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Le Remplaçant
Valérie Malfoy (traduit par)
Date de parution : 09/02/2023
Éditeurs :
Pocket

Le Remplaçant

Valérie Malfoy (traduit par)
Date de parution : 09/02/2023
Avons-nous vraiment notre libre-arbitre ? 
Dans un futur proche, Junior et Henrietta vivent dans une ferme isolée, semblant fuir leurs congénères. Lorsqu’un homme en costume-cravate frappe à leur porte, ils sont loin d’imaginer ce qu’il... Dans un futur proche, Junior et Henrietta vivent dans une ferme isolée, semblant fuir leurs congénères. Lorsqu’un homme en costume-cravate frappe à leur porte, ils sont loin d’imaginer ce qu’il vient leur annoncer : Junior a été sélectionné par la société OuterMore pour un séjour expérimental dans une station spatiale.... Dans un futur proche, Junior et Henrietta vivent dans une ferme isolée, semblant fuir leurs congénères. Lorsqu’un homme en costume-cravate frappe à leur porte, ils sont loin d’imaginer ce qu’il vient leur annoncer : Junior a été sélectionné par la société OuterMore pour un séjour expérimental dans une station spatiale. En son absence, un avatar biomécanique prendra sa place au sein du foyer.
L’émissaire d’OuterMore s’installe donc chez le couple afin d’y mener l’étude préliminaire à la conception de ce « remplaçant ». Mais, très vite, l’intrus se fait de plus en plus envahissant et les sautes d’humeur de Henrietta plus fréquentes…
 
 
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EAN : 9782266328838
Code sériel : 18792
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 264
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782266328838
Code sériel : 18792
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 264
Format : 108 x 177 mm

Ils en parlent

« Tendu, atmosphérique et minimaliste, à la frontière du thriller et du roman d'anticipation, Le Remplaçant nous parle d'identité et de libre arbitre, et devrait séduire les amateurs des réplicants de Philip K. Dick. » 
ActuaLitté

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Le_TGD 02/07/2023
    Décidément, Iain Reid s’avère être un auteur qui compte et qui va compter dans le futur. J’avais déjà beaucoup apprécié son premier roman intitulé « Je sens grandir ma peur », mais pour ce second que dire ? Dans le genre thriller paranormal il me paraît difficile de mieux faire. Un couple sans histoire, Junior et Hen, isolé en pleine campagne, est contacté par une mystérieuse organisation nommée Outermore. Il est proposé au mari de vivre une expérience sans précédent : un séjour dans une station spatiale pour une durée non planifiée. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Nombre de candidats postulent et pour déterminer l’heureux élu, plusieurs étapes se tiendront avant d’aboutir à une loterie finale. Si junior est l’heureux bénéficiaire de ce voyage, un remplaçant tiendra compagnie à Hen durant son absence. Un remplaçant qui sera le parfait clone de Junior afin que Hen vive le mieux possible la séparation d’avec son mari. De longues séances de travail seront donc nécessaires à Outermore pour recueillir toutes les données de la personnalité de Junior. Le jour J arrive et bingo, Junior est choisi. Qui est vraiment cette société secrète ? On est happé par le récit qui offre à maintes reprise au lecteur des indices sans altérer le suspense. On croit deviner, découvrir la clef de l’énigme et on repart de zéro, un nouvel indice, une nouvelle clef. Et pourtant, la surprise finale est de taille. Rêvons un peu, elle aurait pu être encore plus extraordinaire au sens premier du terme, mais on se contentera bien volontiers de celle de l’auteur. Un court roman, oui, un thriller, oui, addictif, oui, paranormal, peut-être ? Science-fiction, si peu...Décidément, Iain Reid s’avère être un auteur qui compte et qui va compter dans le futur. J’avais déjà beaucoup apprécié son premier roman intitulé « Je sens grandir ma peur », mais pour ce second que dire ? Dans le genre thriller paranormal il me paraît difficile de mieux faire. Un couple sans histoire, Junior et Hen, isolé en pleine campagne, est contacté par une mystérieuse organisation nommée Outermore. Il est proposé au mari de vivre une expérience sans précédent : un séjour dans une station spatiale pour une durée non planifiée. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Nombre de candidats postulent et pour déterminer l’heureux élu, plusieurs étapes se tiendront avant d’aboutir à une loterie finale. Si junior est l’heureux bénéficiaire de ce voyage, un remplaçant tiendra compagnie à Hen durant son absence. Un remplaçant qui sera le parfait clone de Junior afin que Hen vive le mieux possible la séparation d’avec son mari. De longues séances de travail seront donc nécessaires à Outermore pour recueillir toutes les données de la personnalité de Junior. Le jour J arrive et bingo, Junior est choisi. Qui est vraiment cette société secrète ? On est happé par le récit qui offre à maintes...
