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La comédie atomique
L'histoire occultée des dangers des radiations
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 14/04/2016
Éditeurs :
La Découverte

La comédie atomique

L'histoire occultée des dangers des radiations

Collection : Cahiers libres
Date de parution : 14/04/2016
Des promesses de l’« énergie atomique » civile des années 1950, objet d’une intense propagande au niveau mondial, bien oubliée, jusqu'à la minoration des effets des catastrophes de Tchernobyl, il y a juste 30 ans, et de Fukushima en 2011, pourquoi un tel déni des effets différés de la radioactivité ? Cette passionnante enquête historique révèle comment s'est construit, peu à peu, un système international hors normes édictant les vérités officielles, en dehors de tout contrôle démocratique.
Le bilan humain de la catastrophe de Tchernobyl d’avril 1986 a été définitivement figé avec le rapport adopté en 2006 par l’ONU et les gouvernements biélorusse, russe et ukrainien. Ce... Le bilan humain de la catastrophe de Tchernobyl d’avril 1986 a été définitivement figé avec le rapport adopté en 2006 par l’ONU et les gouvernements biélorusse, russe et ukrainien. Ce bilan minore considérablement le nombre de victimes, car il « ignore » de nombreuses séquelles constatées chez les millions de... Le bilan humain de la catastrophe de Tchernobyl d’avril 1986 a été définitivement figé avec le rapport adopté en 2006 par l’ONU et les gouvernements biélorusse, russe et ukrainien. Ce bilan minore considérablement le nombre de victimes, car il « ignore » de nombreuses séquelles constatées chez les millions de personnes exposées aux retombées radioactives et chez les 800 000 « liquidateurs » de l’accident. Et, en octobre 2011 un expert russe qui avait coordonné la rédaction de ce rapport a affirmé au Japon que la santé de la population touchée par les rejets radioactifs de la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, ne serait pas affectée…
Comment expliquer cette scandaleuse culture du déni des effets de la radioactivité ? En se plongeant dans les archives, en remontant aux premiers usages intensifs des rayons X et du radium. C’est ce qu’a fait Yves Lenoir pour ce livre où il retrace la surprenante histoire de la construction progressive d’un système international de protection radiologique hors normes au sein de l’ONU, qui minore systématiquement les risques et les dégâts des activités nucléaires.
On apprend ainsi comment les promesses de l’« énergie atomique » civile ont fait l’objet dans les années 1950 d’une intense propagande au niveau mondial : non seulement cette énergie satisfera sans danger les besoins de l’humanité, mais l’usage généralisé de faibles doses de radioactivité permettra de décupler la production agricole ! Surtout, Yves Lenoir révèle que les normes de protection des travailleurs de l’énergie atomique ou des populations qui pourraient être exposées après un accident nucléaire ont été définies par une poignée d’experts, en dehors de tout contrôle démocratique. Il explique leurs méthodes pour construire une « vérité officielle » minimisant les conséquences de Tchernobyl. Et comment ces procédés ont été mis en œuvre, en accéléré, après Fukushima. Une remarquable enquête historique, riche de nombreuses révélations.
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EAN : 9782707188441
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 154 x 240 mm
EAN : 9782707188441
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 320
Format : 154 x 240 mm

Ils en parlent

C'est un livre coup de poing que cette Comédie atomique dont Sciences et Avenir publie ici des extraits en exclusivité, trente ans après la catastrophe de Tchernobyl d'avril 1986. Mais « c'est Fukushima qui m'a déterminé à l'écrire », précise son auteur, l'ingénieur Yves Lenoir, qui suit les questions nucléaires depuis plus de 40 ans. Il mène ici une charge implacable contre « la culture du déni des effets différés de la radioactivité » dans un ouvrage anti-« vérité officielle ». Yves Lenoir a reconstitué sur plus d'un siècle l'histoire de la construction d'un système international contrôlant les normes de protection contre la radioactivité. Soit une enquête de 320 pages « sourcées » de façon méticuleuse.
 
Dominique Leglu / Sciences et Avenir
L’auteur commence par pilonner la distinction atomique/nucléaire qui fut introduite dans les années 1950 et les esprits pour défaire le lien entre la bombe et l’énergie nucléaire. Les centrales sont bel et bien atomiques. Tout est fait pour le faire oublier, depuis l’accident d’octobre 1957 dans le nord-ouest de l’Angleterre, quand un réacteur de Windscale s’est enflammé, diffusant son iode radioactif jusqu’en Norvège. Pour sauver la réputation de l’atome civil, l’OMS invente alors les cinq piliers de la communication de crise, toujours en vigueur : le déni (accident pas si grave, tout va s’arranger), les mensonges sur la santé (la peur d’avoir été irradié induit plus de maladie que l’irradiation elle-même), le dénigrement de la pensée humaniste, la rétention d’information, la saturation de l’espace médiatique.
 
Anne Crignon / L'Obs
Yves Lenoir ne cache pas son opposition à l’usage de l’énergie nucléaire pour ses applications militaires et civiles. Mais en quarante ans de recherches sur les effets des radiations, il a accumulé une quantité impressionnante d’archives, de témoignages et de documents sur les pathologies et les souffrances endurées par les liquidateurs de Tchernobyl, les habitants de sa région, et en particulier les enfants – il préside l’association Enfants de Tchernobyl Belarus. C’est le point de départ de son ouvrage, qui tente de remonter le fil de l’occultation de cette tragédie, jusqu’aux plus hautes instances d’une bureaucratie internationale inconnue du grand public. Son livre est une enquête détaillée sur la création, puis le fonctionnement en toute opacité, dans une culture persistante de l’entre soi, des instances internationales de radioprotection, placées sous l’égide de l’ONU. Il fait aussi l’hypothèse d’un imaginaire de la radiation, commun aux concepteurs de l’armement nucléaire (depuis le Manhattan Project dans les années 1940) et aux promoteurs de son utilisation en médecine et en production d’électricité.
 
Jade Lindgaard / Mediapart
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