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L'Autre Fille - Prix Nobel de Littérature 2022
Collection : Les Affranchis
Date de parution : 16/11/2022
Éditeurs :
Nil

L'Autre Fille - Prix Nobel de Littérature 2022

Collection : Les Affranchis
Date de parution : 16/11/2022
La révélation de L’Autre fille va bousculer toute l’œuvre qu’Annie Ernaux a consacrée à son enfance depuis La Place.
« Car il a bien fallu que je me débrouille avec cette mystérieuse incohérence : toi la bonne fille, la petite sainte, tu n’as pas été sauvée, moi le démon j’étais vivante.
Plus que vivante, miraculée. Il fallait donc que tu meures à six ans pour que je vienne au monde et que je sois sauvée. »
EAN : 9782378911690
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 80
Format : 120 x 210 mm
EAN : 9782378911690
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 80
Format : 120 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • debideborah 01/03/2024
    L'autre fille ; Annie Ernaux découvre que ses parents ont eu une fille avant elle. Une autre fille décédée à l'âge de 6 ans. Le plus choquant c'est qu'elle l'apprend par hasard : ses parents ne lui en ont jamais parlé et seront bien arrangés un jour de savoir qu'elle sait sans avoir à lui dire. C'est un très court roman, lu en un soirée pour ma part. Mais sans plus : j'ai parfois l'impression que Annie Ernaux ressasse toujours le même sujet ça en deviendrait presque ennuyant.
  • Celinemlire 25/02/2024
    Plus je lis Annie ERNAUX, et plus j'apprécie cette auteure. Ses textes me touchent. Dans L'Autre Fille, Annie Ernaux relate, par le biais d'une lettre rédigée en 2010, la manière dont elle découvert, à l'âge de 10 ans, l'existence d'une petite fille née avant elle, et décédée de la diphtérie à l'âge de 6 ans. Une petite fille nommée Ginette dont ses parents ne lui ont jamais parlé; et au sujet de laquelle Annie ne leur a jamais posé aucune question; ni à eux, ni aux membres de la famille l'ayant connue et qui auraient pu lui apporter des réponses. Un paragraphe, page 15, résume à la fois toute l'ambiguïté et les sentiments d'Annie Ernaux à l'égard de cette sœur inconnue : "Mais tu n'es pas ma sœur, tu ne l'as jamais été. Nous n'avons pas joué, mangé, dormi ensemble. Je ne t'ai jamais touchée, embrassée. Je ne connais pas la couleur de tes yeux. Je ne t'ai jamais vue. Tu es sans corps, sans voix, juste une image plate sur quelques photos en noir et blanc. Je n'ai pas de mémoire de toi. Tu étais déjà morte depuis deux ans et demi quand je suis née. Tu es l'enfant du ciel, la petite fille invisible dont on ne parlait jamais, l'absente de toutes le conversations. Le secret." La loi du silence, le secret. Autre époque que celle où les parents pensaient qu' il suffisait de parler à voix basse pour que les enfants n'écoutent pas, n'entendent pas, ne comprennent pas. Autres mœurs. On retrouve dans ce court texte le style habituel d'Annie Ernaux : une écriture que je perçois comme chirurgicale et froide. Les phrases sont courtes, le vocabulaire simple, et les mots choisis avec soin et précision. Tout cela donne corps à un texte poignant, percutant (même si je n'aime pas trop ce terme), qui ne peut pas laisser indifférent. Les souvenirs sont omniprésents, et d'une grande précision. L'auteure les relate comme si les évènements s'étaient déroulés la veille. Il y a également une mise à distance du sujet (pour laisser la souffrance en retrait ?). On ressent tout le travail d'analyse réalisé par Annie pour lui permettre de trouver un positionnement par rapport à cet "avant". On ressent également la colère face à une vie faite d'illusion ("J'avais vécu dans l'illusion. Je n'étais pas unique. Il y en avait une autre surgit du néant" - page 27), et une forme de négation de cette sœur ("Mais tu n'es pas ma sœur, tu ne l'as jamais été [...] Tu as toujours été morte. Tu es entrée morte dans ma vie l'été de mes 10 ans" - page 15). Totalement cathartique. Plus je lis Annie ERNAUX, et plus j'apprécie cette auteure. Ses textes me touchent. Dans L'Autre Fille, Annie Ernaux relate, par le biais d'une lettre rédigée en 2010, la manière dont elle découvert, à l'âge de 10 ans, l'existence d'une petite fille née avant elle, et décédée de la diphtérie à l'âge de 6 ans. Une petite fille nommée Ginette dont ses parents ne lui ont jamais parlé; et au sujet de laquelle Annie ne leur a jamais posé aucune question; ni à eux, ni aux membres de la famille l'ayant connue et qui auraient pu lui apporter des réponses. Un paragraphe, page 15, résume à la fois toute l'ambiguïté et les sentiments d'Annie Ernaux à l'égard de cette sœur inconnue : "Mais tu n'es pas ma sœur, tu ne l'as jamais été. Nous n'avons pas joué, mangé, dormi ensemble. Je ne t'ai jamais touchée, embrassée. Je ne connais pas la couleur de tes yeux. Je ne t'ai jamais vue. Tu es sans corps, sans voix, juste une image plate sur quelques photos en noir et blanc. Je n'ai pas de mémoire de toi. Tu étais déjà morte depuis deux ans et demi quand je suis née. Tu es l'enfant du ciel, la petite...
