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Hiver 1812 (Prix Spécial du jury de la Fondation Napoléon)
Retraite de Russie
Date de parution : 20/10/2022
Éditeurs :
Perrin

Hiver 1812 (Prix Spécial du jury de la Fondation Napoléon)

Retraite de Russie

Date de parution : 20/10/2022
Le grand récit d’une retraite homérique.
Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s’embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l’ouverture de négociations avec le tsar, la Grande... Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s’embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l’ouverture de négociations avec le tsar, la Grande Armée quitte la capitale ruinée le 19 octobre ; l’Empereur veut écraser l’armée russe et s’installer à Smolensk avant l’arrivée de l’hiver.... Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s’embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l’ouverture de négociations avec le tsar, la Grande Armée quitte la capitale ruinée le 19 octobre ; l’Empereur veut écraser l’armée russe et s’installer à Smolensk avant l’arrivée de l’hiver. Mais le froid et la neige sont en avance sur le calendrier. L’hiver russe surprend des troupes épuisées, sous-équipées, mal ravitaillées, embarrassées par leur butin, leurs blessés et leurs malades. La tragique retraite de Russie commence.
Michel Bernard raconte avec une rare maestria l’hallucinant voyage dans l’enfer blanc de la Grande Armée, en suivant l’itinéraire de onze hommes et une femme à travers la plaine enneigée, les collines verglacées, les forêts pétrifiées, au milieu des combats et du harcèlement des cosaques. Il raconte l’histoire de leur lutte quotidienne contre le froid extrême, le blizzard, la faim, la peur, le désespoir. Elle est comédienne ; ils sont officiers, sous-officiers ou soldats, diplomate (Caulaincourt), fonctionnaire et bientôt grand écrivain (Stendhal) ; ils se battent et avancent, passent monts et rivières, d’abord soutenus par le sens du devoir, puis par l’instinct de survie qui fait sauter cadres hiérarchiques, conventions sociales, et jusqu’aux repères moraux. Il n’y a plus d’armée, plus d’ami, mais le désir de s’en sortir, d’en finir avec une épreuve qui dépasse toutes les souffrances connues.
Napoléon est l’un de ces hommes. D’abord désorienté par l’évolution d’une campagne où rien ne s’est passé comme il l’escomptait, il s’efforce de sauver ce qui peut l’être quand s’annonce le désastre. Pour lui et son Empire, c’est le début de la fin ; pour les 20 000 survivants, vieillis, désabusés, l’âme marquée d’inguérissables blessures, « c’est encore la guerre et déjà, irrépressible, le temps du souvenir » (Michel Bernard).
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EAN : 9782262085810
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 304
Format : 120 x 210 mm
EAN : 9782262085810
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 304
Format : 120 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • SAZ 13/12/2023
    📚#8203; Un récit où le désastre humain est mis en avant !! L'auteur réussit à transmettre aux lecteurs des scènes de désolation du civil aux soldats gradés où même le génie militaire de Napoléon ne peut rien quand le sort s'acharne.🧐 #8203;B.M. met en avant quelques personnages secondaire qui ont traversé cette enfer blanc comme Louise Fusil -comédienne-, Bourguignon -Grognard- Pour ma part je trouve que les héros de cette retraite sont le Maréchal Lefebvre et Général Eblé avec ses hommes qui ont construit ce passage de fortune pour traverser la Bérézina. Ce livre permet aussi de connaître les personnages qui gravitent autour de l'Empereur: animosités,rancœurs ; Une lecture qui donne réflexion..
