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La race des orphelins
Collection : Belfond Pointillés
Date de parution : 20/08/2020
Éditeurs :
Belfond
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La race des orphelins

Collection : Belfond Pointillés
Date de parution : 20/08/2020
Rentrée littéraire 2020
« J’ai longtemps rêvé que l’histoire de ma naissance exhibe ses entrailles. Quelle que soit l’odeur qui en surgisse. La pire des puanteurs, c’est le silence. » 
Je m’appelle Hildegard Müller. Ceci est mon journal.
Je m’appelle Hildegard Müller. En fait, je crois que je ne m'appelle pas.
J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je...
Je m’appelle Hildegard Müller. Ceci est mon journal.
Je m’appelle Hildegard Müller. En fait, je crois que je ne m'appelle pas.
J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie.

 
Qui est Hildegard Müller ? Le jour où il la rencontre, l’homme...
Je m’appelle Hildegard Müller. Ceci est mon journal.
Je m’appelle Hildegard Müller. En fait, je crois que je ne m'appelle pas.
J'ai soixante-seize ans. Je sais à peine lire et écrire. Je devais être la gloire de l'humanité. J'en suis la lie.

 
Qui est Hildegard Müller ? Le jour où il la rencontre, l’homme engagé pour écrire son journal comprend que sa vie est irracontable, mais vraie.
 
J’ai besoin, avant de mourir, de dire à mes enfants d’où ils viennent, même s’ils viennent de nulle part.
 
Oscar Lalo poursuit son hommage à la mémoire gênante, ignorée, insultée parfois, toujours inaccessible. Il nous plonge ici dans la solitude et la clandestinité d’un des secrets les mieux gardés de la Seconde Guerre mondiale.
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EAN : 9782714493484
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 134 x 190 mm
Belfond
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EAN : 9782714493484
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 288
Format : 134 x 190 mm

Ils en parlent

À travers ses mots, Hildegard s'est incarnée et je l'ai vue. Et je les ai tous vus.


