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Le Roi des cons - Quand la langue française fait mal aux femmes
Date de parution : 15/02/2018
Éditeurs :
Le Robert

Le Roi des cons - Quand la langue française fait mal aux femmes

Date de parution : 15/02/2018
« Changer les mots pour changer le monde » Florence Montreynaud.
« Les mots que vous utilisez signifient-ils exactement ce que vous voulez dire ?

Il est bien des tournures tendancieuses, "crime passionnel", "préliminaires", "nom de jeune fille" ou "instinct maternel", que j’ai...
« Les mots que vous utilisez signifient-ils exactement ce que vous voulez dire ?

Il est bien des tournures tendancieuses, "crime passionnel", "préliminaires", "nom de jeune fille" ou "instinct maternel", que j’ai utilisées avant de prendre conscience de leur contenu machiste. Depuis le masculin pluriel qui écrase le féminin jusqu’au refus d’employer...
« Les mots que vous utilisez signifient-ils exactement ce que vous voulez dire ?

Il est bien des tournures tendancieuses, "crime passionnel", "préliminaires", "nom de jeune fille" ou "instinct maternel", que j’ai utilisées avant de prendre conscience de leur contenu machiste. Depuis le masculin pluriel qui écrase le féminin jusqu’au refus d’employer la forme féminine des noms de métier, en passant par des insultes sexistes comme con et ses dérivés, le langage usuel dévalorise le féminin, minore ou justifie des violences masculines.
Changer le monde prendra un certain temps. Changer les mots, c’est possible tout de suite. » 

Florence Montreynaud

La collection Temps de parole :
À côté des dictionnaires, qui sont le reflet des normes et des usages, les Éditions Le Robert souhaitent, avec cette nouvelle collection, inviter des auteurs à éclairer les controverses linguistiques et nourrir les débats qui traversent notre société. Temps de parole entend ainsi contribuer à la réflexion sur la langue française et ses évolutions.
 
Florence Montreynaud est historienne et linguiste. Féministe engagée depuis 1971, elle a lancé plusieurs réseaux internationaux, comme les Chiennes de garde (contre les insultes sexistes publiques) ou Zéromacho (contre le système prostitueur). Parmi ses nombreux livres, Le xxe Siècle des femmes (Nathan, 2001), Appeler une chatte (Payot, 2005), Chaque matin, je me lève pour changer le monde (Eyrolles, 2014).
 