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  • leslecturesdemoe 25/02/2022
    Angoissant, terrifiant, addictif ! 🪲 #9642;️ Dire que j’ai aimé ce livre est un euphémisme ! Je l’ai littéralement dé-vo-ré ! Commencé un soir, terminé le soir même. Je ne pensais pas l’aimer à ce point-là, et en fait, quelle surprise ! #9642;️ Alors que Junior et Henrietta vivent tranquillement, isolés au milieu de nulle part, un homme frappe à leur porte. Junior a été sélectionné par la société OuterMore pour participer à un programme expérimental dans l’espace. Pas d’inquiétude pour son épouse, en son absence, il sera « remplacé », elle ne sera pas seule. Le représentant d’OuterMore s’installe donc chez eux pour mener l’étude préliminaire mais très vite, il devient envahissant. De quoi bien douter du projet proposé… #9642;️ Ce livre est terrifiant ! On sent l’angoisse et la tension monter crescendo. Au plus on avance dans l’histoire, au plus on se dit que ce qu’il se passe est complètement malsain. Je me suis dit que la manipulation était extrêmement bien amenée tant j’étais moi-même tendue par le personnage en question ! C’est flippant, et en même temps, complètement addictif ! Vraiment le bouquin impossible a lâcher ! Et la fin…! Je ne m’y attendais pas ! Tout est logique, superbement bien amené, j’ai adoré cette histoire ! Je l’ai trouvée originale et j’ai beaucoup aimé le petit côté futuriste ! Ça change ! Du coup… à lire absolument ! 🪲Angoissant, terrifiant, addictif ! 🪲 #9642;️ Dire que j’ai aimé ce livre est un euphémisme ! Je l’ai littéralement dé-vo-ré ! Commencé un soir, terminé le soir même. Je ne pensais pas l’aimer à ce point-là, et en fait, quelle surprise ! #9642;️ Alors que Junior et Henrietta vivent tranquillement, isolés au milieu de nulle part, un homme frappe à leur porte. Junior a été sélectionné par la société OuterMore pour participer à un programme expérimental dans l’espace. Pas d’inquiétude pour son épouse, en son absence, il sera « remplacé », elle ne sera pas seule. Le représentant d’OuterMore s’installe donc chez eux pour mener l’étude préliminaire mais très vite, il devient envahissant. De quoi bien douter du projet proposé… #9642;️ Ce livre est terrifiant ! On sent l’angoisse et la tension monter crescendo. Au plus on avance dans l’histoire, au plus on se dit que ce qu’il se passe est complètement malsain. Je me suis dit que la manipulation était extrêmement bien amenée tant j’étais moi-même tendue par le personnage en question ! C’est flippant, et en même temps, complètement addictif ! Vraiment le bouquin impossible a lâcher ! Et la fin…! Je ne m’y attendais pas ! Tout est logique, superbement bien amené, j’ai...
