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La guerre au Mali
Comprendre la crise au Sahel et au Sahara : enjeux et zones d'ombre
Bertrand Badie (préface de)
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 06/06/2013
Éditeurs :
La Découverte

La guerre au Mali

Comprendre la crise au Sahel et au Sahara : enjeux et zones d'ombre

Bertrand Badie (préface de)
Collection : Cahiers libres
Date de parution : 06/06/2013

Que se passe-t-il réellement au Mali ? Alors que la crise est loin d’être arrivée à son terme, et parce que ses conséquences se feront durablement sentir, il est urgent de comprendre ce qui se joue actuellement au Sahel et au Sahara.

Le 11 janvier 2013 au matin, les autorités françaises lançaient une opération militaire, baptisée « Serval », au nord du Mali. Cinq jours plus tard, un groupe armé opéra une...

Le 11 janvier 2013 au matin, les autorités françaises lançaient une opération militaire, baptisée « Serval », au nord du Mali. Cinq jours plus tard, un groupe armé opéra une spectaculaire prise d’otage dans un complexe gazier près d’In-Amenas, en Algérie. Subitement, les médias braquèrent les projecteurs sur le Sahel...

Le 11 janvier 2013 au matin, les autorités françaises lançaient une opération militaire, baptisée « Serval », au nord du Mali. Cinq jours plus tard, un groupe armé opéra une spectaculaire prise d’otage dans un complexe gazier près d’In-Amenas, en Algérie. Subitement, les médias braquèrent les projecteurs sur le Sahel et le Sahara, qui d’ordinaire n’attirent guère l’attention. Des « terroristes » dont on ignorait jusque-là presque tout surgirent sur la couverture des magazines. Et l’on découvrit soudainement l’importance stratégique de cette région où les enjeux économiques, politiques et sécuritaires sont inextricablement mêlés.
C’est un ambitieux travail d’analyse et de mise en perspective que proposent les auteurs de ce livre. Spécialistes de la région et des mouvements qui y agissent, ils rappellent le contexte général d’une crise qui dépasse le simple théâtre malien. Ils identifient les enjeux soulevés par le conflit et clarifient les positions, officielles et officieuses, des différents acteurs. Que se passe-t-il réellement au Mali ? Pour quelles raisons la France y a-t-elle envoyé son armée ? Qui sont ces « Touaregs » dont on parle tant mais que l’on connaît si mal ? Qui se cache derrière cette galaxie « djihadiste » particulièrement nébuleuse ? Quelles seront les conséquences humanitaires de ce conflit protéiforme ?
Parce que la « crise malienne » est loin d’être terminée et parce que les conséquences de l’opération Serval se feront durablement sentir, ce livre est indispensable pour comprendre ce qui se joue au Sahel et au Sahara.

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EAN : 9782707176851
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 144
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782707176851
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 144
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

L'opération "Serval", lancée par les troupes françaises le 11 janvier 2013 au nord du Mali, a mis sur le devant de la scène le Sahel et le Sahara. Du jour au lendemain, les pays occidentaux ont découvert l'importance stratégique de cette région. Pour Michel Galy, ce "conflit que l'on pourrait croire ponctuel, limité dans l'espace et dans le temps, est en fait global". Il ne peut donc se comprendre qu'en analysant les enjeux économiques, politiques, humanitaires et sécuritaires, qui sont souvent "inextricablement mêlés". Pour y parvenir, ce livre associe des spécialistes de la région venus d'horizons multiples: journaliste, géographe, anthropologue, responsables d'ONG... Au-delà d'une simple analyse de l'intervention française - jugée sévèrement par la majorité des intervenants-, l'ouvrage donne des multiples clefs pour appréhender cette crise et anticiper son impact sur toute la région.

