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La Comédie Humaine T1 - N ed -
Date de parution : 15/09/2011
Éditeurs :
Omnibus

La Comédie Humaine T1 - N ed -

Date de parution : 15/09/2011

Ce volume est le premier d'une série reprenant un choix fait par Pierre Dufief et Anne-Simone Dufief, tous deux universitaires et spécialistes de Balzac, de romans de La Comédie humaine, véritable fresque sociale et humaine, patrimoine de la littérature française.  

« Combien de choses n'ai-je pas apprises en exerçant ma charge ! J'ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il...

« Combien de choses n'ai-je pas apprises en exerçant ma charge ! J'ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente ! J'ai vu brûler des testaments ; j'ai vu des mères dépouillant leurs...

« Combien de choses n'ai-je pas apprises en exerçant ma charge ! J'ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente ! J'ai vu brûler des testaments ; j'ai vu des mères dépouillant leurs enfants, des maris volant leurs femmes, des femmes tuant leurs maris et se servant de l'amour qu'elles leur inspiraient pour les rendre fous ou imbéciles, afin de vivre en paix avec un amant. J'ai vu des femmes donnant à l'enfant d'un premier lit des goûts qui devaient amener sa mort, afin d'enrichir l'enfant de l'amour. Je ne puis vous dire tout ce que j'ai vu, car j'ai vu des crimes contre lesquels la justice est impuissante. Enfin, toues les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité. » Le Colonel Chabert

Edition présentée par Pierre Dufief, professeur à l'Université de Nanterre Paris X, et Anne-Simone Dufief, professeur à l'Université d'Angers.