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  • blackbookspolar 19/12/2021
    Quand je vous disais que la collection Sang d’encre de chez Presses de la cité me réservait chaque fois de belles surprises, j’avais raison ! Une fois de plus, je suis sortie de ma zone de confort. Après un polar israélien, un thriller futuriste sur la domotique, me voilà en plein cœur d’une histoire oscillant entre le thriller et le roman d’anticipation. Le remplaçant de Iain Reid est un livre court (un peu moins de 250 pages) qui rentre directement dans le vif du sujet. Imaginez un peu la scène : On se situe à une époque qui n’est pas clairement définie mais pour sûr est dans un futur plus ou moins proche, vous êtes tranquillement installé chez vous, dans une vieille maison au milieu de rien avec votre moitié, quand un homme débarque de nulle part en fin de soirée pour vous dire que vous êtes l’Élu. Celui qui aura la chance de partir vivre dans l’espace le temps d’une expérience inédite. Vous n’avez rien demandé à personne, vous n’aspirez qu’à une vie sans remous et loin de tout vacarme citadin et tout ça ne vaut enchante pas vraiment. C’est bon, vous voyez un peu l’intrigue? Et bien non, ce n’est pas juste ça, heureusement, sinon vous auriez l’impression de lire du réchauffé n’est-ce pas? Non, non, Le remplaçant c’est autre chose. C’est avant tout un thriller atmosphérique, pesant, intrigant et dérangeant. Mais que diable cet homme vient-il vraiment faire ici? Pourquoi Junior ne met-il pas un terme à tout ça? Ce sont les questions que je me suis posée durant toute ma lecture. J’ai rapidement été prise dans l’intrigue, notamment grâce à la plume de l’auteur qui utilise son personnage comme narrateur. Finalement, cette histoire est tellement dingue pour le commun des mortels que c’est ce qui en fait son charme. J’ai apprécié toute l’approche psychologique qui est faite autour du couple, que ce soit en tant que tel ou en qu’individu face à ce changement radical dans une vie. Les réactions de chacun sont analysées et la tension monte crescendo. De nombreuses questions sont abordées sur la vie de couple, la perception de l’autre, l’avenir… Junior tente de comprendre le comportement de sa femme, ses sentiments. Pour cela, régulièrement il tente de se replonger dans les réminiscences d’un passé qu’il voit comme un eldorado. On comprend rapidement qu’il idéalise sa vision du couple sans forcément prendre en considération les sentiments d’Henrietta. Ce livre est vraiment un ovni dans son genre, perturbant, il capte notre attention pour ne plus la lâcher. La pression est omniprésente, on avance sur le fil, craignant qu’il se casse à tout moment. Bon sang, qui est ce mystérieux Terrance qui s’immisce comme ça dans la vie de Junior et Henrietta ? On ne sait rien de lui, ou si peu. Sous ce sourire toujours bienveillant et figé, il ne nous dit pas tout, c’est certain. C’est véritablement là, la force de cette intrigue. Impossible d’arrêter de lire sans avoir de réponse même si cette situation nous semble complétement ahurissante. Métaphoriquement, cet homme en costume-cravate renvoie l’image de toutes ces multinationales qui, à notre insu s’infiltrent dans nos vies en collectant une multitude de données personnelles notamment via le web. Parce que c’est bien ça qu’il fait en entrant dans la vie du couple… « – J’ai encore quelques capteurs à implanter sur vous. Pourquoi? – Plus nous aurons de données… […] » Une réussite alors? Oui, j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai apprécié cette tension et ce côté un peu futuriste qui habituellement me rebute. Probablement parce qu’ici, il est suggéré plutôt que complétement exposé. Je n’avais aucune idée de ce que pouvait être la fin d’une telle histoire et je n’ai pas été déçu, loin de là. Nous lecteurs, sommes spectateurs d’une situation que nous semblons les seuls à voir. C’est glaçant. Une très belle