Adam Bodor est né en 1936 en Roumanie. Son précédent roman, «La Vallée de la Sinistra», a été accueilli par une presse enthousiaste.
Cruauté surréaliste et ironie burlesque caractérisent ce conte hongrois où les personnages semblent sortis d'une BD de Bilal.
Gabriel Ventuza arrive à Bogdanski Dolina avec pour mission de racheter aux fossoyeurs la dépouille mortelle de son père, Victor, passeur qui fut assassiné plusieurs années auparavant et qu'on dit...
Gabriel Ventuza arrive à Bogdanski Dolina avec pour mission de racheter aux fossoyeurs la dépouille mortelle de son père, Victor, passeur qui fut assassiné plusieurs années auparavant et qu'on dit avoir été enterré au cimetière arménien.Bogdanski Dolina est un bourg des montagnes ukrainiennes qui n'offre d'autres curiosités que la tombe...
Gabriel Ventuza arrive à Bogdanski Dolina avec pour mission de racheter aux fossoyeurs la dépouille mortelle de son père, Victor, passeur qui fut assassiné plusieurs années auparavant et qu'on dit avoir été enterré au cimetière arménien.Bogdanski Dolina est un bourg des montagnes ukrainiennes qui n'offre d'autres curiosités que la tombe du Voyageur inconnu, la monumentale décharge d'ordures, et Isolda, un camp de baraquements, où toutes sortes de «malades et autres personnes indésirables» sont gardés. Bogdanski Dolina est un lieu dont on pense à repartir avant même d'y être arrivé…À son arrivée, succombant à l'engourdissement provoqué par les odeurs pestilentielles du dépôt d'ordures, Gabriel Ventuza s'endort à la gare. Il n'en sortira que cinq jours plus tard grâce au narrateur du livre qui le trouve étendu nu sur une brouette. Le narrateur le conduit chez sa mère, qui lui décroche un poste d'aumônier à Isolda et lui offre de loger chez elle.Mais avec son maigre traitement, Gabriel est dans l'impossibilité d'accomplir sa mission. Une commande inespérée se présente bientôt: un riche négociant lui demande de sortir d'Isolda deux sœurs, de leur faire passer clandestinement la frontière et de les remettre entre les mains de leur cousin, Boga Schenkowitz. Mais épouvanté par l'odeur et l'aspect des sœurs qui ont séjourné au cœur de la décharge après leur évasion, Boga renonce à les reprendre.Gabriel se retrouve de nouveau sans un sou. Il ramène donc les sœurs à Isolda, où il touche la récompense promise à celui qui retrouverait les fugitives. Là, les sœurs sont enfermées dans une cage à poules et lapidées par les autres prisonniers. Prisonniers qui eux-mêmes, tous les soirs, sont bombardés de pierres par les membres du clergé.Car la ville est tenue par les religieux. Le temps s'y mesure à la succession des archevêques qui séjournent régulièrement à Bogdanski Dolina. L'existence elle-même est placé sous le signe du totalitarisme: il n'y a rien à quoi l'on puisse se référer. La nature récupère les vestiges de la culture, les chemins ne mènent nulle part, les individus disparaissent sans laisser de trace. La vie est un labyrinthe dont on ne peut s'échapper. Ainsi, Gabriel parvient à récupérer le corps de son père. Alors qu'il est prêt à partir, les notables religieux de la ville sont assassinés, un officiel débarque pour s'occuper des funérailles. Gabriel se rend alors compte qu'on ne lui a pas remis la bonne dépouille et que le nouveau venu n'est autre que son demi-frère…
Adam Bodor est né en 1936 en Roumanie. Son précédent roman, «La Vallée de la Sinistra», a été accueilli par une presse enthousiaste.
«On se laisse porter par la phrase où scintille toujours un adjectif, un détail juste, une notation habile qui témoignent de lacuité peu commune du regard de lauteur.» «Le Figaro littéraire», Christian Combaz «On a la conviction davoir affaire, avec le Hongrois Adam Bodor, à un écrivain dune originalité incontestable, capable de restituer, par lintensité de lécriture, un absurde surréaliste et quotidien.» «Le Monde», Nicole Zand «Ce livre-puzzle nous révèle un écrivain sûr de son art.» «La Quinzaine littéraire», Sophie Képès «Hongrois inconnu, lauteur de ce texte magnifique touche ici au génie, à la manière de notre Julien Gracq national.» «Biba» «La Vallée de la Sinistra est une métaphore de lenfermement superbement écrite.» «La Vie» «Un roman entre lhumour et le frisson par lun des maîtres de la prose hongroise.» «Chroniques dailleurs» «On pourrait évoquer Le Désert des Tartares de Dino Buzzati tant labsurde, le fabuleux et la monstruosité se côtoient dans ce roman.» «La République des Pyrénées» «Humour et frissons dhorreur, fantaisie et érotisme, une écriture superbe » «La Marseillaise du Berry»