Dans ce volume : Balzac, une vie

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EAN : 9782258089372
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1152
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782258089372
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1152
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • francoiscolin 12/05/2023
    « Vous le voyez : il faut employer les intérêts particuliers pour arriver à un grand but. Là sont tous les secrets de la politique. » C'est finalement grâce à Victor Hugo et son Quatre-vingt-treize qui a pour contexte la guerre de Vendée que je me suis intéressé à celle de 1799 en Bretagne. Un amour-haine s'installe entre deux aristocrates, un meneur qui cherche à fédérer les révoltes vendéennes et bretonnes et une espionne de Fouché qui le traque, aidée par un policier ambiguë et un officier fidèle à Napoléon. Dans son roman d'aventures qui se déroule après le coup d'État du 18 brumaire, Honoré agrémente son premier récit peuplé de nombreux personnages complexes d'un souffle romanesque avec des combats et des pillages, des manœuvres politico-sentimentales, de la loyauté et de l'honneur, une dimension épique et une fin tragique. A l'instar de Hugo, on sent que l'auteur est jacobin mais alors qu'Hugo tache de rester objectif, Balzac n'hésite pas caricaturer les insurgés bretons en primaires bigots.
  • FlorianSoler 13/03/2023
    Mon premier Balzac (j’en avais sûrement esquivé un au lycée…). Je comprends que l'on puisse détester, car les longues descriptions, parfois sans intérêt direct avec l’histoire, sont monnaie courante. Mais c’est tout ce que j’aime, dans ce genre de livre : u véritable voyage dans le temps, tellement optimisé grâce à ces descriptifs ultra précis… La Bretagne, pendant la Révolution, c’est quand même une idée qui n’est pas évidente, et pourtant, j’ai l’impression de la connaître par cœur, désormais… L’histoire d’amour est assez intéressante, belle, très romantique, voire RoméoEtJuliettaine (oui, j’invente des termes). Seulement, je n’ai pas complètement apprécié le roman, car cette histoire arrive bien trop tard dans le livre. L’intrigue principale est développée après 120, 150 pages… Je ne savais pas où je mettais les pieds, et j’avoue que j’ai mis longtemps à «#8201;rentrer dedans#8201;». La pléthore de personnages ne me dérange généralement pas, mais ici, comme l’histoire principale ne venait pas, il m’a été, pour un temps, difficile de comprendre le tout. Cela dit, je pense que si je tombe sur un Balzac dans une bouquinerie, braderie ou Internet, il se peut que je m’en offre un ou deux ouvrages…
  • miriam 02/12/2022
    Roman d'aventures, roman historique, roman d'amour, Balzac s'essaie à tous les genres pour le plus grand bonheur des lecteurs.  Quand je fais une pause dans mes challenges, ou lectures de voyage, je reviens toujours à Balzac avec la certitude d'une lecture agréable. D'ailleurs nous avions une lecture commune Balzac, copines blogueuses avez-vous abandonné? Dans l'Ouest, à la limite de la Normandie et de la Bretagne, les Chouans sont en armes et attendent l'arrivée d'un chef Le Gars pour prendre la tête de la révolte. Les soldats de la République, les Bleus, commandés par un vieil officier, Hulot essaient de venir à bout des foyers de chouannerie et lèvent le conscription La première partie du roman se nomme L'Embuscade, dans le cadre verdoyant du bocage nous allons assister aux échauffourées et à l'attaque de la Turgotine , roman de cap et d'épée, sifflements de chouettes, peaux de chèvres, version bretonne du western.  Que recherchent les Chouans dans la turgotine? du butin, de l'or, "Ne savez-vous pas le proverbe : Voleur comme une chouette. Or, qu’est-ce qu’un Chouan ? D’ailleurs, dit-elle en élevant la voix, n’est-ce pas une action juste ? Les Bleus n’ont-ils pas pris tous les biens de l’Eglise et les nôtres, et ne nous faut-il pas... Roman d'aventures, roman historique, roman d'amour, Balzac s'essaie à tous les genres pour le plus grand bonheur des lecteurs.  Quand je fais une pause dans mes challenges, ou lectures de voyage, je reviens toujours à Balzac avec la certitude d'une lecture agréable. D'ailleurs nous avions une lecture commune Balzac, copines blogueuses avez-vous abandonné? Dans l'Ouest, à la limite de la Normandie et de la Bretagne, les Chouans sont en armes et attendent l'arrivée d'un chef Le Gars pour prendre la tête de la révolte. Les soldats de la République, les Bleus, commandés par un vieil officier, Hulot essaient de venir à bout des foyers de chouannerie et lèvent le conscription La première partie du roman se nomme L'Embuscade, dans le cadre verdoyant du bocage nous allons assister aux échauffourées et à l'attaque de la Turgotine , roman de cap et d'épée, sifflements de chouettes, peaux de chèvres, version bretonne du western.  