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EAN : 9782321012948
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 160
Format : 140 x 210 mm
EAN : 9782321012948
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 160
Format : 140 x 210 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • les_lectures_de_sofy 01/04/2018
    Le roi des cons est une réflexion sur notre langue de tous les jours. Langue, qui est si bien ancrée, qu'on en oublie qu'elle est porteuse de sens. Aussi, l'auteure nous pousse-t-elle à y faire plus attention. Elle nous montre que certains mots, certaines expressions nous poussent à voir les femmes comme inférieures, sales, voire vulgaires dans certaines situations. Les sujets sont parfois survolés et mériteraient parfois plus d'étayages mais cet ouvrage a le mérite de nous faire réfléchir et, surtout, il nous incite à modifier notre comportement. Si nous voulons que les regards changent, il faut AUSSI faire évoluer la langue. Merci à babelio et aux éditions Le Robert pour cette découverte.
  • Allisonline 26/03/2018
    Le Roi des Cons est un livre de vulgarisation féministe qui cherche à montrer qu’une langue plus égalitaire et moins discriminante envers les femmes est autant une possibilité qu’une évidence. Un peu léger pour un lectorat déjà sensibilisé au problème, il est un très bon outil pour ceux ou celles qui souhaite commencer à se questionner sur le sexisme de la langue française et qui cherchent à changer leur façon de s’exprimer. Il est découpé en cinq parties : Sexualité et langage, De la violence au viol, Filles, femmes, mères, La parole des femmes et Le genre humain. Quelle que soit la partie, l’analyse se présentera de la même façon : une courte double page où l’autrice déconstruit un terme, une expression ou une tournure de phrase afin de proposer une façon moins sexiste de s’exprimer. Le livre est donc bien construit, ludique et facile à aborder, le rendant accessible à n’importe qui. Le Roi des Cons ne demande pas à son lectorat d’être déjà sensibilisé au sujet, il n’attend pas de lui des connaissances linguistiques particulières, il est là pour le guider et l’aider à s’améliorer. On ressent assez le fait que ce soit un livre édité chez Le Robert dans sa construction qui rappelle le côté neutre des dictionnaires, même si le discours engagé transparait dans les mots de Florence Montreynaud. L’autrice étant d’ailleurs une féministe active depuis presque cinquante ans, elle a écrit de nombreux autres livres que celui-ci donne envie de découvrir. Car oui, si le Roi des Cons est un excellent moyen de débuter, ce fut aussi une légère déception pour ma part car chaque sujet était assez survolé. Ce livre invite donc à la réflexion et pousse à vouloir faire plus, mais ne vous sera pas indispensable si vous êtes déjà féministe, engagé#8729;e ou déjà sensibilisé#8729;e sur le sujet. Mais « pas indispensable » ne veut pas dire inutile : j’ai moi-même appris certaines choses, redécouvert des termes, pris note de meilleures tournures de phrases ou découvert le sexisme de certaines formules que j’employais. Il y a toujours de la place pour le progrès ! Le Roi des Cons est donc un livre nécessaire et abordable qui devrait retenir l’attention de chacun. C’est le genre de livre de vulgarisation que l’on aimerait voir abordé en classe, pour contrebalancer le matraquage du « masculin l’emporte sur le féminin ». On appréciera aussi le fait que l’autrice utilise l’écriture inclusive, en adéquation avec le message du livre, qu’en s’attaquant aux mots, elle s’attaque aussi à des actes (en soulevant le problème de la galanterie, par exemple) ou qu’elle entr’ouvre toujours la porte à la réflexion. La quatrième de couverture le dit bien : changer les mots pour changer le monde. On voit souvent les détracteurs du féminisme avancer le fait qu’il y a plus grave, que ce n’est pas un vrai combat. Mais je pense qu’un combat n’en empêche pas un autre. Changer les mots c’est faire évoluer une civilisation, c’est avancer pas à pas vers l’égalité. Pourquoi ne pas commencer doucement avec ce livre ?Le Roi des Cons est un livre de vulgarisation féministe qui cherche à montrer qu’une langue plus égalitaire et moins discriminante envers les femmes est autant une possibilité qu’une évidence. Un peu léger pour un lectorat déjà sensibilisé au problème, il est un très bon outil pour ceux ou celles qui souhaite commencer à se questionner sur le sexisme de la langue française et qui cherchent à changer leur façon de s’exprimer. Il est découpé en cinq parties : Sexualité et langage, De la violence au viol, Filles, femmes, mères, La parole des femmes et Le genre humain. Quelle que soit la partie, l’analyse se présentera de la même façon : une courte double page où l’autrice déconstruit un terme, une expression ou une tournure de phrase afin de proposer une façon moins sexiste de s’exprimer. Le livre est donc bien construit, ludique et facile à aborder, le rendant accessible à n’importe qui. Le Roi des Cons ne demande pas à son lectorat d’être déjà sensibilisé au sujet, il n’attend pas de lui des connaissances linguistiques particulières, il est là pour le guider et l’aider à s’améliorer. On ressent assez le fait que ce soit un livre édité chez Le...
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  • JoaoMiguelBailedosPassarinhos 09/03/2018
    Passionnant… Indispensable… Au début de cette lecture, je me suis dit#8201;: elle enfonce des portes ouvertes#8201;! Et puis, peu à peu, je me suis rendu compte que ces «#8201;portes ouvertes#8201;» en fait, je les franchissais habituellement sans même y réfléchir une seule seconde… Salutaire, sanitaire donc, chacune de ses pages et de ses décortications des formules usuelles… Cette approche linguistique contrairement à celles rébarbatives politiques, philosophiques ou psychanalytiques est remarquable, claire et évidente à comprendre. Quelques chapitres sont un peu plus «#8201;militants#8201;» et souffrent, à mon avis (je suis un garçon) de quelques contradictions ou quelques culpabilisations gênantes. Voici quelques gouttes qui m’ont donc «#8201;dérangé#8201;» (dans un océan d’approbation)#8201;: Le chapitre sur la Genèse, même si on en perçoit bien l’ironie et la signification, reste ambigü. Le simple fait d’évoquer la possible création de la femme par quelque manipulation chirurgicale que ce soit porte un peu d’eau au moulin du créationnisme. Exprimer que le machisme existe depuis l’origine de l’humanité, c’est plus ou moins entériner cette origine divine… Machismes, machismes, machismes, certes… Cela finit par être culpabilisant, voire