 
Véronique Bruneau / Cultura

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Milie_Baker 07/04/2024
    J'ai parfois l'impression que plus on lit sur la Seconde Guerre Mondiale et plus on apprend des choses horribles dessus... Pour le cas de ce roman, on parle des Lebensborn, les "pouponnières" d'Himmler. J'avais déjà eu l'occasion d'en entendre parler avec le roman "Max" publié en littérature jeunesse (à lire absolument !). "La race des orphelins ", c'est un journal d'une orpheline, qui ne connaît ni l'origine de ses parents, ni sa date de naissance. Toutes les preuves ont été réduites en cendres par les SS juste avant la défaite d'Hitler. Un livre qui se lit rapidement, avec beaucoup de références à d'autres œuvres (littéraires ou cinématographiques). À découvrir.
  • MlleDineBouquine 29/10/2023
    « Cette incinération de la mémoire engendre cette écriture du vide. Notre élimination administrative a fait de nous des orphelins pour l’éternité. » À 76 ans, Hildegard dresse un triste constat de sa vie, mais surtout de son enfance. Pour libérer sa parole, elle va demander l’aide d’un scribe en charge de recueillir ses mémoires et va les coucher sur papier. Elle, enfant né d’un Lebensborn, victime du IIIème Reich comme tant d’autres, a terriblement souffert. Elle est issue d’une fabrique à bébés parfaits comme on fabriquerait des jouets avec une charte qualité à l’issue. Si les normes ne sont pas respectées, alors le jouet sert d’expérience, de cobaye, ou pire, on fait en sorte qu’il ne se réveille plus. Elle se revendique comme étant « un produit » ni plus, ni moins. Elle ne comprend pas tout ce déferlement de haine qu’elle a subi tout au long de sa vie, le regard et les jugements que les autres ont porté sur elle. Et pourtant, elle n’a pas demandé à vivre. Elle n’a pas demandé à faire partie de ce vaste projet débuté en 1935 par Himmler, la qualifiant d’enfant de race pure, l’ascendance Aryenne ayant pour but de détrôner et de remplacer la race considérée comme inférieure aux yeux des SS et de Hitler. Les pages sont comme des couteaux acérés, les phrases percutantes et les pensées éparpillées. Durant toute la lecture de ce roman, j’ai été happée par tant de tristesse, et par cette femme qui est en quête d’identité. Née d’un père et d’une mère absente, dans le seul but de contenter « son créateur », donne une équation dont la conséquence est que la traçabilité de sa naissance en est quasiment impossible. Hildegard se sent coupable et honteuse d’exister quand on sait le nombre d’enfants qui ont été assassinés à leur arrivée dans les camps de concentration. Une lecture qui laisse un goût d’amertume et qui rend hommage à ces enfants qui ont trop vite été oublié face aux horreurs qui se sont répandues durant la Seconde Guerre Mondiale. « Mon héritage n’est qu’une dette. Une dette irremboursable dont mes enfants continuent de payer les intérêts. La haine se transmet mieux que l’amour. La haine se pare du voile de la mémoire. La haine entre enfants de victimes et enfants de bourreaux est un héritage infernal. J’encourage mes enfants à répondre à la haine par l’amour. Mais on ne leur rend pas la monnaie : l’amour est pris pour une faiblesse, la haine pour une opinion. » « Cette incinération de la mémoire engendre cette écriture du vide. Notre élimination administrative a fait de nous des orphelins pour l’éternité. » À 76 ans, Hildegard dresse un triste constat de sa vie, mais surtout de son enfance. Pour libérer sa parole, elle va demander l’aide d’un scribe en charge de recueillir ses mémoires et va les coucher sur papier. Elle, enfant né d’un Lebensborn, victime du IIIème Reich comme tant d’autres, a terriblement souffert. Elle est issue d’une fabrique à bébés parfaits comme on fabriquerait des jouets avec une charte qualité à l’issue. Si les normes ne sont pas respectées, alors le jouet sert d’expérience, de cobaye, ou pire, on fait en sorte qu’il ne se réveille plus. Elle se revendique comme étant « un produit » ni plus, ni moins. Elle ne comprend pas tout ce déferlement de haine qu’elle a subi tout au long de sa vie, le regard et les jugements que les autres ont porté sur elle. Et pourtant, elle n’a pas demandé à vivre. Elle n’a pas demandé à faire partie de ce vaste projet débuté en 1935 par Himmler, la qualifiant d’enfant de race pure, l’ascendance Aryenne ayant pour but de détrôner et de remplacer...
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  • Jesscassije 06/07/2023
    C’est écrit sous la forme d’un journal intime, avec de court paragraphe et de ce fait, il se lit très très vite. Toutefois, j’ai trouvé qu’Oscar Lalo avait un style d’écriture particulier qui a rendu un peu difficile ma lecture. Ça s’est pour la forme parce que pour le fond le thème abordé est passionnant. J’ai appris énormément ! J’ai un peu honte (même beaucoup) de l’avouer mais je n’avais jamais entendu parler des enfants nés dans les lebensborn lors de la seconde guerre mondiale. Ce roman est bouleversant et nous replonge dans l’atrocité de cette guerre, de ce nazisme qui a fait beaucoup de mal dans les 2 camps, parce que ces enfants des lebensborn sont des enfants nés des soldats nazi puis abandonnés. De ce fait considérés eux aussi comme des nazi mais eux n’ont pas choisis …. Ce roman est vraiment excellent je vous recommande de le découvrir
  • missk_paris 13/05/2023