  • Annette55 24/02/2023
    «  S'avouait - il que pour la première fois, lui, l'insatiable conquérant, proposait la paix au lieu de l'imposer ? . » «  Cette guerre trop longue, trop lointaine, n'était pas la leur. le coeur n'y étant pas, les organismes supportaient mal les privations et les fatigues » . «  L'air s'engouffrait, tout s'embrasait et, par combustion instantanée, la splendeur d'un palais à la française, à l'italienne, disparaissait dans les enroulements grondants d'un tourbillon de feu » . «  Les âcres fumées de bois verts et humides des feux devant lesquels ils se réchauffaient, cuisaient leurs misérables aliments avaient noirci leurs mains , leurs figures , rougi leurs yeux » . Quelques extraits de ce récit d'un désastre légendaire mené de main de maître par Michel Bernard dont on connaît la virtuosité, conté à hauteur d'homme, formidablement documenté, vif, vivant, poignant, résonnant fortement en nous à l'heure où l'oeil de Moscou sévit encore…. Dédié à ceux qui n'ont pas de nom et aux chevaux, l'auteur restitue à l'aide de pages superbement écrites l'entrée de Napoléon dans Moscou embrasée, submergée par un océan de flammes, le vieux coeur de la Russie partait en fumée. Pourtant depuis un an, l'empereur préparait sa campagne de Russie minutieusement, méticuleusement. Il ordonne à la Grande Armée de quitter la capitale calcinée le 19 octobre. Il espère battre l'ennemi et s'installer à Smolensk avant l'arrivée de l'hiver. Hélas des rafales de vent chargées de neige balayaient la route, les chevaux dérapaient, s'abattaient entre les brancards, le légendaire hiver du grand continent entraînait la décomposition de l'armée napoléonienne, en proie à la souffrance , aux sacrifices , certains tués , blessés ou faits prisonniers, devenus des épaves épuisées, brisées , face à ces cosaques virevoltants centaures armés de lances , habitués au mauvais temps , leurs petits chevaux gris , semblaient aimer le vent coupant des steppes, s'en accommodant comme une espèce de stimulant. Le froid et la neige précoces surprennent ces troupes épuisées, très mal ravitaillées, encombrées par leur butin lors du pillage à Moscou, leurs malades et leurs blessés. Débandade, non respect des consignes, hommes fourbus, mal chaussés, l’auteur conte la tragique retraite de Russie, cet hallucinant voyage dans l'enfer blanc, en suivant l'itinéraire de onze hommes, et d'une femme à travers collines verglacées, froid extrême , blizzard, plaine enneigée au milieu du harcèlement constant des cosaques et des combats . Côte à côte : le sergent Adrien-Bourgogne, le colonel Raymond Aimery de Montesquiou, le lieutenant colonel Christian Wilhelm Fabre du Faur, le lieutenant Danel, la comédienne Louise Fusil Henri Beyle , auditeur au conseil d'état , futur nom de plume : Stendhal, le soldat Jakob Walter , le lieutenant Hubert Lyautey, Armand de-Caulaincourt, resté homme de confiance de l'Empereur , le maréchal Michel Ney. L'auteur narre avec maestria, au plus près, l'histoire de leur lutte quotidienne contre le froid extrême , le désespoir, la faim, le blizzard, ce sont des officiers , sous officiers , simples soldats courageux , diplomates ou futur grand écrivain comme Stendhal. Ils avancent , soutenus par le sens du devoir et l'instinct de survie …. 20 O00 rescapés pour 700 O00 soldats mobilisés au début de la campagne de Russie . Talonnés par les cosaques, les soldats de l'empire subirent la Bérézina, vieillis, désabusés, dépassés, l'âme marquée d'inguérissables blessures, ils furent réduits à la débrouille, ils n'eurent bientôt plus qu'un seul souhait : s'en sortir, cette épreuve dépassait toutes les souffrances connues jusque là. L'empereur s'efforcera de sauver ce qui pouvait l'être, rien ne s'était passé comme il l'avait prévu . Offensives brisées par le général hiver «  La terre russe ne peut être conquise , elle est trop vaste » disait Joseph Staline. . Il faut lire ce récit