des entreprises étrangères et des militaires au pouvoir. Parallèlement, se développe dans les milieux universitaires le mouvement des amoureux de la nature, empruntant à l’Occident, une vision romantique de celle-ci. A partir de l’année 1998 et la montée en puissance des mouvements environnementalistes et démocratiques en Indonésie avec la démission de Suharto, d’autres forces entrent en jeu, mues d’un côté par la recherche de profits et de l’autre par le désir de protection de la nature. Entre les deux, les indigènes Dayak ont dû mal à faire entendre leurs revendications, tiraillés entre leur désir de profiter de l’enrichissement général et la nécessité de protéger la forêt, source de leur subsistance et creuset de leur identité culturelle. Le constat n’est pas optimiste : de vastes étendues de forêts tropicales riches d’une grande diversité d’espèces ont été abattues pour laisser place à des plantations uniformes ou à des étendues désertes vouées à l’érosion. Néanmoins, des collaborations sont possibles comme l’expose l’auteur à travers l’exemple du petit village de Manggur situé sur le versant occidental des montagnes meratus. Les habitants, des Dayaks meratus, sont des cultivateurs itinérants qui collectent aussi dans la forêt et la gèrent communautairement. Le récit suit la manière dont la collaboration entre les chefs de village, les amoureux de la nature de la capitale provinciale et les environnementalistes de Jakarta sous l’Ordre nouveau de Souharto a débouché sur la sauvegarde de la forêt menacée par une entreprise forestière. Cet exemple de collaboration entre des groupes socialement et politiquement différents et aux intérêts divergents ouvre des perspectives d’avenir dans des situations où tout semble perdu. Anna Lowenhaupt Tsing, ethnologue, a vécu plusieurs années chez les Dayaks meratus, peuple indigène de montagnes du Kalimatan du sud en Indonésie. A la suite des bouleversements qu’a connu cette région livrée à l’exploitation incontrôlée des ressources après l’avènement de Suharto au pouvoir, l’auteure a décidé de rendre compte des forces à l’œuvre dans cette zone-frontière, en étudiant localement ce qui advient ailleurs, pour comprendre et dénoncer les dérives du libéralisme économique et son impact sur les populations indigènes, en l’occurrence le peuple Dayak qui tire sa subsistance de la forêt tropicale. Le titre Friction traduit les différentes forces qui s’affrontent dans cette zone : les entreprises internationales, les fonctionnaires, les conversationnistes et les indigènes. Jusqu’aux années 90, les intérêts nationaux et transnationaux s’accordent à piller les ressources des forêts tropicales au profit des entreprises étrangères et des militaires au pouvoir. Parallèlement, se développe dans les milieux universitaires le mouvement des amoureux de la nature, empruntant à l’Occident, une vision romantique de celle-ci. A partir de l’année 1998 et la montée en puissance des mouvements environnementalistes et démocratiques en Indonésie avec la démission de Suharto, d’autres forces entrent en jeu, mues d’un côté par la recherche de profits et de...
    Lire la suite
    En lire moins
Inscrivez-vous à la Newsletter Lisez!, la Newsletter qui vous inspire !
Découvrez toutes les actualités de nos maisons d'édition et de vos auteurs préférés