découverte, une fois de plus, qui a su me ravir pendant mes quelques heures de lecture. Un livre différent qui j’en suis sûre, a toute sa place sous le sapin cette année. Quand je vous disais que la collection Sang d’encre de chez Presses de la cité me réservait chaque fois de belles surprises, j’avais raison ! Une fois de plus, je suis sortie de ma zone de confort. Après un polar israélien, un thriller futuriste sur la domotique, me voilà en plein cœur d’une histoire oscillant entre le thriller et le roman d’anticipation. Le remplaçant de Iain Reid est un livre court (un peu moins de 250 pages) qui rentre directement dans le vif du sujet. Imaginez un peu la scène : On se situe à une époque qui n’est pas clairement définie mais pour sûr est dans un futur plus ou moins proche, vous êtes tranquillement installé chez vous, dans une vieille maison au milieu de rien avec votre moitié, quand un homme débarque de nulle part en fin de soirée pour vous dire que vous êtes l’Élu. Celui qui aura la chance de partir vivre dans l’espace le temps d’une expérience inédite. Vous n’avez rien demandé à personne, vous n’aspirez qu’à une vie sans remous et loin de tout vacarme citadin et tout ça ne vaut enchante pas vraiment. C’est bon, vous voyez un peu l’intrigue? Et bien non, ce n’est pas juste ça, heureusement, sinon vous auriez l’impression de...
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  • Antyryia 24/11/2021
    Cette histoire se déroule dans un futur proche. Elle était en train d'installer son petit garçon, John, dans son lit lorsqu'elle aperçut en contrebas une berline de type gouvernemental. Un homme, lunettes noires et mallette à la main, en descendit et se dirigea vers son immeuble. Elle et son fils vivaient seuls au dernier étage de cette tour désertée. Que pouvait-on lui vouloir ? Sans doute une erreur d'adresse. Quelques minutes plus tard l'homme frappa à sa porte. Elle entrouvre sa porte, méfiante, mais déjà l'agent du gouvernement insère son pied pour éviter qu'elle ne la lui referme au nez. - Sarah Connor ? demande-t-il d'une voix inquiétante C'est bien moi. Mais parlez moins fort, mon petit garçon est en train de s'endormir. - Veuillez me pardonner, dit-il plus doucement. Je m'appelle Terrence ajoute-t-il en poussant la porte pour s'introduire chez elle sans lui laisser d'autre choix. Aussitôt elle imagina le pire en le voyant ouvrir sa mallette dont il ressortit ( une bazooka mitraillette 1300 ogives par seconde ) un gros catalogue. Je n'ai besoin de rien, merci de me laisser maintenant exigea Sarah qui haïssait tous les représentants qui étaient prêts à vous tenir la grappe pendant deux heures pour vous vendre le dernier fer à repasser automatisée 400 € alors que le même est vendu à 50 € dans le commerce. - Je crois qu'il y a confusion madame Connor. Je ne suis pas là pour vous vendre quoi que ce soit mais pour vous annoncer en personne que vous avez gagné. Gagné ? Elle n'a participé à aucun jeu ni concours, à part vingt ans plus tôt, en envoyant 2 par SMS à une question bien débile de Samuel Etienne. Qu'est-ce qui était rouge et jaune à petit pois dans la valise de Dorothée. Un voyage au Maroc pour deux personnes dans un hôtel de luxe était à gagner. Et quel est ce prix que venez m'annoncer ? - Permettez-moi d'abord de vous présenter le grand groupe d'aérospatial et de robotique pour lequel je travaille. Vous avez déjà entendu parler de Skynet ? Ce nom ne me dit rien. - Nono, le petit robot, l'ami d'Ulysse, c'est nous ! le premier pas de l'homme sur mars à bord de la flash-fusée, encore nous ! décrit-il avec enthousiasme. Mais nous avons décidé de mettre la barre plus haut encore et de coloniser les planètes habitables. Et tout dans votre profil semble indiquer que vous êtes la candidate idéale pour l'Installation. "Nous ne pouvons pas nous empêcher de nous étendre, de nous répandre, de conquérir." Mais je n'ai rien