« Plus que l'idole des jeunes, Johnny Hallyday serait un outil indispensable à la connaissance de notre temps. C'est la théorie amusante mais bien argumentée du sociologue Yves Santamaria qui nous livre son décryptage des liens utilisant l'interprète d'"Allumer le feu" à la société française. On a même vu Nicolas Sarkozy s'émouvoir de la santé de "Jhaunnie" lors d'un point presse à un sommet européen. A que coucou ! »
OPTIMUM
« Cet essai, ô combien sérieux, traite, chiffre à l'appui, du phénomène Hallyday, saisi dans son émergence et sa durée. Johnny a décidément des fans dans toutes les couches de notre tissu social et aux profils multiples. Pour preuve, l'auteur qui est un spécialiste du communisme et du pacifisme, agrégé et docteur en histoire contemporaine et en sociologie, maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Grenoble et à Sciences-po Paris. »
LE MONTICULE MUSIQUE
« Johnny Hallyday est un monument qui appartient désormais à l'histoire de France. C'est, du moins, la thèse défendue dans Johnny, sociologie d'un rocker. Un livre de plus sur Hallyday ? Amateurs de biographies ou de livres de fans, passez votre chemin. Car cette fois, vous découvrirez le travail d'un docteur en histoire contemporaine et en sociologie, spécialiste du communisme et du pacifisme et fan de la première heure du rocker. Dans son ouvrage, Yves Santamaria dissèque la vie du chanteur, trace les grandes lignes de sa carrière, étudie ses relations familiales, son public et son impact sur la France actuelle. «C'est un travail d'histoire contemporaine», précise-t-il en référence au titre: «Je ne tiens pas à vous vendre de la marchandise frelatée. C'est plus de l'histoire humaine que de la sociologie lourde».
LE MATIN
« Dans Johnny Hallyday, sociologie d'un rocker, Yves Santamaria mesure la popularité du chanteur à l'aune de son identité paradoxale faite de rupture (le rock) et de continuité (la chanson française). S'il y a une méthode à repérer pour l'entretien de cette popularité à travers les décennies, c'est celle d'un artiste "oscillant, comme ses congénères depuis le XIX° siècle, entre rébellion, académisme, outrances et commerce". D'après Walter Benjamin, "au temps d'Homère, l'Humanité s'offrait en spectacle aux dieux de l'Olympe, c'est à elle-même aujourd'hui qu'elle s'offre en spectacle". Le succès de Johnny, devenu propriété collective grâce au progrès technique, a donné au public la responsabilité de "juger à titre individuel de l'authenticité d'une oeuvre". C'est ce public qu'Yves Santamaria scrute à travers l'histoire de Johnny et des changements d'époque que sa machinerie commerciale a su saisir. »
LIBÉRATION