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Le désert des tartares - NE
Michel Arnaud (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 21/03/2002
Éditeurs :
Robert Laffont

Le désert des tartares - NE

Michel Arnaud (traduit par)
Collection : Pavillons
Date de parution : 21/03/2002

Un chef-d'œuvre de Dino Buzzati.

«Le monde de Buzzati, comme celui de Kafka, est plein de détours, à la manière des labyrinthes: ce carrefour d'espace et de temps où l'homme est placé et qu'il déplace...

«Le monde de Buzzati, comme celui de Kafka, est plein de détours, à la manière des labyrinthes: ce carrefour d'espace et de temps où l'homme est placé et qu'il déplace avec lui, sans pouvoir le laisser derrière lui, univers mobile dont les dimensions sont celles d'une cellule de prison dont...

«Le monde de Buzzati, comme celui de Kafka, est plein de détours, à la manière des labyrinthes: ce carrefour d'espace et de temps où l'homme est placé et qu'il déplace avec lui, sans pouvoir le laisser derrière lui, univers mobile dont les dimensions sont celles d'une cellule de prison dont on barbouille les murs aux couleurs de l'infini, c'est le bastion où l'on guette jour après jour l'invasion des Tartares, sans savoir s'il existe réellement des Tartares, ni s'il y en a eu autrefois, ni si le danger existe de les voir surgir, au galop, de ce désert où l'on use ses yeux et sa vie à scruter l'horizon.»Marcel Brion