demandé. Je ne me suis jamais proposée. - Ah non, mais cependant nous le savons grâce à tous les logiciels espions qui sont installés dans les ordinateurs et les téléphones de chaque individu, grâce à un système complexe d'algorythme, que vous pourriez être la personne la plus chanceuse au monde en étant la pionnière de futures expéditions qui, celles-ci, seront définitives. Votre nom entrera dans l'histoire. "Vous êtes la dernière ligne droite pour aller dans l'espace." Et pour mon petit garçon, John, tout est prévu à bord ? - On s'est mal compris madame Connor. Vous seule avez le profil recherché. Votre fils ne viendra pas avec vous durant les trois années estimées pour ce périple intergalactique. Mais qui s'en occupera alors ? - Mais vous bien sûr ! Notre principale préoccupation est de ne surtout pas perturber le bien-être et le développement de votre enfant. Alors nous allons vous remplacer par une autre version de vous-même. "Ce n'est pas une personne, pas un être humain. C'est un substitut biomécanique." "Je n'aurai pas le choix, n'est-ce pas ?" - Si vous êtes effectivement sélectionnée, vous aurez encore du temps pour vous préparer. Rien n'est encore sûr pour l'instant. Mais si ça le devenait alors je reviendrai souvent vous voir jusqu'à vous connaître par coeur et pouvoir implanter vos souvenirs et votre personnalité aimante de mère au sein de l'amalgame de vie et de science qui vous ressemblera trait pour trait. John ne se rendra même pas compte de votre absence. Finalement tout le projet partit en cacahuète, la faute à James Cameron et à Scharzenegger qui n'ont rien compris à l'histoire. * * * Je n'avais jamais lu de roman tel que "Le remplaçant". Qualifié par les éditions presses de la cité de thriller mâtiné d'anticipation, c'est aussi une pièce de théâtre ne mettant que trois personnages en scène, en trois actes. Presque une nouvelle par son unité de lieu et de protagonistes. C'est un roman perturbant, dont l'absurdité non dénuée de logique rappelle un peu celle d'un Franz Kafka. En résumé, vous l'aurez compris, c'est inclassable, dans la forme comme dans le fond. Junior, le narrateur dont on partage les pensées, parle sans mettre de tiret à l'inverse de son épouse, Henrietta, peu bavarde cela dit. Disons-le, ils sont tous les deux taiseux. Et la personne qui va inonder le roman de questions, d'affirmations, de monologues, c'est principalement Terrence, ce jeune cadre venu annoncer au couple sa bonne fortune. Monopolisant tellement la conversation avec d'imparables arguments que le couple isolé semble ne même pas avoir voix au chapitre. C'est comme ça. Ils s'aiment mais seront séparés pendant plusieurs années et Hen ( diminutif d'Henrietta ) a déjà baissé les bras, n'a aucune envie de se battre. Dans ce contexte Junior comprend qu'il ne peut pas dire non, et en dépit de l'amour qu'il éprouve pour sa femme, une part de lui aimerait être sélectionné. Individu quelconque, isolé, manuel, à la vie répétitive, il voit une possibilité de s'accomplir en tant que personne. C'est peut-être son destin, une forme d'accomplissement. "Et nous devons être soudés, surmonter cette épreuve ensemble, pas séparément." On ne connaît pas grand chose de ce futur monde, qui ressemble au notre si ce n'est que les voitures ne se conduisent plus manuellement, que des prothèses de nouvelle génération peuvent remplacer n'importe quel membre, que la colonisation de l'espace a commencé et qu'on peut reproduire des êtres humains à la perfection avec une imprimante 3D ultra perfectionnée. Mais ce n'est pas un roman de science-fiction à proprement parler. Celle-ci n'est qu'un prétexte. Même s'il est diffus, un léger malaise sera présent dès les premières pages où Junior et Hen se voient dépossédés de leur libre-arbitre, impression qui ne fera que se confirmer. "Juste accepter tout ce qui arrive, tâcher d'être passif et conciliant ? Ou opposer plus de résistance