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La question postcoloniale
Hérodote a 30 ans
Collection : Revue Hérodote
Date de parution : 23/03/2006
Éditeurs :
La Découverte

La question postcoloniale

Hérodote a 30 ans

Collection : Revue Hérodote
Date de parution : 23/03/2006

Une question et des débats au coeur de l'actualité contemporaine pour fêter les 30 ans de la revue.

L'adjectif « postcolonial » est de plus en plus utilisé de façon plus ou moins polémique et négative. Il sert à évoquer les séquelles de la colonisation dans les pays...

L'adjectif « postcolonial » est de plus en plus utilisé de façon plus ou moins polémique et négative. Il sert à évoquer les séquelles de la colonisation dans les pays devenus indépendants, et il qualifie aussi dans les anciennes métropoles coloniales des problèmes qu'elles ne connaissaient pas avant les indépendances....

L'adjectif « postcolonial » est de plus en plus utilisé de façon plus ou moins polémique et négative. Il sert à évoquer les séquelles de la colonisation dans les pays devenus indépendants, et il qualifie aussi dans les anciennes métropoles coloniales des problèmes qu'elles ne connaissaient pas avant les indépendances. En France, par exemple, vivent près de sept millions de personnes venues des anciennes colonies françaises ou qui sont leurs enfants et petits-enfants. Pour dénoncer les discriminations dont ils sont souvent victimes, divers mouvements politiques et intellectuels de gauche soutiennent aujourd'hui ceux qui ont lancé début 2005 un manifeste revendiquant les droits des « indigènes de la République ». Cette expression paradoxale mais efficace fait allusion au statut d'infériorité par rapport aux Européens qui caractérisait les « indigènes » dans les anciennes colonies. Mais ces discours qui dénoncent parfois la France comme une « société coloniale » peuvent mener à de dangereux malentendus. En effet, ces « indigènes » d'aujourd'hui sont minoritaires dans la République française, alors que dans les colonies, les indigènes d'hier, qui n'avaient presque aucun droit, formaient l'essentiel de la population. Dans les pays qui ont été des métropoles coloniales, on en vient en tout cas à parler de situations postcoloniales. C'est également la conséquence de changements majeurs dans le monde musulman et d'une remise en cause de l'histoire mondiale. La dénonciation désormais classique de la Shoah a ainsi conduit à la prise de conscience que la traite des esclaves durant des siècles a été le plus long des crimes contre l'humanité. D'où certaines tendances à une diabolisation souvent simplificatrice de ce phénomène mondial que fut la colonisation. Mais la question postcoloniale ne se pose pas de la même façon en France, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas.

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EAN : 9782707147806
Code sériel : 120
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 170 x 200 mm
EAN : 9782707147806
Code sériel : 120
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 170 x 200 mm

Ils en parlent

« La livraison de ce premier trimestre se situe dans la droite ligne de cette passion d' "aider les citoyens à mieux comprendre les problèmes géopolitiques". Elle permet une déconstruction de la question coloniale et de sa filiation postcoloniale par un large éventail de sujets. Refusant une démarche moraliste, les différents auteurs procèdent à une radiographie critique des débats actuels autour d'une question qui "pose en vérité celle de l'évolution de la nation", comme le souligne le directeur de la revue, Yves Lacoste. »
L'HUMANITÉ

« La revue trimestrielle Hérodote propose un numéro spécial sur "la question postcoloniale". Le nouvel anticolonialisme français, et notamment ses rapports avec l'Algérie, les récentes émeutes en banlieue mais aussi l'Inde émergente, les attentats de Londres ou les sociétés d'Afrique noire font ainsi l'objet d'une analyse pointue par les passionnants chercheurs de cette revue de géopolitique. Une lecture vivifiante qui permet de mieux comprendre le monde d'aujourd'hui. »
METRO

« Alors que la relation coloniale est à sens unique, la relation postcoloniale est beaucoup plus réciproque et si les ex-colonies ont à gérer des héritages complexes et enchevetrés, les ex-colonisateurs n'en sont pas exempts. Tout un ensemble qui fait que la question postcoloniale ne se pose pas de la même façon en France, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas, pas plus qu'en Indonésie, en Inde ou au Magrebh sans oublier l'Irlande, tous sujets abordés par les chercheurs dont les articles sont rassemblés dans ce numéro.Rappelé dans un avant propos signé d'Yves Lacoste et Béatrice Giblin, le but d'Hérodote est de mettre "en oeuvre une conception démocratique de la géopolitique, mais fondée sur une démarche scientifique... [en posant] des questions qui fâchent et qui ne sont pas politiquement correctes". Il faut lui en donner acte, son objectif est, une nouvelle fois, atteint. »
BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE

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