hallucinant, dense, complet, bien construit, habité d'un souffle brûlant, aux pages superbes, qui rend un vibrant hommage au sacrifice de l'arrière garde animée par le Maréchal Ney, déjà cité plus haut, ces souffrances endurées par des milliers d'hommes, la souffrance inouïe du soldat, «  Le pire désastre des annales militaires » une armée en train de perdre en Russie, ses réussites, son invincibilité, sa puissance. Pour l'empereur le commencement de la fin: rappelons ces dates : 1812, 1942, 2022 …… « Le printemps surgit d'un coup dans les confins continentaux de l'Europe. Un beau matin, l'air est doux et parfumé, l'eau qui sourd de sous les plaques de neige parait tiède . L'hiver est fini , sa légende commence » . Page 287. «  S'avouait - il que pour la première fois, lui, l'insatiable conquérant, proposait la paix au lieu de l'imposer ? . » «  Cette guerre trop longue, trop lointaine, n'était pas la leur. le coeur n'y étant pas, les organismes supportaient mal les privations et les fatigues » . «  L'air s'engouffrait, tout s'embrasait et, par combustion instantanée, la splendeur d'un palais à la française, à l'italienne, disparaissait dans les enroulements grondants d'un tourbillon de feu » . «  Les âcres fumées de bois verts et humides des feux devant lesquels ils se réchauffaient, cuisaient leurs misérables aliments avaient noirci leurs mains , leurs figures , rougi leurs yeux » . Quelques extraits de ce récit d'un désastre légendaire mené de main de maître par Michel Bernard dont on connaît la virtuosité, conté à hauteur d'homme, formidablement documenté, vif, vivant, poignant, résonnant fortement en nous à l'heure où l'oeil de Moscou sévit encore…. Dédié à ceux qui n'ont pas de nom et aux chevaux, l'auteur restitue à l'aide de pages superbement écrites l'entrée de Napoléon dans Moscou embrasée, submergée par un océan de flammes, le vieux coeur de la Russie partait en fumée. Pourtant depuis un an, l'empereur préparait sa campagne de Russie minutieusement, méticuleusement. Il ordonne à...
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  • migdal 04/02/2023
    Dédié « A ceux qui n'ont pas de nom ; aux chevaux », ce récit de la retraite de Russie met en scène une douzaine d'acteurs et actrice qui ont vécu cette tragédie, ont survécu, et ont témoigné sous diverses formes au XIX siècle. En 2019, Michel Bernard publiait « Hiver 1814 : Campagne de France », et chevauchant avec l'état major impérial, dominait du haut de sa monture les protagonistes s'affrontant du 26 janvier au 20 avril 1814. « Hiver 1812 : Retraite de Russie », scénarise l'incendie de Moscou (15 septembre 1812), le harcèlement des russes menaçant approvisionnement et communication de la Grande Armée, le délitement de la discipline dans les unités oisives errant dans les ruines moscovites, puis le « repli stratégique » initié par l'Empereur le 18 octobre . Débute une longue marche vers l'ouest, dans des conditions climatiques de plus en plus rigoureuses, sur la terre brulée par les Russes. Progression harcelée par des cosaques surgissant de partout, tout le temps, avec en fond de décor l'armée de Koutouzov, remplaçant perpétuellement ses pertes, qui donne des coups de boutoir à Smolensk, à Krasnoïe, le long de la Berezina, puis à Vilna. Dans les coulisses de l'état major russe, les « observateurs anglais », suggèrent des initiatives guidées par une stratégie qui fera de l'Empire Britannique la puissance dominant le siècle 1814-1914. Au fil des combats, des distances, des jours, les chevaux meurent de faim et de froid, et sont avalés par une troupe de plus famélique et frigorifiée. Les officiers marchent aux cotés des soldats et nous vivons la retraite à hauteur de combattant, comme dans les écrits d'Erckmann-Chatrian. Cote à cote, le Sergent Bourgogne, le Colonel de Montesqiou-Fézensac, le Lieutenant Faber du Faur, le Commissaire Henri Beyle (Stendhal), le Soldat Jakob Walter, le Colonel Griois, le