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EAN : 9782221096376
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 234
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221096376
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 234
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • kristalmeth 09/09/2023
    J'en ai mis du temps à l'aimer ce livre. Comme beaucoup la première lecture (au lycée) m'a plus incliné à l'ennui qu'à la fascination. Une seconde lecture m'a permis d'apprécier son architecture. Une troisième lecture, sa cohérence d'ensemble. Dino Buzzati m'a convaincu que son livre -assez court- était un chef d'oeuvre de désenchantement et de vertige existentiel. Un livre qui donne vraiment à éprouver et vraiment à penser. A lire particulièrement si on est fan du malaise distillé par le K.
  • GrosBob 08/09/2023
    Il y a des ouvrages qui, on ne sait comment, s'effacent derrière des images, derrière une atmosphère qui marque votre esprit durablement. C'est le cas ici. Pour moi ce livre est une suite de tableaux, représentations figurées et justes de l'attente et de la solitude humaine. Un livre beau et simple.
  • p0lisson 18/08/2023
    Le Désert des Tartares est un roman aussi sublime que désespéré. Avec une sensibilité kafkaïenne, Dino Buzzati raconte l'histoire d'un jeune officier posté dans une forteresse isolée au bord d'une "frontière morte", un désert d'où n'est susceptible de venir que les armées d'un ennemi imaginaire issu de vieilles légendes. La raison ne peut que lui hurler de quitter ce lieu stérile, mais le fort Bastiani exerce une indomptable fascination sur son âme. Cette forteresse est une allégorie de la fuite du temps, d'une existence trop souvent gâchée par la quête incessante d'une félicité future. C'est le récit tragique d'un homme sacrifiant ses beaux jours pour des chimères ; l'aliénation dans ses plus subjuguants atours. Marque des grands livres, Le Désert des Tartares reste en tête. Il hante, de la même manière que Drogo est hanté par le fort Bastiani, de la même manière que le lecteur est lui-même hanté par ce lieu, car il représente sa propre inclination à se projeter dans un avenir abstrait, inatteignable par nature. Puisse cette vision terrible, imprimée dans l'esprit du lecteur par la plume ensorcelante de l'auteur, lui servir de boussole pour éviter ce gouffre sans fond qu'est l'attente, et notamment celle de choses... Le Désert des Tartares est un roman aussi sublime que désespéré. Avec une sensibilité kafkaïenne, Dino Buzzati raconte l'histoire d'un jeune officier posté dans une forteresse isolée au bord d'une "frontière morte", un désert d'où n'est susceptible de venir que les armées d'un ennemi imaginaire issu de vieilles légendes. La raison ne peut que lui hurler de quitter ce lieu stérile, mais le fort Bastiani exerce une indomptable fascination sur son âme. Cette forteresse est une allégorie de la fuite du temps, d'une existence trop souvent gâchée par la quête incessante d'une félicité future. C'est le récit tragique d'un homme sacrifiant ses beaux jours pour des chimères ; l'aliénation dans ses plus subjuguants atours. Marque des grands livres, Le Désert des Tartares reste en tête. Il hante, de la même manière que Drogo est hanté par le fort Bastiani, de la même manière que le lecteur est lui-même hanté par ce lieu, car il représente sa propre inclination à se projeter dans un avenir abstrait, inatteignable par nature. Puisse cette vision terrible, imprimée dans l'esprit du lecteur par la plume ensorcelante de l'auteur, lui servir de boussole pour éviter ce gouffre sans fond qu'est l'attente, et notamment celle de choses aussi futiles que la gloire ou la guerre, ou même pire encore : la gloire guerrière.
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  • hfon 16/08/2023
    J ai lu ce livre voici trente ans et je réfléchis encore à son sens profond. Je crois que c est le roman qui m a le plus marqué de toute ma vie. Il parle notamment du vide qui tisse nos vies, de la dignité, il parle directement à l inconscient. Pour moi c est une œuvre indispensable . Je mets 5 etoiles (erreur de frappe!) et même plus!
  • LivresdAvril 07/08/2023
    De Dino Buzzati je n'avais lu que des nouvelles, la plupart du temps avec grand plaisir. Il était temps que je me frotte à l'un de ses romans, et tant qu'à faire au classique "Désert des Tartares". Très vite, il saute aux yeux que l'histoire de Giovanni Drogo est une métaphore. Tout l'enjeu de la lecture va donc être de saisir le message sous jacent. Muté "par erreur" dans une sinistre forteresse, Drogo se promet de n'y rester que quatre mois avant de partir vers de nouveaux horizons. Mais voilà que l'échéance approche et qu'il n'est plus si pressé de quitter les habitudes qu'il a prises et les paysages aussi désertiques que mystérieux qui l'entourent. C'est à ce moment que le récit bascule. Drogo rêve sa vie, se persuade qu'il reste par sens du devoir alors que c'est par habitude. Enfin, un soir une silhouette apparaît au loin. Est-ce cet ennemi tant attendu ? La bataille et la gloire qui justifieraient tous les sacrifices de la garnison ? Car Giovanni est sans cesse dans l'espérance. Thématique chrétienne par excellence, ici dévoyée puisque qu'il est tiraillé entre faux espoirs, espoirs déçus et espoirs qui évitent de se confronter à la réalité. Ce texte rend extrêmement... De Dino Buzzati je n'avais lu que des nouvelles, la plupart du temps avec grand plaisir. Il était temps que je me frotte à l'un de ses romans, et tant qu'à faire au classique "Désert des Tartares". Très vite, il saute aux yeux que l'histoire de Giovanni Drogo est une métaphore. Tout l'enjeu de la lecture va donc être de saisir le message sous jacent. Muté "par erreur" dans une sinistre forteresse, Drogo se promet de n'y rester que quatre mois avant de partir vers de nouveaux horizons. Mais voilà que l'échéance approche et qu'il n'est plus si pressé de quitter les habitudes qu'il a prises et les paysages aussi désertiques que mystérieux qui l'entourent. C'est à ce moment que le récit bascule. Drogo rêve sa vie, se persuade qu'il reste par sens du devoir alors que c'est par habitude. Enfin, un soir une silhouette apparaît au loin. Est-ce cet ennemi tant attendu ? La bataille et la gloire qui justifieraient tous les sacrifices de la garnison ? Car Giovanni est sans cesse dans l'espérance. Thématique chrétienne par excellence, ici dévoyée puisque qu'il est tiraillé entre faux espoirs, espoirs déçus et espoirs qui évitent de se confronter à la réalité. Ce texte rend extrêmement bien l'impression du temps qui passe, et ce faisant défait les liens familiaux et amicaux, chacun empruntant des chemins différents qui empêchent de renouer sur la base d'une ancienne relation. La fuite du temps est aussi au cœur de "Une lettre d'amour", l'une des nouvelles du recueil "Panique à la Scala". Je crois que malgré tout je préfère le format court. Chaque lecteur lit avec son vécu, il peut donc y avoir de multiples interprétations d'un tel texte. Pour moi, se rendre au fort Bastiani, c'est entrer dans l'âge adulte et ses désillusions. Personne ne choisit vraiment de sauter le pas, on ne sait pas vraiment ce qui nous y attend ni où on va. Mais on le fait parce que c'est ce que la société attend de nous et ce que nous sentons qu'il faut faire pour "être grand". Reste une question, essentielle : une fois sur place, faut-il se laisser porter par les événements ou au contraire prendre les choses à cœur et en main pour réussir sa vie ? Pour d'autres interprétations, je vous invite à lire celles des 221 lecteurs qui les ont partagées ici et particulièrement celle de Nastasia-B toujours très inspirée.
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