    J’avais déjà entendu parler des Lebensborn, mais à la marge (notamment dans Lignes de faille de Nancy Huston). D’ailleurs, savez-vous ce que c’est ? Rien d’autre qu’une maternité SS. Elles s’inscrivent dans le programme (créé en 1935) visant à « remplacer la race inférieure par la race supérieure ». Là où les enfants sont normalement conçus avec désir, envie et amour, là ce ne sont rien d’autre que des accouplements (voire des viols) entre « bons SS » et femmes au sang suffisamment pur et au physique bien aryen. En tout il y en aura trente-quatre de par l’Europe, dont neuf en Norvège.   La narratrice est une enfant Lebensborn. Elle revient au gré de ses réflexions, retranscrites par son scribe (elle a tardivement appris à lire et à écrire, elle pour qui l’écrit est « synonyme d’humiliation, de détresse, de noyade »), sur ces trous, ces fantômes qui rodent autour de sa naissance. Les nazis qui notaient tout, ont là bien pris soin d’effacer toutes traces de leurs méfaits (« Le jour de la mort d’Hitler, les SS ont détruit les informations relatives à ma naissance. Cette chorégraphie mort-vie prélude à mon inexistence »). Elle, enfant Lebensborn, pouponnée par le pire des bourreaux, Himmler himself, ne saura jamais qui sont ses parents.   Au-delà de ce statut d’orpheline, ce qui est mis en exergue ici c’est le sort de ces enfants, ces « bébés sales » qui porteront toute leur vie l’infamie de ce firent et furent leurs parents, comme s’ils étaient nés avec une croix gammée sur le front, entre les sourcils (comme le bindi hindou). Ces bébés deviendront des enfants, souvent nommés « les enfants de la honte ». Comment grandir, comment se construire quand personne ne veut d’eux. Les différents organismes chargés de placer les orphelins à la fin de la guerre ne savent que faire d’eux. Au moment de poser ces propos, elle se penche sur les recherches qui ont pu être faites sur les orphelins de guerre, beaucoup de choses ont été documentées mais tellement peu sur eux. Il y aura bien un procès sur les dignitaires du Lebensborn programm, mais aucun ne sera condamné (à vrai dire ils seront même acquittés !). Ils n’auront même pas droit à un statut de victime. Voilà pour le fond. Le récit lui prend une forme fragmentaire. Comme le dit la narratrice au début du livre « Peu de lignes par page. Déjà un miracle qu'il y ait ces mots sur ces pages que vous tenez entre vos mains. Vous auriez pu tenir du vide. Mon histoire n'a pas de début. » C’est tout à la fois puissant, intense et d’une grande sensibilité. Les mots nous frappent en plein cœur sans jamais tomber dans le pathos. Bravo ! J’avais déjà entendu parler des Lebensborn, mais à la marge (notamment dans Lignes de faille de Nancy Huston). D’ailleurs, savez-vous ce que c’est ? Rien d’autre qu’une maternité SS. Elles s’inscrivent dans le programme (créé en 1935) visant à « remplacer la race inférieure par la race supérieure ». Là où les enfants sont normalement conçus avec désir, envie et amour, là ce ne sont rien d’autre que des accouplements (voire des viols) entre « bons SS » et femmes au sang suffisamment pur et au physique bien aryen. En tout il y en aura trente-quatre de par l’Europe, dont neuf en Norvège.   La narratrice est une enfant Lebensborn. Elle revient au gré de ses réflexions, retranscrites par son scribe (elle a tardivement appris à lire et à écrire, elle pour qui l’écrit est « synonyme d’humiliation, de détresse, de noyade »), sur ces trous, ces fantômes qui rodent autour de sa naissance. Les nazis qui notaient tout, ont là bien pris soin d’effacer toutes traces de leurs méfaits (« Le jour de la mort d’Hitler, les SS ont détruit les informations relatives à ma naissance. Cette chorégraphie mort-vie prélude à mon inexistence »). Elle, enfant Lebensborn, pouponnée par le pire des bourreaux, Himmler himself, ne saura jamais qui sont ses parents.   Au-delà...
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  • AudreyT 30/04/2023
    Le 15 août 1936, Heinrich Himmler ouvre le premier Lebensborn à Steinhöring, en Haute-Bavière. Ces établissements, au départ simples foyers et crèches, devinrent très vite les maternités parfaites du IIIème Reich. La race supérieure venait de naître… Hildegard Müller fait partie de ces enfants sans passé, sans racine, sans origine. Hildegard est une orpheline… Et elle veut qu’on entende son histoire… On ne peut pas sortir indemne de la lecture du roman d’Oscar Lalo, La race des orphelins. Il a les mots, justes, posés là à qui veut écouter, des mots qui pèsent, des mots qui comblent, des mots qui anéantissent… Il écrit sur l’indicible, l’inavouable, sur l’inqualifiable… Il nous emporte avec lui au cœur des Lebensborn… La forme de son récit aurait pu être linéaire. L’histoire d’une petite fille à qui on a tout pris, ou plutôt rien donné. Mais cela aurait peut-être été trop simple. Trop facile pour le lecteur de fermer le livre, touché mais reculé derrière des souvenirs, des images. Oscar Lalo choisi d’écrire des chapitres courts, parfois quelques lignes seulement, des mots avec lesquels ils jouent, pour raconter cette femme de soixante-seize ans qui se cherchent toujours, qui s’efface en permanence, qui n’a de l’existence qu’un sentiment de mensonge, de secret. Et doucement, insidieusement, la lecture fait son œuvre. La marche de l’Histoire nous inclut dans sa boucle infernale. Haine, rejet, culpabilité, secret… La vie de ces enfants, nés de la folie des hommes, nous éclabousse, nous écrase, nous tétanise. Hildegard veut crier son combat, veut hurler son désespoir, veut que jaillissent les larmes et toutes les blessures de n’être personne, de n’être rien, de n’être à peine une ombre dans l’obscurité… Si vous croyez connaître toutes les horreurs que l’homme est capable d’inventer, écoutez les silences de cette femme au bord de l’abîme. Soutenez la, permettez lui, à l’aube de sa fin, d’enfin se relever… Le 15 août 1936, Heinrich Himmler ouvre le premier Lebensborn à Steinhöring, en Haute-Bavière. Ces établissements, au départ simples foyers et crèches, devinrent très vite les maternités parfaites du IIIème Reich. La race supérieure venait de naître… Hildegard Müller fait partie de ces enfants sans passé, sans racine, sans origine. Hildegard est une orpheline… Et elle veut qu’on entende son histoire… On ne peut pas sortir indemne de la lecture du roman d’Oscar Lalo, La race des orphelins. Il a les mots, justes, posés là à qui veut écouter, des mots qui pèsent, des mots qui comblent, des mots qui anéantissent… Il écrit sur l’indicible, l’inavouable, sur l’inqualifiable… Il nous emporte avec lui au cœur des Lebensborn… La forme de son récit aurait pu être linéaire. L’histoire d’une petite fille à qui on a tout pris, ou plutôt rien donné. Mais cela aurait peut-être été trop simple. Trop facile pour le lecteur de fermer le livre, touché mais reculé derrière des souvenirs, des images. Oscar Lalo choisi d’écrire des chapitres courts, parfois quelques lignes seulement, des mots avec lesquels ils jouent, pour raconter cette femme de soixante-seize ans qui se cherchent toujours, qui s’efface en permanence, qui n’a de l’existence qu’un sentiment...
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