Les Echos

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • YvesParis 13/12/2013
    Il faut reconnaître à Michel Galy le mérite d’avoir réuni autour de lui les meilleurs spécialistes du Mali pour commenter, à vif, l’opération Serval lancée par la France le 11 janvier 2013 et la replacer dans le temps long historique. Comme l’expose très clairement la préface de Bertrand Badie, la crise au Mali est un cas d’école de conflit multi-dimensionnel. Au premier chef le niveau national : la crise d’un Etat failli, rongé par la corruption, souterrainement travaillé par l’islamisme, où l’armée qui a pris le pouvoir le 22 mars 2012 s’est posée en ultime recours (Jean-Luis Sagot Duvauroux, Eros Sana), la marginalisation des populations touarègues, tenues à l’écart de la construction nationale malienne (Hélène Claudot-Hawad). Les enjeux régionaux ensuite (Grégory Giraud) : les frontières des Etats issus de la décolonisation tracés en contradiction avec la culture nomade des Touarègues, des « printemps arabes » qui ont largement débordés de leurs frontières, le retour de Touarègues surarmés de la Libye où ils servaient de garde rapprochée à Kadhafi, la criminalisation des groupes indépendantistes et fondamentalistes, l’ombre portée de l’Algérie (François Gèze) ... La dimension mondiale enfin : les relations entre la France et l’Afrique, l’intervention militaire internationale, sa légitimité politique, sa faisabilité militaire, ses objectifs politiques … On pourra toutefois reprocher aux contributeurs de La Découverte leur parti-pris. L’intervention française au Mali est à leurs yeux lestée de deux pêchés irrémissibles. Trahissant la promesse de rompre avec la Françafrique, François Hollande y conduirait « un processus de recolonisation qui n’ose pas dire son nom » fondé sur « une sorte de « doctrine Monroe » à la française » (p. 18). Pire encore : il marcherait pour ce faire sur les traces de George W. Bush et de sa politique néo-conservatrice. La charge est rude, qui n’hésite pas à comparer les reniements du pouvoir socialiste sur l’Afrique, de Mitterrand à Hollande, au « mollétisme de triste mémoire » (p. 87). La charge est excessive. N’en déplaise aux adeptes de la théorie du complot et aux contempteurs de la désinformation dont les médias se feraient les complices, la France ne poursuit pas au Mali une politique néo-colonialiste. Avant comme après l’élection de François Hollande – et sur ce point les auteurs ont raison de souligner la continuité de la politique française – la France s’est inquiétée du délitement de l’Etat malien et de l’influence grandissante de mouvements terroristes aux objectifs flous. Son intervention militaire n’en fait pas le supplétif des Etats-Unis dont les intérêts et surtout la connaissance de la zone sont nettement moindres que ceux de la France. Son intervention n’en fait pas non plus une puissance néocolonialiste. Car elle n’est pas guidée par un quelconque projet de « mise sous tutelle du Mali » (p. 87). Autant la France joue au Mali un rôle essentiel, qui justifie que ce soit vers elle et non vers les Etats-Unis – ou vers la Chine étonnamment discrète sur ce théâtre – qu’il se tourne, autant le Mali ne compte pour rien dans la politique internationale de la France ou dans son économie (il n’est que son 84ème client et son 160ème fournisseur de la France). Sans doute la sortie de crise sera-t-elle longue et périlleuse. Mais le pire n’est jamais certain. Et la bonne tenue des élections présidentielles de juillet 2008 laissent augurer une issue positive.Il faut reconnaître à Michel Galy le mérite d’avoir réuni autour de lui les meilleurs spécialistes du Mali pour commenter, à vif, l’opération Serval lancée par la France le 11 janvier 2013 et la replacer dans le temps long historique. Comme l’expose très clairement la préface de Bertrand Badie, la crise au Mali est un cas d’école de conflit multi-dimensionnel. Au premier chef le niveau national : la crise d’un Etat failli, rongé par la corruption, souterrainement travaillé par l’islamisme, où l’armée qui a pris le pouvoir le 22 mars 2012 s’est posée en ultime recours (Jean-Luis Sagot Duvauroux, Eros Sana), la marginalisation des populations touarègues, tenues à l’écart de la construction nationale malienne (Hélène Claudot-Hawad). Les enjeux régionaux ensuite (Grégory Giraud) : les frontières des Etats issus de la décolonisation tracés en contradiction avec la culture nomade des Touarègues, des « printemps arabes » qui ont largement débordés de leurs frontières, le retour de Touarègues surarmés de la Libye où ils servaient de garde rapprochée à Kadhafi, la criminalisation des groupes indépendantistes et fondamentalistes, l’ombre portée de l’Algérie (François Gèze) ... La dimension mondiale enfin : les relations entre la France et l’Afrique, l’intervention militaire internationale, sa légitimité politique,...
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