Au début des années vingt, le capitaine Goering est un authentiquehéros de guerre, abondamment décoré et extrêmement populaire, patriote,entreprenant, doté d’une grande intelligence et d’un charisme indéniable.Il va chercher fortune...
Au début des années vingt, le capitaine Goering est un authentiquehéros de guerre, abondamment décoré et extrêmement populaire, patriote,entreprenant, doté d’une grande intelligence et d’un charisme indéniable.Il va chercher fortune en Suède, où il trouvera un emploi de pilote de ligneet l’amour de sa vie.
Le début d’un conte de fées...
Au début des années vingt, le capitaine Goering est un authentiquehéros de guerre, abondamment décoré et extrêmement populaire, patriote,entreprenant, doté d’une grande intelligence et d’un charisme indéniable.Il va chercher fortune en Suède, où il trouvera un emploi de pilote de ligneet l’amour de sa vie.
Le début d’un conte de fées ? Non : le commencement d’un long cauchemar,car ce vétéran orgueilleux, ambitieux, influençable et cyclothymique estattiré par la politique et impatient d’y jouer un rôle. Or, à l’automne 1922,il rencontre Adolf Hitler et, dans son ombre, il va cumuler les emplois :comploteur de taverne, putschiste improvisé, militant errant, chômeurmorphinomane, homme d’affaires talentueux, dandy corpulent, orateurtonitruant, député mercenaire, président du Reichstag conquérant,ministre de l’Intérieur sans scrupules, président du Conseil arriviste,truand confirmé, criminel d’occasion, ministre de l’Air étincelant, parvenumillionnaire, chasseur d’élite, stratège de salon, économiste amateur,écologiste avant l’heure, collectionneur d’art compulsif et complice de tousles crimes commis par son maître…
C’est comme maréchal, commandant en chef de l’aviation allemande etsuccesseur désigné du Führer que Goering entre à reculons dans la grandetourmente de la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, depuis Dunkerquejusqu’à Stalingrad, il ne cessera de multiplier les erreurs et jouera un rôlede premier plan dans la chute du régime nazi. Tel est ce monument decontradictions que François Kersaudy nous invite à visiter.