agressif. Or, tous les garçons qui liront ce livre ne sont pas des machos accomplis. Du moins je l’espère… Petite contradiction entre le caractère pacifique annoncé du féminisme et ma perception masculine du propos : pas un pour rattraper l’autre. Décourageant#8201;? Des coups rageants#8201;! Pornographie#8201;: visiblement une abomination pour l’autrice. Or, elle n’en donne aucune définition, évoquant seulement les vidéos pornos qui pullulent sur le net. Soit. Mais comment nomme-t-on alors les actes sexuels entre deux (ou plus) êtres humains qui se déroulent dans le respect mutuel, le plaisir partagé, l’écoute attentive et durant lesquels on évoque (on montre, on dit, on écrit, on peint, on sculpte, on chante…) les chattes et les bites, les clitoris gonflés et les couilles vidées#8201;? Ce n’est pas de l’érotisme si j’en juge à l’acceptation habituelle du terme. Le livre et le film «#8201;Histoires d’O#8201;» seraient-ils donc érotiques, avec leurs lots d’humiliations, de contraintes et de perversités, juste parce qu’on n’y voit pas de queue, et à peine quelques fesses et poils de chatte#8201;et « Nymphomaniac » ou « Shortbus » des films cochons – pardon, pornographiques ??? Enfin, une définition biologique (CNRTL). Homme#8201;: Mammifère de l’ordre des Primates, seule espèce vivante des Hominidés, caractérisé par son cerveau volumineux, sa station verticale, ses mains préhensiles et par une intelligence douée de facultés d’abstraction, de généralisation, et capable d’engendrer le langage articulé. Je crois que c’est de cet «#8201;Homme#8201;» là dont il s’agit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et non pas comme l’écrit malicieusement l’autrice, droits de l’homme (h minuscule)… Ce sont, sans doute, les limites de l’expression écrite et de la perception du lecteur. Mais je reste persuadé de la nécessité absolue d’un tel ouvrage. Bravo ! Passionnant… Indispensable… Au début de cette lecture, je me suis dit#8201;: elle enfonce des portes ouvertes#8201;! Et puis, peu à peu, je me suis rendu compte que ces «#8201;portes ouvertes#8201;» en fait, je les franchissais habituellement sans même y réfléchir une seule seconde… Salutaire, sanitaire donc, chacune de ses pages et de ses décortications des formules usuelles… Cette approche linguistique contrairement à celles rébarbatives politiques, philosophiques ou psychanalytiques est remarquable, claire et évidente à comprendre. Quelques chapitres sont un peu plus «#8201;militants#8201;» et souffrent, à mon avis (je suis un garçon) de quelques contradictions ou quelques culpabilisations gênantes. Voici quelques gouttes qui m’ont donc «#8201;dérangé#8201;» (dans un océan d’approbation)#8201;: Le chapitre sur la Genèse, même si on en perçoit bien l’ironie et la signification, reste ambigü. Le simple fait d’évoquer la possible création de la femme par quelque manipulation chirurgicale que ce soit porte un peu d’eau au moulin du créationnisme. Exprimer que le machisme existe depuis l’origine de l’humanité, c’est plus ou moins entériner cette origine divine… Machismes, machismes, machismes, certes… Cela finit par être culpabilisant, voire agressif. Or, tous les garçons qui liront ce livre ne sont pas des machos accomplis. Du moins je l’espère… Petite contradiction entre...
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  • Brispan 26/02/2018
    Reçu dans le cadre d'une opération Masse critique. Un petit livre très intéressant qui pose la question de la domination masculine par le prisme du langage. Ou comment, sans y penser, nous utilisons quotidiennement des formules qui dévalorisent le féminin au profit du masculin. Sur la forme, le livre est plutôt bien construit. En plusieurs chapitres, l'auteur aborde les différentes sphères d'utilisation du langage, et couvre donc beaucoup de domaines : sexualité et langage / de la violence au viol / filles, femmes, mères / La parole des femmes / le genre humain. Elle propose, pour chaque formule, de la remplacer par une autre expression, en expliquant la raison du sexisme clairement et rapidement (à chaque fois, il s'agit d'une page). Une page d'"introduction" et une autre de "conclusion", une bibliographie et un index complètent efficacement le texte. Sur le fond, l'auteur nous permet de nous poser la question de notre langage, et donc de notre pensée et de son expression. A utiliser ses formules, à faire des raccourcis, nous appauvrissons notre réflexion : si l'idée est évidente pour ceux qui y ont réfléchi, nous nous en éloignons au quotidien, et c'est toujours intéressant d'être renvoyé à ces questions, qui sont essentielles dans notre construction de la société. Le petit bémol, selon moi, c'est qu'il ne va pas en profondeur, mais il s'agit d'un livre de vulgarisation qui est très abordable, même pour ceux qui n'ont pas de formation littéraire ou linguistique. J'aurais également aimé que dans le texte, les références soient plus clairement mises (on a souvent l'origine des statistiques, mais pas l'année) : à nuancer par la bibliographie en fin d'ouvrage, où on retrouve ces références. J'ai été convaincue par certaines formules, un peu moins par d'autres, mais ce livre est à mettre dans toutes les mains pour amener les lecteurs à se poser la question de leur langage, en termes simples et accessibles.Reçu dans le cadre d'une opération Masse critique. Un petit livre très intéressant qui pose la question de la domination masculine par le prisme du langage. Ou comment, sans y penser, nous utilisons quotidiennement des formules qui dévalorisent le féminin au profit du masculin. Sur la forme, le livre est plutôt bien construit. En plusieurs chapitres, l'auteur aborde les différentes sphères d'utilisation du langage, et couvre donc beaucoup de domaines : sexualité et langage / de la violence au viol / filles, femmes, mères / La parole des femmes / le genre humain. Elle propose, pour chaque formule, de la remplacer par une autre expression, en expliquant la raison du sexisme clairement et rapidement (à chaque fois, il s'agit d'une page). Une page d'"introduction" et une autre de "conclusion", une bibliographie et un index complètent efficacement le texte. Sur le fond, l'auteur nous permet de nous poser la question de notre langage, et donc de notre pensée et de son expression. A utiliser ses formules, à faire des raccourcis, nous appauvrissons notre réflexion : si l'idée est évidente pour ceux qui y ont réfléchi, nous nous en éloignons au quotidien, et c'est toujours intéressant d'être renvoyé à ces questions, qui sont essentielles dans...
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