Lieutenant Hubert Lyautey (grand-père du Maréchal futur protecteur du Maroc) combattant et retraitent dans une débandade que Napoléon et Caulaincourt fuient le 5 décembre laissant environ 10 000 hommes arriver sur le Niémen le 13 décembre. La Grande Armée en comptait dix fois plus en juin au début de la campagne … beaucoup sont morts anonymement dans l'immensité russe, quelques uns s'y sont enracinés, d'autres ont réussi à rejoindre durant l'hiver ou au printemps 1813, après avoir été emprisonné, comme Louise Fusil dont les « souvenirs d'une actrice » furent publiés en 1841. Michel Bernard fait son miel des mémoires des uns, des dessins du Lieutenant Faber, des écrits des autres et restitue un récit poignant qui rend hommage au sacrifice de l'arrière garde, animée par le Maréchal Ney, et aux souffrances d'une armée qui perd en Russie sa puissance et sa réputation d'invincibilité … Les Autrichiens, les Prussiens, les Saxons, en 1813 et 1814, abandonnent l'Empire et rejoignent au fil des mois la coalition qui triomphe en 1814 et 1815. Ce désastre anticipe un siècle plus tard l'offensive du III Reich brisée par le Général Hiver, l'immensité russe et le sacrifice de millions d'hommes et de femmes. Eugenio Corti connaitra les affres de la Bataille de Stalingrad et témoignera que « La plupart ne reviendront pas » en rappelant l'anéantissement des divisions italiennes et roumaines en 1942-1943 … Comment ne pas songer aux combats actuels entre russes et ukrainiens en lisant ces pages superbement écrites par un écrivain inspiré par les instants le plus dramatiques de notre histoire ? PS : ma critique de Hiver 1814 : Campagne de France Dédié « A ceux qui n'ont pas de nom ; aux chevaux », ce récit de la retraite de Russie met en scène une douzaine d'acteurs et actrice qui ont vécu cette tragédie, ont survécu, et ont témoigné sous diverses formes au XIX siècle. En 2019, Michel Bernard publiait « Hiver 1814 : Campagne de France », et chevauchant avec l'état major impérial, dominait du haut de sa monture les protagonistes s'affrontant du 26 janvier au 20 avril 1814. « Hiver 1812 : Retraite de Russie », scénarise l'incendie de Moscou (15 septembre 1812), le harcèlement des russes menaçant approvisionnement et communication de la Grande Armée, le délitement de la discipline dans les unités oisives errant dans les ruines moscovites, puis le « repli stratégique » initié par l'Empereur le 18 octobre . Débute une longue marche vers l'ouest, dans des conditions climatiques de plus en plus rigoureuses, sur la terre brulée par les Russes. Progression harcelée par des cosaques surgissant de partout, tout le temps, avec en fond de décor l'armée de Koutouzov, remplaçant perpétuellement ses pertes, qui donne des coups de boutoir à Smolensk, à Krasnoïe, le long de la Berezina, puis à Vilna. Dans les coulisses de l'état major russe, les « observateurs anglais », suggèrent des initiatives guidées par...
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  • germain33 09/11/2022
    20 000 rescapés pour 700 000 soldats mobilisés au début de la campagne de Russie...Talonnés par les Cosaques après l'incendie de Moscou, les soldats de l'Empire subirent la Bérézina avant d'être réduits à la débrouille, au pillage et à la lutte contre le froid. Portant la lourde croix du soldat, ils n'eurent bientôt "qu'un objectif : sortir de ce damné pays" (p. 267). Le grand intérêt du récit de Michel Bernard ne se limite pas à témoigner de la débâcle de la "grande Armée" : il rend aussi compte de la résilience d'un adversaire parvenant à dominer ses adversaires au fil des jours. Comme l'expliquait Joseph Staline, " la terre russe ne peut être conquise : elle est trop vaste. " 1812, 1941, 2022... L'histoire serait elle condamnée à l'éternel retour ? Il faut absolument lire ce récit documenté et vivant qui - actualité oblige - résonne fortement en nous.
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