contre tout le processus ?" L'amour de Junior pour Hen ne fait pourtant aucun doute, sans elle il ne serait rien, sa vie n'aurait aucun sens. Mais la réciproque est-elle vraie ? "C'est Hen qui compte. Elle est ma priorité, mon tout." Difficile à dire puisqu'on ne sait pas ce qu'elle pense et que ses réactions sont contradictoires. Parfois, on a l'impression de mettre le doigt sur quelque chose, une explication rationnelle qu'on a sur le bout de la langue, mais sans la rattraper à temps. La tension chez Junior, pourtant si choyé par Terrence lorsqu'il sera enfin officiellement désigné comme participant à l'Installation, ne va faire que croître. "Il y a de l'hypocrisie en lui, du secret." "Je n'aime pas qu'il soit ici; chez moi, à envahir mon espace vital." "Je ne le crois pas honnête avec moi, avec nous." Mais sa présence envahissante et étouffante sert une noble cause : le bonheur de Hen en son absence. Elle ne doit pas être déboussolée et retrouver son quotidien. Lui fabriquer un mari de substitution est donc primordial. Mais pour ce faire Terrence devient un véritable parasite venant abîmer leurs derniers jours ensemble, à l'instar de ces scarabées-rhinocéros parfois présents dans la maison. Pire qu'envahissant : invasif. Avec ses multiples questions trop indiscrètes, avec ses cachets, ses capteurs, ses messes basses avec son épouse. C'est très difficile de se prononcer sur ce genre d'ovni littéraire qui peut aussi bien plaire que déplaire. Je ne peux faire aucune comparaison. C'est un roman malgré tout exigeant pour le lecteur et les pensées de Junior sont parfois très difficiles à suivre. En outre, j'avoue ne pas être sûr à cent pour cent d'avoir compris l'analogie et le rôle des scarabées même si j'ai ma petite hypothèse, de même que je pense avoir compris la fin mais comme elle n'est que suggérée j'ai toujours un doute. Alors si un lecteur plus éclairé que je n'ai su l'être peut me donner sa version, je suis preneur. Mais à part ça, j'ai aimé sortir de ma zone de confort tout en lisant un roman distillant autrement son poison au fur et à mesure, cette escalade paranoïaque ( justifiée ou non ! ) auquel Junior invite le lecteur , j'ai apprécié ce trio improbable obligé de vivre sous le même toit même si ça n'a pas été du goût de tous, j'ai réfléchi pendant ma lecture à ce qui se passait réellement ou allait se passer, j'ai réfléchi après ma lecture aux limites que la science ne devrait peut-être jamais franchir, et à bien d'autres choses encore. Mais il faut vraiment le lire pour se faire sa propre opinion. Ce second roman de Ian Reid traduit en français est unique en son genre. Cette histoire se déroule dans un futur proche. Elle était en train d'installer son petit garçon, John, dans son lit lorsqu'elle aperçut en contrebas une berline de type gouvernemental. Un homme, lunettes noires et mallette à la main, en descendit et se dirigea vers son immeuble. Elle et son fils vivaient seuls au dernier étage de cette tour désertée. Que pouvait-on lui vouloir ? Sans doute une erreur d'adresse. Quelques minutes plus tard l'homme frappa à sa porte. Elle entrouvre sa porte, méfiante, mais déjà l'agent du gouvernement insère son pied pour éviter qu'elle ne la lui referme au nez. - Sarah Connor ? demande-t-il d'une voix inquiétante C'est bien moi. Mais parlez moins fort, mon petit garçon est en train de s'endormir. - Veuillez me pardonner, dit-il plus doucement. Je m'appelle Terrence ajoute-t-il en poussant la porte pour s'introduire chez elle sans lui laisser d'autre choix. Aussitôt elle imagina le pire en le voyant ouvrir sa mallette dont il ressortit ( une bazooka mitraillette 1300 ogives par seconde ) un gros catalogue. Je n'ai besoin de rien, merci de me laisser maintenant exigea Sarah qui haïssait tous les représentants qui étaient prêts à vous tenir la grappe pendant deux heures pour vous vendre le dernier fer à repasser automatisée...