Que recherchent les Chouans dans la turgotine? du butin, de l'or, "Ne savez-vous pas le proverbe : Voleur comme une chouette. Or, qu’est-ce qu’un Chouan ? D’ailleurs, dit-elle en élevant la voix, n’est-ce pas une action juste ? Les Bleus n’ont-ils pas pris tous les biens de l’Eglise et les nôtres, et ne nous faut-il pas d’ailleurs des munitions ?"; La deuxième partie s'intitule Une Idée de Fouché, le roman bascule dans l'espionnage . Mademoiselle de Verneuil fait route de Mortagne à Alençon avec Francine, sa servante bretonne et fait la rencontre d'une dame et de son fils qui leur tiendront compagnie. Marivaudage entre la jeune fille et un  étudiant de l'Ecole Polytechnique, futur marin. Evidemment l'étudiant n'est pas plus marin que la dame, sa mère....Je m'ennuie un peu pendant que l'intrigue amoureuse se noue. L'escorte républicaine tombe dans un piège dans le manoir de la dame Les Chouans, ou plutôt les aristocrates qui les manipulent ne sont pas à leur avantage dans cet épisode sanglant.  Chacun se dévoile, (mais je vais m'arrêter ici, pour ne pas divulguer l'intrigue). Mademoiselle de Verneuil et son escorte de bleus échappera de justesse. Amoureuse, choisira-t-elle l'amour ou ses convictions républicaines? J'en ai déjà trop écrit. La fin sera haletante.  Encore une fois, Balzac aura réussi à me surprendre et à me captiver. 
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  • Gruizzli 28/10/2022
    De façon surprenante, je me suis surpris, lors de cette lecture, à apprécier du Balzac. Ce nom résonnait pour moi comme une malédiction, forcé que j'avais été de lire "Le père Goriot" plus jeune. Balzac était de ces écrivains qui m'emmerdait rien qu'au nom. Et pourtant, je me suis forcé à lire ce livre pour dépasser mes préjugés et tenter de comprendre si oui ou non je pouvais en lire. Et la réponse est ... Ben oui ! Curieusement, je me suis beaucoup amusé à la lecture de ce livre, qui est autant une aventure romanesque qu'une fresque de la révolution. J'aurais rapproché ce livre de "1793" de Victor Hugo, qui parle aussi de ces guerres entre les Royalistes et les Révolutionnaires, mais ici nous sommes avant tout sur une histoire romanesque, aux proportions d'ailleurs épiques. C'est une tragédie qui s'annonce, dans laquelle les faux-semblants sont nombreux et plusieurs retournements de situations sont prévus. Il y a de l'humour aussi, avec des répliques qui franchement m'ont fait rire. C'est particulièrement savoureux dans certains échanges qu'il y a entre personnages. Niveau histoire, c'est plutôt bien mené, il faut le dire. Même si mon édition évite les paragraphes, ce qui fait que parfois la... De façon surprenante, je me suis surpris, lors de cette lecture, à apprécier du Balzac. Ce nom résonnait pour moi comme une malédiction, forcé que j'avais été de lire "Le père Goriot" plus jeune. Balzac était de ces écrivains qui m'emmerdait rien qu'au nom. Et pourtant, je me suis forcé à lire ce livre pour dépasser mes préjugés et tenter de comprendre si oui ou non je pouvais en lire. Et la réponse est ... Ben oui ! Curieusement, je me suis beaucoup amusé à la lecture de ce livre, qui est autant une aventure romanesque qu'une fresque de la révolution. J'aurais rapproché ce livre de "1793" de Victor Hugo, qui parle aussi de ces guerres entre les Royalistes et les Révolutionnaires, mais ici nous sommes avant tout sur une histoire romanesque, aux proportions d'ailleurs épiques. C'est une tragédie qui s'annonce, dans laquelle les faux-semblants sont nombreux et plusieurs retournements de situations sont prévus. Il y a de l'humour aussi, avec des répliques qui franchement m'ont fait rire. C'est particulièrement savoureux dans certains échanges qu'il y a entre personnages. Niveau histoire, c'est plutôt bien mené, il faut le dire. Même si mon édition évite les paragraphes, ce qui fait que parfois la narration est assez difficile lorsque l'on change de temps ou de lieu brusquement. Mais c'est assez bien mené, l'histoire emprunte des sentiers détournés qui ne font jamais remplissage et qui ajoute à l'ensemble le contexte qui est intéressant, à défaut d'être complètement exploité. En fin de compte, Balzac fait surtout un récit à hauteur d'hommes et de femmes, un récit d'humain qui ne cherche pas le grandiose des moments. C'est une petite histoire, sans grande prétention mais menée habilement et qui m'a bien plu. Je m'attendais à la façon dont tout ceci finirait, mais c'est toujours un régal de le lire. Je n'en dirais pas plus pour ne pas divulgacher l'expérience d'un néophyte lecteur, mais pour ma part je me sens réconcilié avec l'auteur. Maintenant, je peux choisir sereinement d'en lire un autre, un jour ...
