Lisez! icon: Search engine
L'affaire Toulaév
Un roman révolutionnaire
Susan Sontag (préface de)
Collection : ZONES
Date de parution : 08/10/2009
Éditeurs :
La Découverte

L'affaire Toulaév

Un roman révolutionnaire

Susan Sontag (préface de)
Collection : ZONES
Date de parution : 08/10/2009

La comédie humaine d’un État policier, le roman noir d’une révolution trahie qui dévore ses propres enfants. Un chef-d'œuvre méconnu du XXe siècle.

Dans la froideur d’une nuit moscovite, le camarade Toulaév, un apparatchik de haut rang, est abattu en pleine rue. L’enquête commence et la machine bureaucratique du parti-État stalinien enclenche ses...

Dans la froideur d’une nuit moscovite, le camarade Toulaév, un apparatchik de haut rang, est abattu en pleine rue. L’enquête commence et la machine bureaucratique du parti-État stalinien enclenche ses rouages totalitaires. Les suspects, arrêtés et interrogés les uns après les autres, sont pris dans les mailles d’un filet qui...

Dans la froideur d’une nuit moscovite, le camarade Toulaév, un apparatchik de haut rang, est abattu en pleine rue. L’enquête commence et la machine bureaucratique du parti-État stalinien enclenche ses rouages totalitaires. Les suspects, arrêtés et interrogés les uns après les autres, sont pris dans les mailles d’un filet qui étend ses ramifications jusqu’à Paris et Barcelone. Ces inculpés, dont Serge fait le portrait saisissant, n’ont en commun que l’innocence du crime dont on les accuse.
Avec ce roman rédigé dans les années 1940, véritable classique méconnu de la littérature du XXe siècle, Victor Serge signe l’un des plus forts récits jamais écrits sur les procès de Moscou et les purges staliniennes, dont il offre ici une fresque panoramique complexe et belle malgré sa noirceur. Ici ce joue la comédie humaine d’un État policier, le roman noir d’une révolution trahie qui dévore ses propres enfants en leur faisant confesser des crimes qu’ils n’ont pas commis.
Au-delà de sa dimension historique, le livre expose, avec une subtilité que seule permet la fiction, les mécanismes sociaux et psychologiques qui rendent possible la soumission à la tyrannie.

Lire la suite
En lire moins
EAN : 9782355220197
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 396
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782355220197
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 396
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

« A la fin de l’année dernière, les éditions Zones ont eu la très bonne idée de rééditer un roman de Victor Serge: L’affaire Toulaev (publié la première fois en 1948). De quoi s’agit-il? D’une fantastique plongée dans l’univers bureaucratique et mortifier de l’Union soviétique de Staline. Un régal. [...] Le récit est une fantastique épopée dans le cerveau du monstre. Et c’est avec force que Victor Serge décrit cette fausse enquête qui mène à de faux procès, histoire de trouver une raison fallacieuse ? abattre le système, tiens donc ? à un vrai meurtre et à des vraies exécutions. Ecrit par le biographe de Léon Trostky, ce récit n’en sonne que plus vrai encore. Et il vaut bien des centaines de pages sur l’histoire de communisme. »
L'HEBDO