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  • JustAWord 22/11/2021
    Il se cache toujours de l’imaginaire ailleurs que dans le rayon imaginaire. le roman Le Remplaçant du canadien Iain Reid en est un excellent exemple puisqu’il se dissimule dans la collection noir/polar des Presses de la Cité…et pourtant… Pourtant, l’auteur de Je sens grandir ma peur (magistralement adapté par Netflix et Charlie Kaufman sous le titre Je veux seulement en finir) nous entraîne clairement dans le monde de demain puisqu’il est ici question de voyage vers une colonie spatiale et d’une réplique artificielle d’un être humain que rien ne permet de discerner à l’œil nu de l’original…Vous avez dit science-fiction ? La chance de votre vie Le Remplaçant est un livre extrêmement étrange. Pas qu’il soit très complexe à aborder mais son atmosphère constamment inquiétante et toujours sur le fil concourt à maintenir le lecteur dans un état de tension permanente en attendant la rupture. Une rupture qui ne viendra pas…et pour cause. On sait peu de choses du cadre de cette histoire si ce n’est que nous sommes dans un futur plus ou moins proche, assez avancé en tout cas pour qu’une multinationale du nom d’OuterMore se soit lancée dans la colonisation spatiale et produise des androïdes capables de remplacer un être humain dans les moindres détails. Le lieu lui reste flou, quelque part à la campagne, très loin de la ville, dans une petite ferme où le temps semble presque figé. Iain Reid commence son récit de façon très sobre : Junior voit arriver par sa fenêtre une voiture qu’il ne connaît pas. Cette voiture, c’est celle de Terrance, un des représentants de la société OuterMore, qui vient lui annoncer une excellente nouvelle : il a été sélectionné pour partir dans l’Espace et participer à l’Installation. Junior en est bouleversé…surtout qu’il n’a strictement rien demandé ! La sélection a eu lieu, et puis voilà, c’est comme ça. Sa femme, Henrietta, semble moins surprise, presque résignée. Malgré tout, Junior sait bien que la nouvelle de son futur départ chamboule Hen puisque son comportement envers lui a changé du tout au tout depuis la visite de Terrance et elle refuse désormais qu’ils dorment dans la même chambre. Deux ans s’écoule bientôt et Terrance revient ! Junior est bien l’heureux élu du programme et il part très bientôt. Mais qu’il ne s’inquiète pas pour sa femme, en son absence, un « remplaçant » sera fourni par OuterMore pour éviter la solitude à Hen. Pour parfaire la conception de ce « remplaçant », Terrance doit juste s’installer chez le jeune couple quelques temps… Le Remplaçant est une sorte d’home invasion très particulière et insidieuse. Il rappelle, de loin, Bedfellow de Jeremy C. Shipp à ceci près que l’horreur reste en sourdine mais le sentiment d’être le seul à se rendre compte que quelque chose cloche ne cesse de nous questionner. Car malgré l’irruption de Terrance dans la vie du couple et son aveu d’espionnage (la sélection s’est faites sur l’écoute de mots-clés prononcés par Junior durant certaines discussions du quotidien, GAFAM bonjour !), ni Junior ni Hen ne se révolte, comme résignés à leur sort et, surtout, à l’impossibilité de contrôler leur vie. Le contrôle sera d’ailleurs l’un des thèmes centraux du roman avec celui du libre-arbitre et du double. Que sommes-nous devenus, mon amour ? Petit à petit, Iain Reid mène de front deux fils narratifs : celui qui expose la relation amoureuse en lambeaux entre Hen et Junior (et qui confronte ce dernier à ses souvenirs pour le moins parcellaire) et celui qui impose Terrance de façon insidieuse dans la vie du couple et notamment de Junior. Le Remplaçant n’est donc pas véritablement un