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  • Lamifranz 28/10/2022
    « Les Chouans » est le premier roman signé Balzac. Jusque-là il avait écrit un nombre impressionnant de romans, de nouvelles et d’essais, sous divers pseudonymes. La qualité de ces œuvres, purement alimentaires, n’augure en rien des trésors qui viendront avec « La Comédie Humaine », mais beaucoup de critiques contemporains pensent que ces écrits portent en germe bien des éléments de sa production future. Edité en 1829 sous le titre « Le dernier chouan, ou la Bretagne en 1800 », le roman sera remanié à plusieurs reprises avant d’être intégré à la Comédie Humaine en 1845 sous le titre qui lui est resté : « Les Chouans ». Le premier titre, bien plus significatif que le dernier, indique bien le propos. Le « Dernier Chouan », fait écho au « Dernier des Mohicans », (de Fenimore Cooper, paru en 1826), héros d’une rébellion vouée à l’échec. Par ailleurs, la date et le lieu sont clairement spécifié : la Bretagne, l’année 1800. Bien qu’il n’y ait pas trente ans entre les faits racontés et la date de publication du roman, celui-ci peut recevoir le qualificatif d’historique, puisqu’il évoque un des conflits majeurs de la Révolution, celui qui opposait les Blancs (royalistes) aux... « Les Chouans » est le premier roman signé Balzac. Jusque-là il avait écrit un nombre impressionnant de romans, de nouvelles et d’essais, sous divers pseudonymes. La qualité de ces œuvres, purement alimentaires, n’augure en rien des trésors qui viendront avec « La Comédie Humaine », mais beaucoup de critiques contemporains pensent que ces écrits portent en germe bien des éléments de sa production future. Edité en 1829 sous le titre « Le dernier chouan, ou la Bretagne en 1800 », le roman sera remanié à plusieurs reprises avant d’être intégré à la Comédie Humaine en 1845 sous le titre qui lui est resté : « Les Chouans ». Le premier titre, bien plus significatif que le dernier, indique bien le propos. Le « Dernier Chouan », fait écho au « Dernier des Mohicans », (de Fenimore Cooper, paru en 1826), héros d’une rébellion vouée à l’échec. Par ailleurs, la date et le lieu sont clairement spécifié : la Bretagne, l’année 1800. Bien qu’il n’y ait pas trente ans entre les faits racontés et la date de publication du roman, celui-ci peut recevoir le qualificatif d’historique, puisqu’il évoque un des conflits majeurs de la Révolution, celui qui opposait les Blancs (royalistes) aux Bleus (républicains). L’histoire est assez simple ; Marie de Verneuil est chargée par Fouché de séduire Montauran (dit le Gars) pour le faire tomber dans un piège. Mais Marie tombe amoureuse de sa victime présumée. Les manigances de la police (Fouché et son associé Corentin) feront en sorte, par une sordide manipulation, que Marie elle-même amènera son amant à tomber dans le piège. Une intrigue tordue où les manipulations se succèdent, où les amours sincères se heurtent aux visées politiques (d’un côté comme de l’autre), où le romantisme se heurte au réalisme, c’est une fois de plus la preuve que les histoires d’a, les histoires d’a, les histoires d’amour finissent mal. En général. La multiplicité des lectures nuit un peu au roman : roman historique, roman d’aventure, roman d’amour, roman politique… « Les Chouans » est tout ça à la fois, et l’on peut regretter que Balzac n’ait pas un peu plus travaillé son sujet (il est vrai qu’il vient juste de quitter son ancienne manière, quelque peu indolente) : en donnant plus de relief aux personnages, très manichéens, et surtout en faisant un tableau de la Bretagne moins caricatural et moins odieux (si j’étais breton, je me sentirais humilié) : attardés, fanatiques et crédules à l’excès, manipulés par des aristocrates et des curés sans scrupules (seul Montauran semble au-dessus), tels sont les Bretons montrés par Balzac … Chez les Bleus, ce n’est guère mieux, mais Balzac donne une couleur politique qui justifie les bassesses de Fouché et Corentin. Ce cynisme, perdurera tout au long de la « Comédie Humaine ». Cela étant, le roman se lit très bien, le style de Balzac reste fluide et agréable, et si l’on fait abstraction des quelques défauts de ce « premier roman nouvelle manière » on peut trouver un certain charme à cette histoire touchante. Le film d’Henri Calef, en 1947, avec Jean Marais, Madeleine Lebeau et Madeleine Robinson, est une adaptation honorable, mais il a bien vieilli, et a été desservi par des critiques qui y voyaient (nous sommes juste dans l’après-guerre), des allusions à l’Occupation et à la Résistance.
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