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Bougnadour 01/04/2022
    Un homme a été tué dans une rue, comme il se doit une enquête est diligentée mais voilà nous ne sommes pas dans n’importe quel pays mais en URSS, à Moscou dans les années trente et c’est un apparatchik qui a été assassiné. Dans un pays totalitaire la mort d’un dirigeant ne peut pas être un meurtre ordinaire, pour ce régime construit sur la paranoïa le coup vient forcément de haut et participe d’un complot. Le système répressif étant parfaitement rodé et les années trente celles des grandes purges, la machine à broyer se met en route immédiatement. Dans ce roman rude et austère Victor Serge décortique les mécanismes impitoyables qui poussent l’état stalinien à dévorer ses meilleurs enfants. Car ce sont des vieux combattants du bolchévisme qui sont suspectés, si tout innocent est un coupable qui s’ignore les anciens sont encore plus suspects : ils ont connu Lénine, ils ont côtoyé Staline et ses manœuvres et ont compris les dérives du système, leur existence même est un danger. Serge aligne les portraits, les parcours de ces hommes qui sont des durs, certains ont les mains sales car ils ont été bourreaux avant d’être victimes, ils ne sont pas surpris ils savent ce qui les attend. Il ne sert à rien de se défendre, de faire valoir des états de service, l’étape ultime sera l’aveu car tous avouent, même les crimes les plus invraisemblables. Le moyen suprême est de les convaincre qu’ils sont coupables pour le bien du Parti, le contester serait donner raison à la contre-révolution et trahir ce qui a fait le sens de leur vie. On ne peut s’empêcher de rapprocher ce tableau affligeant du totalitarisme stalinien de celui du dictateur Poutine, comme pendant l’URSS les systèmes policier et judiciaire d’aujourd’hui sont aux ordres, arrêtent et condamnent sans vergogne et la population endoctrinée assiste à ces crimes sans émotion. Lecture tristement instructive qui demande des efforts au lecteur car si la langue de Victor Serge est élégante, l’atmosphère du roman est irrespirable et déprimante. Même si parfois on rirait devant tant d'absurdité ubuesque. Un homme a été tué dans une rue, comme il se doit une enquête est diligentée mais voilà nous ne sommes pas dans n’importe quel pays mais en URSS, à Moscou dans les années trente et c’est un apparatchik qui a été assassiné. Dans un pays totalitaire la mort d’un dirigeant ne peut pas être un meurtre ordinaire, pour ce régime construit sur la paranoïa le coup vient forcément de haut et participe d’un complot. Le système répressif étant parfaitement rodé et les années trente celles des grandes purges, la machine à broyer se met en route immédiatement. Dans ce roman rude et austère Victor Serge décortique les mécanismes impitoyables qui poussent l’état stalinien à dévorer ses meilleurs enfants. Car ce sont des vieux combattants du bolchévisme qui sont suspectés, si tout innocent est un coupable qui s’ignore les anciens sont encore plus suspects : ils ont connu Lénine, ils ont côtoyé Staline et ses manœuvres et ont compris les dérives du système, leur existence même est un danger. Serge aligne les portraits, les parcours de ces hommes qui sont des durs, certains ont les mains sales car ils ont été bourreaux avant d’être victimes, ils ne sont pas surpris ils...
    Lire la suite
    En lire moins
  • Hulot 06/08/2020
    Formidable dénonciation de la société soviétique et surtout de la terreur stalinienne . A travers une galerie de personnages de toutes conditions sociales, l'auteur nous démontre toute la perversité d'un système. Ou comment, les accusateurs d'aujourd'hui deviendront les accusés de demain. Ou comment, l'obscur petit fonctionnaire s'acharne à appliquer des directives qu'il sait être criminelles et qui provoqueront une famine et donc des milliers de morts. Ou comment, le régime fait régner la peur, en effet être ami, prit en photo avec celui qui est maintenant l'ennemi du peuple, peut vous coûter très cher. Ou comment, le pouvoir encourage la délation et entretient la corruption et détruit l'idéal révolutionnaire de tout un peuple. En effet, pour Staline et ses comparses, personne n'est totalement innocent et chacun complotera un jour contre la nation. L'auteur nous emmènera en Espagne, pendant la guerre civile, ou là encore l'on pervertira les combattants de toutes tendances avec les mêmes menaces et éliminations au nom du parti. Au final, ce livre écrit avec passion, nous démontre l'absurdité d'une politique qui tua ses propres enfants.
  • eugenange 06/07/2020
    Victor Serge reste un romancier à découvrir, comme si l'on avait encore Orwell à découvrir, ceci pour donner une idée du personnage. Comme lui il est un des premiers à dénoncer le totalitarisme soviétique, alors que les soi disant intellectuels continueront pendant longtemps, en tout aveuglement volontaire à faire des odes à l'escroc Staline. "L'affaire Toulaev " montre on ne peut mieux comment la terreur, la soumission, la lâcheté, l'arrivisme se conjuguent pour emballer la plus formidable machine à broyer les individus. L'écriture n'a pas vieilli, rapide, incisive, engagée, résolument moderne. Serge restera un homme libre, au péril de sa vie, qui sera aussi courte que celle d'Orwell, d'ailleurs.
  • janisetmoi 23/04/2018
    essentiel
  • VACHARDTUAPIED 27/03/2013
    Belle plongée dans un triste épisode de l'histoire d'un auteur du xxème siècle trop méconnu que les éditions zones ont eu la bonne idée de rééditer en 2010........
Inscrivez-vous à la newsletter Zones
Et rentrez dans la communauté des lecteurs de Zones !