récit de l’horreur, c’est un récit du glissement vers l’anormal avec une présence toujours plus gênante et surréaliste d’un parfait inconnu qui finit par être familier, et cela même pour le lecteur. En définitive, pourtant, on sait peu de choses sur Terrance si ce n’est que son extrême affabilité cache forcément quelque chose. D’une certaine façon, Terrance incarne toutes ces multinationales qui envahissent notre quotidien, prélèvent des données et veulent nous faire croire que c’est pour notre bien, que c’est une chance. Ce qui effraie cependant le plus, c’est la passivité du couple et notamment de Junior qui accepte tout sans rechigner ou presque et ne se révolte que dans sa tête. Pire encore pour Hen qui reste longtemps totalement extérieure à la problématique du nouvel arrivant et du départ prochain de son mari. Mais ce qui va finir par tenir le récit, c’est définitivement la relation de couple entre Hen et Junior qui semble curieusement asphyxiante pour la jeune femme. C’est en discutant ensemble que les deux « amoureux » vont finir par comprendre que quelque chose va très mal pour eux, que Junior est en train de détruire sa femme et qu’il ne semble même pas s’en apercevoir. Très vite, avec l’arrivée de Terrance dans la maison et la place de plus en plus importante prise par l’homme d’OuterMore, Junior se remet en question et devient de plus en plus paranoïaque au point même de douter de lui-même. La fin du roman, à la fois attendue et particulièrement brillante, pose la question de l’identité et de l’empathie de la machine. Sans en dévoiler le fin mot, disons simplement que Iain Reid montre que l’on peut se fabriquer une réplique mentale d’une personne et ne pas voir l’évident changement en face de nous…parce qu’on ne souhaite tout simplement pas le voir pour son propre confort. Le Remplaçant s’avère aussi dénué de grandiloquence et d’esbroufe de la première à la dernière ligne pour un résultat dérangeant et obsédant pour le lecteur. Étrange et paisiblement inquiétant, Le Remplaçant emploie des procédés presque Dickiens pour disséquer une relation de couple déjà en cendres et une invasion tranquille qui viendrait sauver l’enfer du quotidien. Iain Reid écrit une histoire aussi fascinante que malaisante où le lecteur semble être le seul à comprendre que quelque chose va très mal dans cette petite vie (trop) ordinaire. Une réussite glacée et glaçante.Il se cache toujours de l’imaginaire ailleurs que dans le rayon imaginaire. le roman Le Remplaçant du canadien Iain Reid en est un excellent exemple puisqu’il se dissimule dans la collection noir/polar des Presses de la Cité…et pourtant… Pourtant, l’auteur de Je sens grandir ma peur (magistralement adapté par Netflix et Charlie Kaufman sous le titre Je veux seulement en finir) nous entraîne clairement dans le monde de demain puisqu’il est ici question de voyage vers une colonie spatiale et d’une réplique artificielle d’un être humain que rien ne permet de discerner à l’œil nu de l’original…Vous avez dit science-fiction ? La chance de votre vie Le Remplaçant est un livre extrêmement étrange. Pas qu’il soit très complexe à aborder mais son atmosphère constamment inquiétante et toujours sur le fil concourt à maintenir le lecteur dans un état de tension permanente en attendant la rupture. Une rupture qui ne viendra pas…et pour cause. On sait peu de choses du cadre de cette histoire si ce n’est que nous sommes dans un futur plus ou moins proche, assez avancé en tout cas pour qu’une multinationale du nom d’OuterMore se soit lancée dans la colonisation spatiale et produise des androïdes capables de remplacer un être humain dans...
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