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  • Nsali 05/02/2024
    Dans une lettre, l'auteure s'adresse à sa soeur aînée, morte à 6 ans de diphtérie, deux ans avant sa naissance, et dont elle a appris l'existence éphémère à 1o ans, en écoutant une conversation de sa mère. 3,75/5 Très court et très facile à lire . Énormément de moments m'ont touché . Ça faisait longtemps que je voulais lire des livres de cette autrice et franchement je ne suis pas déçue ! Je me rends compte que je suis vraiment fan des lettres
  • belette42 02/01/2024
    "Tu es l'enfant du ciel, la petite fille invisible dont on ne parlait jamais, l'absente de toutes les conversations. Le secret." Ce secret, Annie Ernaux ne le découvre qu'à ses 10 ans quand elle entend sa mère parler à une autre personne de ce secret. Ce secret, c'est une sœur, décédée à l'âge de 6 ans de la diphtérie et dont elle n'avait aucune connaissance. Elle qui se pensait la seule, l'unique, va devoir composer avec cette sœur dont on ne parle jamais et va devoir se construire avec cette absence. Elle a grandi dans l'ombre de celle-ci sans rien connaître d'elle. Ses parents n'ont jamais parlé d'elle, ni évoqué aucun souvenir. "Je ne vivais pas dans leur douleur, je vivais dans ton absence". Outre l'absence, il y a aussi ce silence. Le silence de ce secret. Le silence comme une protection. Une protection pour ses parents, pour se protéger de ce deuil difficile, d'une curiosité malsaine, mais aussi pour la protéger elle d'une comparaison. Comment faire un deuil d'une personne qu'on ne connaît pas et dont on ne parle pas? Pour Annie Ernaux, l'écriture a été salvatrice. "Je n'écris pas parce que tu es morte. Tu es morte pour que j'écrive, ça fait une grande différence". Bref, une lettre douce et émouvante adressée à cette sœur qu'elle n'a jamais connu. "Tu es l'enfant du ciel, la petite fille invisible dont on ne parlait jamais, l'absente de toutes les conversations. Le secret." Ce secret, Annie Ernaux ne le découvre qu'à ses 10 ans quand elle entend sa mère parler à une autre personne de ce secret. Ce secret, c'est une sœur, décédée à l'âge de 6 ans de la diphtérie et dont elle n'avait aucune connaissance. Elle qui se pensait la seule, l'unique, va devoir composer avec cette sœur dont on ne parle jamais et va devoir se construire avec cette absence. Elle a grandi dans l'ombre de celle-ci sans rien connaître d'elle. Ses parents n'ont jamais parlé d'elle, ni évoqué aucun souvenir. "Je ne vivais pas dans leur douleur, je vivais dans ton absence". Outre l'absence, il y a aussi ce silence. Le silence de ce secret. Le silence comme une protection. Une protection pour ses parents, pour se protéger de ce deuil difficile, d'une curiosité malsaine, mais aussi pour la protéger elle d'une comparaison. Comment faire un deuil d'une personne qu'on ne connaît pas et dont on ne parle pas? Pour Annie Ernaux, l'écriture a été salvatrice. "Je n'écris pas parce que tu es morte. Tu es morte pour que j'écrive, ça fait une grande...
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  • vibrelivre 31/12/2023
    L’autre fille Annie Ernaux Récit Edition Noël, 2011, 75p La narratrice apprend, au détour d’une conversation, que ses parents ont eu une fille avant elle, et surtout qu’elle était plus gentille, elle qui est un garçon manqué mais qui marche très bien à l’école. Elle ne leur pose pas de questions, elle devine que le sujet est tabou, même si ses parents ont dû s’apercevoir qu’elle savait. Adulte, elle a besoin d’en connaître plus sur celle qui est sa sœur, mais qu’elle ne ressent pas comme une sœur ; elle ne l’a jamais vue en vrai, elle n’a que quelques photos d’elle, elle interroge des gens susceptibles de l’avoir connue, elle qui est morte de la diphtérie à l’âge de six ans avec des bondieuseries du genre : Je vais retrouver la Sainte Vierge ; elle comprend mieux que ses parents se rendaient hebdomadairement sur sa tombe une fois l’un une fois l’autre, que leur chagrin fut énorme quand elle a été emportée par la maladie. Ses parents sont commerçants-épiciers ; ils gagnent leur vie modestement. Si la narratrice existe, c’est parce que sa sœur est morte. Ses parents n’ont pas suffisamment d’argent pour élever deux enfants. C’est un très court récit autobiographique, rendu nécessaire pour Annie Ernaux qui a besoin d’en finir avec ce secret et qui, puisqu’elle existe de par la mort de sa sœur, la gentille, doit écrire son histoire. L’autre fille Annie Ernaux Récit Edition Noël, 2011, 75p La narratrice apprend, au détour d’une conversation, que ses parents ont eu une fille avant elle, et surtout qu’elle était plus gentille, elle qui est un garçon manqué mais qui marche très bien à l’école. Elle ne leur pose pas de questions, elle devine que le sujet est tabou, même si ses parents ont dû s’apercevoir qu’elle savait. Adulte, elle a besoin d’en connaître plus sur celle qui est sa sœur, mais qu’elle ne ressent pas comme une sœur ; elle ne l’a jamais vue en vrai, elle n’a que quelques photos d’elle, elle interroge des gens susceptibles de l’avoir connue, elle qui est morte de la diphtérie à l’âge de six ans avec des bondieuseries du genre : Je vais retrouver la Sainte Vierge ; elle comprend mieux que ses parents se rendaient hebdomadairement sur sa tombe une fois l’un une fois l’autre, que leur chagrin fut énorme quand elle a été emportée par la maladie. Ses parents sont commerçants-épiciers ; ils gagnent leur vie modestement. Si la narratrice existe, c’est parce que sa sœur est morte. Ses parents n’ont pas suffisamment d’argent pour élever deux enfants. C’est un très court récit autobiographique, rendu nécessaire...
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